En dehors de la carte d’électeur, les Congolais pourront obtenir, dans un futur proche, la carte nationale d’identité.

Lors de la réunion du Conseil des ministres du vendredi 14 avril 2023, le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a annoncé que les préparatifs concernant la réalisation de cet axe du programme gouvernemental vont bon train. 

À partir de mi-2023, note le compte-rendu de cette réunion, les premières cartes nationales d’identité seront délivrées au peuple congolais.

« Le chef du gouvernement a attiré l’attention de tous les intervenants dans le processus de mutualisation des opérations, à savoir : la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’Office national d’identification de la population (ONIP), le Bureau central du recensement (BCR), et l’Institut national de la statistique (INS) de jouer chacun son rôle », rapporte ce compte-rendu.

Signalons qu’à ce jour, seules la carte d’électeur et le passeport font office de la carte nationale d’identité pour les Congolais.

mediascongo.net/CC



Injustement expulsé par l’arbitre tunisien Sadok, lors de la rencontre comptant pour la quatrième journée des éliminatoires de la CAN Cote d’ivoire 2023, Cédric Bakambu pourrait voir son carton rouge retiré sur décision de la CAF dans les prochains jours.

Le match opposant la Mauritanie à la République démocratique du Congo (RDC) le mois dernier a été marqué par un incident controversé impliquant Cédric Bakambu, l’attaquant vedette de l’équipe congolaise. Alors que le joueur tentait de récupérer le ballon, il a été expulsé par l’arbitre tunisien Sadok pour un prétendu geste violent envers le gardien mauritanien. Cependant, les images vidéo ont clairement montré que Bakambu était innocent et qu’il n’avait commis aucune faute.

Suite à cet événement, la Fédération congolaise de football (FECOFA) a déposé une plainte auprès de la Confédération africaine de football (CAF), demandant la révision de la décision de l’arbitre et la levée du carton rouge infligé à Bakambu. La FECOFA a également fourni les preuves vidéo montrant que Bakambu était victime d’une erreur d’arbitrage.

Depuis lors, la CAF a pris en considération la plainte de la FECOFA et a examiné les preuves vidéo. Selon des sources proches de l’instance dirigeante du football africain, il semble de plus en plus probable que la décision de l’arbitre soit annulée et que le carton rouge de Bakambu soit retiré. Une décision officielle de la CAF est attendue dans les prochains jours.

Pour Bakambu, cette nouvelle serait un grand soulagement. L’attaquant de 31 ans, qui évolue actuellement en Grèce pour l’Olympiakos, est l’un des meilleurs buteurs de la RDC et joue un rôle clé dans l’équipe nationale congolaise. Son absence lors des prochains matchs de qualification pour la CAN 2023 aurait été un coup dur pour l’équipe et ses chances de se qualifier pour le tournoi.

Cette affaire met en lumière l’importance de l’arbitrage dans le football. Les erreurs d’arbitrage peuvent avoir des conséquences graves sur les résultats des matchs et sur la carrière des joueurs. Il est essentiel que les instances dirigeantes du football continuent d’améliorer la qualité de l’arbitrage et de prendre en compte les preuves vidéo pour éviter de telles erreurs.

actuRDC/CC

 


La plénière a tablé sur les recommandations du député Prosper Bukasa, interpellateur du DG de la SNEL. 

Elle a décidé par vote à main levée d’approuver trois de quatre recommandations dont la révocation du DG de la SNEL pour « incompétence et manque de vision claire  dans la gestion de l’entreprise».

Par contre, la plénière s’est opposée à la recommandation relative à la reprise des fonctions des directeurs « licenciés abusivement », selon Prosper Bukasa.

La plénière s’est appuyée sur les explications du DG de la SNEL qui a fait comprendre qu’ils sont en congés et que pour ceux qui étaient au cabinet de son prédécesseur, il a décidé de réduire l’effectif.

Les recommandations de l’interpellateur sont:

- Que le gouvernement mette un plan de redressement de la SNEL; 

- Que le gouvernement paie toutes les créances à la SNEL;

- Que tous les directeurs limogés sans respect de la loi soient repris sans délai ;

- Que l’Assemblée opte pour la révocation du DG de la SNEL dans 48 heures 

Selon l’article 198 alinéa 2 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le bureau va transmettre ces recommandations approuvées aux autorités compétentes.

Berith Yakitenge



L’Union sacrée fait salle comble et des places s’y taillent encore pour tous ceux qui souhaitent rejoindre la famille politique du chef de l’Etat. Certes, l’engouement est réel et les fidèles du régime y prospèrent, même si de plus en plus de kabilistes quadrillent l’équipage du navire. Cependant, tous ceux qui s’affichent sous Béton ne nourrissent pas forcément les mêmes ambitions.

Certains, plus fidèles à Félix Tshisekedi, se concentrent sur le second mandat du président de la République. Ils y accordent une priorité d’énergie, d’actions et de pensée. Une deuxième catégorie s’y niche pour échapper à tout hasard d’insécurité politique qui pourrait les exposer à des poursuites judiciaires. Là où l’IGF fourre son nez partout, fouille dans le passé et alerte sur des dossiers dormants de malversation, mieux vaut se tshisekediser. Le troisième groupe d’adhérents de l’Union sacrée est composé des opportunistes à la quête de moyens de survie facile. Cette dernière famille des tshisekedistes qui forme la plus longue file des signataires de la charte fondatrice de la méga plateforme est composée de ceux-là qui s’y précipitent pour figurer sur le tableau de répartition des paquets de campagne. Puisqu’il y en aura certainement dans quelques semaines, dans quelques mois.

Six patrons, un seul boss

Sept gros poissons règnent en dignitaires incontournables de l’Union sacrée en soutien à Félix Tshisekedi : Bahati, Kabuya, Mboso, Kamerhe, Bemba et Sama. Chacun semble méditer sur sa trajectoire. Des multicolores et des tshisekedistes purs s’y accordent. L’objectif étant de rafler un score électoral insoupçonnable aux élections qui pointent à l’horizon. D’aucuns se demandent toujours comment Félix Tshisekedi gère-t-il les contractions internes, les ambitions divergentes lorsqu’on sait que tous ne partagent pas forcément les mêmes valeurs politiques. Si les présidentiables Kamerhe et Bemba n’ont pas encore dit leur dernier mot, il est illusoire de croire que Modeste Bahati a mis ses ambitions en berne. Il est un cacique imprévisible qui ne compte que sur des déceptions de parcours pour rebondir et tangenter. Une simple incompréhension dans l’ancienne majorité de Kabila avait suffi pour qu’il prenne ses distances. Dans cet aréopage d’initiés politiques, Félix Tshisekedi n’a pas fini de travailler.

Veiller aux dissensions et limiter les dégâts

Peu importe ce qui se raconte autour de sa personne, Augustin Kabuya Tshilumba aura été le seul leader clairvoyant qui a courageusement averti les sociétaires de l’Union sacrée sur d’éventuelles catastrophes du parcours de la plateforme. “Il y aura des problèmes, le plus important sera de les régler en famille”, a-t-il conseillé le jour de la signature de la charte de l’Union sacrée. Car, a-t-il, indiqué, “les problèmes commencent”. Déjà, la composition du présidium n’arrange pas tout le monde. Certains leaders qui voyaient Vital Kamerhe hors-jeu ne digèrent toujours pas son intégration magistrale au gouvernement et au présidium. Il en est de même de Jean-Pierre Bemba Gombo, leader du MLC dont l’élévation a quelque peu refroidi les inconditionnels de Félix Tshisekedi dans le grand Équateur. Même à l’UDPS, toutes les sensibilités n’attendaient pas forcément d’assister à l’actuelle configuration de l’Union sacrée.

Tshisekedi tiendra-t-il intacte la machine jusqu’au scrutin de décembre ?

Tout est possible et rien n’est impossible en politique, dit-on. Tshisekedi s’attend à tout et serait suffisamment préparé à tous les cas de figure. Germain Kambinga du parti “le Centre” a partagé une réflexion de grande profondeur : “Gagner l’élection de 2023, c’est obtenir entre 7 et 8 millions de voix. J’ai toujours dit que celui qui gagnera est celui qui aura la meilleure organisation et le plus grand maillage. Avec Bemba, Kamerhe, Mbusa, les kimbanguistes et la jeune garde qu’il a positionné dans les hautes fonctions, le président a une avance certaine. Si l’opposition n’arrive pas à s’unir et à devenir une machine à gagner, il ne faudra pas s’étonner que le président gagne le doigt dans le nez. Il ne faudra pas tromper le peuple ensuite en criant à la tricherie. Il faut s’organiser ou accepter la défaite à venir”. Une analyse lourde de sens. Cependant, la sortie de l’Union sacrée met la puce à l’oreille de l’opposition dans sa grande diversité.

diaspora/CC

 


De 2023 à 2026, le centre culturel Plateforme contemporaine s'investit encore plus dans l’accompagnement des artistes congolais. Un programme spécial dans ce sens a été élaboré et présenté mardi 4 avril dernier. Cette structure veut donner un coup de main au secteur culturel qui est “abandonné” alors que les talents sont à retrouver dans tous les coins de rue. Cet accompagnement s’étendra d’un bout à l’autre des projets qui seront retenus.

Des résidences seront accordées aux artistes dont les projets en nécessiteront. Cela avec les centres culturels partenaires de la plateforme contemporaine tels que le centre culturel congolais le Zoo à Gombe, le Tarmac des auteurs à Kintambo et l’atelier Losa à Ngaliema. Le programme s'est déroulé, au siège de la plateforme contemporaine, devant la communauté artistique bien représentée par des artistes de différentes disciplines et opérateurs culturels. 

Les étapes à suivre pour bénéficier de ce programme d’accompagnement commencent par le dépôt de candidature. Il se fait par la boîte mail « This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it. » ou verbalement au siège de la plateforme contemporaine, à Beau marché, dans la commune de Barumbu. Une fois sélectionné, la deuxième phase est celle de la recherche. Pendant 3 mois, l’artiste se documente, fait des recherches et travaille d’abord dans son milieu habituel avec un suivi de l’équipe de la plateforme contemporaine.

Une première restitution est prévue avant l’étape d’après. C’est en ce moment que le projet sera validé. Alors commencera la résidence de création pendant 3 mois également. Une restitution devant un public restreint composé d’experts, opérateurs culturels, partenaires et autres artistes se fera de nouveau.

Par la suite, la plateforme contribuera, avec son personnel administratif, à la constitution du dossier professionnel du projet. Elle a mis en place un package d’accompagnement administratif pour permettre d’élaborer de manière professionnelle le projet en présentant les outils qu’il faut, dont le rapport de la résidence.

En fin de compte, la plateforme contemporaine prendra aussi en charge la promotion du projet pour alimenter les possibilités de soutien de celui-ci. Pour cette douzième année d’existence de cet espace culturel et de fourniture de services d’accompagnement aux artistes, un accent très particulier sera mis sur les projets des femmes qui occuperont les 70% des projets qui seront retenus.

Très peu de projets des femmes ont été soutenus par la plateforme depuis plus de 10 ans. Beaucoup de temps, le rapprochement et l’accessibilité ont été des éléments déterminants pour réussir à faire évoluer celles qui ont soumis des projets, fut un temps. Elle compte rééditer, s’il le faut, ce mécanisme pour en arriver à des projets portés de bout en bout par les femmes.

« Après 12 ans d’existence, nous n’avons accueilli que 4 ou 6 projets de femmes. Et 2 ont évolué et ont eu un accompagnement différent. Ça nous a demandé beaucoup de temps et de patience. Nous nous sommes dits de mettre en place la même stratégie pour les femmes parce qu’elles sont assez lourdes. Elles font des propositions mais souvent n’arrivent pas au bout de leurs projets. L’idée est d’avoir des programmations des festivals où on sent la présence de la femme », a indiqué Dada Kahindo, directrice exécutive de la plateforme contemporaine.

Largement aidée administrativement par la plateforme contemporaine, pour émerger dans sa carrière artistique, Orakle Ngoy, rappeuse, ne se dit pas satisfaite de la situation de la femme artiste congolaise mais accueille chaleureusement la nouvelle de l’accent particulier mis sur les projets des femmes.

« C’est dans le contexte de ma pensée. Mon idée n’est pas que je sois la seule à être soutenue. Mais aussi que ces femmes-là artistes autour de moi, puissent aussi avoir le soutien. C’est une magnifique idée car nous allons atteindre le sens de nos objectifs », a-t-elle dit.

La plateforme contemporaine est un centre culturel qui accompagne financièrement, administrativement et techniquement les artistes de différentes disciplines. Également dans la production et les résidences. Elle a une particularité par rapport aux autres centres culturels, celle de ne pas créer d’œuvres artistiques. Elle existe à Kinshasa, depuis 2011.

Elle a déjà accueilli des projets d’arts plastiques, notamment dans le cadre de la biennale Yango et du laboratoire Kontempo. Cependant, dans ce nouveau programme de résidence, sont les plus attendues, les œuvres de photographie. Pendant tout le mois d’avril, les opérateurs culturels, les artistes ou groupes d’artistes peuvent postuler. La plateforme contemporaine mettra en place des moyens pour que ce programme d’accompagnement soit effectif.

Emmanuel Kuzamba



Un enfant est décédé, dimanche dernier, sur 15 autres touchés par la malnutrition aiguë sévère parmi les déplacés de Kwamouth (Mai-Ndombe) et ceux de Bagata, vivant dans la ville de Bandundu (Kwilu).

Le directeur de cabinet du ministre provincial des Affaires sociales et Actions humanitaires du Kwilu, Jérémie Bikiele, a livré ces statistiques mardi 11 avril à Radio Okapi.

Il a attribué cette situation aux conditions de vie de ces déplacés.

Selon lui, ces derniers, surtout des enfants, souffrent d’une malnutrition aiguë par manque d’appui humanitaire.

Jérémie Bikiele a indiqué que ces déplacés font face à la pénurie alimentaire.

Il a également signalé que 32 personnes sont déjà mortes parmi ces déplacés.  

Il y a aussi la malnutrition modérée qui affecte plusieurs autres enfants ainsi que des adultes surtout les femmes, a ajouté la même source.

Jérémie Bikiele a déploré en outre le manque des installations hygiéniques appropriées au site des déplacés à Malebo: 

« Ces déplacés meurent de faim. J’étais en contact avec le médecin qui est toujours proche de ces personnes déplacées. Et il m’a parlé d’au moins 15 cas de malnutrition très sévères auprès des enfants, sans compter les adultes. Et cela est dû aux mauvaises conditions dans lesquelles ils vivent, par la sous-alimentation, par le manque d’appui ». 

Il a évoqué notamment les installations hygiéniques, utilisés par ces personnes, qui ne sont pas appropriées et qui peuvent encore provoquer des épidémies auprès de ces déplacés.

« C’est vraiment un SOS que nous lançons auprès des partenaires », a poursuivi Jérémie Bikiele. 

Ces déplacés à Bandundu présentent également des problèmes liés à la peau entre autres, les démangeaisons ainsi que des éruptions cutanées, faute de détergent pour leur hygiène corporelle.

radiookapi.net/CC



Le budget des 9èmes Jeux de la Francophonie que la ville de Kinshasa va abriter au mois de juillet prochain est chiffré à 66,9 millions d'euros. 

C'est le directeur du Comité national de ces Jeux, Isidore Kwandja, qui l'a révélé au cours du briefing presse du lundi 10 avril 2023, dans la capitale de la RD Congo.

"Le budget, il est clair, comme je l'ai dit, c'est 66 millions 900, qui avait été adopté et par le gouvernement congolais et par le Comité international des Jeux de la Francophonie, et qui a tout dernièrement été adopté récemment par le Conseil permanent de la Francophonie", a-t-il dit. 

Selon lui, la RDC attend, pour ces Jeux de la Francophonie, 5000 athlètes de 39 pays des pays francophones. 

Pour rappel, les 9èmes Jeux de la Francophonie vont se dérouler dans la ville de Kinshasa pendant 10 jours, soit du 28 juillet au 06 août de l'année en cours.

Prince Mayiro



Dès les premières minutes de l'annonce du décès inopiné du député UNC John Ntumba, ce mercredi 12 avril à Kinshasa, le Président national du parti, alors déjà à son cabinet de travail au ministère de l'économie, s'est rendu directement à HJ Hospital pour rendre les premiers hommages à la dépouille et consoler la famille. 

Fondu en larmes, Vital Kamerhe a donné les instructions pour que les premières dispositions soient arrêtées afin de ramener le corps à la morgue de l'hôpital du cinquantenaire, en attendant les programmes détaillés des obsèques.

Une perte énorme pour sa famille biologique dont il était le pilier et aussi une grande perte pour le parti. 

Le député John Ntumba était non seulement ami, mais aussi un collaborateur de premier rang du Président National Vital Kamerhe. Il a pris part à toutes les tractations politiques avant la création de la plateforme Cap pour le Changement (CACH) depuis Nairobi jusqu'à apposer sa signature, au nom du Président national, sur la charte créatrice de l'Union Sacrée il y a à peine quelques jours. 

Le Président de l'UNC invite ses cadres et militants, en ce moment de deuil, d'adopter une attitude de recueillement et manifester leur solidarité à la famille biologique éplorée.

opinion-info/CC

 


Les députés ont approuvé, ce mardi 11 avril, les conclusions du rapport de la commission Environnement, tourisme, ressources naturelles et développement durable relatif à l’examen approfondi de la proposition de loi portant création, organisation et fonctionnement de l’Ordre national des géologues en RDC.

Après, le bureau a accordé 48 heures aux députés pour déposer leurs derniers amendements et 72 heures à la commission pour éventuellement les intégrer dans le texte final qui sera soumis au vote par appel nominal.

Cette proposition de loi est l’initiative du député Garry Sakata, élu de Bagata (Kwilu).

Berith Yakitenge



Vingt dollars (20$), c’est le nom de l’exposition que Mission impossible studio héberge depuis le 24 mars avec un vernissage sur les chapeaux de roue. Mais pas que. Toutes les œuvres qui sont exposées se vendent à ce prix (20$), écrasant la concurrence sur le marché de l’art congolais. Cela, pour un peu plus de 30 jours seulement. Céramique et peinture avec design particulier font les beaux jours de cet espace artistique qui donne aussi accès à ceux qui n’ont toujours pas la possibilité de côtoyer l’art.

Situé dans la commune de Bandalungwa, réputée pourtant pour être le lieu où la bière coule, Mission impossible studio a ramené depuis une année, une autre préoccupation aux habitants. Près du Parking Moulaert, avenue Bukaka 158, les œuvres se rapprochent d’autres potentiels consommateurs que d’habitude. Ce que les initiateurs qualifient de démocratisation de l’art afin qu’il ne soit pas l’apanage d’un groupe social possédant plus de moyens que d’autres.

« Nous faisons ces œuvres d’art pour ceux qui sont proches, les membres de nos familles, nos voisins et bien d’autres. C’est compliqué que nous soyons aussi proches des gens mais qu’ils ne connaissent pas ce que nous faisons », a fait savoir, à ACTUALITÉ.CD, Syntyche Mbembo, artiste céramiste et un des initiateurs du lieu.

L’art et le design se mélangent pour donner des objets utilisables au quotidien. Assiettes, gobelets, tasses, mini tableaux de peinture ou d’autres formes, à découvrir sur place, reflètent à la fois la beauté de les utiliser et de les exposer. Un travail de simplification a été fait dans ce concept, tel qu’a expliqué Stanis Mbwanga, céramiste, aussi initiateur de Mission impossible studio.

« Dans ce que nous faisons déjà, il y a une profondeur et des explications à donner sur le contenu de nos œuvres. Mais ici, nous ne sommes pas là, nous avons simplifié tout. Ce qui prime ici, c’est la beauté de la chose et le décor dont le public a besoin », a-t-il dit.

En plus de Syntyche Mbembo et Stanis Mawanga, Christian Kakese participe également à cette exposition vente avec sa peinture. Chaque artiste a apporté son style, sa touche et sa manière de faire en restant dans le concept de 20$ développé pour la première fois au studio et qui pourrait revenir annuellement. Le souhait est aussi qu’il soit adapté épisodiquement par d’autres artistes pour faire accéder l’art congolais aux les congolais.

Un peu plus de 100 objets ont été déjà vendus depuis le début. Certains ayant été désirés par plus d’une personne, des copies conformes sont reproduites par les auteurs.

« Quand vous regardez les points sous les œuvres, il y en a qui en ont trois ou quatre. Ça veut dire que l’objet était déjà acheté mais quelqu’un d’autre en veut également. Seulement, on se limite au 15 pour les reproductions. Sinon, même à la fin de l’exposition, on sera toujours dans la reproduction », a précisé Syntyche Mbembo.

Et à Stanis Mbwanga d’ajouter :

« Ce qui est sûr est que le modèle que nous utilisons est occidental. Même à l’académie des beaux-arts, ce que nous faisons est ce que nous avons appris des occidentaux. Mais nous devons adapter les choses à notre société avec nos réalités. De fois, nous faisons des œuvres et on attend que les étrangers viennent s’en procurer ».

Le risque, explique-t-il encore, est que si c’est les étrangers qui achètent le plus nos œuvres, au bout d’un moment, ils se retrouveront avec un grand nombre d’œuvres d’art congolais et on criera de nouveau à la restitution.

La salle d’exposition de Mission impossible studio est ouverte en permanence pendant la journée durant les jours ouvrables de la semaine et sur rendez-vous, le dimanche. L’exposition court jusqu’au 28 avril. Une autre exposition au même lieu est prévue en juin prochain concomitamment avec la galerie Malabo, un autre espace artistique en pleine cité.

Emmanuel Kuzamba

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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