Des femmes, toutes tendances confondues, ont organisé, mercredi 15 février, une marche dans les rues de Kinshasa pour dire « non à la guerre » et réclamer la cessation des hostilités dans l’Est du pays.
A l’initiative de la ministre du Genre, Famille et Enfants, des milliers de femmes issues des mouvements et associations féminines, fonction publique, ont battu le pavé.
Tous ces manifestants, vêtus en noir, scandaient des slogans tels que « le Congo restera un et indivisible. Plus question des morts en RDC, stop à la guerre, stop au génocide, non à la balkanisation ».
Le cortège de ces manifestants s’est ébranlé sur le boulevard du 30 juin, trois de ses quatre bandes avaient été prises d’assaut par des milliers de femmes.
Après près d’une heure de marche, sous un soleil de plomb, ces femmes ont déposé un mémorandum à l’intention du président de la République.
La ministre du Genre, Famille et Enfants, Mireille Masangu Bibi Muloko a expliqué le sens de leur activité :
« Nous fustigeons la complicité de la communauté internationale pour s’être rangée aux cotés de nos oppresseurs ».
Il faut monter d’autres stratégies, a estimé Patricia Maisha, présidente de la coalition nationale des femmes leaders pour la parité.
« Nous avons initié des sensibilisations de la population. La population doit être vigilante et dénoncer l’ennemi. La population doit aussi contribuer pour la paix », a-t-elle déclaré.
Quelques hommes ont accompagné les femmes dans cette marche.
« Nous allons marcher pour soutenir, nos femmes, nos mères et nos sœurs qui meurent », a souligné un homme.
Cette marche a bénéficié de l’encadrement des éléments de la police nationale congolaise.
radiookapi.net/CC
L'évêque Dodo Kamba annonce une assemblée générale élective de la plateforme des Églises de réveil du Congo (ERC), qui aura lieu du 29 février au 2 mars 2024.
Dans une interview accordée à 7SUR7. CD, ce mercredi 14 février 2024, l'évêque général a fait savoir que cette convocation rentrait dans l'ordre normal des choses après qu'il a été établi et rétabli par la justice et les statuts de la plateforme, à la tête de l' ERC.
" Je respecte les textes de l' ERC et les lois du pays. Cette convocation rentre dans l'ordre normal des choses et en tant que serviteurs de Dieu, nous nous devons de nous soumettre à toute autorité supérieure qui sont dans ce cas la justice et les textes de notre plateforme", a-t-il dit.
Pendant ce temps, à l' ERC l'on continue de dénoncer la main noire de certains conseillers à la Présidence de la République, qui continuent de tirer des ficelles pour attiser la zizanie au sein de cette plateforme.
" A la tête de ce groupe, l'on cite Jacques Kangudia, de surcroît coordonnateur de la Cellule pour le changement de mentalité, structure rattachée à la présidence de la République. Normalement, lui n’a, en principe, d’autre choix que celui d’être un citoyen modèle, respectueux des lois et de la légalité! Mais il n’en est pas un. Monsieur changement de mentalité se croit au-dessus des lois », a dit à 7SUR7 une personnalité à l' ERC qui a requis l'anonymat.
Autour de Dodo Kamba, on estime que ces conseillers à la Présidence tiennent à imposer Ejiba Yamampia à la tête de l’ERC malgré les décisions de la justice rétablissant plutôt Dodo Kamba à la tête de l' ERC.
Pour rappel, le Conseil d’Etat, répondant à la requête de l’eveque Dodo Kamba, avait suspendu, début janvier, l’arrêté ministériel reconnaissant l’Evêque Ejiba Yamampia comme représentant légal d’ERC.
Le 12 janvier, le Tribunal de Grande instance de Kalamu avait, lui aussi, entre autres, primo, annulé les décisions prises par le groupe de l’Archevêque Albert Kankienza dont logiquement celle nommant Ejiba Yamampia comme représentant légal de l’ERC, et secundo, interdit ceux-ci de prendre des actes sur la vie de l’ERC.
MD
Plusieurs sources concordantes affirment le soutien de l'armée ougandaise aux rebelles du M23. A les en croire, plus de vingt véhicules, quatre chars de combat et quelques autocanons sur estampillés UPDF (Ndlr Armée Ougandaise), ont été observés, lundi 12 février 2024, sur les axes Kitshanga-Kilolirwe et Kitshanga-Mweso, en territoire de Masisi, au Nord-Kivu.
Tenez, l'alerte sur l'entrée de l'armée ougandaise sur le territoire congolais, avait été lancée par le Conseil Territorial de la Jeunesse de Rutshuru. Dans son communiqué exploité par Opinion-info.cd, cette structure juvénile avait déclaré que les soldats de l'UPDF traversent régulièrement la frontière de Kitagoma, située dans le groupement de Busanza, pour appuyer les rebelles du M23 sur différentes lignes de front.
Consterné par le déploiement des éléments UPDF en renfort aux M23 dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, un notable de Rutshuru exhorte la rupture des des relations diplomatiques entre ces deux États, compte tenu de l'hypocrise de Yoweri Kaguta Museveni.
«Nous demandons au gouvernement congolais de rappeler notre ambassadeur qui est à Kampala, et d'expulser du sol congolais le diplomate ougandais en poste à Kinshasa. Il faut donc rompre tous les accords avec ce pays, jusqu'à ce qu'il définisse sa position vis-à-vis de cette guerre», plaide Aimé Mukanda Mbusa.
Rappelons par ailleurs que, depuis 2021, des soldats ougandais opèrent officiellement dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo. L'armée ougandaise en coalition avec les Forces Armées de la RDC ont une mission de traquer les terroristes ADF -Forces Démocratiques et Alliées- (aujourd'hui MTM/ISCAP), dans la région de Beni, au Nord-Kivu, ainsi qu'à Mambasa et Irumu, en Ituri.
Prehoub Urprus
Le Vice-premier ministre, ministre de l'intérieur, Peter Kazadi, a tenu un tête-à-tête, mardi dernier, avec l'ambassadrice des États-Unis d'Amérique (USA) en République démocratique du Congo, (RDC), Lucy Tamlyn. Au cours de cet entretien, les deux personnalités ont évoqué, en long et en large, la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC et ses retombées à Kinshasa, notamment les actes de vandalisme contre les représentations diplomatiques occidentales et la Monusco.
La diplomate américaine a rappelé que les USA ont été les premiers à dénoncer l'agression rwandaise à l'Est. À l'en croire, le pays de Joe Biden continue à travailler avec toutes parties prenantes, pour une solution diplomatique, à même de rétablir la paix. Une mise au point américaine tombée au moment où l'opinion congolaise accuse les USA d'être de mèche avec les rebelles du M23, pour déstabiliser la RDC.
Faisant suite à ces accusations et suspicions, l'ambassade des USA a également été attaquée, lundi dernier, par les Congolais. Une situation dénoncée par le gouvernement RD Congolais, qui a diligenté des enquêtes pour sanctionner les auteurs. Pour Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement et Ministre de la Communication, au-delà de la frustration et la colère, la violence n'est pas la réponse qu'il faut réserver.
Stentor
Le Pasteur Moïse Mbiye a enflammé la toile avec une publication de ce mardi 13 février, dans laquelle il promet de faire une grave révélation en présentant un mystère avec lequel il partage sa vie. L’homme de Dieu a donné rendez-vous à tous les curieux ce mercredi 14 février à 14h00′.
« Rendez-vous ce mercredi 14 février 2024 à 14h00 de Kinshasa. Il faut que je vous la présente », a-t-il écrit sur son compte Facebook.
La publication de Moïse Mbiye a directement fait penser à la présentation de sa femme. L’homme de Dieu présentera t-il sa femme en ce jour de la Saint Valentin ? La réponse dans quelques heures.
Actu RDC/CC
Depuis près de 30 ans, la République Démocratique du Congo fait face à une insécurité croissante dans sa partie Est. Outre l'activisme des groupes armés locaux, le Rwanda de Paul Kagame est l'un des acteurs de l'instabilité dans cette région, sous l'œil complice et silencieux de certaines grandes puissances, notamment les États-Unis d'Amérique, la France et d'autres États.
Dans le contexte sociopolitique congolais actuel, des voix s'élèvent pour demander aux autorités de la RDC de nouer d'autres partenariats militaires avec la Russie, la Chine et la Corée du Nord afin de faire face à cette insécurité. Interrogé sur cette option, le VPM, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières, Peter Kazadi, précise que la RDC n'est pas obligée de conclure des partenariats avec tous les États du monde.
"Je tiens à vous dire que notre pays entretient de bonnes relations avec tous les pays que vous avez mentionnés. Je ne sais pas quel autre type de relation vous envisagez. Nous ne sommes pas tenus de conclure des accords militaires avec tous les pays du monde. Pour l'instant, nous avons des accords à différents niveaux et nous avons des partenaires dans le domaine de la sécurité qui collaborent avec nous. Nous ne voyons donc pas de raison, pour l'instant, de chercher à conclure des accords militaires avec tous ces pays. Nous sommes un pays souverain libre de décider de notre sort, mais il est évident que, pour le moment, nous n'envisageons pas de tels accords", a répondu Peter Kazadi lors d'un briefing de presse co-animé avec son collègue de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, le mardi 13 février 2024.
Revenant sur cette question, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, a rappelé que la question de la guerre concerne essentiellement les Congolais, qui doivent se défendre. Selon lui, parmi les mesures pour remédier à cette situation, il convient de renforcer les Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
"Il est important de comprendre que cette guerre est avant tout la nôtre, ce n'est pas la guerre des autres. Nous devons tous en prendre conscience. C'est pourquoi nous lançons des campagnes pour mobiliser le soutien derrière nos Forces Armées, car nous ne pouvons véritablement compter que sur nous-mêmes. Bien sûr, nous avons des accords de différents types, mais ces accords ne peuvent intervenir que pour soutenir nos forces nationales. Il faut cesser de croire que la solution viendra forcément de l'extérieur. Il faut compter sur nos soldats, il faut compter sur notre armée, car la première réponse que nous devons apporter est le renforcement de notre armée", a souligné le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya.
La République Démocratique du Congo accuse le Rwanda et ses "supplétifs" du M23 de chercher à s'emparer des minerais de l'Est congolais. De son côté, le M23 affirme défendre une population menacée et réclame des négociations, que Kinshasa refuse, excluant tout dialogue avec des "terroristes". Le conflit dans l'Est de la République Démocratique du Congo entre la rébellion du M23 et les forces gouvernementales s'intensifie, avec l'armée rwandaise accusée d'utiliser des armements sophistiqués tels que des missiles sol-air.
Clément MUAMBA
Le 14 février, c’est la Saint-Valentin. Et en RDC comme dans beaucoup de pays, à la Saint-Valentin, on fête les amoureux. Mais pourquoi ce jour-là, tout particulièrement ? En réalité, cette fête des amoureux est une importation occidentale. Elle tire ses racines dans l'histoire européenne.
Même si la plupart des Congolais considèrent la Saint-Valentin comme une fête qu'ils se sont appropriés, cela reste purement commerciale. Ils sont aussi nombreux à la célébrer. À grand renfort de déclarations d'amour ou de petits cadeaux sexy. Et si l'opinion des Congolais concernant cette fête est ambiguë, c'est peut-être parce que son origine reste floue.
Pour les occidentaux en effet, l'origine de la Saint-Valentin serait païenne qui remonterait à la Rome antique. À cette époque, on fêtait les Lupercales entre le 13 et le 15 février de chaque année. Une fête bien moins romantique que notre Saint-Valentin. Un bouc était alors sacrifié dans la grotte dans laquelle, selon la légende, la louve avait allaité Romulus et Rémus. Enduits du sang de ce bouc, les jeunes gens de bonne famille couraient ensuite les rues pour fouetter les femmes de lanières de peau. Objectif : les rendre fécondes ! C'est également ce jour que les jeunes gens tiraient au sort le nom de celle qui serait leur partenaire pour le restant de l'année...
Saint-Valentin : une fête païenne ou chrétienne ?
D'autres occidentaux affirment que nous devons la Saint-Valentin à un martyr de l'Église catholique, Valentinus. Alors que l'empereur romain Claudius II avait interdit les mariages -- pour encourager les soldats à partir plus nombreux à la guerre --, ce prêtre aurait en effet continué sous cape à marier les amoureux. Un engagement qui lui aurait valu l'emprisonnement puis l'exécution... un 14 février. Puis, le pape aurait aboli les Lupercales et nommé Saint-Valentin, saint patron des amoureux.
Cette fête que nous sommes aujourd'hui si nombreux à considérer comme une fête commerciale est pourtant une véritable coutume depuis le Moyen Âge. Des processions sont même organisées pour célébrer les amoureux. Et des parties de cache-cache entre célibataires sont destinées à permettre à chacun de trouver l'âme sœur. À partir du XIXe siècle, la pratique de l'échange de petits mots d'amour se développe. Et les « Valentines », ces cartes portant des mots doux, deviennent les symboles de la Saint-Valentin. Aux États-Unis, il est de coutume d'en offrir à toutes les personnes aimées, au sens large du terme.
CC
Procès Salomon Kalonda: la cour militaire rejette à nouveau la demande de mise en liberté provisoire
La Cour militaire s’est prononcée ce mardi 13 février sur la demande de mise en liberté provisoire sollicitée par les avocats de Salomon Kalonda Idi au regard de la dégradation de sa santé pour une prise en charge médicale à l'extérieur du pays. Elle rejette cette demande de la partie prévenue et recommande à Salomon Kalonda de se faire soigner à clinique universitaire ou à l'hôpital HJ.
"La Cour a refusé de lui accorder la liberté provisoire, mais autorise qu'on puisse le traiter soit à la clinique universitaire, soit HJ hospital, alors que ce sont des médecins notamment de la clinique universitaire qui avaient établi un rapport disant qu'il est réellement malade et ne pouvait pas comparaître. Il est triste, chaque jour qui passe Salomon s'approche de la mort", s'indigne sur à ACTUALITE.CD, Francis Kalombo, un des membres du collectif des avocats de Salomon Kalonda.
L'Auditorat militaire avait requis 19 médecins, notamment ceux de la clinique universitaire de Kinshasa et de l’hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Maman Yemo, lesquels ont établi réellement que l'état de santé de Salomon Kalonda nécessite une bonne prise en charge. Plusieurs demandes de mise en liberté provisoire ont été rejetées par la cour militaire. Entre-temps, le prévenu est toujours hospitalisé dans une installation sanitaire à Kinshasa. L'assemblée provinciale du Maniema vient de valider son mandat comme député provincial élu, à la suite des élections du 20 décembre 2023.
Salomon Kalonda Idi a été arrêté le 30 mai à l'aéroport de N'djili, à Kinshasa. Depuis son arrestation, ses avocats contestent les accusations portées contre lui et remettent en question la légalité de la procédure ayant conduit à sa détention. La conseillère de Moïse Katumbi a qualifié cette procédure judiciaire de "procès de la honte", et sa défense soutient qu'il s'agit d'une machination politique visant à éliminer un adversaire politique.
Ivan Kasongo