Selon le ministre provincial de la Santé de la ville de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur, la vaccination contre l'épidémie de Mpox stagne depuis un certain temps. D'après le Docteur Didier Ibenge, seules les populations de deux zones de santé sur les 18 que compte la province ont été vaccinées, à savoir les zones de Bikoro et Lotumbe.

Le responsable de la santé de cette province affirme que toutes les zones de santé de la ville sont touchées par cette épidémie de Mpox et s'indigne de constater qu'une grande partie de la population ne soit pas encore vaccinée. Il appelle les autorités du secteur à accroître la couverture vaccinale et à installer des centres de proximité contre la Mpox.

"Nous sommes entourés par les forêts et ce qui s'y passe n'est pas contrôlé. Des épidémies circulent et, étant donné que nous visitons la forêt à tout moment et consommons du gibier, cela nous expose à plusieurs épidémies. Actuellement, à l'Équateur, nous sommes l'épicentre de la Mpox. Je pense que l'Équateur compte peut-être la moitié des cas de Mpox en RDC. Presque toutes les zones de santé de l'Équateur sont touchées. Nous avons un cadre appelé WorldHealth qui aborde la santé humaine, la santé animale et l'environnement. Mais lorsque nous menons des actions, c'est uniquement pour la santé humaine. Pour la santé animale et l'environnement, on n'en tient pas compte. Les gens visitent la forêt en permanence et la sensibilisation devient un problème sérieux. Nous avons également un problème de médicaments. Nous sommes désormais dans le cadre de la couverture santé universelle, ce qui signifie que les structures sanitaires doivent être proches de la population. Ici, vous verrez qu'un malade atteint de la Mpox doit parcourir 10 à 15 km pour atteindre un centre de santé le plus proche. La question se pose : combien de contacts et de personnes contaminées se trouvent sur le chemin ? On ne peut même pas les énumérer. Et, chose étonnante, une fois arrivé au centre de santé, il n'y a pas de médicaments. Les centres de santé contre la Mpox n'ont pas assez de médicaments. Nous avons reçu une donation de la part du chef de l'État, mais elle ne répond pas aux besoins", a déclaré Didier Mbula Ibenge, ministre provincial de la Santé de l'Équateur.

Et d'ajouter :

"Nous avons 18 zones de santé concernées, mais seules deux, Bikoro et Lotumbe, sont vaccinées, et nous y retournerons dans quatre semaines pour la deuxième phase. Mais maintenant, il y a la circulation de la population. On va dans la forêt, on consomme du gibier à tout moment. Il faut aussi comprendre que c'est devenu une maladie sexuellement transmissible, ce qui est très inquiétant. Nous faisons appel aux autorités nationales et aux partenaires pour mobiliser des moyens et s'impliquer afin de mettre fin à cette maladie dans la province de l'Équateur", a-t-il conclu.

Pour aider la population à se protéger contre la Mpox, le ministre provincial de la Santé de Mbandaka dit mener des actions de sensibilisation pour favoriser l'adoption du vaccin et des gestes barrières.

Au port Makila Bolonjua, où se font toutes les navettes de la ville de Mbandaka, l'administratrice de ce lieu de négoce dit appliquer des mesures strictes et préventives dans la vente de gibier provenant de la forêt et d'autres produits comestibles considérés comme dangereux.

"Dans ce grand port, je reçois des personnes de toutes catégories. La semaine dernière, les agents de santé sont passés pour sensibiliser et contrôler les viandes. Celles qui sont infectées sont saisies, et celles en bon état sont gardées. Nous sensibilisons également les commerçants à faire attention à ce qu'ils achètent et vendent, en leur donnant quelques notions d'hygiène. Mais les habitants de Mbandaka sont souvent récalcitrants. Quand nous saisissons des marchandises qui ne sont pas en bon état, surtout les viandes provenant de la forêt, ils considèrent cela comme une tracasserie. De notre part, nous allons continuer à sensibiliser et à interdire la vente des aliments périmés. Nous demandons simplement aux autorités de nous doter de matériel tel que des lave-mains et des gels hydroalcooliques pour atténuer la propagation de la maladie", a indiqué Bébé Bolinga Amba, administratrice du marché de Makila.

De son côté, un pêcheur du port de Makila déplore l'inaction des autorités provinciales et souligne qu'ils sont exposés quotidiennement à plusieurs maladies en raison du manque de vaccination et d'outils de soins appropriés.

"Nous travaillons ici chaque jour à bord des navires de pêche, et nous voyons parfois des passagers avec des symptômes étranges, voire des décès par noyade. Tout cela nous expose à de nombreuses maladies. Les vaccinateurs contre la Mpox ne sont pas encore arrivés ici. Nous demandons aux autorités provinciales et nationales d'intensifier la couverture vaccinale, sinon nous continuerons à enregistrer davantage de cas de Mpox", a déclaré José Ewele Bosongo.

Selon les chiffres du Programme élargi de vaccination (PEV) de l'antenne de Mbandaka, depuis le début de l'épidémie de Mpox, la province a enregistré 7 006 cas et 370 décès.

Grâce Guka, depuis Mbandaka



Le cadre de concertation sur les ressources naturelles (CDC/RN Ituri) a lancé ce mercredi 30 octobre 2024 la campagne "Notre Terre Sans Pétrole" dans le but d'annuler l'appel d'offres de l'exploitation du pétrole dans les 27 blocs pétroliers en République démocratique du Congo, dont les blocs 1, 2 et 3 du Graben Albertine congolais situés dans la province de l'Ituri.

Dieudonné Kisonia, secrétaire permanent du CDC, précise que cette campagne vise principalement l'annulation de l'appel d'offres de l'exploitation du pétrole qui expose le pays à des risques économiques :

"Cet appel d’offres a déjà exposé le pays à des risques économiques en raison de nombreuses irrégularités commises dès le départ et tout au long du déroulement. Par exemple, 11 des 27 blocs mis aux enchères n'ont jamais été validés par le Conseil des Ministres, en violation de la loi sur les hydrocarbures, et 13 blocs se trouvent dans des aires protégées, ce qui contrevient à la législation environnementale. Ces manquements présentent un risque de poursuites judiciaires de la part de multinationales, qui pourraient réclamer des dommages et intérêts à l’État congolais. En 2018, ce dernier a déjà été condamné à verser plus de 600 millions de dollars à l'entreprise sud-africaine Dig Oil en raison d'irrégularités liées à des blocs pétroliers dans la région du Graben Albertine et de la Cuvette Centrale", précise-t-il.

Et d'ajouter :

"Cette déclaration a pour objectif de saluer l’annulation partielle de l’appel d’offres, tout en réaffirmant notre opposition à toute exploitation pétrolière et gazière en RDC. Une telle exploitation aurait des conséquences désastreuses sur la vie des Congolais, la sécurité alimentaire, la préservation de la biodiversité, les droits fonciers et les régimes de pêche ruraux, ainsi que sur la lutte contre le changement climatique. Elle irait également à l'encontre de lois nationales et des engagements pris par la RDC", a-t-il poursuivi.

Il conclut en précisant que cette campagne vise l'abandon définitif de tout projet futur visant à attribuer de nouveaux droits d’exploitation d’hydrocarbures et l’annulation des deux contrats de partage de production relatifs aux blocs gaziers déjà signés :

"Pour toutes ces raisons, notre campagne "Notre Terre Sans Pétrole" appelle à l'abandon définitif de tout projet futur visant à attribuer de nouveaux droits d’exploitation d’hydrocarbures et l’annulation des deux contrats de partage de production relatifs aux blocs gaziers déjà signés. Deux des trois blocs gaziers qui ont fait l’objet de l’appel d’offres en 2022 ont été attribués avec la signature de contrats de partage de production en violation de diverses dispositions de la loi sur les hydrocarbures."

Il sied de signaler que ce projet soulève de vives préoccupations en raison de ses impacts, tels que le déplacement de plus de 100 000 personnes et la menace directe sur de nombreux écosystèmes fragiles et transfrontaliers avec la RDC, en raison des effets du changement climatique, dont la RDC est déjà l'un des pays les plus durement touchés.

Freddy Upar, à Bunia



Un appel à la dépénalisation des délits de presse, et à l’adoption d’une loi garantissant le droit des citoyens à l’information, a été lancé samedi à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, au terme d’un atelier organisé par l’ONG « Journaliste en Danger », sur le thème de l’impunité, indique un Rapport publié à l’occasion.

« La RDC est parmi les pays qui ne disposent pas d’une loi garantissant aux citoyens l’accès à l’information détenue par l’administration publique », indique ce Rapport lu par le Coordonnateur national de JED, Tshivis Tshivwadi, en présence de nombreuses personnalités publiques du pays, dont le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, et le président du Conseil d »Administration de l’Agence Congolaise de Presse(ACP), Kalonga Ali.

JED a aussi plaidé pour une dépénalisation des délits de presse, soulignant au passage que « les journalistes congolais continuent de faire l’objet des procès et des peines d’emprisonnement pour des délits d’opinion », selon la même source.

« Cette situation limite considérablement la qualité du travail des journalistes », a encore dit Tshivis Tshivwadi, citant toujours le Rapport.

ACP/CC



La chanteuse franco- congolaise, Mélissa Yansané a lancé, jeudi sur toutes les plateformes de téléchargement, son nouveau single « Solo », a appris l’ACP jeudi, sur son compte tik-tok. ‘ 

« Solo is Out. Allez vite le découvrir. J’attends vos vidéos. N’oubliez pas », a-t-elle écrit sur son compte Tik tok. Née à Aix-en-Provence en France  et  élevée entre Conakry et Kinshasa, Mélissa Yansané, de son vrai nom Mélissa Marie Laurence Yansané Giannelli est une chanteuse, rappeuse, auteure-compositrice-interprète et danseuse franco-congolaise célèbre dans le milieu Hip-hop et RnB. Melissa compte à son actif plusieurs singles, notamment: un « for Your Life » (2017), « You got it » (2019), « Limbisa » (2019), « Nalembi » (2020), « Bâton Magique » (2021).

ACP/CC



Le programme de la bourse «Excellentia» de la fondation Denise Nyakeru Tshisekedi a été présenté jeudi aux élèves finalistes du lycée  Mwanga de Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, au Sud-est de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP vendredi de source officielle. 

«Je vous attend les finalistes de la sixième année des humanités ; on a un rendez-vous à la fin de l’année avec le test Excellentia. Je vais vous voir toutes avec 85 pourcent (…) vous savez que maman Fifi Masuka a pensé à vous pour que vous ayez un programme Lualaba spécialement pour vous. Vous devez en  profiter et je veux vous voir toutes réussir et ça sera une fierté pour la province», a déclaré Mme, Denise Nyakeru Tshisekedi. 

C’était au cours d’une visite effectuée au lycée Mwanga réhabilité, après un incendie déclaré le lundi 24 avril 2023 ayant causé des dégâts matériels et humains importants. 

Signalons que la première dame Denise Nyakeru Tshisekedi séjourne à Kolwezi dans la province du Lualaba depuis jeudi. Elle a, à son arrivée à l’aéroport de Kolwezi, visité plusieurs chantiers et œuvres sociales notamment l’orphelinat qui porte son nom ainsi que l’hospice des vieillards Nguz. 

ACP/JF/CC



La Rawbank, première banque en République démocratique du Congo, a souhaité que la célébration du 50ème anniversaire du combat international de boxe de Mohamed Ali et George Foreman soit le début d’une nouvelle ère de courage et de créativité pour la jeunesse et le pays, lors d’une cérémonie de célébration organisée à Kinshasa, la capitale.

« Que cette célébration soit le début de nouvelle ère de courage, de créativité pour notre jeunesse et notre pays. Ensemble, avançons vers un futur où chaque action compte et chaque rêve peut devenir une réalité. Le courage de prendre le risque n’est pas un chemin solitaire, il est soutenu par la communauté et inspiré par le rêve que nous partageons tous. Que cette journée soit riche en souvenirs, qui pourront nous aider à bâtir un avenir meilleur et surtout un Congo  grand et fort », a déclaré Etienne Mabunda, directeur commercial de la Rawbank. « Celui qui n’a pas le courage de prendre risque, n’accomplira rien dans la vie, ce mot de Mohamed Ali résonne avec une force particulière aujourd’hui. Ali n’était pas seulement un boxeur de légende, il était aussi une voix, un symbole du courage, qui nous rappelle que chaque pas audacieux a le pouvoir de changer nos vies et celle de notre pays », a-t-il ajouté. 

Le directeur commercial a fait savoir que cette rencontre a pour but de commémorer non seulement un moment emblématique de l’histoire du pays, mais aussi pour célébrer les valeurs que cet événement incarne : la détermination, le dépassement de soi et la résilience. « Chez Rawbank nous portons ces valeurs au cœur de notre mission, ce qui nous anime va au-delà de service financier, C’est la conviction que chaque Congolais peut transformer son avenir. Et c’est pour cela que nous nous engageons à soutenir les initiatives qui bâtissent un Congo fort et innovant », a-t-il martelé. Pour lui, la Rawbank croit fermement que la jeunesse congolaise est l’actrice principale pour son développement.

À travers le programme « We Act », a-t-il poursuivi, la banque met en place des initiatives concrètes qui soutiennent l’entrepreneuriat et favorisent la formation et encourage le leadership. « En donnant aux jeunes les outils pour s’épanouir, nous semons les graines d’un futur où chaque jeune peut devenir le pilier de sa communauté. Notre démarche est simple mais profonde », a-t-il renchéri, avant de rendre hommage aux partenaires, notamment l’Ambassade des USA en RDC.De son côté, Baraka Mpoze, « Brand manager » à la Rawbank, a précisé que cette rencontre a permis de transmettre à la jeunesse les valeurs qu’incarnait Mohamed Ali, à savoir : l’effort, la résilience et la persévérance. « Rawbank est satisfaite de la participation massive de la jeunesse et espère que le message qui leur est passé, va les aider à améliorer leur futur à pouvoir rêver grand et devenir des acteurs économiques de la RDC », a-t-il souhaité.

Pour l’ambassadrice des USA en RDC,  Lucy Tamlyn, le combat de Mohamed Ali et George Forman a mis les relations de ces deux pays sous le projecteur à l’échelle mondiale. «Ali croyait avec ferveur et il a montré avec exemple que chaque individu a le pouvoir de changer son environnement pour le meilleur et de contribuer à rassembler les gens que ça soit dans les sports ou dans la société », a-t-elle martelé.  

La jeunesse congolaise appelée à la conscience

Par ailleurs, le journaliste camerounais Alain Foka a appelé la jeunesse congolaise à la conscience et à affronter la réalité en face. « La symbolique de cette journée est de présenter quelqu’un qui a cru en lui, qui a cru en son étoile et qui n’a pas baissé les bras, qui ne s’est pas contenté de pleurer sur son sort, qui a dit : je vais relever les défis. Quand on vous regarde, on attend que vous releviez les défis », a-t-il dit.  Pour sa part, l’humoriste Franco-congolais Nordine Ganso a révélé que la jeunesse congolaise regorge des talents, il faut leur donner de la force et du soutien et sa présence permet de leur donner l’espoir et l’envie de concrétiser leur projet, avant de saluer l’accueil du public congolais.

Pour Baudouin Bikoko, enseignant visiteur à l’Académie de beaux-arts  a expliqué aux jeunes présents, lors d’une exposition photo de Mohamed Ali, que celui-ci  est un exemple de la générosité parce que son combat, sa lutte pour le droit civique, n’était pas centrée sur lui-même, mais pour toute la communauté noire aux USA.

ACP/CC



Le concert dela chanteuse  du gospel, Eunice Manyanga, de la République démocratique du Congo, est prévu   pour  le 03 novembre au Théâtre de Blanc Mesnil à Paris en France, a appris l’ACP mercredi  au cours d’un entretien  téléphonique avec   son producteur.

  » Nous, résidents de Paris sommes très heureux d’accueillir notre sœur Eunice Manyanga pour le concert de ce dimanche, et invitons les chrétiens à venir adorer l’Éternel notre Dieu, qui est une solution à tous les problèmes, a déclaré  maî-tre Tshiwa wa Nzambi du label Elengi records.

 Eunice Manyanga va  également livrer une série de concerts en Europe notamment : le 08 novembre en Suède, le 25 décembre à Genève et autres pays.

Auteur de plusieurs tubes à succès (Liziba, Ma prière, Namona te, Témoignage etc…), Eunice Manyanga a joué également comme actrice dans le cinéma. Et elle est à la tête de sa propre entreprise des cosmétiques.

ACP/ UKB 



Le chanteur franco-congolais Gims fait à nouveau parler de lui pour de mauvaises raisons, cette fois-ci outre-Atlantique. Alors que son concert prévu ce samedi 2 novembre au Theater de Madison Square Garden de New York n’est pas encore complet, le rappeur a pourtant annoncé sur les réseaux sociaux que la billetterie était épuisée.

Cette déclaration pour le moins surprenante intervient quelques semaines seulement après que Gims ait fait la même chose pour son concert parisien à La Défense Arena, prévu en septembre dernier. Là encore, le chanteur avait annoncé que la salle était complète, alors que des places étaient encore disponibles à la vente.

Des annonces menteuses qui n’ont pas manqué de susciter l’incompréhension de ses fans et du public.

Car si le Theater de Madison Square Garden peut accueillir entre 2 000 et 5 600 spectateurs, force est de constater que la billetterie reste encore ouverte à quelques jours de l’événement. Une situation pour le moins gênante pour Gims, qui semble vouloir donner l’impression que ses concerts font systématiquement le plein.

Cette nouvelle polémique vient s’ajouter à une longue liste de controverses qui ont récemment entaché la carrière du rappeur français, notamment sur des soupçons d’évitement fiscal ou de violences conjugales.

Alors que Gims s’efforce de percer sur la scène internationale, ces accusations de « fake news » autour de la billetterie de ses concerts risquent de fortement nuire à sa crédibilité et sa réputation auprès du grand public.
mbote/CC


Le Tribunal de Paix de Kinshasa/ Gombe a démarré avec l'examen du fond de l'affaire qui oppose l'acteur politique Seth Kikuni au ministère public. À l'audience de ce mercredi 30 octobre, cet opposant a assumé ses propos tenus à Lubumbashi.

À la question de savoir pourquoi il a affirmé que les Grands Katangais sont insultés, Seth Kikuni a indiqué qu'il s'agit avant tout d'une figure de style consistant à dire que les dirigeants qui gouvernent mal le pays insultent la population.

"C'est une figure de style. Je m'adressais au peuple congolais qui habite l'espace Grand Katanga. En tant qu'opposant, on se fait insulter. Il y a à peine deux jours, on s'est fait insulter les opposants ya Nzala ( Ndlr opposants de la faim). Et ce n'est pas la première fois. L'insulte, c'est lorsque vous élisez des gens et en retour, la situation économique continue à se dégrader. C'est une insulte contre la population. J'étais là-bas comme opposant. Et nous savons tous que nous opposants, on se fait insulter dans les faits, gestes et discours des gens qui sont dans l'Union sacrée. C'est de notoriété publique", a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : "Si quelqu'un n'arrive pas à trouver quelque chose à manger, s'il n'a pas l'argent de transport, s'il marche à pied, n'est-ce pas une humiliation ? Les communicateurs du pouvoir nous insultent, c'est de notoriété publique. Nous sommes insultés littéralement. Vivre dans une situation de pauvreté extrême, de précarité absolue, causée par les gens qui nous dirigent, ça constitue une insulte, une humiliation".

Répondant à la question sur pourquoi avoir parlé du" régime des prédateurs", Seth Kikuni a tenu à souligner qu'il parlait en tant qu'opposant. Et à ce titre, a-t-il précisé, son discours rentrait dans le cadre de la dénonciation de tout ce qui ne marche pas dans le pays.

"Je suis président national d'un parti politique de l'opposition. Le cadre de concertation des forces politiques et sociales est un cadre de concertation de l'opposition. J'ai parlé en tant qu'opposant. Le peuple est confronté à plusieurs défis, nos militants, nos cadres et la population en général. Il dort, il se réveille, le pain qui coûtait 100 FC hier, aujourd'hui, il coûte 400 FC; il dort, il se réveille, le dollar qui était à 1200 FC, aujourd'hui, il est à 2800 FC. Mais ils ont besoin des réponses de notre part", a-t-il souligné.

Seth Kikuni a confirmé devant les juges que ses critiques étaient dirigées vers l'Union sacrée de la nation, la famille politique au pouvoir. Il estime que la répartition des richesses n'est pas faite de façon équitable. D'où ses dénonciations.

"Je faisais allusion à l'Union sacrée en général parce que je considère que la répartition des richesses n'est pas faite convenablement. J'ai dit dans mon discours que le Grand Katanga produit. J'ai posé la question, est-ce que vous savez ce que cela veut dire ? Cela veut dire que les enfants qui dorment à la belle étoile à Kwilu, les enfants qui étudient à même sol à Mbandaka, les militaires qui se battent au front dans l'Est de la République, dépendent et prient pour l'abondance du Grand Katanga. Je parlais de la répartition des richesses. C'est une interpellation, car je considère que la répartition des richesses n'est pas faite de façon convenable et équitable ", a martelé le président du parti politique PISTE.

Répondant à la question sur l'appel à la résistance lancé à la population du Grand Katanga, Seth Kikuni a souligné qu'il ne s'agissait nullement d'un appel à la désobéissance civile, moins encore de l'appel à désobéir aux lois. Il s'agissait tout simplement, a-t-il soutenu, d'un appel à la résilience face à tous les maux qui rongent la société congolaise.

"J'ai très peur des gens qui ont peur. On a fait appel à la résilience. Résister, c'est faire preuve de la résilience. Ce qui est tout à fait normal. Et le terme résilience signifie simplement résister à un choc. Il y a l'insécurité et plusieurs autres problèmes et il faut faire preuve de résilience. Il y a des concepts que nous utilisons en politique au quotidien. Les concepts comme résistants, guerriers, combattants. Le parti au pouvoir a des combattants et ça fait des années qu'on parle d'eux. Il y a quelques années, nous avons connu un gouvernement des guerriers, des warriors, dirigé par Sama Lukonde. Le terme résistance est utilisée tous les jours. Marcher et manifester pacifiquement est un droit Constitutionnel", a-t-il rappelé.

La prochaine audience est fixée au 6 novembre prochain à la prison centrale de Makala, pour la poursuite de l'instruction au fond et éventuellement la plaidoirie et réquisitoire du ministère public.

Rappelons que Seth Kikuni a été arrêté le 2 septembre 2024, à la suite de ses propos tenus à Lubumbashi le 27 août dernier. Le ministère public le poursuit pour les infractions de propagation de faux bruits et d'incitation de la population à désobéir aux lois.

ODN



L'équipe nationale de la RDC va affronter la Guinée et l'Éthiopie au mois de novembre prochain pour le compte des 5ᵉ et 6ᵉ journées des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations Maroc 2025.

Pour ce faire, la Fédération congolaise de Football Association (FECOFA) a annoncé, ce mercredi 30 octobre 2024, la liste de 26 Léopards convoqués pour prendre part à ces rencontres.

Déjà qualifiée, la RDC va disputer ces matchs dans une situation confortable puisque les résultats de ce match ne vont pas impacter sur la participation des Léopards à la CAN.

Ci-dessous, la liste des joueurs convoqués :

Gardiens

Dimitri Bertaud
Lionel Mpasi
Timothy Fayulu

Défenseurs

Gédéon Kalulu
Peter Kioso
Chancel Mbemba
Rocky Bushiri
Joris Kayembe
Arthur Masuaku
Henock Inonga
Dylan Batubinsika

Milieux

Charles Pickel
Noah Sadiki
Ngal'ayel Mukau
Samuel Moutoussamy
Edo Kayembe
Théo Bongonda
Gaël Kakuta
William Balikwisha
Silas Katompa

Attaquants

Yoane Wissa
Fiston Mayele
Samuel Essende
Simon Banza

Gede Luiz Kupa

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