Dans l’Est de la RDC, la tension rallumée sur fond d’un retour aux combats depuis fin 2021 entre les FARDC et les terroristes du M23 ne faiblit pas. Depuis juin, Kinshasa pointe d’un doigt accusateur, son naturel voisin de l’Est, Kigali, notamment dans l’appui en matériel et en homme des rebelles sur terrain. Des preuves se sont accumulées, en mi-juin, après l’arrestation des soldats de la RDF sur la ligne des fronts mais niées d’un revers de main par les autorités rwandaises créant un flou constant dans la situation qui écume la bonne partie de l’Est de la RDC.

Kivu, une zone de richesse demeure l’épicentre de l’activisme des plusieurs groupes armés. Les combats d’agression qui ont lieu actuellement, se déroulent principalement dans le territoire de Rutshuru et une partie de Nyiragongo, au Nord-Kivu, une province aux enjeux économiques très importants. Le carrefour commercial de Bunagana, une cité frontalière avec l’Ouganda, aujourd’hui sous contrôle du M23, en est un des pôles économiques et stratégiques facilitant des échanges transnationaux.

Loin de disposer de grandes ressources minières notamment l’or, la cassitérite et le pétrole, le Nord-Kivu est aussi riche en gaz méthane présent naturellement dans le lac Kivu.

Décryptant, sur France 24, les raisons historiques et économiques liées à l’instabilité dans la région des Grands Lacs, et plus particulièrement entre Kigali et Kinshasa, le Professeur Filip Reyntjens, enseignant à l’Université d’Anvers a, sans doute, révélé que le Rwanda, qui n’a pas vu de bon œil le récent déploiement de l’armée ougandaise (UPDF) dans l’Est de la RDC, considère le Nord-Kivu comme une partie de sa « zone d’influence naturelle », et ce, serait l’un des contextes de l’actuel regain de tension observé entre Kinshasa et Kigali.

« Le retour du M23 date de la fin novembre 2021, et se situe dans un contexte complexe, notamment l’implication – avec l’autorisation du gouvernement de Kinshasa – de l’armée ougandaise en Ituri et au Nord-Kivu », a indiqué le Professeur Reyntjens, peu avant de marteler « le déploiement des Forces de défense du peuple ougandais a irrité le Rwanda, qui considère le Nord-Kivu comme une partie de sa zone d’influence naturelle ».

Pour lui, le Rwanda a déjà, à maintes reprises, envahi la République Démocratique du Congo. Dans plusieurs guerres de haute intensité en RDC, le Rwanda a été présente sous plusieurs formes. « Le Rwanda post-génocide a envahi le Zaïre (devenu la République Démocratique du Congo) à deux reprises, en 1996 et 1998. Cette deuxième guerre a pris officiellement fin en 2003 mais depuis lors, l’armée rwandaise a été présente sur le territoire congolais par des mouvements rebelles interposés (le CNDP, puis le M23 depuis 2012) », explique cet expert de la région des Grands Lacs.

Quid de l’actuel soutien du Rwanda au M23

Difficile d’affirmer complètement. Cependant, le Professeur Filip Reyntjens qui ne doute pas d’un possible soutien politique et diplomatique de Kigali au M23, s’étonnerait qu’au moment où les relations commençaient à s’améliorer, le Rwanda pourrait ne pas jouer franc jeu.

« Aujourd’hui, le soutien politique et diplomatique du régime rwandais au M23 ne fait aucun doute, mais est-ce qu’il appui également militairement ? Cela n’est pas établi, il y a pas encore de preuve confirmée par des sources indépendantes. Ce serait étonnant, au moment où les rapports entre les deux pays commençaient à s’améliorer », a-t-il confié.

Par ailleurs, parlant d’un possible soutien de l’Ouganda, soupçonné de ne pas dévoiler sa vraie face et dont les relations avec Kigali sont intensifiées ces jours, Filip Reyntjens estime que la République Démocratique du Congo qui mène une opération conjointe avec l’armée ougandaise ne peut présentement pointer du doigt l’Ouganda qui a pourtant servi de refuge à certains dirigeants du M23 après leur défaite en 2013. En mi-juin, des éléments armés ougandais ont été soupçonnés sur la ligne de front notamment lors de la chute de Bunagana et ses environs. Des sources militaires avaient affirmé que les forces loyalistes avaient subi des « frappes sérieuses » des éléments ougandais, au côté des rebelles.

Serge SINDANI



Au siège des éditions Miezi, près de 30 jeunes congolais étaient sur la scène pour déclamer des textes de slam dans une soirée dite “Micro ouvert”, jeudi 30 juin dernier. Pendant plus ou moins 2h30’, le public a savouré la beauté de la poésie à travers des textes sur différents thèmes, parfois revendicateurs ou simplement émotionnels.

De quoi réjouir Carlos Mbula, slameur venu de Bukavu au Sud-Kivu, qui faisait sa première prestation à Kinshasa.

« Le public était motivé, il m’a encouragé et m’a montré qu’il était heureux de ce que j’ai fait et cela me pousse à aller encore de l’avant. Je suis un poète, j’écris pour être lu, entendu, j’écris pour avertir, transmettre et émettre mes inquiétudes et mes doutes », a-t-il dit, à l’issue du spectacle.

Une soixantaine de personnes ont répondu à cette invitation à écouter du slam, qui ne se veut pas être le dernier rendez-vous, comme le précise Do Nsoseme, slameuse et initiatrice de l’activité.

« L’idée, c’est d’avoir une scène active à Kinshasa, donc chaque mois on va commencer à organiser une soirée slam micro ouvert. L’idée, c’est permettre aux slameurs d’avoir un espace pour dire leurs textes parce qu’on ne peut pas être slameur si on ne slame pas. En ce moment à Kinshasa, beaucoup de personnes écrivent des textes mais n’ont pas forcément un espace, un moment, un événement pour déclamer leurs textes devant le public », a-t-elle affirmé.

L’une des plus jeunes artistes de la soirée, Rachel Kabwe, dit vouloir faire du slam pour porter la voix des vulnérables.

« Je veux révolutionner le slam en écrivant des textes qui disent exactement la vérité, crier les souffrances d’une femme, de cette enfant violée, de ce garçon là laisser dans la rue », a-t-elle dit.

Ces rencontres contribueront aussi à pousser la dynamique des slameurs à Kinshasa, praticiens de cette poésie destinée à être écoutée. Sans limite d’âge ni de nationalité, dans le respect de différence, prônant les valeurs de cohésion, de partage, d’unité ; tala participation est libre.

« Le slam, c’est ce moment de partage où les gens se rencontrent, se découvrent et donc c’est permettre ces rencontres-là, ces découvertes d’autres personnes, d’autres univers et de voir ce que ça peut apporter à la plume congolaise en général, mais surtout à la discipline qui est le Slam », a ajouté Do Nsoseme.

Emmanuel Kuzamba



Le Pape François est très préoccupé par la situation que traverse la République Démocratique du Congo et le Sud du Soudan. À la veille de la célébration d’une messe avec la communauté Congolaise de Rome, le Saint-Père a, dans un message vidéo adressé aux Congolais et aux Sud-Soudanais ce 02 juillet 2022, demandé à ces deux peuples à ne pas laissez voler leur espérance.

Pape François a, par la même occasion, réitéré son regret pour le report de son pèlerinage de paix et de réconciliation sur leurs terres respectives.

"Chers frères et sœurs de la République Démocratique du Congo et du Soudan du Sud, bonjour ! Comme vous le savez, j’aurais dû partir aujourd’hui pour un pèlerinage de paix et de réconciliation vers vos terres. Le Seigneur sait combien mon regret est grand d’avoir été contraint de reporter cette visite tant désirée et attendue", a-t-il déclaré.

Et d'ajouter: "Je vous porte plus que jamais dans mon cœur. Mais ne perdons pas confiance et espérons nous retrouver au plus vite, dès que possible".

Les Souverain Pontife a rassuré les peuples Congolais et Sud-soudanais de sa proximité spirituelle et de son affection. 

Au sujet de la  RDC, le Pape François pense  à la violence et à l’insécurité que le pays endure, particulièrement dans sa partie l’Est, où les affrontements armés se poursuivent, causant des souffrances innombrables et dramatiques, exacerbées par l’indifférence et la complaisance de beaucoup.

Serge Mavungu

 


La naissance, le mariage et la mort constituent les trois événements majeurs dans la vie d’une personne. Un seul cependant – le mariage – relève d’un choix. Pourtant, en RDC plus particulièrement dans les milieux ruraux, des jeunes filles sont envoyées précocement dans le mariage.

Dans ce contexte, le Chef de l’État Félix Tshisekedi s’opposant à cette pratique, a chargé, lors de la 60ème réunion du Conseil des ministres vendredi 1er juillet, la ministre d’Etat de la Justice de prendre les dispositions idoines pour faire respecter les lois en matière du mariage précoce sur toute l’étendue du territoire national.

« Il est important qu’une politique de vulgarisation sur cette thématique soit élaborée et réalisée, plus particulièrement dans les milieux ruraux », a fait remarquer le président de la République, rapporté par le porte-parole du gouvernement.

Pour Félix Tshisekedi, le mariage précoce est défini comme un phénomène social qui a des ramifications sociologique et culturelle, signalant qu’il découle d’une conception de la société qui attribue à la femme un rôle social qui se limite souvent à la procréation ou aux corvées domestiques.

En dépit des lois et instruments internationaux de protection de droit de l’enfant que la RDC a respectivement promulgués et ratifiés tels que la Convention internationale de droit de protection des enfants ainsi que les lois y afférentes, a-t-il ajouté, il s’observe une recrudescence de phénomène de mariage précoce des jeunes filles, dans certains cas les petites filles, sont offertes au mariage en compensation des dettes de leurs parents, ce qui constitue une forme d’esclavagisme.

« Toutes ces pratiques se font en violation totale des lois y afférentes, certaines mesures urgentes doivent être prises pour stopper ce fléau qui gangrène notre société et compromet l’avenir de nos enfants », a indiqué compte-rendu de cette réunion.

Ainsi, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, le ministre d’Etat en charge du Budget, le ministre des Finances et le ministre des Affaires sociales, la ministre du Genre, famille et enfant, sont chargés chacun en ce qui le concerne d’agir avec célérité sur ce phénomène.

Dominique Malala



"Mémoires", livre autobiographique qui retrace "les plus belles années de la vie" de Chantal Kanyimbo, a été porté sur les fonts baptismaux le mardi 28 juin 2022 à Kinshasa par le professeur Isidore Ndaywel.

Plusieurs invités de marque, notamment des professeurs d'universités, des ministres honoraires, des députés et sénateurs et aussi des journalistes, ont rehaussé de leur présence à cette cérémonie qui s'est déroulée dans un hôtel de la commune de la Gombe.

Ouvrage de 495 pages, subdivisé en 51 chapitres et publié aux Editions L'Harmattan à Paris, il est un ensemble de réminiscences qui, visiblement, ont fondé la personnalité et la carrière de l'auteure. Chantal Kanyimbo y raconte donc, non seulement les plus bons souvenirs de sa vie, mais aussi ceux qui l'ont fait pleurer à certains moments.

C'est dans ce cadre que celle que les journalistes appellent "Dada" (grande soeur) a agrémenté ses "Mémoires" des photos d'archives, évocatrices et nostalgiques, retraçant son parcours.

En se référant au résumé succinct tiré dans la préface du professeur et premier ministre honoraire Sylvestre Ilunkamba, la success story de l'ancienne animatrice de l'émission "Deux Sons de cloche" se décline en trois instances : au niveau individuel, au niveau de son entreprise qui était l'OZRT, devenue RTNC depuis 1997, et enfin au niveau du secteur de l'information.

Sur le plan individuel, ce que Chantal Kanyimbo narre dans ses Mémoires montre qu'elle avait "réalisé son rêve d'enfance et est devenue une star de la télévision publique congolaise (...). Au niveau de l'OZRT/RTNC, elle a "contribué à promouvoir l'expression des opinions pluralistes après la CNS". Au niveau du secteur de l'information, enfin, Chantal Kanyimbo "s'est engagée dans la lutte pour la refondation de la presse congolaise, combat qu'elle continue sous d'autres formes dans le cadre de la régulation au CSAC", note le préfacier des Mémoires de l'ancienne célèbre journaliste.

Bien que ce n'est pas repris par Sylvestre Ilunkamba, Chantal évoque également dans ses Mémoires son ascension au comité directeur de l'Union nationale de la presse du Congo (UNPC) comme étant l'un des plus beaux souvenirs de sa vie. Elue vice-présidente de cette corporation en 2004, elle en deviendra présidente deux ans après suite à la démission de son titulaire. Les journalistes lui renouvelèrent leur confiance en 2008 avant de rejoindre le CSAC en 2011.

Les moments désagréables de "Dada" Chantal 

De son adolescence en transitant par son cursus académique à l'ISTI, devenu IFASIC, jusqu'aujourd'hui, celle qui était surnommée "Anne Sinclair" de Télé Zaïre a également connu des temps désagréables.

Avec des touches de sincérité et même de pudeur, elle revient dans ses mémoires sur les tribulations de sa vie de couple et de son de divorce. Elle effleure même son premier baiser, "tentative maladroite d'un soupirant et prince charmant précoce".

Elle est également revenue sur certaines dénonciations dont elle a été victime injustement de la part de certains ministres et PDG et certains "ciseaux d'or" (la censure interne avant la diffusion d’une séquence enregistrée) que son émission "Deux sons de cloche" a subi.

Mais les événements qui semblent l'avoir beaucoup affectés sont les décès de certains de ses proches, notamment celui de son père, celui de sa mère et enfin celui de son frère Christian.

D'après le professeur Yoka Lye Mudaba, qui a fait l'économie de ce livre au public présent à cette cérémonie, "l'allure de narration de Chantal Kanyimbo n'a rien d'une chronologie linéaire. Elle est agréablement rythmée tantôt par des digressions de sourire et de tendresse, tantôt par des chocs affectifs, tantôt par des anti-chocs de résilience, tantôt par des méditations sur les thèmes vitaux de la vie et de la politique"

Avec sa propre plume, a ajouté l'ancien DG de l'INA, "Chantal Kanyimbo a révélé implicitement ou explicitement qu'elle est une dame ambitieuse, une journaliste engagée, une femme de coeur et d'esprit, une chrétienne catholique pratiquante, une battante aux initiatives entrepreneuriales fertiles"

"Sur le plan métaphorique et métonymique, les Mémoires de Chantal Kanyimbo est un cocktail de témoignages, de plaidoyers, de compte-rendu, de profession de foi", a conclu le professeur Yoka Lye Mudaba.

Bienfait Luganywa



Le concert du Pasteur Moïse Mbiye au Zénith de Paris la Villette, prévu le 9 juillet 2022 est annulé et les raisons ne sont pas connues jusque-là.

C’est le service de la billetterie en ligne qui rapporte cette nouvelle mercredi 29 juin dernier.

Signalons que, ce concert était initialement prévu le 19 févier dernier puis reporté le 9 juillet, et donc sans son annulation, le pasteur Moïse Mbiye serait le premier artiste musicien gospel francophone à prester au Zénith.

Notons dans un autre registre qu’après 3 semaines de sa sortie, la chanson « Esimbi te » de Moïse Mbiye compte déjà plus de 2 millions de vues sur Youtube ». Ce concert annulé aurait été une opportunité de booster la vente de l’album Royal.

Kevin Muteba/CC


L'artiste musicien, Héritier Wata a été l'invité spécial au concert historique du groupe Wenge Musica 4x4 déroulé, le jeudi 30 juin 2022, au stade des martyrs de Kinshasa.

Devant ses anciens patrons, JB Mpiana et Werrason, le leader de la team Wata a été baptisé l'héritier du clan Wenge, pour avoir évolué dans BCBG et Maison Mère.

Héritier Wata a eu le privilège de chanter avec les deux plus grandes figures emblématiques du Wenge Musica 4x4, et a été aussi présenté au public venu déguster la bonne musique des anges adorables 25 ans après leur séparation.

Celui qu'on appelle affectueusement "La pulga" a intégré le Wenge BCBG par le biais de Alain Mpela, en 1998. En raison de son âge, JB Mpiana a décidé de le placer dans la pépinière de l'orchestre jusqu'à ce qu'il obtiendra son diplôme d'État.

En 1999, Wenge BCBG et JB Mpiana sont en tournée au Zénith de Paris, cependant Héritier reste à Kinshasa et intègre Wenge Musica Maison Mère de Werrason.

Au sein de Wenge Musica Maison Mère, Héritier Wata a, à son actif, participé dans plusieurs albums et autres maxi sigles.

Il s'agit de "À la queue lele "(2002), "Tindika Lokito' (2003), "Arlette générale" (2004), "Témoignage" (2005) , "Sous sol" (2006), Temps "Présent" (2008), "Malewa 1" (2009) "Malewa 2" (2011) et "Flèche Ingeta" (2014).

En 2015, il quitte Wenge Musica Maison Mère pour créer la team Wata. Depuis le début de sa carrière solo, il compte deux albums, "Retirada" sorti en 2016 et "Mi-ange Mi-démon" sorti en 2020.

Notons que, Héritier Wata est candidat aux Examens d'État, édition 2022.

Gratis Makabi



Les sociétaires du groupe Wenge Musica 4x4 ont gagné le pari de revivre aux amoureux de la bonne musique leur belle épopée des années 80 et 90. Ils ont réussi à remplir le mythique stade des martyrs de Kinshasa, le jeudi 30 juin 2022.

Plusieurs générations ont répondu présents à cet événement, précisément les personnes qui sont nées entre 1960 et 1999. Une longue queue s'est observée avant d'accéder au stade.

L'événement a été une réussite vu le nombre de participants, bien que certains spectateurs ont été déçus par la qualité du son qui n'a pas permise aux chanteurs d'offrir le meilleur d'eux-mêmes.

Jusqu'après ce grand rendez-vous, le clan Wenge livrera un concert VIP, le samedi 09 juillet prochain, autour de la piscine du Pullman hôtel, ex Grand hôtel de Kinshasa.

Les administrateurs du clan Wenge avaient affirmé que 40 % des recettes de ce concert seront alloués aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et à la population de la partie est du pays, suite à l'incursion rwandaise.

Rappelons que l'Armée Congolaise a accusé les forces Rwandaises d’appuyer les rebelles du M23. Elle dit même détenir des vidéos prises à partir des drones qui montreraient la présence sur le sol congolais des soldats Rwandais.

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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