Le premier ministre Jean Michel Sama Lukonde Kyenge a demandé, ce mardi 28 décembre, au ministre de l'enseignement supérieur et universitaire de surseoir "jusqu'à nouvel ordre" son arrêté portant désignation et nomination des membres des comités de gestion de quelques établissements de l'ESU signé le 23 décembre.

Le Chef du gouvernement justifie cette position par "des agitations constatées dans les milieux universitaires" suite à la publication dudit arrêté. M. Sama explique que cette surséance va "permettre une dernière harmonisation de vues avec monsieur le ministre de l'ESU". 

actualite.cd/CC

Le Raïs contre-attaque



Ce jeudi 23 décembre à Kinshasa, des avocats de l’ancien Président Joseph Kabila, appelé affectueusement Raïs en son temps, ont tenu un point de presse.

Ils venaient contredire l’enquête « Congo Hold-Up » menée par un consortium regroupant des journalistes de 19 rédactions. Ils fustigeaient la gestion de la RES PUBLICA sous Kabila.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, Raïs est un mot arabe signifiant tout simplement Chef. Ce collectif d’avocats de Kinshasa a annoncé qu’il en existait d’autres en Europe et  en Afrique australe. Sapristi ! 

A la tête de tous ces beaux messieurs, siège Me Raphaël Nyabirungu, un proche du Raïs. N’est-ce pas lui qui anonnait, Urbi et Orbi, à l’époque du débat sur le troisième mandat de Kabila, que rien n’empêchait le Raïs à se présenter à l’élection présidentielle. Enfer et damnation ! Bref, passons !

Il affirme aujourd’hui, pince-sans-rire, que l’enquête est un complot d’intoxication et de diabolisation contre une personnalité de premier plan dans son pays et en Afrique. Il tint à peu près ce langage : « Ayant pris connaissance des extraits du rapport tels que publiés et devant des preuves évidentes de contrevérité, de dénonciations calomnieuses et de diffamations attentatoires à l'honneur et à la réputation du Président de la République honoraire par ailleurs de nature à l'exposer au mépris public, le collectif des avocats a examiné toutes les possibilités de porter cette affaire devant les cours et tribunaux.

C'est l'occasion de préciser que nous ne sommes pas venus pour donner une conférence de presse, néanmoins en tant qu'avocats et praticiens de droit, nous voulons fixer l'opinion et annoncer la position officielle du Président de la République honoraire face à cette campagne de diffamation et de dénonciations calomnieuses, de dénigrement et de contrevérité contre sa personne ….

C'est à cause de son patriotisme et de son amour avéré pour notre beau pays qu'il a préféré après son deuxième mandat continuer à y vivre modestement parmi les siens au lieu de s'installer dans de grands palaces à l'étranger… L'acharnement sur la personne du Président de la République honoraire de la part des médias internationaux politiquement orientés, manipulés, et instrumentalisés appelle une réponse énergique et appropriée par toute voie de droit.

C'est pourquoi à la suite de la violation grave et intentionnelle de ces droits fondamentaux de citoyen, notre client se réserve le droit de saisir incessamment les instances judiciaires compétentes tant au pays qu'à l'étranger pour que justice soit faite ….

C'est facile d'imputer à quelqu'un un détournement de 138 millions de dollars pendant qu'il a laissé à votre disposition deux milliards de réserve de change. Pourquoi est-ce qu'il ne les a pas pris ? »

En entendant ce laïus, mon ami qui sait tout faillit s’arracher les quelques cheveux qui trônent encore sur sa tête. A l’en croire, à la fin du mandat de Kabila, les réserves de change étaient d’environ 800 à 900 millions de dollars et non 2 milliards. Enfer et damnation !

Ceci expliquant cela, comment ce collectif qui ne maîtrise pas les chiffres peut se défendre devant des journalistes balaises et bien informés qui auraient livré aux chiens l’honneur d’un homme ?  Stupeur et tremblements !

Mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée encourage le collectif des avocats à saisir la justice. Ce sera une belle occasion d’ouvrir la boîte de Pandore. Saperlipopette !

Pour ceux qui ne le sauraient pas, dans la mythologie grecque la boîte de Pandore symbolise la cause d’une catastrophe. N’est-ce pas une façon de donner aux autres l’occasion de sonner l’hallali ?

En attendant, la ministre de la Justice a ordonné, dès le 20 novembre 2021, au procureur général près la Cour de cassation d’ouvrir une instruction judiciaire et d’engager, le cas échéant, des poursuites judiciaires.

Le Raïs, devenu sénateur à vie, va certainement passer entre les mailles du filet de la justice au pays par suite des immunités parlementaire et d’ancien Président de la République. On dit chez nous : Qui crache en l’air doit s’attendre à recevoir les crachats sur le visage.

GML



Après l’entérinement des délégués de l’opposition à la Commission Electorale Nationale Internationale (CENI), André Mbata, député national/UDPS et actuel président de la Commission mixte paritaire chargée d’examiner les dossiers des candidatures des membres de la CENI, est revenu une nouvelle fois sur ce processus qui aura duré plusieurs mois suite aux divergences entre les parties prenantes, dont les confessions religieuses.

Pour le président de la commission PAJ de l’assemblée nationale, il faut retirer les confessions religieuses dans le processus de désignation des membres de la centrale électorale.

« C’est la dernière fois que les églises interviennent dans le processus de désignation des membres de la CENI », a déclaré sur Top Congo, André Mbata. Selon lui, les Chefs des confessions religieuses étaient « incapables » de désigner un président de la CENI, alors qu’on critique les politiciens.

« Les pères spirituels ont raté leur chance. Cette tâche devrait au moins être réservée à la Société civile dans son ensemble », a-t-il renchéri.

André Mbata a par ricochet annoncé qu’une loi en sens serait déjà en gestation.

« Il y a sûrement des collègues qui vont préparer des propositions de lois pour mettre fin à cette sorte de dictature. Nous sommes un État laïc. Cependant, ils se sont donnés tous les galons alors que la République, ce ne sont pas seulement les confessions religieuses », a souligné André Mbata sur Top Congo.

Il faut dire que les confessions religieuses n’ont jamais été en odeur de sainteté autour de la désignation du président de la CENI.

À la base, le choix de Denis Kadima porté 6 membres de la plateforme de confessions religieuses puis entériné par l’assemblée nationale au grand dam de l’Église catholique et l’Église du Christ au Congo, qui le jugeaient proche du pouvoir.

Carmel NDEO



C’est toujours dans le cadre de son séjour à Mbuji-Mayi que le Président de la République, Félix Tshisekedi, accompagné de son épouse, a visité, ce lundi 27 décembre, en début d’après midi, la société ANHUI CONGO Sarl, une Société d’Investissement Minier (SACIM).

Selon la cellule de communication de la Présidence, Félix Tshisekedi l’État est allé palper du doigt, les réalités de la société et connaître les difficultés auxquelles sont confrontées les travailleurs.

C’était, apprend-t-on, au cours d’une réunion qu’il a présidé pour écouter les différentes parties notamment les dirigeants de SACIM sur les revendications de la partie MIBA.

S’exprimant à la presse, renseigne la même source, les ouvriers de SACIM ont déploré les conditions inhumaines dans lesquelles ils travaillent et demandent au Président de la République d’inviter leurs dirigeants en vue d’améliorer leurs conditions de travail afin de permettre la paix sociale et le développement de la communauté locale.

De ce fait, le Chef de l’État a décidé, d’après la dépêche de la Présidence, de la mise en place urgente d’une commission mixte composée des ministères du portefeuille, des mines et d’autres acteurs impliqués dans la résolution du conflit entre SACIM et la MIBA, au sujet de l’exploitation du site Kimberlytique appartenant à la MIBA, mais exploité par la société d’investissement Minier, en violation du contrat de partenariat gagnant-gagnant. « Dans le même ordre d’idée, le garant de la nation a recommandé les dirigeants de SACIM d’humaniser les conditions sociales de leurs travailleurs », lit-on.

Il sied de noter que SACIM est une société d’exploitation minière vieille de plus de huit ans, située dans le groupement de Benatshimungu, dans le secteur Kakangayi, à 45 km de la ville de Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï Oriental.

Hervé Pedro



Le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, le lieutenant-général Constant Ndima Kongba, a prévenu qu'aucun centimètre de la ville de Beni, située dans la partie Est de la République démocratique du Congo, ne sera cédé aux rebelles ADF. 

Il l'a déclaré le dimanche 26 décembre 2021 au cours du briefing organisé par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya à la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) à Kinshasa, au sujet de l'attentat de Beni.

"Je dis à toute la population du Nord-Kivu d'être forte suite à l'événement que nous venons de connaître. Particulièrement, J'encourage les habitants de la ville de Beni. Je sais qu'ensemble, nous n'abandonnerons pas même un centimètre de notre territoire de Beni. Et nous leur assurons que malgré tout ce que feront les ADF, nous c'est la République démocratique du Congo (...) ça ne passera pas", a prévenu le gouverneur militaire du Nord-Kivu. 

Pour rappel, l'attaque à la bombe perpétrée dans la ville de Beni le jour de la Noël a fait 8 morts et 20 blessés. Plusieurs personnalités du pays et même du continent ont exprimé leur indignation suite à cet attentat.

C'est notamment le cas du président de la République du Burundi, Évariste Ndayishimiye, qui a présenté ses condoléances au président Tshisekedi, au gouvernement Sama Lukonde ainsi qu'à toute la population de la République démocratique du Congo, et particulièrement aux famille éprouvées. 

À noter que de son côté, le président de la République avait rassuré que cet acte ne restera pas impuni. Félix Tshisekedi avait prévenu que les auteurs de cette attaque à la bombe seront traqués et anéantis.

Jephté Kitsita



En marge de la visite du chef de l'État, le dimanche 26 décembre 2021, à Kabeya Kamwanga, territoire situé dans la province du Kasaï Oriental, le premier vice-président du Sénat est revenu sur la polémique suscitée autour de la déclaration faite par Félix-Antoine Tshisekedi à Mbuji-Mayi. 

En effet, le cinquième président de la République démocratique du Congo a, lors d'un meeting tenu dans le chef-lieu du Kasaï Oriental vendredi dernier, déclaré à la population de ce coin qu'elle était son propre sang. Une déclaration qui a suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux en RD Congo.

Cependant, le numéro 2 de la chambre haute du Parlement a botté en touche cette polémique. À en croire Eddy Mundela Kanku, le président Tshisekedi n'a pas commis un péché en faisant cette déclaration.

"Le chef de l'État est avant tout congolais. Chaque congolais a ses origines, il ne peut pas nier ses origines. Est-ce que c'est un péché de dire que vous êtes mon sang ? Je ne pense pas. Il se reconnaît comme congolais mais aussi fils du terroir du chef Mupompa. Et voilà aujourd'hui, il est venu pour voir sa terre natale. Après 3 ans, c'est tout à fait normal qu'il vienne saluer les siens. Il n'y a pas lieu de polémiquer là-dessus", a-t-il déclaré.

Le premier vice-président du Sénat, Eddy Mundela Kanku, fait partie de la délégation qui accompagne le chef de l'État dans le cadre de sa mini-tournée dans l'espace Grand Kasaï. Le président Tshisekedi et sa délégation, sauf imprévu, devront rallier la province de Lomami ce lundi 27 décembre.

Prince Mayiro



Les membres du corps enseignant de l'Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA) section de Kolwezi dans la province du Lualaba sont en atelier de réflexion depuis le 25 décembre dernier. 

En effet, cet atelier de 3 jours porte sur la mise en place de l'enseignement au format Licence Master et Doctorat (LMD) à l'ISTA Kolwezi.  

A en croire le professeur Zeka Mujinga, secrétaire général académique de cet établissement public, ces assises qu'il préside, s'organise après quelques "enquêtes menées auprès des enseignants, alumni et employeurs des produits ISTA".  

Elles vont débaucher à l'élaboration du programme de formation après échange sur les grandes rubriques, à savoir : 

- Finalisation des engagements pédagogiques du programme actuel ; 

- Finalisation du référentiel des matières ; 

- Finalisation des référentiels de formation dont le référentiel de compétence ; 

- Eclatement des compétences en des sous-compétences et hiérarchisation selon les niveaux ; 

- Finalisation du référentiel d'évaluation ; 

 - Finalisation de la mission et vision de l'ISTA. 

Ces travaux connaissent la participation notamment du comité de gestion, experts nationaux  de l'implantion de ce format d'enseignement. 

L'ISTA veut, à travers ces assises, s'inscrire dans la vision du ministre de l'ESU Muhindo Nzangi de généraliser dès ce 5 janvier 2022 l'enseignement au format LMB dans toutes les institutions d'enseignement supérieur et universitaire en RDC.  

Il sied de dire que le format cité ci-haut est l'une des recommandations des états généraux de l'Enseignement Supérieur et Universitaire organisés du 12 au 14 septembre dernier dans la ville de Lubumbashi en province du Haut-Katanga par le ministre de tutelle, Muhindo Nzangi Butondo.  

Marcelo Mfumu depuis Kolwezi



Félix Tshisekedi s’est félicité de l’inscription de la Rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Il considère dit-il, cette rumba comme « la composante la plus fédératrice des peuples de deux Congo, et un élément capital de sauvegarde de l’unité nationale ». Il souhaite ainsi capitaliser cette inscription au patrimoine immatériel de l’humanité. 

Le Chef de l’Etat a chargé le Premier Ministre de conduire, avec le concours des membres du Gouvernement concernés et d’autres parties prenantes, des réflexions devant permettre de produire un plan d’action stratégique à court et à moyen terme, visant notamment à promouvoir de manière significative, sur les plans national et international, la musique congolaise, en général, et la Rumba congolaise, en particulier. 

Cet instrument permettra aussi de redynamiser le dispositif national de lutte contre la contrefaçon et la commercialisation illicite, sous toutes ses formes, des œuvres d’art musical congolaise, tant sur le territoire national qu’en dehors de ce dernier. Il aura aussi pour but d’assurer un suivi permanent des travaux de construction du centre culturel et artistique pour l'Afrique Centrale destiné notamment à offrir un cadre d’expression plus approprié à la Rumba congolaise.

Ce plan d’action stratégique est également appelé à organiser des mécanismes de capitalisation nationale et internationale de la Rumba congolaise en tant qu’outil de création des richesses pour l’économique nationale mais aussi organiser, en partenariat avec le Gouvernement de la République du Congo, des mécanismes conjoints de promotion de la Rumba congolaise.

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