De bruits de corruption qui courent faisant état des soupçons de monnayage de voix par les députés provinciaux sont arrivés aux oreilles du Président de la République. Félix Tshisekedi est passé à l’étape de la sanction et garde suspendue, l’épée de Damoclès au-dessus de la tête des députés provinciaux corrompus et des Sénateurs, Gouverneurs et Vice-gouverneurs corrupteurs.
Devant ce fléau qui est devenu monnaie courante pendant les élections indirectes en RDC, le Président de la République, Félix Tshisekedi a tapé le point sur la table en échangeant, ce mardi 12 mars, avec la ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, à ce sujet pour mettre fin cette corruption à «ciel ouvert».
Selon les informations rapportées par la Présidence, Félix Tshisekedi a, en sa qualité de gérant du bon fonctionnement des institutions, demandé Rose Mutombo d’échanger avec le Procureur général près la Cour de cassation pour qu’il puisse attirer l’attention des différents procureurs généraux sur tous ces bruits de corruption.
Au sortir de cette audience avec le Chef de l’Etat, la ministre de la Justice a indiqué que ce comportement doit s’arreter car, dit-elle, «on ne peut pas continuer à accepter une telle corruption à ciel ouvert».
«Il faut qu’il y ait des sanctions sévères pour tout celui qui sera attrapé en train de monnayer sa voix», a-t-elle declaré.
Pour les récalcitrants, la patronne de la justice congolaise a insisté sur le fait qu’ils ne pourront s’enprendre qu’à eux-mêmes. « Celui qui sera arrêté ne pourra que tirer les conséquences de son comportement».
Alors que la CENI a repoussé les scrutins des sénateurs et gouverneurs respectivement le 21 et le 28 avril prochains, l’opération de dépôt de candidatures pour les deux scrutins a déjà pris fin depuis le 08 mars dernier.