La cimenterie PPC Barnet a annoncé, ce vendredi 10 décembre 2021, au cours d’une conférence de presse, la restructuration financière de son entreprise.

Trois raisons ont poussé la PPC Barnet à restructurer son capital. D’après les responsables de cette entreprise, il s’agit des raisons économiques, politiques notamment avec la suppression des avantages fiscaux sur la chaîne des valeurs, l’importation légale et illégale du ciment gris, les raisons commerciales dûes au fret maritime et le coût de l’énergie.

Ce géant de la cimenterie au niveau Africain constitue actuellement un appuie considérable au gouvernement congolais, par notamment, la création de plus de 168 emplois, 110 employés basés à Kimpese au siège de l’usine de production du ciment PPC dont 16% sont des femmes, avec une moyenne d’âge de 35 ans.

Déjà présent dans des grandes villes du pays, le PPC Barnet veut s’étendre davantage dans le Congo profond afin d’être plus proche de ses clients. Cependant, les infrastructures routières et fiscales constituent pour ce dernier un réel obstacle. À ce propos, le Directeur Général de PPC Barnet, Iqbal Omar, dit, concernant les infrastructures routières, regretter l’état des routes du pays qui ne facilite pas l’accès du ciment dans certains coins du pays.

Mais face à la détermination de l’équipe dirigeante de l’entreprise, le ciment PPC Barnet a su atteindre certains coins reculés du pays notamment Ilebo dans la province du Kasaï Central, Kisangani, Gbadolite et autres.

Sur le plan fiscal, PPC Barnet paie 66 taxes, renseigne Iqbal Omar, « ce qui influe aussi le prix du ciment en RDC tandis que les pays voisins notamment le Congo Brazzaville, le Rwanda paient au maximum 16 taxes ».

Outre ces obstacles, indique la même source, le PPC Barnet fait encore face à une autre difficulté, celle de la rareté des grands projets de construction en RDC. Suite à cela, l’usine est appelée à produire 30 à 40% de sa capacité. Selon le président du conseil d’administration du PPC Barnet, Kalaa Katema Mpinga, l’usine est à mesure jusqu’à 80% si le pays arrivait à initier des grands projets de construction dont le lancement du projet du port en eau profonde de Banana.

Par ailleurs, PCA Kalaa Katema Mpinga annonce que le PPC a enregistré des progressions au file des années avec 300 tonnes de ciment produits l’année dernière et 16% de plus cette année.

Côté humanitaire

Installée dans la localité de Kimpese dans la province du Kongo-Central, l’usine PPC Barnet est une vraie bénédiction pour la population environnante.

Sur le plan éducatif, le PPC Barnet possède une école maternelle et une primaire gratuite, construites dans de bonnes conditions, un centre de couture pour l’autonomisation des jeunes femmes qui conçoivent même les uniformes des employés.
L’entreprise recrute les étudiants brillants de la province du Kongo-Central et de Kinshasa, pour leur former et offrir une carrière prometteuse au sein de l’entreprise.

En 2020 le PPC a aloué 65.000$ pour la mise en œuvre de ses projets CSI dont les suivants : le développement d’un jardin pour l’économie locale de la communauté.

Sur le plan sanitaire, le PPC Barnet a une clinique chargée de soigner les employés et leurs familles internés dans le village PPC Barnet, situé à 1 kilomètre de l’usine.

Vision de l’entreprise PPC Barnet basée en RDC

La vision de ce géant de la cimenterie est d’être le leader incontesté dans le marché, produire un ciment de qualité de manière continue.

Cette vision se traduit en 5 piliers notamment celui de se bâtir comme marque préférée des clients, développer les talents et le capital humain et apporter l’innovation et la solution pour ses clients.

Oeuvres déjà réalisées

Avec la qualité de son ciment produit dans la norme EN 197-1 qui est une norme européenne pour le ciment, le PPC Barnet se retrouve actuellement comme le ciment le plus sollicité en RDC. Ce dernier est à la base de la construction du Musée national, le nouveau centre culturel situé en face du palais du peuple à Kinshasa.

Afin d’être plus proche de ses clients, le PPC Barnet a mis en place une application dénommée «DigiCiment», qui permet de passer des commandes et paiement à distance.

Hervé Pedro



L’Assemblée Nationale à travers son Président, Christophe Mboso N’kodia, a rendu public ce vendredi 10 décembre 2021, le calendrier de finalisation du processus de désignation des membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Dans ce calendrier, il est prévu du vendredi 10 au mardi 14 décembre, la désignation de trois délégués de la Composante Opposition à la CENI par les partis et/ou les regroupements politiques notamment du 2e Vice-président et du Questeur, conformément aux articles 10 et 24 bis de la Loi organique.

Le mercredi 15 décembre, il est programmé le dépôt des procès procès-verbaux de désignation des candidats par les composantes auprès du Bureau de l’Assemblée Nationale avec une durée de 72 heures.

Du mercredi 15 au dimanche 19 décembre, il y aura examen des dossiers par la Commission paritaire pour un délai de 48 heures.

Selon ce même calendrier, la commission paritaire déposera son rapport au Bureau de l’Assemblée Nationale le lundi 20 décembre. Le mardi 21 décembre, il est prévu l’examen et adoption en plénière des conclusions de la Commission paritaire et adoption de la résolution portant entérinement des trois membres de la CENI.

Enfin, le jeudi 22 décembre 2021, la résolution d’entérinement sera transmise au Président de la République pour investiture des membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Christian Okende



La question du refus des concerts des artistes congolais en Europe a été évoquée, ce jeudi 9 décembre, par la ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine, Catherine Kathungu Furaha, au cours du briefing presse axé sur le thème : culture et arts : inscription de la Rumba au patrimoine culturel mondial de l'UNESCO.

Pour la ministre Catherine Kathungu Furaha, l'inscription de la Rumba au patrimoine culturel mondial de l'UNESCO va servir de plaidoyer pour auprès des autorités européennes pour la reprise des concerts des musiciens congolais en Europe. De ce fait, elle a appelé les congolais à se désolidariser "des combattants" qui empêchent les productions des artistes congolais.

"L'inscription de la Rumba constitue une opportunité dans le cadre de recherches des solutions au problème de la reprise des concerts des musiciens congolais en Europe. C'est en France où il y a le siège de l'UNESCO qu'on doit traiter la question de la Rumba, c'est une occasion et un moyen de plaidoyer pour inviter les autorités et les acteurs du monde à s'impliquer et à soutenir, au nom de la solidarité, la RDC. Parce que notre Rumba est appréciée dans le monde. La diplomatie culturelle va être l'arme que nous allons utiliser pour la reprise des spectacles des musiciens congolais en Europe. Mais nos compatriotes peuvent se produire sous d'autres cieux, en Afrique particulièrement. Nous ne sommes pas défaitistes sur cette question. On ne va pas baisser les bras. Nous appelons les congolais à se désolidariser de ces malveillants qui ne veulent pas que notre culture puisse rayonner dans le monde", a-t-elle déclaré. 

Par ailleurs, le ministre de la communication et Médias, Patrick Muyaya a évoqué la possibilité de dialoguer avec les pourfendeurs des musiciens congolais en Europe - les combattants - mais également ainsi qu'avec les autorités Françaises et Belges afin d'obtenir la reprise des concerts dans l'espace européen.

"C'est étrange de savoir que nos artistes musiciens ne peuvent pas jouer en Europe pour des raisons qui sont connues. Mais lorsque nos compatriotes qui sont à l'étranger font des fêtes, c'est avec la même musique qu'ils dansent. C'est à la limite incompréhensible. Comment refusiez-vous que vos compatriotes se produisent et vivent de leur art ! Nous avons décidé au niveau du gouvernement de voir avec les pays où nos artistes doivent se produire parce qu'il faut utiliser la puissance publique pour permettre à nos artistes de faire leur métier. Avant cela s'expliquait par des motivations politiques mais aujourd'hui le président Tshisekedi est au pouvoir. Il n'y a plus des motivations politiques. Nous comptons trouver des mécanismes de dialogue avec ceux qui refusent les concerts mais aussi avec les autorités particulièrement Belges et Françaises pour arriver à déverrouiller ce problème d'ici l'année prochaine afin nos artistes soient en mesure de s'exprimer en Europe comme font les artistes Ouest-africain, nigérians...", a dit Patrick Muyaya.

Et d'ajouter : 

"La Rumba sera consacrée dans les jours qui viennent à Paris. Normalement ça devrait se faire accompagner par des gra​​​ndes productions culturelles de la Rumba".

Notons que le dossier de demande d’inscription de la rumba dans la liste des patrimoines immatériels de l’humanité, déposé et réceptionné depuis le 27 mars 2020 au service technique des patrimoines immatériels de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) pourrait aboutir au cours de ce mois de décembre. En effet, la décision sera annoncée lors de la réunion avec des différents chefs d’Etat, selon le programme de l’UNESCO.

Jordan MAYENIKINI



Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima a affirmé que les élections de 2023 se tiendront dans le délai constitutionnel.
Cette déclaration, rapporte la presse présidentielle, a été faite jeudi 9 décembre à l'issue de l'audience accordée par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo aux membres du bureau de la CENI.

Avec le Chef de l'Etat, poursuit la dépêche présidentielle, les discussions ont tourné notamment autour du bon fonctionnement des institutions et les besoins de la CENI qui permettront à la centrale électorale d'atteindre ses objectifs.

"Le Chef de l'État a été très réceptif, il tient à ce que nous puissions faire notre travail en toute indépendance et professionnalisme car le pays doit retrouver sa place dans le concert des nations par les élections", a dit Denis Kadima.

Il a affirmé que la position du Président de la République rencontre justement les aspirations de son bureau parce que, « son bureau s'engage à organiser effectivement des élections crédibles en termes de qualité et en terme de promptitude, c'est-à-dire dans les délais constitutionnels. »

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre des consultations que le bureau Kadima a initiées auprès des institutions du pays et des acteurs sociaux.

"La CENI s'emploie à rencontrer, pour des échanges, toutes les parties prenantes nationales au processus électoral et les partenaires internationaux", a déclaré à la presse présidentielle Denis Kadima.

Le président de la CENI a, enfin, lancé un appel aux uns et aux autres afin de se tenir prêts pour les échéances de 2023.

radiookapi.net/CC



Du 9 au 10 décembre 2021, le président Biden accueille un sommet virtuel pour la démocratie. Il s'agit du premier des deux Sommets pour la Démocratie qui réuniront 100 dirigeants mondiaux, représentants des gouvernements, de la société civile, des médias et du secteur privé, pour discuter de leurs efforts collectifs en vue de s'attaquer aux plus grandes menaces qui pèsent aujourd'hui sur les démocraties. Le sommet permettra de constituer une plus large communauté de partenaires engagés dans le renouveau démocratique mondial, notamment à travers la lutte contre la corruption et la défense des droits de l'homme. Le président Biden a déclaré que le défi de notre époque consiste à démontrer que les démocraties améliorent la vie quotidienne des citoyens et peuvent mieux s'attaquer aux plus grands problèmes du monde grâce à la représentation et au pluralisme.  Aucune démocratie n'est parfaite, et nous devons travailler chaque jour pour progresser et obtenir des résultats pour notre peuple. Il l'exige et le mérite.  

Le Président Tshisekedi participe au Sommet pour la Démocratie, en reconnaissance de l'opportunité historique, qui se présente sous son leadership, de renforcer la démocratie en RDC, d'améliorer les droits de l'homme, de promouvoir la paix et de combattre la corruption.  Il a dit à juste titre que le Congo n'est pas un pays pauvre, mais un pays qui a souffert d'une mauvaise gouvernance.  Pour réaliser le vaste potentiel de la RDC, pour tirer pleinement parti de ses richesses minières, de ses ressources énergétiques, de son agriculture et de sa population dynamique, il faut avant tout éliminer la corruption.  C'est la préoccupation principale que j'entends lorsque je voyage dans le pays. Même la violence dans l'est est liée à la corruption et à l'exploitation illégale des ressources naturelles qui finance les groupes armés et les terroristes. Et la lutte contre la corruption est un thème majeur du Sommet pour la Démocratie.

La semaine dernière, j'ai rencontré le Président Tshisekedi et le Premier Ministre, ainsi que des leaders de la société civile pour discuter des engagements de la RDC en matière de lutte contre la corruption et d'élections – deux éléments clés pour faire avancer ce pays. Les États-Unis se sont engagés à faire progresser la démocratie en RDC en soutenant la tâche ardue nécessaire pour faire des progrès en matière d'élections, de droits de l'homme, de liberté de la presse, de lutte contre la corruption, de bonne gouvernance, d'État de droit et de lutte contre le terrorisme. Dans le cadre du partenariat privilégié pour la paix, la prospérité et la préservation de l'environnement entre les États-Unis et la RDC, les fonds de soutien américains sont axés sur l'investissement dans les personnes – afin de renforcer leurs capacités, de développer leurs réseaux et de leur fournir les outils nécessaires pour répondre aux aspirations du peuple congolais. En effet, au cœur du changement démocratique se trouve le peuple congolais qui dirige et participe aux réformes cruciales pour un avenir meilleur.

Des Congolais de tous horizons m'ont fait part de leur profond désir de voir le changement, pour permettre à la RDC de continuer sur une trajectoire positive. Alors que nous reconnaissons le travail ardu nécessaire pour asseoir et maintenir une démocratie, je voudrais souligner certains des domaines clés où les progrès renforceront la démocratie en RDC.

Tout d'abord, une démocratie a besoin d'une presse libre pour exercer des contrôles et des contrepoids sur le gouvernement. L'adoption du projet de loi sur l'accès à l'information et la dépénalisation des délits de presse, y compris la diffamation, marquerait l'engagement de la RDC envers les journalistes et la transparence, et enverrait un message clair aux gouvernements locaux et aux forces de l'ordre que la censure et la répression de la dissidence sont les outils des régimes passés qui n'ont pas leur place dans une démocratie. Quoique la liberté de la presse soit essentielle, nous constatons également une augmentation des discours de haine et de la désinformation en RDC.  Les dirigeants politiques doivent s'élever contre ces perversions de la liberté d'expression. En améliorant l'accès à l'information et la liberté de la presse, la RDC a de meilleures chances de contrer ce type d'utilisation abusive des médias sociaux. Nous nous réjouissons du projet du Ministre de la Communication et des Médias, Patrick MUYAYA, d'organiser des États Généraux de la presse en vue de renforcer la liberté de la presse et les protections des journalistes. Nous sommes impatients de soutenir cette initiative dans les mois à venir.

Deuxièmement, la lutte contre la corruption est essentielle à la redevabilité et à la croissance économique. Comment se fait-il qu'un pays doté de ressources naturelles valant des trillions de dollars ait également l'une des populations les plus pauvres du monde ? Le Président Biden a qualifié la corruption de cancer dans toute société et le Président Tshisekedi dans son intervention au Sommet pour la Démocratie a désigné la corruption comme « la gangrène » qui entrave le développement de la nation. En RDC, la corruption est responsable du vol de milliards de dollars de ressources qui appartiennent au peuple congolais. Tenir les fonctionnaires et les entreprises corrompus responsables par le biais de poursuites et de sanctions est louable ; mais il en faut plus. Les richesses de la RDC doivent être gérées de manière transparente et correcte pour répondre aux besoins de la population et permettre au pays de prospérer.  Lorsque les gens me demandent pourquoi les investisseurs américains ne viennent pas en RDC, la réponse est simple : la corruption. Nos lois – notamment le Foreign Corrupt Practices Act – interdisent aux entreprises américaines de faire des affaires lorsqu'il y a de la corruption. Mais la RDC est en train de changer et nous saluons les efforts du gouvernement pour lutter contre la corruption, notamment dans le secteur minier.    Les entreprises américaines sont bonnes pour le Congo parce qu'elles respectent les lois locales, honorent leurs contrats, veillent à la sécurité des travailleurs, sont soucieuses de la protection de l'environnement, fournissent des emplois bien rémunérés et apportent des technologies et des meilleures pratiques de classe mondiale.  

Un exemple de la manière dont la collaboration entre les États-Unis et la RDC est bénéfique pour le peuple congolais nous vient du Maire de Bayeke, Sa Majesté Mwami Munongo, qui s'est exprimé le lundi en marge du Sommet pour la Démocratie. Grâce à l'appui de l'Agence des ÉtatsUnis pour le développement international (USAID) en matière de gestion des finances publiques pour gérer de manière transparente les redevances minières avec sa communauté, il a pu doter sa chefferie d'une université technique spécialisée dans les domaines de l'électricité, des mines, de la géologie, de l'informatique, de l'agronomie, ainsi que d'un institut technique médical comprenant la radiographie. En outre, les redevances minières ont été utilisées pour subventionner 500 étudiants, leur donnant ainsi les qualifications et l'expérience nécessaires pour être compétitifs sur le marché de l'emploi. Les dirigeants forts sont attentifs aux besoins de la population et utilisent les ressources du Congo pour le développement de la RDC.

Troisièmement, la paix et la sécurité sont essentielles. La démocratie de la RDC dépend de la stabilité à l'Est. La lutte contre le terrorisme est essentielle et nécessite une coopération internationale.  Cependant, les droits de l'homme doivent également être respectés.  Les poursuites judiciaires et les condamnations des contrevenants envoient un signal fort que l'impunité n'a plus sa place en RDC, et contribueront à l'instauration d'une paix durable.

Quatrièmement, l'engagement en faveur des droits de l'homme est un baromètre de la démocratie.  Les États-Unis soutiennent l'engagement de la RDC à améliorer les droits de l'homme par le biais du dialogue bilatéral sur les droits de l'homme que nous avons lancé en juin dernier avec le Ministre Puela.  Nous saluons les efforts conjugués par le gouvernement pour rédiger une législation contre la traite des personnes afin de lutter contre l'esclavage moderne dont, malheureusement, trop de Congolais, surtout des femmes et des enfants, sont victimes chaque jour. Nous reconnaissons également ses efforts pour mettre fin à l'utilisation d'enfants soldats et pour éliminer le travail des enfants. Nous attendons avec impatience l'adoption par l'Assemblée Nationale de cette importante loi contre la traite des êtres humains.

 Enfin, parlons des élections. Comme l'a récemment dit le Secrétaire Blinken à Abuja, « les Américains et les Africains partagent le désir ardent de vivre dans des endroits où leurs droits sont respectés, où leurs voix sont entendues, où leurs gouvernements leur rendent des comptes et travaillent pour le peuple ». Les États-Unis reconnaissent l'engagement du président Tshisekedi en faveur d'élections inclusives, libres, équitables et transparentes en RDC en 2023 et, conformément à sa demande que la communauté internationale accompagne cet effort, nous nous tenons prêts à apporter notre soutien. Le désir de démocratie du peuple congolais est inné.  Je vois le dynamisme de la jeunesse de la RDC qui veut avoir la chance d'exprimer ses opinions et de participer au changement. Les manifestations pacifiques sont une forme de liberté d'expression qui rappelle aux gouvernements leurs obligations envers leurs citoyens.  Les ÉtatsUnis s'engagent à continuer à soutenir la RDC par des activités qui favorisent un processus électoral crédible et une participation inclusive de la société civile, en promouvant en particulier les voix des femmes et des jeunes. Nous sommes ravis de voir Merveille Gozo, une jeune avocate congolaise et tête de file de la société civile sur la réforme électorale, parmi les participants à la Conférence des Jeunes du Sommet pour la Démocratie cette semaine. Elle illustre la volonté de la jeunesse congolaise d'exiger le changement et de participer activement à ce changement.

Dans un an, le Président Biden accueillera un autre Sommet pour la Démocratie. Ce sera l'occasion pour la RDC et sa société dynamique de présenter les progrès réalisés au cours de la prochaine année d'action. Les États-Unis continueront à soutenir la RDC pour qu'elle puisse faire entendre la voix de son propre peuple et utiliser ses propres ressources pour sortir le pays et son peuple de la pauvreté, en vue d'un avenir plus démocratique et plus prospère.  Le temps est venu de montrer au monde entier le dynamisme, la passion, l'ingéniosité et les idéaux démocratiques du peuple congolais.  Le « changement de narratif » doit être guidé par l'action et les résultats – nous ne sous-estimons pas la difficulté du défi mais nous sommes optimiste, d'après ce que nous avons vécu en RDC ces trois dernières années quant au courage, à la décence, à la résilience et à la force du peuple congolais, qu'un avenir meilleur est non seulement ce que vous méritez, mais il est aussi réalisable.      

L’ambassadeur Michael (Mike) A. Hammer a été confirmé dans ses fonctions d’ambassadeur des États-Unis auprès de la République démocratique du Congo le 6 septembre 2018.

actualite.cd/CC

 
 
 


La partie civile demande à la haute cour militaire de tirer toutes les conséquences après les dépositions de Paul Mwilambwe lors de l'audience de mercredi 8 décembre tenue en foraine à la prison militaire de Ndolo. Selon Me Élie Mbikayi, " il faut remonter la filière pour que toutes les personnes concernées dans ce double assassinat" puisse comparaître. 

"Nous attendons ce que la chaîne criminelle qui a cristallisé l'association des malfaiteurs, qui a conduit au double assassinat puisse s'élargir. Il a cité les noms de certaines personnes qui sont aujourd'hui en train de courir les rues de Kinshasa, nous pensons que ce sont des gens que nous ne pouvons pas laisser comme ça, parce que deux familles ont été endeuillées. Il faut remonter la filière pour prendre toutes les personnes concernées dans ce double assassinat”, s'est indigné Me Élie Mbikayi.

Et d'ajouter : "Nous pensons que c'est un travail que la haute cour doit faire et l'auditorat général doit compléter son instruction et la présenter devant la haute cour pour un jugement conséquent. Nous sommes devant la haute juridiction qui juge les militaires, il [Paul Mwilambwe] a précisé dans quelle circonstance ils ont parlé avec l'ancien Chef de l'Etat. La haute cour doit tirer toutes les conséquences. Je pense que ce procès vient de commencer. Ce n'est qu'un début. Il y a d'autres personnes qui doivent comparaître comme renseignant ou comme prévenu".

Paul Mwilambwe a expliqué comment il avait parlé avec Joseph Kabila, l'ancien Chef de l'Etat qui lui avait promis d'être évacué à Lubumbashi et qu'il ne devrait dire à personne ce qu'il avait vécu à l'Inspection Générale de la Police le jour du double meurtre.

Ivan Kasongo



Dans le cadre du procès en appel du meurtre de Floribert Chebeya, Directeur Exécutif de la Voix des Sans-Voix (VSV) et de son Chauffeur Fidèle Bazana, l’instruction du dossier s’est poursuivie ce mercredi 8 décembre 2021. Le commissaire supérieur adjoint, Paul Mwilambwe, exilé depuis dix ans au Sénégal et condamné en première instance par la Haute Cour militaire de la RDC par contumace, a comparu ce jour.

Devant la Haute Cour militaire siégeant en matière foraine à la prison militaire de Ndolo, Paul Mwilambwe a chargé le Général John Numbi, d’être le commanditaire de ce double meurtre.

Répondant à une question du ministère public, Paul Mwilambwe, l’un des témoins clés dans l’affaire sur le meurtre de deux défenseurs des droits de l’homme tués le 1er juin 2010, a avoué qu’il savait que Chebeya devait être reçu par le Général John Numbi, et non être tué.

Paul Mwilambwe a relaté devant la Cour le contenu d’une conversation téléphonique qu’il a eu avec John Numbi.

« Il m’a dit, ne dit pas tout ce que tu as vu à l’inspection. Moi et le Président [Kabila], allons te protéger. Nous allons te faire sortir du pays. Mais, il ne faut pas dire tout ce que tu as vu à l’Inspection générale de la police», a expliqué Paul Mwilambwe.

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains (FIDH-OMCT), et les organisations membres de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et de l’OMCT en RDC, l’Association Africaine des Droits de l’Homme (ASADHO), le Groupe Lotus (GL) et la Ligue des Électeurs (LE) demandent cependant aux autorités congolaises de garantir le droit à un procès équitable dans cette affaire et à ce que justice soit enfin rendue, pour les familles des victimes ainsi que pour toutes les personnes et organisations défendant les droits humains en RDC.

Ces structures rappellent également que la sécurité du témoin Paul Mwilambwe, de retour en RDC après plus de dix années de cavale, doit être assurée par les autorités congolaises pour permettre le bon déroulé des audiences.

Dominique Malala



À l’Assemblée Provinciale du Lualaba, la plénière tenue ce mercredi 8 décembre 2021 sous la présidence de Louis Kamwenyi, a été consacrée à la présentation de l’édit budgétaire. Pour ce faire, Fifi Masuka Saini, Gouverneur ad-interim s’est livrée à cet exercice.

Devant la représentation provinciale, Fifi Masuka a fait l’économie du projet d’édit budgétaire de l’année 2022.

Équilibré en recettes comme en dépenses, le projet d’édit budgétaire 2022 est évalué à 1 610 739 620 830, 28 ( mille six cents dix milliards, sept-cents trente-neuf millions, six-cents vingt mille, huit-cents trente, vingt-huit centimes francs congolais.

Dans son exposé, le Gouverneur ad-interim du Lualaba, a dit, concevoir son tout premier projet d’édit budgétaire en se référant à la vision du Président de la République Félix Tshisekedi. Elle a exprimé sa détermination de traduire les richesses naturelles de sa Province en véritable bonheur pour son peuple

Pour Fifi Masuka, comparativement aux autres années et surtout au budget rectificatif 2021, son équipe gouvernementale a apporté une augmentation de 45,51%. Ainsi, elle n’a réservé que 10% pour les recettes extérieures et 90% pour les recettes internes en prônant une gestion orthodoxe basée sur un travail ardu et la lutte contre l’évasion fiscale.

Après l’intervention de l’autorité Provinciale, plusieurs élus du Lualaba ont pris la parole pour des questions et recommandations dans certains secteurs clefs comme l’agriculture, les infrastructures, le social, l’éducation, l’entrepreneuriat et bien plus encore. Fifi Masuka est attendue dans quelques jours pour répliquer aux préoccupations des Députés, avant que l’organe délibérant ne déclare recevable le projet d’édit budgétaire exercice 2022.

Junior Ngandu



Le placement forcé d'enfants métis dans des orphelinats au Congo belge dans les années qui ont précédé l'indépendance ne peut être qualifié de "crime contre l'humanité", a jugé mercredi un tribunal belge, déboutant de leur action contre l'Etat cinq femmes métisses aujourd'hui septuagénaires.

Les plaignantes, quatre Belges et une Française, doivent désormais analyser la décision, mais "on fera plus que probablement appel", a déclaré à l'AFP leur avocate, Michèle Hirsch.

Cinq femmes, nées au Congo de la relation d'un homme blanc avec une femme noire, avaient été arrachées à leur famille maternelle à l'âge de deux, trois ou quatre ans pour être placées dans une institution religieuse, où elles disent avoir été victimes de mauvais traitements.

Les présumés crimes et violations des droits fondamentaux s'étendent de 1948 à 1961, entre la première entrée dans un orphelinat, et le moment où la dernière d'entre elles en est sortie, un an après l'indépendance de l'actuelle RDC.

Ces cinq femmes, devenues grand-mères, ont décidé l'an dernier de poursuivre l'Etat belge notamment pour "crimes contre l'humanité", une première en droit belge pour des faits datant de la période coloniale. Leurs avocats ont dénoncé ces placements comme un "système généralisé" mis en œuvre par l'administration belge et motivé selon eux par le racisme.

Mercredi, le tribunal civil de Bruxelles a considéré que, "tout inacceptable qu'elle soit aujourd'hui, la politique de placement d'enfants métis dans des institutions religieuses pour des motifs raciaux n'était pas, entre 1948 et 1961, considérée par la Communauté des Etats comme un crime contre l'humanité et incriminée comme telle".

En conséquence, poursuit le jugement, selon un extrait transmis à l'AFP, le tribunal "a décidé qu'en vertu de la règle selon laquelle nul ne peut être puni pour un crime qui n'existait pas (au moment des faits reprochés), l'Etat belge ne pouvait aujourd'hui être puni pénalement du chef de crime contre l'humanité pour des faits qui à l'époque n'étaient pas qualifiables d’un tel crime".

Le jugement souligne que l'incrimination du chef de crime contre l'humanité n'est apparue dans le droit belge qu'avec une loi de 1999.

Le tribunal juge aussi, à propos du reproche fait à l'Etat belge de violation des droits fondamentaux, que l'action des plaignantes, "introduite plus de 60 ans après les faits, est tardive".

Les avocats de l'Etat belge avaient insisté à l'audience le 14 octobre sur cet argument de la prescription des poursuites.

S'appuyant sur un régime juridique applicable à l'Etat belge depuis le XIXe siècle, ils avaient assuré qu'une faute supposée de l'Etat ne pouvait lui être reprochée que dans un délai de cinq ans.

Ce procès est le premier en Belgique à mettre en lumière le sort réservé aux métis nés dans les anciennes colonies belges (Congo, Rwanda, Burundi), dont le nombre est généralement estimé à autour de 15.000.

La plupart des enfants nés de l'union entre une Noire et un Blanc n'étaient pas reconnus par leur père, et ne devaient se mêler ni aux Blancs, ni aux Africains.

"Durant la colonisation, le métis était considéré comme une menace pour la suprématie de la race blanche, il fallait l'écarter", avait lancé Me Hirsch devant le tribunal.

Outre le placement forcé et les mauvais traitements à l'orphelinat, certaines plaignantes ont dénoncé "un deuxième abandon" lorsque, après l'indépendance, ces fillettes, contrairement aux religieuses blanches, n'ont pas pu monter dans les camions de l'ONU pour être rapatriées avec les Occidentaux.

Plusieurs d'entre elles, alors âgées de 10-12 ans, disent avoir été victimes de viols de la part de rebelles armés.

AFP et ACTUALITE.CD/CC



Onze ans après le meurtre du défenseur des droits humains Floribert Chebeya et la disparition de son chauffeur, Fidèle Bazana, le procès des présumés responsables de ces crimes se poursuit en République démocratique du Congo (RDC).

Dans une déclaration parvenue à POLITICO CD le mardi 7 décembre, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains (FIDH-OMCT), et les organisations membres de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et de l’OMCT en RDC, l’Association Africaine des Droits de l’Homme (ASADHO), le Groupe Lotus (GL) et la Ligue des Électeurs (LE), saluent la réouverture du procès et disent attendre « qu’une justice impartiale soit enfin rendue. »

« Un semblant de justice a été rendu »

Le mercredi 22 septembre 2021 ont commencé les audiences devant la Haute Cour militaire à la prison de Ndolo à Kinshasa, à la suite de la réouverture du procès de l’assassinat du défenseur des droits humains Floribert Chebeya, directeur exécutif de La Voix des Sans-Voix (VSV) et membre de l’Assemblée générale de l’OMCT, et de la disparition de son chauffeur Fidèle Bazana, également membre de la VSV, le 1er juin 2010.

Pour l’heure, seul un « semblant de justice » a été rendu dans cette affaire. Sur les huit policiers poursuivis au départ, cinq avaient été condamnés le 23 juin 2011 par la Cour militaire de Kinshasa-Gombe. Cependant, le 17 septembre 2015, quatre d’entre eux avaient été acquittés en appel et la peine du cinquième, le colonel Daniel Mukalayi, avait été allégée.

Depuis la reprise des audiences en septembre 2021 à Kinshasa, plusieurs policiers sont entendus par la justice congolaise, notamment le commissaire supérieur Christian Ngoy Kenga Kenga et le sous-commissaire adjoint Jacques Mugabo, condamnés par contumace en première instance et arrêtés récemment en RDC. D’autres, qui n’avaient pas été jugés à l’époque, comme Doudou Ilunga, Jeancy Mulang et le général Zelwa Katanga Djadjidja, sont eux aussi entendus en ce moment comme renseignants. Une descente de la Cour a par ailleurs été autorisée en novembre 2021 sur les lieux où serait enterré le corps de Fidèle Bazana, sur la parcelle du général Djadjidja, chef de la police militaire à l’époque des faits et également poursuivi dans l’affaire.

Les policiers Hergile Ilunga et Alain Kayeye, tous deux actuellement en exil, apparaissent comme deux exécutants de ces crimes. En février 2021, ils ont révélé de nouveaux éléments qui ont permis, après l’arrestation de Christian Ngoy en 2020, la réouverture du dossier le 22 septembre 2021 en RDC. Ces éléments sont venus « conforter » la version exposée par Paul Mwilambwe, principal témoin dans l’affaire et condamné par contumace à la peine capitale lors du procès en 2011. Ce dernier a pris la décision de comparaître volontairement devant la Cour et sera entendu le 8 décembre 2021. Aujourd’hui donc, tous les condamnés en première instance sont présents à Kinshasa et devant la justice pour comparaître dans l’affaire.

Par ailleurs, une plainte avait été déposée en 2010 devant la justice congolaise par la veuve de M. Chebeya contre l’ancien président de la RDC Joseph Kabila et son bras droit et inspecteur général de la Police nationale congolaise (PNC) le général John Numbi Banza Tambo, actuellement en fuite, dans la même affaire. Suite aux nouvelles arrestations et révélations faites dans l’affaire, une deuxième plainte a été déposée en octobre 2020 par les avocats des parties civiles et le dossier transmis à la Haute Cour militaire pour fixation.

L’Observatoire, la Ligue des Électeurs, le Groupe Lotus et l’ASADHO se félicitent de la réouverture du procès et espèrent qu’il donnera lieu à un « jugement impartial et transparent ». La société civile congolaise et les familles des victimes « attendent une condamnation du général John Numbi, considéré comme le commanditaire de ces actes ».

Ces organisations demandent cependant aux autorités congolaises de garantir le droit à un procès équitable dans cette affaire et à ce que justice soit enfin rendue, pour les familles des victimes ainsi que pour toutes les personnes et organisations défendant les droits humains en RDC.

Elles rappellent également que la sécurité du témoin Paul Mwilambwe, de retour en RDC après plus de dix années de cavale, doit être assurée par les autorités congolaises pour permettre le bon déroulé des audiences.

Dominique Malala

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