Une exposition de peinture et céramique consacrée à la Sape se tient depuis jeudi 14 avril à l’Institut français de Kinshasa. Intitulée"Kinoiseries: briller et s'envoler",  cette exposition est l'œuvre d'un artiste Congolais. Le vernissage a eu lieu dans la salle d’exposition de la Halle de la Gombe.

L'artiste peintre, céramiste et marionnettiste Lambert Mousseka signe cette exposition qui se tient du 14 avril au 7 mai. Ce Congolais résidant en Allemagne a préparé cette exposition depuis 3 ans, d’après lui.

C’est le fruit d’un travail de recherche sur le phénomène de la Sape et du mouvement Sapologie, menée à Kinshasa, Brazzaville et Paris.

« J’ai pris la sapologie comme le tremplin pour parler de ce qui est derrière la sapologie. Parce que, les prophètes de la sape en ont parlé eux-mêmes en disant que la sape, est une religion. En réalité pendant mes recherches, j’ai trouvé qu’ils avaient raison parce qu’en principe, les sapeurs ont une prière. Toujours en glorifiant le corps, la sape, mais, ils oublient parfois de parler de leur environnement. J’ai parlé de la sapologie pour faire allusion à la réalité de l’origine de la sape qui est les deux capitales, Kinshasa et Brazzaville pour voir l’attitude et l’expression mais aussi l’intention derrière la sapologie », a confié Lambert Mousseka.

L’artiste immortalise en même temps quelques célébrités de la musique congolaise et adeptes de la Sape dont Papa Wemba et King Kester Emeneya.

« Le fait d’immortaliser les rois et les prophètes de la sape, dont Papa Wemba, King Kester Emeneya, général Defao, il y a aussi JB qui est en voie, il y a aussi Koffi Olomide. L’idée c’est, d’immortaliser ces personnes qui ont nourri l’imaginaire du Congolais mais, qui ont laissé un héritage. Peut-être, eux, ils n’ont pas pensé que la sape pouvait dépasser les frontières de la RDC », a expliqué Lambert Mousseka.

radiookapi.net/CC



Le récent séjour du Premier ministre Sama Lukonde Kyenge dans la partie Est de la République Démocratique du Congo dans le cadre de l'évaluation de l'état de siège était à l'ordre du jour lors de la 49e réunion du conseil des ministres. Pour le Premier ministre, ce voyage a permis de dégager les avancées et les défis à relever ainsi que la prise en compte des recommandations formulées lors des différentes réunions de sécurité.

"Il a indiqué que ce séjour intervenant à près d'un an de la proclamation de l'état de siège dans cette partie du pays a permis de dégager les avancées et les défis à relever ainsi que de prendre en compte les recommandations adressées au gouvernement de la république par les gouverneurs militaires lors des réunions de sécurité et préoccupations des différents acteurs sociaux et économiques et politiques", rapporte le compte-rendu. 

Sur place, des forces politiques et sociales ont fait remarquer au Premier ministre que cette mesure qui avait été prise en réponse à l'insécurité persistante dans l'Est du pays, caractérisée par des tueries des civils commis par différents groupes armés, n'a pas permis jusque-là d’apporter les résultats escomptés. 

Au cours d’une conférence de presse, le Premier ministre a tenté d’apporter quelques réponses en laissant entendre que toutes les options sont sur la table.

Certains disent « peut-être qu’il faut requalifier l’état de siège étant donné que nous avons des zones où le programme de DDR est voulu. C’est plus dans la partie Sud du Nord-Kivu où nous avons des groupes armés moins virulents qui sont volontaires et veulent entrer dans le DDR. D’autres zones comme Beni, demandent que les opérations militaires s’intensifient, même dans le cadre de la mutualisation ». 

Selon Sama Lukonde toujours, Il y a aussi ceux qui ne trouvent aucun intérêt de maintenir cette décision: « D’autres personnes proposent carrément de mettre fin à l’état de siège. L’autre tendance est la réorganisation du point de vue opérationnel tout en gardant l’état de siège. Toutes ces évaluations vont être mises sur la table pour permettre une bonne orientation », avait ajouté le Premier ministre.

La prochaine prorogation de l'état de siège au niveau du parlement devra intervenir avant le 20 avril. C'est probablement lors de ces plénières que l'opinion sera fixée sur la suite à réserver à cette mesure d'exception qui totalisera une année au mois de mai prochain.

Clément MUAMBA



Didier Budimbu, ministre des hydrocarbures qui a passé près de 48 heures dans les locaux de l'Agence Nationale de Renseignements (ANR), n’a pas été interpellé pour une affaire de détournement des deniers publics, moins encore pour une mauvaise gestion des stocks des produits pétroliers par ce temps de pénurie, comme le laissent entendre certains commentaires.

Les propos de Stanys Bujakera, relayés par Jeune Afrique, viennent d'être étayés par 7SUR7.CD, un organe congolais en ligne. Pour cette dernière source Didier Budimbu était entré en contact téléphonique avec un sujet israélien. Lors de cet entretien, ce dernier avait laissé entendre qu’il voulait renverser le président Tshisekedi pour le remplacer par quelqu’un d’autre.

Lors d’un de ses séjours en Europe, le ministre des hydrocarbures, alors qu’il rendait visite au ministre Eberande en convalescence, a vu le "mystérieux" sujet israélien. De retour au pays, l’israélien et Didier Budimbu se sont revus.

Ces propos subversifs étant parvenus à l’ANR des mois plus tard, celle-ci a immédiatement interpellé le ministre des hydrocarbures pour tirer cette affaire au clair, indiquent-on.

G.M.M/CC



Le chef de l’Etat congolais, Felix-Antoine Tshisekedi a inauguré, jeudi 14 avril à Kinshasa, une usine de traitement et de recyclage des bouteilles en plastique.

Construite par la Société OK Plast, partenaire de la ville province de Kinshasa dans la cadre du projet d’assainissement dénommé «Kintoko », cette nouvelle usine, a la capacité de recycler environ  50 000 tonnes de déchets par jour.

A l’occasion, le gouverneur de la ville province de Kinshasa, Gentiny Ngobila a indiqué que le programme quinquennal de son gouvernement vise à faire de la capitale congolaise « une mégapole attractive, résiliente, rayonnante et attrayante où il fait bon vivre ». 

radiookapi.net/CC



La famille de Patrick Lyoya, le jeune congolais tué le 4 avril par un policier aux États-Unis dans le Michigan, est en état de choc après la publication des vidéos sur la mort de leur fils.

Dans un entretien avec Fox10, un média américain, Peter et Dorcas Lyoya, parents de la victime, ont expliqué la douleur qu'ils ressentent face à cet événement tragique. 

"Je pensais qu'aux États-Unis, nous étions à l'abri de l'insécurité qu'on a fui au Congo. Je suis profondément peinée, je veux que justice soit faite pour la mort de mon fils", s'est exprimée Dorcas Lyoya, la mère de la victime. 

Composée de six enfants, la famille Lyoya avait immigré aux États-Unis en 2014 pour fuir la guerre au Congo. Un départ synonyme de confort et d'opportunités de réussite que les parents de Lyoya espéraient pouvoir offrir à leurs enfants. 

"Contrairement au Congo, je pensais qu'aux États-Unis quand on croise un policier, on est en sécurité. Ce qui me fait le plus pleurer c'est que mon fils a été tué par un policier américain", déclare Peter Lyoya, le père de la victime. 

Père de deux enfants, Patrick Lyoya était l'aîné de la famille. D'après des vidéos de sa mort tragique publiées récemment, tout avait commencé par un contrôle de permis de conduire avant que la situation ne dégénère jusqu'au coup de feu fatal qui l'a touché au niveau de la nuque.

La représentation des États-Unis en RDC, à travers l'ambassadeur américain Mike Hammer, s'est entretenue hier avec les autorités congolaises à propos de cette affaire. 

"Cet incident terrible fait l'objet d'une enquête afin que la responsabilité et la justice puissent suivent", a déclaré Mike Hammer après sa rencontre avec Christophe Lutundula, vice-premier ministre congolais des affaires étrangères. 

Pendant ce temps, aux États-Unis, la mobilisation continue pour exiger que le policier impliqué dans la mort de Patrick Lyoya soit jugé et sanctionné.

CC



Le film documentaire congolais intitulé “Libende Boyz” a été projeté en avant-première mondiale ce mercredi 13 avril à Nyon en Suisse, au Festival Vision du réel. Cette projection marque également la sortie de ce film de 46 minutes consacré à l’histoire des rappeurs de la ville de Beni, au Nord-Kivu, qui rêve de la paix en cette partie de la RDC en proie à des tragédies depuis plusieurs années.

Le film a connu aussi des projections scolaires en début de semaine dans la même ville, devant 250 à 300 élèves, tous réagissant de diverses manières face à une réalité qui leur est, pour beaucoup, étrangère. Le film revêt un caractère universel, nous a fait savoir la réalisatrice. L’histoire peut parler à un jeune qui se trouve à Nyon, à Canberra, n’importe où, ajoute-t-elle.

L’actualité qui a dominé ces derniers jours dans la partie Est du pays est celle de la résurgence de la rébellion M23. Elle a pris le contrôle d’une dizaine de villages au Nord-Kivu en plein état de siège avant d’annoncer un cessez-le-feu unilatéral et le retrait de certaines de zones conquises en vue de donner la chance au dialogue avec le gouvernement congolais. Le premier ministre, Sama Lukonde et sa suite ont séjourné dans cette province pour l’évaluation de l’état de siège qui dure depuis près d’un an. 

C’est dans un contexte similaire depuis 2014 que les rappeurs appelés “Libende Boyz” travaillent. Ils produisent des chansons dans lesquelles ils parlent de leur vie de tous les jours qui n’est pas faite seulement de moments de tristesse, en donnant l’espoir que la paix reviendra. 

Un film sur la vie quotidienne

Wendy Bashi qui a écrit ce film documentaire, est journaliste. Elle vit en Europe et travaille pour un média allemand. Dans cet état des choses, il lui est arrivé de traiter des sujets sur la sécurité Est congolaise à distance en utilisant des dépêches. Éloignée de la vraie réalité, elle a dû se rendre sur place pour la palper. Elle est tombée sur des artistes qui l'ont marquée.

« J’ai eu envie d’aller voir, par moi-même, ce qui se passe sur le terrain, mais surtout, j’ai eu envie de raconter autre chose que du factuel. J’ai eu envie de me rapprocher le plus possible des gens pour raconter leur vécu, leur quotidien dans cette partie du monde où des gens vivent des exactions, des violations de droit de l’homme au quotidien », a-t-elle raconté à la presse.

Tourné en RDC avec une post production en Belgique, le film est aussi la découverte d’une population ouverte et hospitalière, prête à faire entendre, à travers les médias, sa voix dans le monde. Les témoignages et réactions sont celles de ceux qui vivent au quotidien ce que beaucoup n’apprennent que dans la presse.

Emmanuel Kuzamba

 

Didier Budimbu relâché par l'ANR



Proche de la première dame, Denise Nyakeru Tshisekedi, le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu Ntubuanga, est soupçonné d’atteinte à la sécurité nationale, a écrit Stanis Bujakera Tshiamala dans le magazine Jeune Afrique. Mais selon des proches du ministre des hydrocarbures, il s'agissait d'un dossier en rapport avec la pénurie des carburants. C'est ce qui explique, selon eux, que Mr  Budimbu soit sorti libre des locaux de l'Agence nationale des renseignements (ANR).

« Interrogé sur la crise du carburant, après avoir expliqué les détails de sécurité du dossier, Didier Budimbu est sorti libre des bureaux de l’Agence nationale des renseignements » a indiqué ses proches.

Le ministre s’était rendu personnellement mercredi 12 avril à l'ANR répondant à une invitation pour « une séance de travail » avec l’Administrateur directeur général Jean-Hervé Mbelu Bionsha.  Après 24 heures à l’ANR, il a été relâché jeudi 14 avril en fin de journée.

Didier Budimbu Ntubuanga était ces derniers jours très impliqué dans la résolution de la crise du carburant. On l’a vu parfois descendre sur le terrain et visiter certaines stations-essence.  Il était également associé aux discussions avec les pétroliers sur des éléments devant figurer dans la nouvelle structure des prix du carburant en RDC.

Lui et ses équipes travaillaient également sur le dossier en rapport avec le projet de lancement d'appels d'offres sur les blocs pétroliers ouverts à l'exploration dans les différents bassins sédimentaires de la RDC, dossier approuvé à la 48e réunion du conseil des ministres.

Avant d’occuper le poste de ministre des hydrocarbures, Didier Budimbu Ntubuanga a été vice-ministre d'enseignement primaire, secondaire et technique EPST dans le gouvernement Ilunga Ilunkamba.

Ali Kalonga avec actualité.cd



Cela va faire un moment que des sextapes mettant en scène des jeunes écolières circulent sur les réseaux sociaux. Si avant elles apparaissaient à visage couvert, actuellement elles le font à visage découvert. Le phénomène prend de l'ampleur et devient préoccupant.

Pour le professeur Valéry Kabiena Kuluila de l'université officielle de MbujiMayi,c'est un phénomène social lié au choc des cultures et à la modernité.

L'enseignant insiste sur le fait qu'en voulant faire comme les autres, ce phénomène s'accompagne inéluctablement de la dépravation des mœurs.

Il est à noter que ces vidéos circulent librement dans les téléphones des jeunes, ce qui fait dire au professeur  Kuluila que l'interdit a le pouvoir d'attirer. Le fait que les parents ont fait de la question sexuelle un tabou, les jeunes se sentent libérés du pouvoir de la coutume et de la culture en tchatant sur leurs téléphones.

"Sans être sous le contrôle des parents, les jeunes sont branchés au monde et finissent par découvrir ce qui était tabou" souligne l'enseignant.

Pour Chapel Kabangu, acteur au sein de la société civile, les victimes sont souvent les jeunes filles, et ce, pour plusieurs raisons. "Ces vidéos polluent nos milieux et les victimes tombent dans le piège de la technologie, " s'offusque-t-il.

Quid du contrôle parental?

De son côté, Rosette, une  jeune fille qui vient de quitter l'université, explique que ces vidéos sont déplorables parce que c'est l'image de la femme qui est écornée.

"Les jeunes garçons n'ont plus de difficultés à déshabiller une fille. La nudité des femmes n'est plus cachée vu qu'ils peuvent y avoir accès à tout moment sur leurs téléphones," révèle Rosette.

Francine Kapinga a des filles qui possèdent des téléphones Android. Pour elle,ce phénomène est dû à la négligence des parents, c'est la raison pour laquelle elle contrôle régulièrement les téléphones de ses enfants.

Quelles solutions pour lutter contre ce fléau?

Si le phénomène est réel, les propositions de solutions quant à elles, diffèrent selon les interlocuteurs.

Le professeur Kuluila propose que la culture soit préservée.

"Chacun de nous devra préserver sa culture et ne pas imiter celle de l'autre. Les parents doivent bien éduquer les enfants " assène-t-il.

Rosette partage l'avis du professeur Kuluila, pour elle, tout passera par l'éducation sexuelle. "Les parents doivent briser le tabou et parler clairement de la sexualité à leurs enfants sans langue de bois," insiste la jeune femme.

Et en parlant des parents, Francine Kapinga ne s'avoue pas vaincue. "Nous devons faire de nos enfants nos amis, de cette façon nous parlerons de tout".

À cette proposition, Chapelle Kabangu ajoute la sensibilisation pour briser les stéréotypes, ensuite, il insiste sur le dialogue avec les jeunes filles qui sont les potentielles victimes, et enfin, la dénonciation et la sanction des récidivistes.

"Nous avons le représentant de Facebook et Google ici, il y'a lieu de bloquer ceux qui diffusent ces vidéos ou les géolocaliser pour les arrêtés car il en va de l'intérêt de nos filles" a t-il conclu.

 Marie Jeanne Molly Mupela à MbujiMayi

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