Agression rwandaise : Des serviteurs de Dieu donnent une semaine à la communauté internationale pour « réagir en faveur de la RDC », (Mémo)



Dans un mémorandum adressé aux Nations-Unies, au Conseil de l'Union européenne (UE) et à la Commission de l'Union africaine (UA), et déposé le vendredi 22 juillet 2022 à la MONUSCO à Kinshasa, des serviteurs de Dieu  affirment que la guerre que vit la République démocratique du Congo, dans sa partie Est, semble être programmée et voulue comme moyen de politique étrangère des pays voisins.

Selon eux, cette guerre n'est pas produite par le Congo-Kinshasa. Mais, disent-ils, elle lui est imposée par ses voisins depuis le génocide rwandais de 1994. 

« La Guerre de l'Est de la République démocratique du Congo semble être programmée et voulue comme moyen de politique étrangère des États voisins. C'est une menace à la paix et à la sécurité internationale même si le Conseil de sécurité, organe habilité à le constater ne le fait pas. Cette guerre n'est pas produite par la RDC. Elle lui est imposée par ses voisins depuis le fâcheux génocide de 1994, alors que les rwandais génocidaires, transformés en réfugiés, ont dû fuir pour leurs vies et traverser les frontières congolaises pour s'y établir avec armes et bagages en violation des lois internationales », déclarent ces représentants des églises.

Par ailleurs, ils dénoncent le refus de la communauté internationale de parler de l'agression rwandaise malgré toutes les preuves présentées par la RD Congo.

« Il y a pratiquement une vingtaine d'années, on cherchait à découvrir les fournisseurs d'armes et manipulateurs de M23 et ADF. Aujourd'hui, tout le monde sait que c'est le Rwanda qui est et a toujours été derrière ces rébellions. (Cfr les preuves des FARDC, rapport de la MONUSCO et la signature de cessez-le-feu par Kagame en Angola tout récemment). Malgré toutes ces preuves d'agression et d'appui rwandais aux M23, la communauté internationale garde un mutisme complice », s'indignent-ils.

Et de renchérir : « Comme si cela ne suffisait, en plus de la non-assistance de la communauté internationale aux côtés de la RDC, cette communauté internationale à travers le Conseil de sécurité de l'ONU refuse de lever l'embargo sur l'achat des armes par la RD Congo et nous impose une intervention militaire régionale. Pour nous, serviteurs de Dieu, qui reconnaissons la providence divine en RDC, ce comportement de la communauté internationale est injuste ».

Par conséquent, ils exigent entre autres :

- La convocation du Conseil de sécurité extraordinaire pour statuer sur la situation de l'agression rwandaise et des manœuvres ougandaises ;

- La levée de l'embargo sur les achats d'armes en faveur de la RDC ;

- Le rejet de l'intervention militaire régionale au risque d'aggraver la situation et d'éterniser la présence de ces militaires étrangers au Congo ;

- Le retrait immédiat et neutralisation des troupes et rebelles étrangers ayant exporté leur guerre en RDC ;

- La cessation de manipulation des congolais pour enrichir les grandes puissances et les multinationales dans ce contexte de la crise économique issue de la Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne ;

- L'imposition de la démocratie dans les pays voisins, le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi afin de récupérer leurs oppositions en exil en RDC ;

- La réaction de la communauté internationale en faveur de la RDC à la suite de la diplomatie entreprise par le président Félix Tshisekedi et ;

- Le refus de l'exploitation commune des richesses minérales avec les pays voisins en violation de lois internes. 

Au regard de ce qui précède, elles lancent un ultimatum à la communauté internationale. 

« (...) Si, dans une semaine, l'ONU ne répond pas dans le sens espéré, de notre requête, nous appellerons tous les chrétiens et croyants de la RD Congo à une forte mobilisation à travers tout le pays pour exiger ce qui nous revient de droit en vertu de la providence de Dieu », lancent ces serviteurs de Dieu.

D'après eux, Dieu a comblé les congolais des richesses qui doivent profiter uniquement à ces derniers. Il sera, ajoutent-ils, irresponsable et condamnable devant Dieu de vivre au Congo, sans exploiter ces richesses pour les faire profiter à son peuple.

« S'il n'y a pas la paix en RDC, il n'y a aura pas non plus la paix pour nos voisins », disent-ils.

Parmi les serviteurs de Dieu signataires de ce mémo, figurent le révérend pasteur Baruti Kasongo, le pasteur Godé Mpoy qui est aussi président de l'Assemblée provinciale de Kinshasa, mais aussi le pasteur Albert Kankenza. 

Prince Mayiro

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