L'Agence Nationale de Météorologie et de Télédétection par Satellite (METTELSAT) en République Démocratique du Congo a publié ses prévisions climatiques saisonnières pour les mois de novembre 2024 à janvier 2025, indiquant des disparités dans les niveaux de précipitations attendus selon les régions, avec des risques pour les infrastructures et les populations locales.

Selon le rapport, des précipitations supérieures à la normale sont prévues dans le nord et l’ouest du pays, touchant principalement les provinces de Nord-Ubangi, Sud-Ubangi, Équateur, Maï-Ndombe, Kwilu, Kwango, Kongo Central, et des parties de Ituri et Tanganyika. Cette augmentation des précipitations pourrait augmenter le risque d'inondations et de glissements de terrain dans ces zones.

Les précipitations normales devraient être observées dans une grande partie du centre du pays, notamment dans les villes de Kinshasa, Lubumbashi, Kananga, Mbuji-Mayi, Manono, Bunia, Kisangani et Goma. Ces régions devraient recevoir des précipitations habituelles pour cette période de l'année.

En revanche, des précipitations inférieures à la normale sont anticipées dans le Kasaï et certaines parties du Lualaba, avec des déficits notables dans les villes de Kolwezi et Tshikapa. Ces conditions sèches pourraient affecter les activités agricoles et l’approvisionnement en eau dans ces zones.

METTELSAT avertit que ces conditions climatiques variées nécessitent une vigilance accrue, particulièrement dans les zones à risque d’inondations et de glissements de terrain, et recommande des mesures de prévention pour atténuer les impacts potentiels sur les populations locales.

actualite.cd/CC



Axés sur le thème : "The New Deal pour une RDC et une Afrique fortes et prospères", les travaux de la dixième édition du forum économique "Makutano" ont été lancés mercredi 13 novembre 2024 au Centre Financier de Kinshasa par le Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi. Cette nouvelle édition vise à réunir les acteurs de la vie économique, politique et sociale du pays pour accompagner le développement de la RDC mais aussi celui du continent africain.

Dans son intervention, Nicole Sulu, fondatrice de ce premier réseau d'affaires, a longuement évoqué le "New Deal africain", une vision projetant l'Afrique en 2050 : une Afrique "transformée", "unifiée" et "prospère" avec la République Démocratique du Congo comme moteur de ce développement.

"Le Congo, notre Congo, doit cesser de freiner l'Afrique. La République Démocratique du Congo, par sa taille, ses ressources et son potentiel humain, doit être le cœur battant de l'émergence africaine. Le temps des excuses est révolu : si la RDC ne reprend pas sa place, elle portera la responsabilité du retard de tout un continent. L'Afrique ne peut plus se permettre de rester immobile ; le compte à rebours a déjà commencé, et chaque jour qui passe est une opportunité perdue", a déclaré Nicole Sulu dans son discours d'ouverture.

Elle a poursuivi : "Au cours des 10 dernières années, nous avons tissé des liens solides malgré les obstacles, malgré la COVID-19, malgré vents et tempêtes. Le Makutano n'a jamais cessé de rassembler. Dix ans de dialogue, de coopération et de rencontres qui ont ouvert les portes de Mbuji-Mayi, Kolwezi, Goma, Abidjan, Bruxelles, Paris, Brazzaville, jusqu'aux États-Unis. Nous avons bâti ici un réseau solide, une plateforme de discussions, de réflexions mais aussi d'actions qui transcendent les frontières et dépassent les individus."

Dans son discours, où elle a transporté l’assistance dans une vision imaginaire de l'Afrique en 2050, Nicole Sulu a indiqué que le "New Deal Africa" se veut un mouvement dépassant les personnes, un engagement à transmettre de génération en génération.

"Le New Deal Africa n'est pas simplement une réponse économique, c'est un véritable crédo, une foi inébranlable en nos propres capacités, une affirmation de notre droit de décider de notre avenir. C'est l'engagement qu'en 25 ans, ce continent ne sera plus la terre des promesses éternelles, mais celle de la réalité accomplie. Nous ne rêvons plus d'un autre monde à explorer, ni de bonheurs lointains. Nous construisons résolument notre terre promise, pierre par pierre, de Dakar à Kinshasa, de Lagos au Cap, de Douala à Addis-Abeba. Que dans nos esprits, toute l'Afrique ne forme plus qu'un seul pays. Cette marche vers notre destin heureux, nous la commençons aujourd'hui à partir du Congo, qui n'est plus un géant endormi mais une nation debout, un moteur vibrant de cette Afrique nouvelle, portée par le courage de ses filles et de ses fils", a-t-elle affirmé sous les applaudissements de l’audience.

Pour Nicole Sulu, cette Afrique "émergente" est possible ; il suffit de se mettre au travail pour y parvenir d’ici 25 ans. "Nous avons 25 ans pour forger une Afrique inébranlable, bâtir des ponts entre ce que nous sommes aujourd'hui et ce que nous devons devenir. En 2050, notre bonheur sera de regarder nos enfants, nos petits-enfants, dans les yeux, fiers de leur léguer une Afrique plus belle qu'avant. En toute humilité, merci d'avoir fait le pari de la confiance envers l'Afrique, sans jamais la trahir. Comme le disait Aimé Césaire : 'Je suis africain, je suis africaine, non parce que je suis né en Afrique, mais parce que l'Afrique est née en moi.' Il est temps de nous laisser habiter par l'Afrique", a conclu Nicole Sulu, fondatrice du Réseau Makutano.

Au programme de Makutano 10, qui se tiendra jusqu’au vendredi 15 novembre 2024, de nombreuses thématiques seront abordées lors de panels : énergies (hydrocarbures, transition énergétique), autosuffisance alimentaire, infrastructures, mines, ainsi que des sujets concernant la jeunesse et les femmes.

Le Réseau Makutano connecte les leaders de l’écosystème économique de la République Démocratique du Congo et de ses voisins par des mises en relation à forte valeur ajoutée et des rencontres aux formats variés : déjeuners-débats, conférences, ateliers sectoriels, dîners exclusifs autour d'experts et voyages d’affaires. Il offre également des contenus exclusifs pour nourrir l’intelligence économique collective : webinaires, podcasts, livres blancs et Masterclass. Le réseau d'affaires compte plus de 600 membres actifs issus des secteurs public, privé et de la société civile.

Clément Muamba



L’analyse du budget 2025, déposé en octobre dernier à l’Assemblée nationale par la cheffe du Gouvernement, révèle que le secteur de la défense, de la sécurité publique et de la justice est financé à 13,12%.

Cette enveloppe est destinée à l’armée, à la police, aux cours et tribunaux et aux centres pénitentiaires.

L’examen du document 06 sur les prévisions des dépenses du budget 2025 renseigne que 7,43% du budget sont destinés à la défense nationale.

De ce montant, la défense militaire prend à elle seule près de 6%.

Les autres affaires concernant la défense ainsi que la recherche et le développement prennent moins de 2%.

Quant au budget destiné à l’ordre et la sécurité publique, le service de la police prend 1,57% et 1,33% sont destinés à la protection civile.

Les cours et tribunaux consomment 1,43% du budget et 0,34% va à l’administration du système judiciaire et pénitentiaire.

La recherche et développement concernant l’ordre et la sécurité bénéficie de 0,78% du budget et 0,28% seulement sont affectés autres affaires concernant l’ordre et la sécurité publique.

radiookapi.net/CC



La première édition du programme She Leads, lancée par Rawbank, s’est conclue le 13 novembre 2024 dans la prestigieuse salle de l’espace Keshema, en présence des diplomates et des dirigeants de l’entreprise, dont le Directeur Général, Mustafa Rawji, sponsor principal et mentor de l’initiative.

Durant deux jours, les 12 et 13 novembre, 26 mentors de Rawbank ont partagé leur expertise avec les mentorées pour les accompagner dans le développement de projets novateurs. Parmi 67 candidatures, 52 collaboratrices ont été sélectionnées selon des critères stricts, issues d’un vivier initial de 211 employées éligibles.

Lors de la finale, les 52 candidates, réparties en sept groupes, ont présenté leurs projets devant un jury composé de membres de la direction, de représentants diplomatiques et de mentors. Ces projets abordaient trois thématiques principales pour imaginer l’avenir de Rawbank en matière de digitalisation et de parité à l’horizon 2030. Les mentorées ont ainsi pu démontrer leur montée en compétences et leur engagement à offrir des solutions innovantes, projetant Rawbank vers un futur plus inclusif et technologique.

Le triomphe de « Fina Zwa »

Après délibération, le jury et les participants ont couronné le projet « Fina Zwa », un produit de crédit digital répondant aux besoins spécifiques des femmes. Violaine Mbafumoya, membre de l’équipe gagnante, a exprimé sa satisfaction : « Ces mois de travail et d’apprentissage m’ont rendue plus consciente des défis et responsabilités des femmes leaders. »

L’équipe arrivée en deuxième position, représentée par Karyn Mbuwa, a proposé un projet axé sur la transformation digitale et la parité, avec des solutions visant un recrutement ciblé et une révision de la gestion de carrière pour atteindre la parité d’ici 2030.

Cet événement a marqué l’aboutissement de cinq mois d’accompagnement intensif, commencé le 15 mars 2024, durant lesquels les 52 collaboratrices sélectionnées parmi 635 employées ont suivi une formation structurée.

Mme Isabelle Lessedjina, Présidente du Conseil d’administration de Rawbank, s’est dite impressionnée par le niveau des projets et la qualité de l’engagement des mentorées : « Nous avons révélé des talents qui contribueront directement à l’évolution de la banque. Je suis très impressionnée par leur travail exceptionnel. »

Mme Tatiana Maresca, Directrice de la Logistique et Immobilier de Rawbank et Championne Genre, a salué l’impact de cette initiative en faveur de l’égalité : « Ce programme met en valeur le potentiel de nos collaboratrices et leur offre les compétences nécessaires pour occuper des rôles stratégiques. »

She Leads : un programme d’avenir

Le programme She Leads reflète l’engagement de Rawbank pour une entreprise inclusive, valorisant les talents de chaque collaboratrice. En cinq mois, les participantes ont suivi des modules de formation en banque, leadership et prise de parole en public, renforçant leurs compétences et leur confiance pour assumer des responsabilités futures.

En promouvant un environnement d’innovation et d’égalité, Rawbank vise un management inclusif d’ici 2028. She Leads, bien au-delà de la formation de leaders féminins, aspire à faire de Rawbank une référence en matière de diversité et de parité dans le secteur bancaire.

Christian Mampuya

 


Venu répondre à la question orale avec débat, mercredi 13 novembre, à la Chambre basse du Parlement, le Vice-premier ministre, ministre du Plan et Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, a évoqué deux raisons à la base du retard observé dans  l'exécution du projet de développement des 145 Territoires dans les zones en conflit et dans les provinces de la Mongala et du Maï-Ndombe. D'une part, le début tardif des travaux en 2023, alors que les travaux avaient été lancés en 2021, et, de l'autre, la situation sécuritaire très préoccupante. 

Dans sa réponse, le Vice-premier ministre en charge du Plan a évoqué un taux d’exécution financière de 58,49% contre un taux d’exécution physique de 32,48% sur tous les chantiers de la République, qui compte déjà 518 écoles construites sur les 1198 prévues et 59 bâtiments administratifs érigés sur les 145 prévus. 

Ces 3 questions orales avec débat lui avaient été adressées par les députés nationaux Patrick Munyomo, Andunlu Ezongo Vincent et Freddy Bonzeke Iliki.

Le speaker de la Chambre basse du Parlement a précisé que le contrôle parlementaire n’a pas pour objectif de déchoir un ministre, mais plutôt de l’inviter à éclairer la lanterne publique sur une question donnée de la gestion faite par son ministère.

Grevisse Tekilazaya 



L'APROPHARCO-Association des propriétaires des pharmacies du Congo-a salué, mercredi 13 novembre, l'implication du speaker de la Chambre basse du parlement, Vital Kamrhe , pour la suspension des mesures prises par l'ACOREP-Autorité Congolaise de la Réglementation pharmaceutique-, soutenues par le ministre provincial de la santé du Gouvernement Kinois. 

En effet, l'APROPHARCO est venue dès lors solliciter auprès de l'autorité législative la revisitation de l'ordonnance-loi N°27 du 27/03/1952 sur l'hygiène publique, la loi N°91/018 du 30/03/1997 créant l'ordre des pharmaciens en RDC, ainsi que la loi-cadre qui stipule que les établissements pharmaceutiques doivent être des propriétés personnelles d'un pharmacien ou d'un groupe des pharmaciens attitrés.

De son côté, l'ACOREP exige à chaque tenancier d'une pharmacie d'embaucher trois cadres dont un Pharmacien titulaire, un Pharmacien Assistant et un Assistant en pharmacie tous recrutés sous la supervision et en conformité avec les conditions de prestation imposées par le Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens, exigeant un minimum de 600$ de salaire à chacun de trois personnes embauchées.

"Ce qui porte les frais administratifs mensuels à 1800$ pour chaque établissement, pendant que le capital moyen par établissement ne dépasse pas 10.000$", rapporte la cellule de communication de l'Assemblée nationale.

Aussitôt alerté, le président de la Chambre basse du Parlement a interpellé le Gouverneur de la ville de Kinshasa à suspendre cette décision, pour examiner avec tous les acteurs impliqués les possibilités d'un assainissement progressif de ce secteur.

Cette sollicitation de l'implication du président de l'Assemblée nationale, a laissé entendre le président de l'APROPHARCO, est pour que l'ACOREP retire cette décision, afin de permettre à l'Autorité provinciale de mettre en place un cadre de concertation entre les structures étatiques et les structures privées du secteur pharmaceutique.

Grevisse Tekilazaya 



La RDC- République Démocratique du Congo- a conclu deux accords avec le FMI -Fonds Monétaire International -, qui pourraient permettre à l'État congolais de mobiliser jusqu'à 2,8 milliards de dollars américains. 

La mission du FMI vient d’annoncer, pour la toute première fois dans l’histoire de la RDC, qu’une partie des allocations du programme FEC -Facilité élargie de crédit- à hauteur de 800 millions de dollars USD seront convertis en appui budgétaire, pour soutenir le programme d’investissement du Gouvernement.

L'annonce de cet accord au niveau des services pour un programme FEC inédit, et un programme RST, a été faite, ce mercredi 13 novembre 2024, par le Chef de Mission du Fonds Monétaire International, Calixte Ahokposi, au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, en présence du Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-botayi.

Cette bonne nouvelle est à interpréter comme une sanction positive de la rigueur dans la gestion des finances publiques imprimée par l'actuel argentier de la République, depuis son entrée en fonction.

À travers la conclusion de ces deux nouveaux programmes, le Gouvernement congolais va mobiliser jusqu’à 2,8 milliards de dollars américains, à raison de 1,7 milliard de dollars au titre de la FEC -Facilité élargie de crédit-, et 1,1 milliard de dollars américains au titre de RST -Facilité pour la résilience et la durabilité-.

C’est donc un exploit historique que vient de réaliser Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, qui a conduit ces lourdes négociations pendant 14 jours, avec de longues nuits de discussions.

L'argentier national, qui a donné les preuves et les garanties d'une gestion rigoureuse des fonds publics, a convaincu le FMI pour qu'il accepte, de manière exceptionnelle, à ce qu'une partie des allocations FEC soit convertie en appui budgétaire.

Gratis Makabi 

 


Le club ‘‘Trône du rire’’ a programmé un nouveau spectacle éponyme pour le 30 novembre 2024, au centre culturel M’eko, dans la commune de Ngaliema (ouest de Kinshasa), en Rd Congo, en vue de créer une dynamique autour de l’humour, dans la capitale, a-t-on appris mardi des organisateurs.

«L’objectif est de faire du rire, un rendez-vous incontournable et hebdomadaire pour les Kinois. Nous souhaitons développer des parten    ariats avec d’autres acteurs de la scène culturelle pour créer une véritable dynamique autour de l’humour à Kinshasa», a annoncé Mordecai Kamangu, promoteur du club ‘‘Trône du rire’’.

Et d’ajouter : «ce nouveau spectacle nous réserve plus de fous rires, déjà par sa nouvelle programmation d’artistes invités. Nous travaillons d’arrache-pied pour proposer régulièrement des spectacles de stand-up, avec une diversité de styles et d’humoristes».

Neuf humoristes sont attendus à ce rendez-vous, en l’occurrence  Héritier Oleko, Jordaniel le prince, Tychique Mvuemba, Serge Chérubin, Mordecai et la Team du trône du rire, ainsi que bien d’autres.

«Chaque artiste a un univers singulier qui fait rire. De la musique et du slam sera au début comme de coutume. C’est une façon pour nous de mettre notre public dans le bain de ce qui l’attend. Et nous allons aussi recevoir un artiste talentueux du Congo Brazzaville, Serge Chérubin», a révélé Mordecai.

Des échanges envisagés pour promouvoir les jeunes humoristes congolais

Lancé depuis le mois d’août dernier, ‘‘Trône du rire’’ a déjà produit trois spectacles dont le bilan a été jugé positif d’après son initiateur.

«Notre priorité pour l’année prochaine est de renforcer la communauté du ‘‘Trône du rire’’. Nous allons organiser des ateliers d’écriture pour les jeunes humoristes, des open mics réguliers pour leur permettre de se produire sur scène, et des événements de networking pour favoriser les échanges entre les artistes», a-t-il fait savoir.

Cette initiative de Mordecai Kamangu en co-production avec ‘‘Tout facile studio’’ offre aux Congolais, l’occasion de suivre des évènements hebdomadaires sous une ambiance détendue et conviviale au travers des programmes variés, partant d’un tout premier spectacle présenté le 16 août 2024. 

ACP/CC



Le FCF TP Mazembe s’est incliné 1-3 face à l’AS FAR lors de leur deuxième match en Ligue des Champions féminine de la CAF 2024 ce mardi 12 novembre 2024. Au stade M’hamed El Abdi d’El Jadida, la première période des Lushoise prometteuse, démarrée en fanfare.

En ce début de match bien maîtrisé, les Corbeaux multipliaient les assauts dans les 15 dernières mètres marocaines. Dès la 11e minute, Elena Obono marquait pour Mazembe, profitant d’un service parfait de Merveille Kanjinga. À ce moment-là, Mazembe semblait en contrôle, se procurant même une nouvelle occasion à la 31e minute avec Marta Lacho, lancée en profondeur par Kanjinga, qui a malheureusement manqué son face-à-face face à la gardienne marocaine Khadija Er-Rmichi.

Le TP Mazembe  semblait doubler la mise peu avant la mi-temps, à la 43e minute, par l’intermédiaire de Merveille Kanjinga sur un parfait coup de casque. Cela, sans s’en percevoir au refus de l’arbitre, qui a consulté le VAR pour refuser le but qui aurait mis les Blanches et Noires au large.

Le FAR est revenu des vestiaires avec une détermination renouvelée et des nouvelles initiatives en pressant très haut.Doha El Madani égalisait à la 50è minute d’une tête puissante en pleine lucarne, remettant les deux  équipes à égalité. Les Rouges et Noirs devenaient de plus en plus galvanisé, qui n’ont pas tardé à enfoncer le clou. Deux minutes plus tard, Saana Mssoudy, d’un tir habile du pied gauche, a lobbé la gardienne congolaise Fideline Ngoyi.


Le tournant du match est survenu à la 57e minute pour emballer totalement le match. Fideline Ngoyi de mauvais jours commettra l’irréparable d’anticipation sur un coup franc, Saana Mssoudy, en tirera parti en coupant la trajectoire du ballon d’une talonnade subtile au premier poteau.

Mazembe pouvait au moins espérer à un score pas trop salé si Thelma Baffour ne se trouait pas à  84è minute. Cet échec symbolise une soirée où les Congolaises, bien qu’ayant montré de belles choses par moments, n’ont pas su convertir leurs opportunités en points : le tournant décisif de leur qualification se jouera jeudi contre les Aigles de la Madina.

A 3 points, le champion du Congo et de l’Union des Fédérations de football d’Afrique centrale a toutes ses cartes en mains pour espérer engranger les trois points de la qualification devant un adversaire déjà hors course. Le duel lointain se jouera avec University Of The Western de Cape Town: qui compte aussi 3 points en ex-quo de différence des buts : 0 à chacun. Mazembe pourra, en cas d’égalité parfaite au fin de fin s’appuyer sur la confrontation directe qu’elle brillamment remportée aux dépens des Sud-africaines.


Jenovic Lumbuenadio



Le 12 novembre 2018, alors que l’accord de Genève désignant Martin Fayulu comme candidat unique de l’opposition vient tout juste d’être signé, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe annoncent leur retrait, provoquant une onde de choc dans les rangs de l’opposition et dans le parti de Tshisekedi, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Ce retrait marque une rupture décisive et suscite des tensions internes que Peter Kazadi et Augustin Kabuya, deux figures de l’UDPS, relatent le 12 novembre 2024 à Kinshasa devant les membres du parti.

Kazadi se souvient du moment où la décision est tombée. “La nouvelle est tombée vers 19 heures. Il y avait une cabale contre Tshisekedi à Genève”, explique-t-il. La base de l’UDPS, attachée à la candidature de Tshisekedi, perçoit cet accord comme une menace, et la pression monte rapidement. Kazadi indique qu’Augustin Kabuya, alors secrétaire général adjoint, est le premier à s’opposer publiquement à l’accord sur Twitter, exprimant le rejet de la base pour cette décision imposée.

Dans la nuit, Félix Tshisekedi contacte certains cadres et leur donne pour mission de calmer les militants. “Il nous a dit d’aller au siège et de dire à la base qu’il allait retirer sa signature”, raconte Kazadi. Dès l’aube du 13 novembre, Kazadi et Kabuya se rendent au siège de l’UDPS pour exécuter cette consigne. Ils y découvrent une scène chaotique, le siège étant envahi par des militants en colère qui rejettent l’idée que Tshisekedi se retire de la course présidentielle au profit de Fayulu. “Il n’y avait aucun autre cadre du parti”, se rappelle Kazadi.

Jean-Marc Kabund, alors secrétaire général du parti, arrive peu après. Cependant, à la surprise de Kazadi et Kabuya, Kabund adopte une position stricte, estimant que Tshisekedi, en retirant sa signature, a trahi l’accord de Genève et, par extension, le parti, selon Kabuya et Kazadi. Toujours selon les mêmes sources, Kabund propose même d’exclure Tshisekedi de l’UDPS. “Dans le bureau de Kabund, il nous a dit que Félix avait trahi le parti et qu’aujourd’hui, nous devions le chasser”, rapporte Kazadi. Cette proposition surprend Kazadi, qui se lève immédiatement pour s’opposer à Kabund. “Je me suis levé et je me suis opposé”, explique-t-il, mais Kabund le rabroue : “Toi, tu es toujours comme ça. Va te battre pour devenir député.”

Augustin Kabuya tente également de calmer les esprits face à Kabund, mais celui-ci reste ferme dans sa décision de vouloir sanctionner Tshisekedi. “Kabund était furieux”, relate Kabuya. Le dialogue est tendu, Kabund allant jusqu’à menacer d’appeler les militants pour disperser Kabuya et Kazadi. “Il m’a dit : ‘Je vais demander aux combattants de l’UDPS de venir vous tabasser ici si vous continuez à défendre Tshisekedi’”, se souvient Kabuya. Malgré cette intimidation, Kabuya reste ferme, réitérant qu’il est nécessaire de protéger la candidature de Tshisekedi pour préserver la cohésion du parti.

Dans cette atmosphère tendue, Kazadi et Kabuya mobilisent alors les ligues de jeunes et de femmes du parti, qui se rangent de leur côté pour soutenir Tshisekedi. Des manifestations éclatent devant le siège de l’UDPS, où des pneus sont brûlés en signe de protestation contre l’accord de Genève. Selon Kabuya, certains cadres de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), dont Billy Kambale et Sele Yemba, se joignent à la mobilisation pour montrer leur solidarité. “Nous leur avons dit : ‘Mettez aussi la pression sur Kamerhe comme nous le faisons pour Tshisekedi’”, rapporte Kabuya, renforçant ainsi l’alliance entre les partisans de l’UDPS et de l’UNC.

Cette mobilisation de la base s’avère délicate, mais utile pour maintenir Tshisekedi dans la course. Kazadi affirme que, sans la vigilance et le soutien des militants, l’histoire aurait pu tourner différemment. “Si la base n’était pas vigilante, nous ne serions pas là aujourd’hui”, affirme-t-il, soulignant l’importance de cette réaction populaire qui, selon lui, a “réhabilité” Tshisekedi et permis de préserver sa candidature.

Grâce à ce soutien populaire et à l’union des cadres de l’UDPS, le retrait de Tshisekedi de l’accord de Genève devient un point de départ pour la formation d’une nouvelle alliance : le Cap pour le Changement (CACH), scellant un partenariat stratégique entre Tshisekedi et Kamerhe pour l’élection présidentielle.

Après le retrait de l’accord de Genève et les tensions qui ont suivi, les principaux protagonistes de l’UDPS et de l’opposition congolaise ont emprunté des trajectoires politiques différentes, qui ont redessiné le paysage politique de la République démocratique du Congo.

Félix Tshisekedi : vers la présidence

Après avoir retiré sa signature de l’accord de Genève, Félix Tshisekedi s’allie à Vital Kamerhe pour former le “Cap pour le Changement” (CACH). Tshisekedi devient le candidat de cette coalition à la présidentielle de décembre 2018, avec Kamerhe comme son principal allié et futur chef de cabinet en cas de victoire. Aux élections, Tshisekedi est proclamé vainqueur, marquant la première alternance démocratique de la RDC. Son accession à la présidence est toutefois contestée par Martin Fayulu, qui revendique la victoire en affirmant avoir obtenu la majorité des voix. Cependant, la Cour constitutionnelle valide l’élection de Tshisekedi, et il est officiellement investi président en janvier 2019.

Vital Kamerhe : un partenaire devenu chef de cabinet

Vital Kamerhe, en s’alliant avec Tshisekedi, obtient la promesse de devenir son directeur de cabinet en cas de victoire. Après l’élection, il assume ce rôle stratégique, contribuant aux grandes orientations du pouvoir exécutif aux côtés du président. Cependant, leur alliance connaît un revers en 2020, lorsque Kamerhe est accusé de détournement de fonds publics dans le cadre du programme d’urgence de Tshisekedi. Jugé et condamné à 20 ans de travaux forcés pour corruption, il est incarcéré avant d’être libéré en 2022. Sa carrière politique est ébranlée, même s’il continue à jouer un rôle en coulisse.

Martin Fayulu : une opposition intransigeante

Martin Fayulu, choisi comme candidat commun par l’accord de Genève, ne reconnaît pas la victoire de Tshisekedi. Il qualifie le scrutin de “hold-up électoral” et continue de revendiquer la présidence, se présentant comme le “président élu” aux yeux de ses partisans. Son refus de reconnaître le gouvernement de Tshisekedi le pousse à adopter une posture d’opposition intransigeante, faisant de lui une figure centrale dans la critique du pouvoir actuel. Depuis lors, Fayulu a maintenu une pression constante sur Tshisekedi, appelant à des réformes électorales et à davantage de transparence.

Jean-Marc Kabund : un fidèle devenu opposant

Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l’UDPS lors de la rupture de l’accord de Genève, est resté proche de Tshisekedi dans un premier temps, accédant même au poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale. Toutefois, des tensions internes et des divergences sur la gestion du parti et du pays finissent par fragiliser sa position. En janvier 2022, il est destitué de l’UDPS, accusé de trahison après avoir annoncé sa démission de l’Assemblée nationale sans consulter le parti. En juillet 2022, il crée son propre parti politique, l’Alliance pour le Changement, et devient un opposant virulent au régime de Tshisekedi. En août 2022, il est arrêté pour “outrage au chef de l’État” et autres accusations, puis condamné en 2023 à sept ans de prison.

Peter Kazadi : de cadre à ministre de l’Intérieur

Peter Kazadi, cadre influent de l’UDPS et l’un des défenseurs acharnés de Tshisekedi lors de la rupture de l’accord de Genève, reste fidèle au président. En reconnaissance de sa loyauté, Kazadi est progressivement intégré dans les cercles décisionnels du pouvoir. En mars 2023, il est nommé vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, un poste clé qui le place en première ligne des politiques sécuritaires du gouvernement. Aujourd’hui, Kazadi est député national et continue de jouer un rôle stratégique dans le soutien au président

Augustin Kabuya : l’ascension et les luttes internes

Augustin Kabuya, secrétaire général adjoint de l’UDPS lors des événements de Genève, se montre déterminé à défendre la candidature de Tshisekedi, mobilisant les bases du parti aux côtés de Kazadi. Après l’accession de Tshisekedi à la présidence, Kabuya gravit les échelons pour devenir secrétaire général de l’UDPS. Cependant, en août 2024, il est déchu de ses fonctions par la Convention démocratique du parti, une décision qu’il conteste en dénonçant une violation des statuts de l’UDPS. Malgré cette éviction, Kabuya conserve une influence et sa place au sein du parti, notamment auprès de la base militante.

La rupture de novembre 2018 n’a pas seulement marqué un tournant dans la stratégie électorale de l’opposition ; elle a également redéfini les alliances et les ambitions de ses principaux acteurs, dont les parcours continuent de peser sur l’avenir politique de la RDC.

actualite.cd/CC

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