Ce lundi, le pape François a autorisé la béatification de Floribert Bwana Chui, un jeune catholique congolais assassiné en 2007 à Goma « en haine de la foi ».

Cette décision honore la mémoire d’un homme qui a choisi de donner sa vie plutôt que de céder à la corruption.

Né le 13 juin 1981, Floribert Bwana Chui était chef de bureau à l’Office Congolais de Contrôle (OCC). Le 7 juillet 2007, il a été enlevé et tué dans la nuit après avoir refusé de valider l’entrée en RDC de denrées alimentaires avariées en provenance du Rwanda. Fidèle à ses principes, il avait rejeté les pots-de-vin proposés et détruit ces produits dangereux pour la santé publique.
 

Membre actif de la Communauté de Sant’Egidio, Floribert consacrait également son temps libre à soutenir les enfants de la rue. Il répétait souvent : « Est-ce que je vis pour le Christ ou pas ? Mieux vaut mourir que d’accepter cet argent. » Son assassinat, qualifié de martyre par l’Église catholique, illustre son engagement indéfectible pour l’intégrité et la justice, même au péril de sa vie.

Lors de sa visite en RDC en février 2023, le pape François avait déjà évoqué la figure de Floribert devant des milliers de jeunes réunis à Kinshasa, le présentant comme un modèle d’honnêteté et de résistance face à la corruption. « Il aurait pu céder, personne ne l’aurait su, et il aurait gagné. Mais il a choisi d’être honnête, de dire non à la saleté de la corruption », avait alors déclaré le souverain pontife.

En autorisant sa béatification, le pape François rend un vibrant hommage à ce jeune martyr congolais, dont le témoignage incarne les valeurs chrétiennes de justice et d’intégrité. Un modèle inspirant pour la jeunesse africaine, confrontée aux défis éthiques d’un environnement souvent rongé par la corruption.

Floribert Bwana Chui rejoint ainsi les rangs des bienheureux de l’Église catholique, une reconnaissance de son sacrifice suprême pour défendre ses principes moraux. Un message fort envoyé à tous ceux qui, comme lui, osent lutter contre les dérives d’un système gangrené par les malversations.

mbote/CC



Le FCF TP Mazembe, les Corbeaux Dames, ont remporté ce samedi 23 novembre 2024, au Maroc, la finale de la Ligue des Champions féminine de la CAF, en dominant l'AS FAR sur le score de 1-0.

C'est à la 10ème minute de jeu que Marlène Yav Kasaj a ouvert le score, transformant avec sang-froid un penalty obtenu suite à une faute dans la surface marocaine. Ce but a été suffisant pour offrir la victoire aux Congolaises et inscrire leur nom au palmarès de la compétition.

Après avoir marqué ce but, les corbelles ont fait preuve d'une grande solidarité défensive pour repousser les assauts répétés des Marocaines. L'AS FAR a tout tenté pour égaliser, mais la défense congolaise a résisté jusqu'au coup de sifflet final.

C'est une première historique pour la République Démocratique du Congo. L'equipe féminine du TP Mazembe devient le premier club congolais à remporter la Ligue des Champions Féminine de la CAF.

Bob Bondo



Dans un match très disputé, l'AS Vita Club a arraché la victoire face à l'OC Renaissance sur le score d'un but à zéro, ce dimanche 24 novembre 2024, au stade des Martyrs de Kinshasa.

Les deux équipes se sont livrées un combat acharné pendant 90 minutes, mais c'est finalement Jonathan Ikangalombo qui a fait la différence en marquant le but de la victoire à la 92ème minute.

Ce succès, acquis in extremis, permet aux Moscovites de se relancer dans la course aux play-offs. V. Club compte désormais 9 points en 6 matchs en Linafoot. De son côté, l'OC Renaissance est 7e avec 11 points au classement en 9 matchs joués dans le groupe B.

Avec cette victoire, Vita Club signe une domination historique. Les statistiques parlent d'elles-mêmes : en 16 confrontations directes, Vita Club s'est imposé 12 fois face à Renaissance et 4 matchs nuls.

Bob Bondo



La presse congolaise traverse une période sombre avec la disparition de quatre journalistes en l’espace d’une semaine, marquant une série de drames pour la profession. Parmi les décès, celui de Jemimah Diane Mogwo, journaliste à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), a particulièrement ému le pays. Elle est décédée ce dimanche à l’hôpital du Cinquantenaire à Kinshasa, des suites d’une agression brutale survenue le 12 novembre.

Jemimah Mogwo avait été attaquée par des "kulunas", des délinquants armés, alors qu’elle rentrait chez elle après avoir présenté le journal télévisé de 23h00. L’attaque, survenue près du camp Kokolo, l’avait laissée inconsciente après un violent coup à la tête. Secourue par un policier, elle avait été transportée à l’hôpital militaire du camp Kokolo avant d’être transférée pour des soins spécialisés. Alors que son état semblait stable jeudi dernier, il s’est brusquement détérioré, entraînant son décès ce dimanche matin.

La disparition de Jemimah Mogwo s’ajoute à celles d’Eugène Ngimbi Mabedo, éditeur du journal L’Intermédiaire, décédé le 20 novembre d’une crise cardiaque, de Claude-Constant Nyembwe Mutoka, une figure de la presse écrite congolaise, mort ce dimanche à l’hôpital de Kintambo après une crise, et de Médine Biankunzu Lubamba, journaliste à la RTNC 2, emportée ce dimanche après-midi par un AVC.

actualite.cd/CC



L’Assemblée nationale adopte, ce vendredi 22 novembre, le projet de loi de finances 2025. Il est revu à la hausse sur proposition de la commission Écofin qui l’examine en profondeur. 

Il est présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à 51.133.596.828.082 FC (Cinquante-et-un mille cent trente-trois milliards cinq cent quatre-vingt-seize millions huit cent vingt-huit mille quatre-vingt-deux Francs Congolais). soit une croissance de 24,1%, par rapport à la loi de Finances de 2024, et 13,7% comparativement à la loi de Finances rectificative de l’année.

Celui présenté par le Gouvernement était quant à lui chiffré à 49.846,8 milliards de FC.

Dans son rapport dont l’économie a été présenté par le président  Guy Mafuta, l’Écofin a dégagé des recettes additionnelles qui ont occasionnées la hausse de ce budget. Il apaise même les élus sur l’allocation de ces nouvelles recettes.

« La marge budgétaire totale dégagée s'élève donc à 2.457,3 milliards de FC, soit 1,15% du PIB, que la commission a affecté prioritairement aux secteurs porteurs de croissance économique et à ceux à fort impact social. Dans cette perspective, 37,6% des ressources dégagées ont été affectées aux infrastructures, 4,6% au secteur de l'éducation, 5,3% pour l'enseignement supérieur et universitaire ainsi que la recherche scientifique, 6,8% à celui de la santé, 6,8% à l'Energie, 3,7% au Transport et 5,4% à l'ensemble Agriculture, Pêche & Élevage et Développement Rural », explique-t-il.

Le rapport de l’Écofin était assorti des recommandations.

Parmi elles, figures celles spécifiques au Gouvernement en matière des recettes, notamment :

- Réaliser le plancher des recettes publiques tel que prévue dans la loi de Finances 

- renforcer la mobilisation des recettes de l’état par la mise en œuvre des réformes du système fiscal national;

- ⁠Finaliser l’audit du secteur des télécommunications;

- ⁠Accélérer le processus de marquage moléculaire en vue d’accroître les recettes pétrolières

- ⁠Confier à l’hôtel des monnaies, l’impression de tous les imprimés de valeurs et le rendre disponibles en temps voulu auprès des tous les ministères et services d’assiettes;

- ⁠Finaliser la mise en œuvre de réformes susceptibles de booster la mobilisation des recettes.

Adopté en première lecture, le texte sera envoyé au Sénat pour une seconde lecture. Si la chambre haute l’adopte en des termes identiques avec ceux de la chambre basse du Parlement, il sera envoyé au Président de la République pour promulgation. S’il l’est en des termes non-identiques, une commission mixte paritaire Assemblée nationale-Sénat sera mise en place pour aplanir les divergences. Si elle y arrive, tant mieux, le texte sera adopté à nouveau par les deux chambres. Si les divergences persistent, c’est la version de l’Assemblée nationale qui prime, selon la Constitution.

Berith Yakitenge



Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a présenté ce vendredi 22 novembre devant les députés nationaux huit projets de loi au nom de l'Exécutif national.

S'inscrivant dans la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, ces textes visent à renforcer la mobilisation des ressources publiques, à lutter contre l’évasion fiscale et à financer des projets de développement dans les secteurs prioritaires, tels que l’agriculture, les infrastructures et la santé.

Parmi ces projets, deux concernent des instruments multilatéraux fiscaux récemment signés par la RDC. Le premier porte sur la lutte contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices (BEPS), ciblant les stratégies de planification fiscale agressive des multinationales. Cet instrument vise à modifier les conventions fiscales bilatérales entre la RDC et des pays partenaires, tels que l’Afrique du Sud, la Belgique, les Émirats Arabes Unis, le Qatar et la Turquie. Il introduit également des mesures, comme la règle de limitation des avantages (LOB), pour prévenir l’abus des avantages fiscaux négociés.

Le second projet concerne la convention multilatérale facilitant la mise en œuvre de la règle d’assujettissement à l’impôt au titre du Pilier 2.

Les cinq autres projets de loi concernent des accords de financement destinés à des initiatives stratégiques :

  • Agriculture : Deux projets majeurs financés par le Fonds Africain de Développement (FAD) et la Banque Africaine de Développement (BAD) visent à transformer le secteur agricole. Le Programme d’Appui à la Gouvernance et au Développement des Compétences (118 millions USD) cible la formation de 50 000 jeunes dans l’agro-business, tandis que le Projet d’Appui au Développement des Chaînes de Valeurs Agricoles (262 millions USD) ambitionne de réduire l’insécurité alimentaire et de créer 75 000 emplois.
  • Infrastructures : Un prêt syndiqué de 270 millions USD, négocié avec des banques sud-africaines, vise à moderniser le réseau routier national pour améliorer la connectivité entre provinces et soutenir la diversification économique.
  • Santé : Un accord de 250 millions USD avec la Banque mondiale permettra de renforcer les capacités du système de santé congolais, touchant 43,8 millions de personnes, avec un accent particulier sur les femmes en prénatal et postnatal, ainsi que sur les populations marginalisées.

À l’issue de la plénière, Doudou Fwamba a exprimé sa satisfaction :

« Je suis très heureux de présenter ces projets de loi au nom du Gouvernement, dirigé par Son Excellence Madame Judith Suminwa Tuluka. Ils représentent un pas crucial vers l’optimisation de notre fiscalité et le financement de nos priorités nationales. »

Il a également souligné l’importance des infrastructures :
« Sans routes, il n'y aura pas d'externalités positives, ni de croissance endogène découlant de la transformation de l’agriculture », a-t-il affirmé.

Les textes ont été déclarés recevables et transmis à la commission mixte Écofin-Relations extérieures, qui dispose de cinq jours pour déposer son rapport auprès du bureau de l’Assemblée nationale.

actualite.cd/CC



Jemimah Mogwo Mambasa, journaliste à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) est décédée ce dimanche 24 novembre à l’hôpital du Cinquantenaire à Kinshasa, où elle avait été admise après son agression par des hommes armés.

Cette présentatrice des journaux télévisés sur la chaine nationale a ainsi succombé de ses blessures.

Elle avait été attaquée par des délinquants, il y a quelque jour, sur l’avenue libération ex-24 novembre non loin du camp Kokolo, en quête d’un moyen de transport pour rejoindre son domicile. C’était la nuit, alors qu’elle venait de finir son journal.

Sylvie Elenge, directrice générale de la RTNC, regrette cette perte :

« C’est une grosse perte pour la Radiotélévision nationale congolaise de voir qu’un de ses agents, une personne aussi dévouée au travail, de perdre sa vie à la suite d’un agression ».

Elle pense qu’au-delà de la logistique mise en place par la direction de la RTNC il y a d’autres paramètres à prendre en compte pour garantir la sécurité des personnes et de leurs biens.

radiookapi.net/CC



Plus de 1000 hectares de diverses cultures sont détruites par les inondations dans le territoire de Mbanza-Ngungu au Kongo-Central. Cette catastrophe, ayant frappé les villages de trois groupements du secteur de Boko, est causée par une forte pluie qui s'est abattue sur cette contrée dans la nuit du 21 au 22 novembre.

Les inondations ont détruit les champs de manioc, de maïs, arachides, bananiers, et autres cultures maraîchères comme la tomate, l'aubergine et la ciboulette, dans les vallées des rivières Nkokozi et Nvuazi.

Près de trente villages subissent cette situation et « des milliers d’hectares sont sous les eaux. C’est déplorable parce que l’année passée, la population a connu à quatre reprises ce genre d’inondations. Donc, déjà, c’est dans une situation de famine qu’elle se trouve », redoute Victor Nzuzi Mbembe, un des acteurs de développement de Mbanza-Ngungu qui livre cette information.

Selon lui, ces inondations appauvrissent les paysans et créent une augmentation des prix des produits agricoles sur les marchés. Cette fois-ci, elles sévissent juste au début de cette année agricole, la saison A.

« Il faut des aménagements hydroagricoles, comme à l’époque où il y avait des digues, des barrages dans le milieu. Et tout ça, c’est boucher, tout ça, c’est détruit ! », déplore Victor Nzuzi.

Les inondations similaires avaient frappé Mbanza-Ngungu l'an dernier à quatre reprises. Mais les paysans n'avaient reçu aucune assistance des autorités.

En janvier dernier, près de 2000 hectares des cultures de manioc, de maïs, arachides, bananiers, et autres cultures maraîchères dans les vallées de plusieurs rivières avaient été dévastées par les inondations. Celles-ci faisaient suite à une forte pluie qui s'était abattue sur cette contrée depuis l'après-midi du mardi 2 janvier jusqu'au matin du mercredi 03 janvier. 

radiookapi.net/CC



Faible vente de billets à l’origine de l’annulation du concert de Ferre Gola à Paris

C’est une décision qui a surpris les fans de l’artiste congolais Ferre Gola : le concert prévu le 26 avril 2025 à Paris La Défense Arena a été annulé. Selon les informations obtenues par le média Mbote, cette annulation serait due à la faiblesse des ventes de billets.

D’après les chiffres consultés par le média Mbote après des sources proches du projet, Ferre Gola n’avait réussi à vendre que 2902 places sur les 40 000 initialement mises en vente plus d’un mois avant, en septembre 2024. Ces ventes représentaient tout de même une recette de plus de 200 000 euros.

Malheureusement, ces résultats sont restés très en-deçà des attentes des organisateurs, qui ont donc pris la décision de suspendre la billetterie et finalement d’annuler purement et simplement le concert.

Cette annulation est un coup dur pour les admirateurs de Ferre Gola, qui s’étaient réjouis à l’annonce de ce grand rendez-vous parisien. Cela soulève également des questions sur la capacité de l’artiste à remplir une aussi vaste salle, malgré sa popularité en Afrique.

Les raisons de cette faiblesse des ventes restent à éclaircir. Peut-être que la date choisie, en pleine semaine, n’a pas facilité la mobilisation du public. Ou alors que la billetterie n’a pas été suffisamment promue auprès des fans français et européens de Ferre Gola.

Quoi qu’il en soit, cette annulation est une déception pour l’artiste et son équipe, qui avaient sûrement de grandes ambitions pour ce concert à Paris. Ils vont devoir tirer les leçons de cet échec pour mieux préparer leurs prochaines apparitions sur la scène internationale.

Mbote/CC



Les complications du diabète gestationnel chez la femme enceinte ont été expliquées par le gynécologue Monga Delvaux de l’hôpital de référence de Lubumbashi Jason Sendwe, au cours du premier symposium organisé vendredi à Arupe à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, sud-est de la République démocratique du Congo.

Il a expliqué qu’au cours de la grossesse plusieurs modifications interviennent pour combler les besoins énergétique de la gestante et du fœtus notamment la gestion du sucre et cela à cause de perturbateurs endocriniens que l’on trouve probablement dans l’alimentation de type industriel et dans l’environnement.

Le gynécologue a recommandé aux femmes enceinte de se faire dépister entre la 24ème et 28ème semaine au cours de la grossesse pour une bonne prise en charge afin de prévenir les complications fœtales qui renvoie aux malformations congénitales à savoir: les hydrocéphalie, les anomalies cardiovasculaire et chez la mère la survenue d’une hypertension artérielle et autres anomalies.

Monga Delvaux, a conclu en disant que le diabète gestationnel existe dans la ville de Lubumbashi et ils portent préjudices à la mère et l’enfant.

ACP/C.L./CC

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