L’OC Renaissance du Congo de Kinshasa,  en République démocratique du Congo (RDC)  s’est incliné devant Dauphin Noir de Goma, du Nord-Kivu,  dans l’Est du pays, par 1-2, dimanche, au stade Tata Raphaël, à la 9ème  journée du groupe B,  du Championnat de la Ligue nationale de football (Linafoot).

Pourtant, c’est l’OC Renaissance du Congo qui a semé l’émoi dans le camp  du club visiteur de Goma, avec l’ouverture du score de Mokobe Bokembe (8ème).

C’est sur cette note avantageuse pour les Renais de Kinshasa que l’arbitre a renvoyé les deux belligérants dans les vestiaires, pour les citrons.

Dauphin Noir sort la tête des eaux et noie OC Renaissance du Congo

Pour l’égalisation, Dauphin Noir a bénéficié d’un penalty, qui a valu un carton rouge, synonyme de l’expulsion de l’auteur de la faute, à savoir : Zito Mungomba de l’OC Renaissance du Congo.

Appelé à la sentence, l’exécuteur de Dauphin Noir a envoyé la balle de son essai sur Jackson Lunanga, le portier de l’OC Renaissance l’a annihilée.

La balle ainsi renvoyée et encore en jeu est reprise, en force, au fond des filets, par Nakatala Mawete (58ème).

A 1-1, c’était un autre match qui a commencé pour l’AS Dauphin Noir qui a mis à profit les 12 minutes additionnelles, pour inscrire son second but, celui de la victoire, par Héritier Ngeleka.

Désigné « Homme du match », ce dernier a reçu le trophée de son couronnement des mains du sélectionneur-manager des Léopards seniors de la RDC, Sébastien Desabre , présent au stade, en compagnie d’Otis Ngoma Kondi, le n°1 du staff technique du onze national de la RDC, du Chan (Championnat d’Afrique des nations) de football.

Par cette performance, Dauphin Noir qui a totalisé 9 points en 5 sorties, a déjà 3 vitcores à son actif, après les 2 premières obtenus devant l’Etoile du Kivu (3-2) et l’OC Bukavu Dawa (1-0).

Pour son premier match à Kinshasa, le club de la ville volcanique du Nord-Kivu avait été battu par les Aigles du Congo (1-2).

De son côté,  l’OC Renaissance du Congo et ses 8 points en 5 sorties, a loupé l’occasion de prendre la tête du groupe B, devant AF Anges Verts (8 points, 5 matches).

ACP/CC



Le célèbre humoriste congolais, Herman Amisi,  a  livré un spectacle inédit dénommé "Je vais vous expliquer"vendredi 1er novembre 2024, au Centre financier de Kinshasa.

Le natif de Lubumbashi a offert un show historique et mémorable à 3.000 spectateurs venus des quatre coins de la capitale congolaise. Il est devenu le premier artiste à avoir relevé le défi de cette nouvelle vitrine de Kinshasa.

Plusieurs humoristes étrangers ont presté à cet événement, dont le Gabonais "Chambre à louer". Les humoristes congolais aussi ont pris part à la fête.

Herman Amisi a connu son ascension en 2020, pendant le confinement. Il a réalisé plusieurs vidéos à succès, notamment, "Je suis dans le bruit" et "Surveillez le fleuve", qui a suscité un engouement incroyable pendant la CAN Côte d'Ivoire 2023.

Celui qu'on appelle affectueusement "Daddy" a réuni plus de 2.000 spectateurs, le 30 juin dernier, au Casino de Paris. Bien avant ce sacre, il s'est produit à Brazzaville, Libreville, Abidjan et Lubumbashi.

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Le début à partir du mois de novembre courant de l’évaluation trimestrielle de chaque membre du Gouvernement Suminwa,  a été annoncé par le Président la République démocratique du Congo, en vue garantir l’efficacité de l’action gouvernementale, lors du 20ème Conseil des ministres,  d’après le Compte-rendu consulté dimanche par l’ACP.

« Au vu du temps déjà passé et du besoin impérieux de voir le Gouvernement remplir ses tâches à la grande satisfaction de nos concitoyens, le Président  de la République a informé que l’évaluation annoncée va débuter de ce mois de novembre 2024 », lit-on dans ce document qui précise, par ailleurs, que cette évaluation  sera dans un premier temps axée sur l’exécution de ses instructions données, des recommandations faites et des décisions prises lors de différentes réunions du Conseil des ministres. 

« (..) Il a annoncé  qu’il sera procédé, à un intervalle régulier  de trois mois, un suivi et évaluation de l’action gouvernementale pour s’assurer de son efficacité et que les conséquences devraient être tirées  à l’issu de cet exercice qui garantit un bon rendement par  chacun, de ce qu’il rend à la Nation« , a expliqué la source.

Pour ce faire,  le Chef de l’Etat a  » engagé la Première ministre à définir la collaboration avec son cabinet, un mécanisme  d’évaluation mieux élaboré pour atteindre les résultats escomptés« .

Le Gouvernement Suminwa investi le 12 juin 2024 et entrée en fonction la même semaine, est à pied d’œuvre pour trouver des réponses aux besoins urgents de la population, notamment la baisse du taux du dollars USD, principale cause de la flambée des prix des biens de première nécessité, grâce à la diversification de l’économie nationale, la promotion de l’agriculture, de la pêche, de la création des emplois ainsi que la poursuite des programmes phares du quinquina, la gratuité de l’enseignement primaire et secondaire, la couverture santé universelle, etc.

Lors de leur premier Conseil des ministres, le  Chef de l’Etat avait recommandé aux membres du gouvernement la bienveillance, la courtoisie, la sobriété, la bonne gouvernance et l’exigence d’une conduite irréprochable dans les différents domaines au regard du caractère prestigieux les fonctions ministérielles, d’après le Compte-rendu.

Il faut noter que le  gouvernement de la RDC  a réussi depuis octobre passé  une « réduction exceptionnelle » de 13% du prix du litre de carburant à la pompe, en application d’un arrêté signé mercredi par le vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, afin de lutter contre la vie chère.

Le gouvernement Suminwa a réalisé un excédent cumulé de trésorerie de plus de 400 millions de dollars américains à fin juillet, conséquence de l’orthodoxie de la gestion des dépenses publiques imposée depuis l’investiture de cette équipe gouvernementale.

ACP/C.L./CC



Le procès sur le présumé détournement de fonds alloués à la construction  des forages débute lundi 04 novembre devant la Cour de cassation, à la prison centrale de Makala à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, d’après un extrait de rôle de cette instance judiciaire.

« La Cour de cassation siégeant en matière répressive en appel, appellera à son audience publique du lundi 4 novembre 2024 à 09 h 30 l’affaire suivante : Ministère public contre Messieurs Kasenga Mulenga Mike Etienne et Rubota Masumbuko François (Tous en détention préventive à la prison centrale de Makala) », a-t-on lu sur ledit extrait de rôle.

L’ancien ministre du Développement rural François Rubota et Mike Kasenga, patron du consortium Stever Construct – Sotrad Water vont comparaître donc devant la Cour de cassation.

De la genèse du dossier

Tout part du contrat d’installation de 1000 forages et de construction des stations mobiles de traitement d’eau dans 1000 localités à travers la République démocratique du Congo (RDC).

Le Gouvernement congolais, représenté par le ministère du Développement rural et le consortium STEVERS Construct-sotrod Water, sont tombés d’accord en avril 2021 pour concrétiser ce projet. Il  a été évalué à près de 400 millions de dollars américains, soit 398.982.383USD. 

Deux ans après, le rapport conjoint de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) et la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO), publié le 12 avril 2024, a évoqué un possible détournement de fonds, dénonçant ainsi la surfacturation du marché public. Ces deux structures de la société civile ont proposé la mise en place d’un comité de suivi de ce projet.

Dans un document du 11 avril dernier, le ministre des Finances affirmait obtenir la révision à la baisse du prix unitaire d’un forage, qu’il estimait très élevé.

« C’est ainsi que ledit consortium avait décidé d’augmenter le nombre de stations à livrer à l’État congolais, de 1000 à 1340 pour un coût unitaire de 297.748 dollars américains », avait expliqué le ministère des Finances.

Dans un réquisitoire publié le 18 avril dernier, le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, avait chargé le directeur général du Bureau technique de contrôle (BTC)  de se rendre au siège de STEVERS pour obtenir des informations sur l’exécution dudit projet.

Le samedi 20 avril dernier, le consortium STEVERS Construct-sotrod Water a annoncé la livraison, au mois de juillet prochain, de 239 stations de forage, tout en qualifiant « d’infondées» les accusations de surfacturation du projet.

Une information judiciaire a été ouverte par le parquet général près la Cour de cassation à charge des ministres des Finances Nicolas Kazadi et du Développement rural François Rubota, mais aussi de Guy Mikulu.

Dans le but d’empêcher que les trois personnes accusées de détournement présumé des deniers publics ne puissent se soustraire des poursuites judiciaires engagées contre elles, le procureur général Firmin Mvonde a enjoint, depuis le 27 avril,  la Direction générale de migration (DGM) d’instruire tous ses services œuvrant aux postes frontaliers d’interdire ces personnes de sortir du pays et de Kinshasa où elles sont tenues de répondre devant l’organe de la loi.

ACP/C.L./CC



Les deux concerts du chanteur Fally Ipupa de la République démocratique du Congo, prévus le 03 novembre à Dallas et le 04 novembre à Atlanta, aux États-Unis d’Amérique, ont été reportés à une date ultérieure, a appris l’ACP samedi sur ses pages sociales.

 » Le spectacle de Dallas  du dimanche 03 Novembre et le spectacle d’Atlanta le  04 Novembre ont été reportés…  », a déclaré Fally Ipupa. 

 » C’est suite à des circonstances indépendantes de ma volonté et hors contrôle de toute mon équipe  », a-t-il ajouté.

Fally Ipupa a rassuré que  Live Nation, une entreprise d’organisation et de promotion de spectacles basée à Beverly Hills, en Californie, et son équipe, travaillent en étroite collaboration pour reprogrammer ces dates.

 » Nous aurons un programme mis à jour la semaine prochaine. Le reste du programme est maintenu. À très vite  », a-t-il précisé. Dans le cadre de ses  tournées mondiales cette année, l’artiste  a également prévu trois concerts en novembre, notamment le 06 à Brooklyn, dans la ville de New-York, le 08 à Montréal  au Canada et le 10 au sylver Spring dans le Maryland, aux États-Unis.

ACP/UKB/CC



Les lauréats du trophée des talents et légendes africaines et afro descendants, baptisé  »Trophée Back to the Source » (Retour à la source), ont reçu la recommandation de demeurer des références utiles pour la jeune génération, au cours d’un dîner de gala organisé dans la nuit de mercredi à jeudi, à Kinshasa, à l’occasion du cinquantenaire du combat Ali-Foreman, a appris l’ACP vendredi d’un entretien avec l’organisateur.

»Nous leur avons recommandé de poursuivre avec dextérité ce qu’ils font au quotidien et demeurer des modèles et des références utiles aujourd’hui et demain pour la jeune génération  », a déclaré Cleophas Konzi, le manager du label back to the Source.

 »Notre culture est plus basée sur l’oralité, et si elle n’est pas transmise des générations en générations nous risquerons de perdre plusieurs repères culturels. C’est la raison pourlaquelle nous avons décidé de primer des talents et légendes du continent africain et de tous les pays à forte concentration des peuples afro-descendants qui défendent, promeuvent, valorisent et assurent la pérennisation de la culture africaine au moyen de leurs initiatives, de leurs entreprises, de leurs organisations », a-t-il ajouté.

La célébration de ce premier dîner de gala, a-t-il indiqué, a connu plusieurs temps forts, notamment les moments d’animations artistiques, la remise des trophées aux nominés et la projection d’un extrait du film  » Back to the Jungle » basé sur des témoignages des congolais qui ont vécu l’événement Mohamed Ali et Georges Foreman à Kinshasa, le 30 octobre 1974.

‘Nous visons la réappropriation par les congolais, par le continent africain, par le peuple noir et afro-descendants, des acquis socio-culturels et économique du combat du siècle  », a-t-il signifié, soulignant que cette initiative qui commence son histoire à Kinshasa sera un label qui va rester pour être exporté partout en Afrique et dans d’autres pays à forte concentration des peuples afro-descendants.

Parmi les lauréats auréolés au cours du banquet, on retrouve la première dame de la République démocratique du Congo, Denise Nyakeru Tshisekedi, qui a été primée au regard de l’apport et de l’orientation qu’elle a su donner à l’organisation des premières dames d’Afrique.

Le général Ilunga Luyoyo, Jossart Nyoka Longo, Claudy Siar, Alain Foka et le groupe Taverne Srl se sont vus également récompensés du prix  »Back to the Source » qui a pris en compte les catégories culturelles, entrepreneuriales et sportives.

ACP/CC



 le  professeur  Noël Tshiani Muadiamvita  a  attribué, samedi à Ngandajika, territoire de la province de Lomami (centre de la République démocratique du Congo), la destruction des valeurs culturelles et ancestrales du Noir à l’homme blanc qui lui impose sa civilisation, a constaté l’ACP.  

« L’arrivée de l’homme blanc a tout détruit. Ayant découvert les ressources naturelles, les richesses économiques que regorgeait l’Afrique noire, l’homme blanc a amorcé sournoisement et méchamment à détruire les valeurs culturelles et ancestrales, lesquelles faisaient la force de l’homme noir. L’occident va imposer sa propre culture en laissant libre cour au mariage mixte, au métissage, à la corruption, à la haine tribale en vue de diviser les noirs pour régner et dominer », a déclaré le prof Noël Tshiani au colloque interdisciplinaire qui se tient depuis jeudi à Ngandajika .

Il a ainsi exposé au 4ème colloque interdisciplinaire de Ngandajika sur le sujet « De père, de mère et d’épouse ? Les nations noires et la question du métissage des populations dans un monde globalisé ». Il a promis de poursuivre son combat pour que la proposition de la « loi Tshiani » soit adoptée.

« Pour faire face à ces menaces, Noir et Congolais que je suis, j’avais proposé et je propose encore que l’accès aux fonctions de souveraineté, y compris la Présidence de la République, soit réservé  exclusivement aux Congolais d’origine, nés de père et de mère congolais  d’origine et marié,le cas échéant, aux épouses congolaises d’origine », a souligné Noël Tshiani avant d’ajouter que « L’idée ici n’est pas de faire la discrimination par rapport aux autres. L’idée est donc de protéger la RDC contre les infiltrations ».

Le prof Tshiani reste conscient quant à la capacité de l’homme noir de proposer les idées qui peuvent avoir de l’influence dans d’autres pays du monde. « Il est important de noter que l’être noir peut aussi influencer positivement les autres sur le continent tout comme en dehors du continent. C’est ainsi que la nouvelle Constitution de la République gabonaise inclut la notion de père, de mère et d’épouse comme critère d’éligibilité à la Présidence de la République ; critère qui est d’inspiration congolaise », a-t-il expliqué. 

ACP/UKB/CC



L’affaire Baltasar Ebang Engonga, surnommé « Bello », fait actuellement grand bruit en Guinée Équatoriale. Depuis quelques jours, des vidéos compromettantes mettant en scène cet homme avec plusieurs femmes, dont certaines seraient mariées, ont fuité sur les réseaux sociaux, provoquant une vague d’indignation dans le pays.

Ces vidéos, filmées dans divers lieux comme des hôtels, le bureau de « Bello » ou d’autres espaces privés, ont suscité une réaction rapide des autorités judiciaires. Le Procureur Général Anatolio Nzang Nguema a en effet ouvert une enquête pour déterminer si « Bello » pourrait être porteur d’une maladie sexuellement transmissible.

L’objectif est d’établir s’il aurait délibérément utilisé ces relations pour propager une telle maladie au sein de la population. Si c’était le cas, il pourrait alors faire l’objet de poursuites pour atteinte à la santé publique, un délit sévèrement puni par la loi équato-guinéenne.

Interrogé sur le sujet, le Procureur Général a rappelé que la loi n’interdit pas les relations sexuelles consenties, mais que toute personne ayant sciemment propagé une maladie infectieuse pourrait être lourdement sanctionnée. « La population est en danger, car derrière chaque femme impliquée, il y a potentiellement des conjoints et d’autres personnes exposées indirectement », a-t-il déclaré.

Les investigations en cours visent donc à rassembler les preuves nécessaires pour déterminer s’il existe des charges à l’encontre de « Bello ». En parallèle, un audit des risques sanitaires est également mené pour évaluer l’impact potentiel de cet incident sur la population équato-guinéenne.

Cette affaire qui secoue la Guinée Équatoriale a également suscité de nombreuses réactions au-delà des frontières, notamment au Gabon voisin. Les vidéos controversées et les accusations de propagation intentionnelle de maladie sont au cœur des discussions, oscillant entre condamnation morale et fascination pour les détails de ce scandale.

L’issue de cette enquête sera très attendue, tant les conséquences pourraient être lourdes pour le protagoniste, mais aussi pour les femmes impliquées et l’ensemble de la société équato-guinéenne.

mbote/CC



Selon le ministre provincial de la Santé de la ville de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur, la vaccination contre l'épidémie de Mpox stagne depuis un certain temps. D'après le Docteur Didier Ibenge, seules les populations de deux zones de santé sur les 18 que compte la province ont été vaccinées, à savoir les zones de Bikoro et Lotumbe.

Le responsable de la santé de cette province affirme que toutes les zones de santé de la ville sont touchées par cette épidémie de Mpox et s'indigne de constater qu'une grande partie de la population ne soit pas encore vaccinée. Il appelle les autorités du secteur à accroître la couverture vaccinale et à installer des centres de proximité contre la Mpox.

"Nous sommes entourés par les forêts et ce qui s'y passe n'est pas contrôlé. Des épidémies circulent et, étant donné que nous visitons la forêt à tout moment et consommons du gibier, cela nous expose à plusieurs épidémies. Actuellement, à l'Équateur, nous sommes l'épicentre de la Mpox. Je pense que l'Équateur compte peut-être la moitié des cas de Mpox en RDC. Presque toutes les zones de santé de l'Équateur sont touchées. Nous avons un cadre appelé WorldHealth qui aborde la santé humaine, la santé animale et l'environnement. Mais lorsque nous menons des actions, c'est uniquement pour la santé humaine. Pour la santé animale et l'environnement, on n'en tient pas compte. Les gens visitent la forêt en permanence et la sensibilisation devient un problème sérieux. Nous avons également un problème de médicaments. Nous sommes désormais dans le cadre de la couverture santé universelle, ce qui signifie que les structures sanitaires doivent être proches de la population. Ici, vous verrez qu'un malade atteint de la Mpox doit parcourir 10 à 15 km pour atteindre un centre de santé le plus proche. La question se pose : combien de contacts et de personnes contaminées se trouvent sur le chemin ? On ne peut même pas les énumérer. Et, chose étonnante, une fois arrivé au centre de santé, il n'y a pas de médicaments. Les centres de santé contre la Mpox n'ont pas assez de médicaments. Nous avons reçu une donation de la part du chef de l'État, mais elle ne répond pas aux besoins", a déclaré Didier Mbula Ibenge, ministre provincial de la Santé de l'Équateur.

Et d'ajouter :

"Nous avons 18 zones de santé concernées, mais seules deux, Bikoro et Lotumbe, sont vaccinées, et nous y retournerons dans quatre semaines pour la deuxième phase. Mais maintenant, il y a la circulation de la population. On va dans la forêt, on consomme du gibier à tout moment. Il faut aussi comprendre que c'est devenu une maladie sexuellement transmissible, ce qui est très inquiétant. Nous faisons appel aux autorités nationales et aux partenaires pour mobiliser des moyens et s'impliquer afin de mettre fin à cette maladie dans la province de l'Équateur", a-t-il conclu.

Pour aider la population à se protéger contre la Mpox, le ministre provincial de la Santé de Mbandaka dit mener des actions de sensibilisation pour favoriser l'adoption du vaccin et des gestes barrières.

Au port Makila Bolonjua, où se font toutes les navettes de la ville de Mbandaka, l'administratrice de ce lieu de négoce dit appliquer des mesures strictes et préventives dans la vente de gibier provenant de la forêt et d'autres produits comestibles considérés comme dangereux.

"Dans ce grand port, je reçois des personnes de toutes catégories. La semaine dernière, les agents de santé sont passés pour sensibiliser et contrôler les viandes. Celles qui sont infectées sont saisies, et celles en bon état sont gardées. Nous sensibilisons également les commerçants à faire attention à ce qu'ils achètent et vendent, en leur donnant quelques notions d'hygiène. Mais les habitants de Mbandaka sont souvent récalcitrants. Quand nous saisissons des marchandises qui ne sont pas en bon état, surtout les viandes provenant de la forêt, ils considèrent cela comme une tracasserie. De notre part, nous allons continuer à sensibiliser et à interdire la vente des aliments périmés. Nous demandons simplement aux autorités de nous doter de matériel tel que des lave-mains et des gels hydroalcooliques pour atténuer la propagation de la maladie", a indiqué Bébé Bolinga Amba, administratrice du marché de Makila.

De son côté, un pêcheur du port de Makila déplore l'inaction des autorités provinciales et souligne qu'ils sont exposés quotidiennement à plusieurs maladies en raison du manque de vaccination et d'outils de soins appropriés.

"Nous travaillons ici chaque jour à bord des navires de pêche, et nous voyons parfois des passagers avec des symptômes étranges, voire des décès par noyade. Tout cela nous expose à de nombreuses maladies. Les vaccinateurs contre la Mpox ne sont pas encore arrivés ici. Nous demandons aux autorités provinciales et nationales d'intensifier la couverture vaccinale, sinon nous continuerons à enregistrer davantage de cas de Mpox", a déclaré José Ewele Bosongo.

Selon les chiffres du Programme élargi de vaccination (PEV) de l'antenne de Mbandaka, depuis le début de l'épidémie de Mpox, la province a enregistré 7 006 cas et 370 décès.

Grâce Guka, depuis Mbandaka



Le cadre de concertation sur les ressources naturelles (CDC/RN Ituri) a lancé ce mercredi 30 octobre 2024 la campagne "Notre Terre Sans Pétrole" dans le but d'annuler l'appel d'offres de l'exploitation du pétrole dans les 27 blocs pétroliers en République démocratique du Congo, dont les blocs 1, 2 et 3 du Graben Albertine congolais situés dans la province de l'Ituri.

Dieudonné Kisonia, secrétaire permanent du CDC, précise que cette campagne vise principalement l'annulation de l'appel d'offres de l'exploitation du pétrole qui expose le pays à des risques économiques :

"Cet appel d’offres a déjà exposé le pays à des risques économiques en raison de nombreuses irrégularités commises dès le départ et tout au long du déroulement. Par exemple, 11 des 27 blocs mis aux enchères n'ont jamais été validés par le Conseil des Ministres, en violation de la loi sur les hydrocarbures, et 13 blocs se trouvent dans des aires protégées, ce qui contrevient à la législation environnementale. Ces manquements présentent un risque de poursuites judiciaires de la part de multinationales, qui pourraient réclamer des dommages et intérêts à l’État congolais. En 2018, ce dernier a déjà été condamné à verser plus de 600 millions de dollars à l'entreprise sud-africaine Dig Oil en raison d'irrégularités liées à des blocs pétroliers dans la région du Graben Albertine et de la Cuvette Centrale", précise-t-il.

Et d'ajouter :

"Cette déclaration a pour objectif de saluer l’annulation partielle de l’appel d’offres, tout en réaffirmant notre opposition à toute exploitation pétrolière et gazière en RDC. Une telle exploitation aurait des conséquences désastreuses sur la vie des Congolais, la sécurité alimentaire, la préservation de la biodiversité, les droits fonciers et les régimes de pêche ruraux, ainsi que sur la lutte contre le changement climatique. Elle irait également à l'encontre de lois nationales et des engagements pris par la RDC", a-t-il poursuivi.

Il conclut en précisant que cette campagne vise l'abandon définitif de tout projet futur visant à attribuer de nouveaux droits d’exploitation d’hydrocarbures et l’annulation des deux contrats de partage de production relatifs aux blocs gaziers déjà signés :

"Pour toutes ces raisons, notre campagne "Notre Terre Sans Pétrole" appelle à l'abandon définitif de tout projet futur visant à attribuer de nouveaux droits d’exploitation d’hydrocarbures et l’annulation des deux contrats de partage de production relatifs aux blocs gaziers déjà signés. Deux des trois blocs gaziers qui ont fait l’objet de l’appel d’offres en 2022 ont été attribués avec la signature de contrats de partage de production en violation de diverses dispositions de la loi sur les hydrocarbures."

Il sied de signaler que ce projet soulève de vives préoccupations en raison de ses impacts, tels que le déplacement de plus de 100 000 personnes et la menace directe sur de nombreux écosystèmes fragiles et transfrontaliers avec la RDC, en raison des effets du changement climatique, dont la RDC est déjà l'un des pays les plus durement touchés.

Freddy Upar, à Bunia

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