Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba Gombo, a conclu le premier forum RDC-Chine, déroulé à Beijing, en adressant un message rassurant aux investisseurs chinois. Il a rappelé que le Président Tshisekedi s'est engagé à garantir la sécurité des ressortissants chinois en RDC -République Démocratique du Congo-, ainsi que celle de leurs investissements.
"On attend vraiment beaucoup de ce forum, c'est-à-dire qu'on attend concrètement que les investisseurs chinois viennent en RDC. Ils seront bien accueillis, et nous allons veiller à ça. Le Président Tshisekedi a confirmé à son homologue chinois de la question de la sécurité tant physique des Chinois, qui vont venir et qui vivent en RDC, ainsi que leurs investissements seront pris en charge et sécurisés", a-t-il déclaré.
Pour rappel, le Chef de l'État Félix Tshisekedi veut renforcer le partenariat entre la RDC et la Chine, notamment, dans le secteur de l'agriculture. Il l'a dit au cours de son tête-à-tête avec le Président chinois, Xi Jinpinp, lundi 02 septembre 2024.
Deux jours plus tard, la RDC et la Chine ont signé un protocole d'accord pour la construction d'une série de centrales photovoltaïques d'une capacité totale de 600 mégawatts, situées dans le bassin de la rivière Lualaba, entre les centrales hydroélectriques de Nzilo et Busanga. La partie congolaise était représentée par le ministre des Ressources hydrauliques et de l'Électricité, Teddy Lwamba.
Gratis Makabi
Le chanteur Congolais Tiakola et la chanteuse Ronisia vont encore se retrouver pour un featuring.
Ces deux artistes ont eu à collaborer il y a deux ans sur la chanson « Comme moi », sortie en 2021.
La Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) déplore les pertes en vies humaines de 129 détenus lundi lors d'une tentative d'évasion à la prison centrale de Makala, à Kinshasa. Elle annonce avoir déployé une mission “d'enquête indépendante”.
L'enquête indépendante vise à «évaluer l'étendue des dégâts et établir les responsabilités. La CNDH invite la population à demeurer vigilante et à dénoncer toute tentative visant à déstabiliser la paix et la sécurité qui constituent des droits fondamentaux garantis à tout citoyen par la constitution et les lois de la République», écrit Kimbumbu Dido Didier, rapporteur de la CNDH.
La tragédie du dimanche au lundi 2 septembre dans la plus grande prison civile de Kinshasa a coûté la vie à 120 prisonniers, dont 24 abattus à bout portant, a confirmé le gouvernement. Plusieurs femmes prisonnières ont été violées, des bâtiments du greffe, de l'infirmerie et des dépôts où ont été stockés des vivres ont été incendiés. Le ministre de l'intérieur et sécurité a également rapporté une cinquantaine autres personnes blessées à l'issue d'une intervention disproportionnée de service sécurité.
Depuis ce drame qui continue de défrayer la chronique, des voix tant politiques que sociales sont montées au créneau pour dénoncer «les tueries«, «le carnage» et «un massacre» insupportables. Tour à tour, Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et autres opposants ont pointé les pouvoirs publics. Ils exigent, en outre, des enquêtes sérieuses pour établir les responsabilités de ces incidents malheureux.
Mardi, des sources au sein de la prison rapportaient à ACTUALITÉ.CD le calvaire dû au manque d'eau, de nourritures et d'électricité dans lequel le reste des prisonniers vivent. C'est seulement tard la soirée qu'ils ont pu avoir de la nourriture, un morceau de pain accompagné d'une bouteille d'eau. Quelques sacs de riz, haricots, poissons salés et autres provisions ont été livrés ce mardi à la prison, sous la tutelle du ministère de la Justice, en dépit de l'incendie des dépôts.
Samyr LUKOMBO
Une délégation de conseillers communaux élus en décembre 2023 en RDC a été reçue ce lundi soir par la Première ministre. Ces élus ont exposé leurs préoccupations, notamment en ce qui concerne leur prise en charge par le gouvernement et l’organisation des élections des bourgmestres.
« Nous croyons que, d’ici peu, nous trouverons la solution quant à nos revendications, notamment le paiement de nos émoluments, mais aussi l’harmonisation du cadre du travail entre nous les élus légitimes et les bourgmestres nommés, en attendant les élections des bourgmestres à venir », a dit à l’issue de l’audience Nzembela Buloba, conseiller communal élu de la commune de Bipemba, dans le Kasaï-Oriental, et président de ce collectif.
Ces élus locaux ont également plaidé pour la reconnaissance de leur statut. « La première ministre doit s’impliquer pour faire comprendre que les conseillers communaux sont aussi couverts d’immunités, au même titre que les députés nationaux et provinciaux », a-t-il fait savoir.
La Première ministre a assuré les conseillers communaux de l'attention particulière accordée à leur requête. Le gouvernement, a-t-elle indiqué, est en train d'étudier différentes pistes pour répondre à leurs attentes, notamment en concertation avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour ce qui est de l’organisation des élections des bourgmestres des communes.
Le Vice-Premier ministre de l'Intérieur devrait, quant à lui, présenter de nouvelles propositions au prochain Conseil des ministres afin d'accélérer le traitement de ce dossier. Dans la journée du lundi, plusieurs centaines de 915 conseillers communaux issus de dernières élections ont manifesté dans plusieurs villes et grandes agglomérations pour faire entendre leur voix.
Bruno Nsaka
Le Bureau du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de la RDC a appelé les magistrats à poursuivre les arrestations et à continuer d’exercer leurs fonctions conformément à la loi, malgré les récentes directives du ministère de la Justice restreignant les transferts de détenus.
Lors d'une réunion tenue ce mercredi à la Cour constitutionnelle, le CSM a répondu aux propos du Vice-ministre de la Justice qui avait, dans une note circulaire datée du 2 septembre 2024, ordonné l’arrêt des transfèrements de détenus préventifs à la prison centrale de Makala et à la prison militaire de Ndolo, suite à une tentative d’évasion massive survenue dans la nuit du 1er au 2 septembre à Makala.
Dans un communiqué, le bureau du CSM a insisté sur le fait que les magistrats ne sont pas responsables de cette tentative d’évasion et a critiqué les déclarations du Vice-ministre de la Justice, les qualifiant de "dangereuses" car susceptibles de "stigmatiser les magistrats et de les exposer à la vindicte populaire".
Le Conseil a rappelé que l’arrestation est une réponse légale et appropriée à l’augmentation de la criminalité à Kinshasa, et que ne pas appréhender les suspects constituerait une violation flagrante de la loi.
Le CSM a également souligné l’importance d’un cadre de concertation entre le ministère de la Justice et le CSM pour traiter des questions liées à l’administration de la justice. Il a exhorté les magistrats à "poursuivre l’accomplissement de leurs tâches dans le strict respect de la Constitution et des lois de la République" et à rester "calmes et respectueux des règles d’éthique et de déontologie".
En réponse aux événements de Makala, le ministère de la Justice avait précédemment ordonné l'arrêt des transferts de détenus non condamnés vers la prison centrale de Makala et la prison militaire de Ndolo, et annoncé une série de mesures pour désengorger les prisons de Kinshasa et des autres régions du pays.
Le ministère a également souligné son engagement à accélérer la construction d’une nouvelle prison pour remplacer celle de Makala, afin de répondre aux problèmes de surpopulation carcérale, aggravés par une infrastructure datant de 1957 conçue pour accueillir 1 500 détenus mais qui en abrite actuellement plus de 8 000.
La situation reste tendue alors que les autorités judiciaires et gouvernementales divergent sur les mesures à prendre pour éviter de nouveaux incidents et améliorer les conditions carcérales en RDC.
actualite.cd/CC
Judith Suminwa Tuluka a annoncé ce mercredi une série de mesures d'urgence après sa visite à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, deux jours après une tentative d'évasion meurtrière.
Accompagnée par des membres de son gouvernement, dont le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Jacquemain Shabani, la ministre des Droits Humains Chantal Chambu Mwavita, et le Vice-Ministre de la Justice Samuel Mbemba, la Première ministre a inspecté les lieux pour évaluer l’ampleur des dégâts causés par les violences. Le bilan provisoire fait état de 129 morts, dont 24 par balles, et 59 blessés.
Sur place, Judith Suminwa a visité plusieurs pavillons ainsi que le bâtiment administratif, la cuisine et le dépôt alimentaire incendiés lors de l’évasion. Elle a échangé avec les détenus, confirmant que l’initiative de l’évasion provenait principalement du pavillon 4. Au pavillon 9, réservé aux femmes, elle a rencontré des victimes de violences sexuelles et a insisté sur la nécessité d'un ravitaillement immédiat en médicaments pour assurer leur prise en charge.
"Il est crucial d’assurer non seulement la prise en charge médicale des victimes, mais aussi de rétablir rapidement l’alimentation, car le dépôt alimentaire a été détruit," a déclaré la Première ministre. Elle a également constaté la reprise progressive des activités dans la cuisine de la prison.
Pour prévenir de futurs incidents, Judith Suminwa a annoncé la poursuite du processus de désengorgement de la prison de Makala, une mesure inscrite dans le programme d'actions de son gouvernement. "Nous devons accélérer ce processus tout en respectant les procédures légales, et les enquêtes sur cette évasion tragique se poursuivront," a-t-elle ajouté.
En attendant les résultats des enquêtes, la vie reprend doucement à la prison grâce aux mesures d'encadrement mises en place. Les travaux pour rétablir l’électricité sont en cours, et la Première ministre a ordonné que la ligne d’alimentation électrique de la prison soit autonome pour garantir une meilleure sécurité des détenus.
Ces mesures d'urgence s’inscrivent dans un effort plus large de réforme du système pénitentiaire en RDC, alors que les autorités continuent de faire face aux défis posés par les surpopulations carcérales et les conditions de détention.
actualite.cd/CC
Après la tentative d'évasion survenue la nuit du dimanche 1er au lundi 2 septembre, à l'ex- prison centrale de Makala, à Kinshasa, le député provincial honoraire Mike Mukebayi, détenu à cette maison carcérale, lance un cri de détresse concernant l'interdiction de visite dans ce centre pénitentiaire.
D'après lui, cette situation est inadmissible dans la mesure où l'alimentation de certains prisonniers dépend de leurs familles respectives, au regard de la qualité impropre des repas servis à Makala.
"Troisième jour que nous sommes coupés de toute visite à la prison centrale de Makala. Pourtant, notre alimentation dépend de nos familles, quand tout le monde, jusqu'au ministre de la Justice, sait que le modique repas servi ici est impropre à la consommation humaine", a-t-il dénoncé.
L'élu honoraire de Lingwala estime que cette situation est assimilable à une volonté de les tuer d'inanition, après un long emprisonnement politique.
Pour rappel, le ministre de la Justice Constant Mutamba avait pris quelques dispositions jusqu'à nouvel ordre, afin de remettre le calme dans la prison centrale, après les incidents malheureux ayant, notamment, causé des pertes en vie humaine.
Il a, au nom du Gouvernement congolais, informé qu'une enquête a été diligentée, pour identifier les responsables de ces incidents jugés de "actes de sabotage".
opinion-info/CC
Le “rêve” formulé par le président Tshisekedi n’aura duré que quelques mois.
D’après les informations d’Actualite.cd, de ses partenaires Lighthouse Reports et de Bloomberg, le contrat que les autorités congolaises expliquaient avoir signé avec les entreprises Afritech et Idemia pour la fourniture de cartes d’identité biométrique et d’un système d’état civil, dont le Congo est dépourvu depuis des décennies, a été annulé par “consentement mutuel” le 12 août 2024, soit trois jours seulement après nos révélations sur les coulisses de ce méga deal, soupçonnée de surfacturation.
Une information confirmée par le directeur de l’ONIP, Richard Ilunga, qui évoque une décision prise par une “commission” où siégeait les “parties prenants au contrat” dont des membres du ministère de l’intérieur, des finances, du budget, du “consortium Afritech/Idemia comme on l’appelait”
Le directeur de l’ONIP confirme que les opérations d’identification sont mises en pause jusqu’à nouvel ordre. “Nous cherchons le meilleur chemin pour continuer, en excluant personne”, explique Richard Ilunga.
L’entreprise française Idemia, l’un des leaders du secteur, qui confirme également l’annulation du contrat, évoque une issue voulue “étant donné que le consortium n’existait pas”. Elle “réaffirme son engagement ferme à soutenir la République démocratique du Congo (RDC) dans sa mission de fournir des cartes d'identité fiables et sécurisées à ses citoyens.”
Depuis quelques semaines, cette dernière contestait faire partie du consortium choisi par les autorités congolaises, et limitait son implication à un simple rôle de fournisseur pour le réel dépositaire du marché, l’entreprise de droit congolais Afritech, fondée par l’homme d’affaires malien, Samba Bathily.
Contacté par Actualite.cd et ses partenaires, ni le ministère de l’intérieur, ni Samba Bathily, le président Afritech, n’ont donné suite à nos demandes d’interview.
Méga contrat
Dévoilé en décembre 2023, au terme d’une conférence de presse, à laquelle avait participé l’un des directeurs de vente d’Idemia, Cédric Huet, le contrat, qui liait la RDC aux entreprises Afritech et Idemia, avait été fixé à 1,2 milliards de dollars, ce qui en faisait l’un des plus chers de son genre sur le continent africain. Il devait mettre fin à une situation ubuesque : l’absence d'état civil fiable depuis le dernier recensement en 1984.
Rapidement, le deal a généré de l’inquiétude, tant au sein de l’ONIP, l’organisme chargé de sa mise en œuvre, qu’au sein d’organismes internationaux, comme la Banque mondiale qui s’était proposé d’aider la République démocratique du Congo à mettre en place cet état civil.
En mars 2024, le patron de l’Inspection générale des finances (IGF), Jules Alingete, annonçait l’ouverture d’une enquête préliminaire sur le contrat carte d’identité. Quelques mois seulement après le début des opérations de recensement dans la capitale, Kinshasa. Les conclusions, éventées 3 mois plus tard dans la presse, confirment les soupçons. L’IGF évoque alors une possible “surfacturation” du contrat ainsi qu’une structure de financement du contrat, en partie assise sur un prêt garanti par des subsides publiques, “illégale” voir “impossible” à mettre en œuvre.
Mi-juillet, le président Tshisekedi avait sommé le ministre de l'intérieur Jacquemain Shabani de se pencher sur le sujet, “de lui faire un point sans complaisance (...) et de prendre toute les dispositions”.
“L’annulation a été décidée par le gouvernement”, assure de son côté un fonctionnaire de l’ONIP, au fait des discussions. Ce dernier soutient que l’hypothèse d’une annulation du contrat a été évoquée dès le 8 août. Ce dernier soutient que l’annulation n’a donné lieu à aucune compensation financière pour les entreprises signataires du contrat. Ce que confirme monsieur Ilunga.
Avant de procéder à cette annulation, les autorités congolaises ont procédé à une évaluation du contrat, précise deux sources concordantes au sein de l’administration congolaise. Parmi les indicateurs scrutés : le nombre de cartes d’identité imprimées par les entreprises prestataires. “J’ai appris que 700 avaient été imprimés”, précise le directeur de l’ONIP, Richard Ilunga. Parmi les heureux propriétaires : le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi.
actualite.cd/CC









