Au total, 4.173 cas de monkeypox ou variole de singe ont été enregistrés dans la province du Sud-Kivu depuis janvier 2024. Parmi ces cas, 25 décès ont été enregistrés sur toute l'étendue de la province.

Ces statistiques ont été communiquées par le Docteur Justin Bengehya, chargé de la surveillance épidémiologique et information sanitaire à la division provinciale de la santé, vendredi 16 août 2024, lors d'une adresse à la presse. Il précise que sur les 34 zones de santé que compte la province, 29 zones sont déjà touchées.

Le docteur Justin Bengehya souligne que la prise en charge complète nécessite encore beaucoup des moyens, car seulement 10 zones bénéficient d'un appui de l'UNICEF pour une prise en charge complète et gratuite.

Il invite la population à continuer à observer les mesures d'hygiènes et aller à l'hôpital si des signes de cette épidémie se manifestent.

Il sied de signaler que la variole de singe ou monkeypox a été déclarée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme une urgence de santé mondiale.

Déogratias Cubaka, à Bukavu



Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) et la société d'assurances Activa RDC signent une convention pour la couverture santé des magistrats congolais, la prévoyance et la prise en charge de leurs frais funéraires en cas de décès.

C'est le président du Conseil supérieur de la magistrature, Dieudonné Kamuleta Badibanga et le directeur général d'Activa RDC, Patrick Nouh, qui ont personnellement signé cette convention le vendredi 16 août dernier.

Interviewé au terme de cette cérémonie de signature de convention, le Secrétaire permanent du Conseil Supérieur de la Magistrature, Telesphore Nduba, a précisé que cette convention concerne les magistrats ainsi que leurs dépendants, notamment les femmes, les époux et les enfants.

"Les magistrats ne sont pas pris en charge quand ils sont malades ou encore quand ils sont décédés. C'est ainsi que le président du CSM avait pensé impulser les magistrats pour prendre langue avec une firme d'assurances. Le CSM et Activa ont donc mûri les réflexions sur deux domaines d'assurance, à savoir l'assurance maladies et l'assurance frais funéraires", a-t-il déclaré.

Le Secrétaire permanent du CSM a par ailleurs indiqué que la signature de cette Convention est conforme à l'article 25 des Statuts du Magistrat qui dispose que les soins de santé pour les magistrats ainsi que leurs dépendants, l'époux ou l'épouse et les enfants sont pris en charge par l'État, y compris les frais funéraires.

"Voilà donc pourquoi le CSM a pensé recourir aux firmes d'assurances et a porté son choix sur Activa pour redorer le social des magistrats congolais. Avec cette convention, nous allons cheminer avec des techniques pour passer à la mise en œuvre. Le CSM espère vivement qu'avec un assureur privé, si un magistrat tombe malade, il pourrait bien se faire soigner localement, sinon à l'étranger. Et si, par malheur, il arrivait à rendre l'âme, il ira dignement à sa dernière demeure", a ajouté Telesphore Nduba.

À l'en croire, Activa RDC est une meilleure offre pour le Conseil Supérieur de la Magistrature. Elle permet de prendre en charge même les frais de santé ou funéraires d'un magistrat congolais se trouvant à l'étranger.

"C'est vraiment une offre alléchante pour les magistrats. Si un magistrat est malade, il peut être pris en charge au pays ou à l'étranger. Beaucoup ont des médecins en France, en Allemagne, en Europe de manière générale. Et la facture sera payée par l'assureur. Notamment pour les dépendants, l'époux ou l'épouse et les enfants", a conclu le secrétaire permanent du CSM.

Prenant la parole, le directeur général d'Activa RDC a rassuré les magistrats quant à la qualité des services de son entreprise. Il a remercié le Conseil Supérieur de la Magistrature pour avoir porté le choix sur son institution qui se dit déterminée à améliorer le social des magistrats.

"Je tiens à remercier chaleureusement le président du Conseil supérieur de la Magistrature et toute son équipe, ainsi que le secrétaire permanent qui nous ont permis, après des mois de travail, la mise en place d'une convention pour un régime santé au profit de l'ensemble des magistrats du pays ainsi que la mise en place d'un contrat de prévoyance collective pour nos magistrats", a déclaré Patrick Nouh.

Il a indiqué que tout est mis en œuvre pour que ce contrat qui profite aux magistrats congolais soit mis en œuvre le plus rapidement possible. Le DG d'Activa a par ailleurs indiqué qu'après la signature de cette convention, vient l'étape de recensement des magistrats.

"Les magistrats sont des valeureuses personnes qui se battent chaque jour pour permettre à la République d'être ce qu'elle est. Nous venons de les rassurer d'avoir un acteur du secteur des assurances qui les accompagne dans la prise en charge de leur santé, de leur humanité, de mettre en place des frais funéraires au cas où un magistrat venait à décéder. Nos partenaires sont conscients que dans cette convention pour l'ensemble des magistrats, tout est mis à leur niveau pour que le contrat entre en vigueur dans le meilleur délai. Une fois que le contrat est signé, la prochaine étape sera le recensement de tous les magistrats. Une fois le recensement terminé, le contrat pourra démarrer", a-t-il rassuré.

Rappelons que la signature de la convention avec Activa intervient après la signature du protocole d'accord pour la construction des résidences des magistrats dans la cité leur dédier située à Maluku, dans la partie Est de Kinshasa.

ODN



Le procès concernant la tentative de coup d'État du 19 mai 2024 en République Démocratique du Congo (RDC) touche progressivement à sa fin. Le début des plaidoiries et du réquisitoire du ministère public est annoncé pour le lundi 26 août prochain à la prison militaire de Ndolo.

C'est le président du Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, le major Freddy Ewume, qui l'a annoncé à l'issue de l'audience de ce vendredi 16 août. Les juges qui statuent sur cette affaire se disent suffisamment éclairés.

"Nous sommes suffisamment éclairés. Vu le volume du dossier, nous vous accordons 9 jours pour le début des plaidoiries. Nous nous retrouverons ici le lundi en huit, qui sera le 26 août. Les prévenus souffrent et doivent connaître le plus vite leur sort", a déclaré le major Freddy Ewume.

Il convient de souligner que l'audience de ce vendredi 16 août était pleine de séquences. Les juges ont commencé par interroger les portiers et réceptionnistes de l'hôtel où Jean-Jacques Wondo, l'un des prévenus clés selon le ministère public, était logé.

Interrogés, ils ont affirmé avoir vu Jean-Jacques Wondo dans cet hôtel le vendredi 18 mai, soit un jour avant la tentative de coup d'État. Ils ont également précisé n'avoir vu que son véhicule dans l'enceinte de l'hôtel le 19 mai.

En réaction, les avocats de Jean-Jacques Wondo ont demandé au greffier d'acter cette dernière affirmation. Ils ont rappelé que, selon les accusations du ministère public, leur client, poursuivi notamment pour financement du terrorisme, avait prêté son véhicule à Christian Malanga pour des courses avant l'attaque et pour transporter les assaillants la nuit du 19 mai.

Après cette séquence, le tribunal a lu le rapport médical des médecins concernant le prévenu Tikimo, qui présentait des signes de maladie mentale. Ce rapport confirme que ce prévenu souffre de troubles psychosomatiques et nécessite une prise en charge par des neurologues.

La dernière et plus importante étape de cette audience a été la projection, par les experts, des relevés téléphoniques et des images démontrant la participation des prévenus à la tentative de coup d'État du 19 mai dernier.

Rappelons qu'au total, 51 personnes sont poursuivies dans cette affaire pour les infractions suivantes : terrorisme, détention illégale d'armes et de munitions de guerre, tentative d'assassinat, association de malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.

ODN



L'Institut National de la Statistique (INS) et l'École de Santé Publique de l'Université de Kinshasa ont publié les indicateurs clés de la troisième Enquête Démographique et de Santé (EDS-III), réalisée entre 2023 et 2024. Les données montrent qu'entre 2007 et 2024, la situation nutritionnelle des enfants en RDC n'a pas connu de changement significatif.

Les résultats actuels révèlent que 45 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë en 2023-2024, soit une diminution de 2 % par rapport à la deuxième enquête (2013-2014), qui recensait 47 %.

Cette enquête sur l'état nutritionnel des enfants repose sur quatre indicateurs principaux : le retard de croissance, l'émaciation, l'insuffisance pondérale et le surpoids. Retard de croissance (évalué au moyen de la taille-pour-âge).

La taille-pour-âge mesure le ralentissement de la croissance. Les enfants dont le score z pour la taille-pour-âge est inférieur à moins deux écarts types (-2ET) par rapport à la médiane de la population de référence sont considérés comme ayant un retard de croissance ou étant atteints de malnutrition chronique. Les enfants en dessous de moins trois écarts types (-3ET) sont considérés comme souffrant d'un retard de croissance sévère.

Émaciation (évaluée au moyen du poids-pour-taille) 

L'indice poids-pour-taille mesure la masse corporelle en relation avec la taille ou la longueur et décrit la sous-nutrition aiguë. Les enfants dont le score z pour le poids-pour-taille est inférieur à moins deux écarts types (-2ET) sont considérés comme émaciés. Ceux en dessous de moins trois écarts types (-3ET) sont classés comme sévèrement émaciés. La prévalence de l'émaciation a légèrement diminué entre 2023 et 2024, passant de 10 % à 8 % et à 7 %.

Insuffisance pondérale (évaluée au moyen du poids-pour-âge).Le poids-pour-âge est un indice combiné de la taille-pour-âge et du poids-pour-taille, reflétant à la fois l'émaciation et le retard de croissance. Les enfants dont le score z pour le poids-pour-âge est inférieur à moins deux écarts types (-2ET) sont considérés comme présentant une insuffisance pondérale. Ceux en dessous de moins trois écarts types (-3ET) sont considérés comme souffrant d'une insuffisance pondérale sévère. Selon les données, la prévalence de l'insuffisance pondérale a peu varié en 2023-2024.

Surpoids (évalué au moyen du poids-pour-taille)

Les enfants dont le score z pour le poids-pour-taille est supérieur à deux écarts types (+2ET) au-dessus de la médiane de la population de référence sont considérés comme étant en surpoids. Les indicateurs clés de l'actuelle enquête montrent que le taux de surpoids chez les enfants de moins de 5 ans a légèrement diminué, passant de 6 % en 2007 à 4 % en 2023-2024.

Mesure de l'état nutritionnel de l'enfant 

L'anthropométrie est couramment utilisée pour évaluer l'état nutritionnel des enfants. Les mesures anthropométriques sont comparées à la population standard de référence de l'OMS (2006) pour déterminer les écarts par rapport à la norme. Les indices taille-pour-âge, poids-pour-taille et poids-pour-âge sont exprimés en unités d'écart type (z scores) par rapport à la médiane de la population de référence. Les valeurs en dehors des normes définissent la malnutrition.

Ces données, bien que préliminaires, seront complétées par un rapport global que l'INS prévoit de publier d'ici décembre de l'année en cours. Ces informations serviront à orienter les responsables et les gestionnaires de programmes dans l'élaboration de stratégies visant à améliorer la santé de la population en République Démocratique du Congo.

Samyr LUKOMBO



João Manuel Gonçalves Lourenço, président angolais a passé le relais de la présidence de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à son homologue Zimbabwéen Emmerson Dambudzo Mnangagwa. C'est l'un des temps forts du 44e Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la SADC tenu ce samedi 17 août à Harare au Zimbabwe sous le thème : "Promouvoir l’innovation pour ouvrir des opportunités de croissance économique et de développement durables vers une SADC industrialisée". 

À cette occasion, le Président sortant de la SADC, João Manuel Gonçalves Lourenço a remis le badge/épingle et le marteau de la présidence de la SADC au nouveau président.

"Au nom du peuple et du gouvernement du Zimbabwe, je prends la relève en tant que président de la SADC, avec humilité et grâce. Je compte sur votre soutien inestimable, Excellences, et sur vos vastes expériences et conseils pour faire avancer notre programme régional au bénéfice de nos citoyens de la SADC" a déclaré le nouveau président de la SADC dans son discours d'acceptation rapporté sur le compte X du ministère de l'information , de la publicité et des services de radiodiffusion du Zimbabwe.

Emmerson Dambudzo Mnangagwa a lancé l'appel à l'unité et à la solidarité africaine pour construire une prospérité durable au niveau de la région.

"Ne sacrifions jamais notre unité, notre solidarité ou notre culture africaine à des opportunismes politiques ou économiques. En fin de compte, la charge et la responsabilité de construire nos pays et la région dans son ensemble, pour une prospérité durable, incombent à nous, les grands peuples de la SADC" a indiqué le successeur de João Manuel Gonçalves Lourenço.

Emmerson Dambudzo Mnangagwa du Zimbabwe prend la présidence de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) au moment où la force de la SADC en RDC (SAMIDRC) a reçu un soutien supplémentaire le 6 août dernier, lorsque le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution autorisant la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) à fournir un soutien logistique à la SAMIDRC. Cette résolution constitue une avancée significative dans les efforts internationaux pour stabiliser l'est de la RDC, région en proie à des conflits armés depuis des décennies. La SADC met tout en œuvre pour obtenir un rétablissement durable de la paix en RDC.

En marge de ces travaux, Félix Tshisekedi, Président de la République Démocratique du Congo a pris part aux travaux de la Troïka de la SADC, l'organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de l'institution sous-régionale. Ce dernier a pour mission de promouvoir la paix et la sécurité dans la région de la SADC, en agissant comme chef de file pour les questions relatives aux menaces à la paix, à la sécurité et à la stabilité.

Invité à présenter la situation sécuritaire dans l'est de la RDC, le président Tshisekedi a exposé la poursuite des opérations d'occupation militaire par la coalition RDF-M23, une question qui préoccupe la région et la communauté internationale. Les chefs d'État présents devraient également recevoir des informations actualisées sur le déploiement de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), force militaire mandatée pour rétablir la paix dans la région.

Bien avant, le Ministre des Affaires étrangères et du Commerce international de la République du Zimbabwe, l'Honorable Ambassadeur Dr. Frederick Shava, a commencé à assumer depuis le 13 août 2024 la présidence du Conseil des Ministres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) après la cérémonie de remise et reprise avec l'Ambassadeur Téte António, Ministre des Relations extérieures de la République d'Angola.

Composé de ministres de chaque État membre, généralement issus des ministères des Affaires étrangères, de la Planification économique ou des Finances, le Conseil des ministres de la SADC est une institution de la SADC créée en vertu de l'article 11 du Traité de la SADC pour superviser le fonctionnement et le développement de la SADC et pour veiller à ce que les politiques de la SADC soient correctement mises en œuvre.

Clément MUAMBA



S'il est des initiatives culturelles qui se démarquent par leur originalité, il faut bien compter avec “Kuzu Live Session”, qui se veut être un projecteur sur la scène underground de la ville de Kinshasa. En dehors des lieux conventionnels dédiés à la culture, en particulier à la musique, cette initiative met en lumière des artistes dans des lieux publics peu habituels, pas très équipés, mais où le besoin se fait sentir.

Kuzu Live Session vise à redéfinir les frontières de la musique en investissant des espaces urbains. Conçue comme un dispositif de diffusion musicale, elle ambitionne de s'intégrer pleinement dans l'espace public, faisant partie intégrante de la capitale congolaise et d'autres espaces similaires, si les conditions d'un “Kuzu” sont remplies.

Le mot "Kuzu", en lingala, fait référence à des espaces cachés où l'on peut s'affranchir des règles de la société, où les regards ne peuvent poser de jugement et où le contrôle est absent.

« C'est dans cet esprit de liberté que la Kuzu Live Session vise à être une plateforme de diffusion musicale dans les espaces d'échange artistique de Kinshasa. Dans ce cadre, des musiciens et des artistes underground de Kinshasa partagent leur créativité et offrent aux spectateurs une occasion unique de découvrir leurs univers », peut-on lire dans les détails du projet.

En quatre mois depuis le lancement de cette initiative, des artistes tels que Shorty, Viko, Milles Baguettes ou Lova Lova ont déjà enregistré des sessions, diffusées sur la chaîne YouTube de Kuzu Live Session, pour le plaisir des mélomanes.

Kuzu Live Session au Festival Pianos de Kinshasa

Les deux initiatives se rejoignent par leur désir de mettre en avant des espaces non conventionnels dans leur programmation. Leur collaboration est donc le résultat d'une association naturelle. Depuis 2021, le Festival Pianos de Kinshasa s'impose comme un événement incontournable dans la capitale congolaise, célébrant le piano tout en œuvrant pour sa démocratisation, tant en salle que dans les terrasses dites “Nganda”.

Pour la prochaine édition, celle de 2025, le Festival Pianos de Kinshasa réserve une session spéciale de Kuzu Live Session. Les artistes seront filmés dans ces espaces emblématiques, soulignant l'importance des lieux choisis, et les éléments seront diffusés sous forme d'épisodes de Kuzu Live Session.

L'idée est de renverser la perception élitiste du piano, en valorisant la rencontre entre cet instrument noble et les sonorités underground. Kuzu Live Session permet de donner de la visibilité aux lieux et aux artistes qui y jouent, tout en offrant une expérience immersive aux spectateurs.

Au-delà de cette synergie spatiale, la collaboration entre les deux initiatives vise à promouvoir une approche plus inclusive de la musique. Les artistes de Kuzu seront intégrés dans la programmation du Festival, tandis que les vidéos et playlists issues des épisodes de Kuzu serviront de vitrine pour l'événement.

Kuzu Live Sessions et le Festival Pianos de Kinshasa incarnent ainsi une volonté commune de démocratiser l'accès à la musique, tout en mettant en avant la richesse de la création artistique underground de Kinshasa. Une collaboration qui promet de bousculer les codes et d'offrir une expérience musicale unique aux mélomanes.

Kuzamba Mbuangu



L'ancien vice-gouverneur de Tanganyka, Ferdinand Masamba, a passé la nuit de vendredi 16 au samedi 17 août au cachot de l'auditorat militaire de Kalemie. D'après l'un de ses conseils, il serait accusé d'avoir pris une pose photo avec des miliciens dans le territoire de Nyunzu, son fief électoral.

Dans la matinée du vendredi 16 août, des militaires et agents de renseignements, muni d'un mandat de perquisition, ont investi le domicile de l’ex vice-gouverneur, situé au quartier Kitchanga. Contacté à ce sujet par la Radio Okapi, l'auditeur militaire de garnison de Kalemie s’est réservé à tout commentaire.  

radiookapi.net/CC



Dans un communiqué publié le vendredi 16 août, Oxfam dit se lancer dans la lutte contre l'épidémie de Monkeypox en RDC, en particulier dans la province la plus touchée, l'Équateur. 

En fait, l'épidémie de variole de singe (MPox) a atteint des niveaux alarmants en République démocratique du Congo, où plus de 15 000 cas, dont plus de 540 décès, ont été signalés dans le pays depuis le début de l'année.

Dans son communiqué, Justine Tossou Gomis, directrice Pays d'Oxfam pour la RDC, a déclaré que « la situation en Équateur est particulièrement alarmante, avec plus de 320 décès déjà signalés. Face à l'urgence de la situation, notre priorité est d'agir rapidement et efficacement pour protéger la santé et le bien-être des populations touchées. Avec l’appui de tous, nous pouvons endiguer la propagation de la maladie et protéger ceux qui sont les plus vulnérables ». 

En étroite collaboration avec les autorités nationales et les partenaires, Oxfam vise à soutenir environ 80 000 personnes à travers Mbandaka, Bikoro, Bolenge, Tondo et Ingende. L’appui consiste à les sensibiliser à l'hygiène et à la prévention, à l'eau propre et à l'assainissement, tout en renforçant l'engagement communautaire et la préparation des institutions de santé dans la province, note le communiqué.

« Notre réponse s'appuie sur la longue expérience d'Oxfam en matière de santé publique et de programmes d'assainissement en Équateur depuis Ebola. Nous travaillerons avec les communautés locales et nos partenaires pour fournir des kits d'hygiène et d'assainissement et des informations sur la manière de prévenir la contamination virale », a poursuivi la directrice Pays d'Oxfam pour la RDC.

L'Organisation mondiale de la santé a annoncé mercredi que l'épidémie de variole du singe, qui a déjà touché plusieurs pays africains, constituait « une urgence de santé publique de portée internationale »

Pour sa part, le ministre de la Santé, Hygiène et du bien-être social de la RDC a présenté un rapport alarmant sur cette épidémie dans ce pays. Il a par ailleurs appelé l'ensemble de la communauté à changer de comportement pour contrer sa propagation.

radiookapi.net/CC



Des échauffourées ont eu lieu dans la soirée de vendredi 16 aout à Goma (Nord-Kivu), plus précisément dans et autour du village Ihusi, où des scènes de pillage et barricades de la route ont été rapportées. C’est dans ce village justement que devrait se tenir le deuxième concert de l’artiste musicien Fally Ipupa.

Un membre du comité organisateur soutient que le concert a été annulé pour des raisons sécuritaires. Il promet de rembourser les frais des billets.

L’espace village Ihusi était déjà rempli par les fans de l’artiste Fally Ipupa.

Annoncé pour débuter autour de 15 heures locales, puis 16 heures, le spectacle n’a pu avoir lieu.

Face à l’impatience, autour de 19 heures, de morceaux de l’artiste ont été joués en mix pour tenter d’apaiser les spectateurs impatients.

Cependant, les premières rumeurs d'annulation ont commencé à circuler vers 20 heures, évoquant des « causes sécuritaires ». Cette nouvelle a rapidement engendré frustration et confusion parmi les spectateurs.

Du coup, tout a commencé à mal tourner. Certains fans en colère ont alors jeté des pierres sur le podium et quelques biens appartenant aux musiciens ont été pillés.

Des manifestants spontanés ont barricadé la route du marché Kituku, au quartier Kyeshero. Cette situation a poussé les forces de l’ordre à procéder à des tirs de sommation pour tenter de disperser les manifestants et rétablir l’ordre.

C’est seulement autour de minuit qu’un des producteurs de Fally Ipupa a fait circuler un communiqué pour appeler au calme.

Selon ce dernier, le concert a été annulé à la suite des alertes sécuritaires. Il annonce qu’une équipe sera déployée au même site du village Ihusi ce samedi pour rembourser les frais, moyennant présentation du billet d’entrée.

radiookapi.net/CC



Le gouvernement va organiser prochainement les états généraux de la justice. Le ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a annoncé ces assises au cours de la neuvième réunion du conseil des ministres, dirigée par la direction de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka vendredi 16 aout à Kinshasa.

« Neuf ans après les assises de 2015, et sans vouloir remettre en cause les conclusions et recommandations pertinentes de celles-ci, il sera question d'évaluer le niveau de mise en œuvre de celles-ci tout en formulant des actions concrètes au regard de l'état actuel de la justice », rapporte le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, faisant le compte-rendu du conseil.

Selon lui, ces états généraux porteront sur le thème principal : « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? »

Face à ce triste constat partagé par tous les acteurs, poursuit-il, « il devient urgent de faire un diagnostic sans complaisance des maux qui rongent notre justice afin de lui administrer une thérapie de choc à travers des réformes profondes ».

La corruption, le clientélisme…

Ces états généraux, dont la date n’a pas été donné, se dérouleront en deux phases, selon la même source. La première consistera en l'organisation préalable des consultations populaires à travers les provinces regroupées en pools en vue d'impliquer tous les acteurs à la base. La seconde portera la tenue des travaux en session plénière et en commissions spécialisée.

Tenus en avril 2015, les premiers états généraux avaient objectifs de poser un diagnostic du fonctionnement de l’appareil judiciaire en République démocratique du Congo, évaluer les reformes déjà entreprises et formuler des recommandations autour des reformes et actions prioritaires.

Selon plusieurs acteurs et observateurs du secteur, dix-neuf après, la magistrature congolaise est « toujours gangrenée par la corruption, l’incurie, le clientélisme et l’absence d’indépendance ». Le président Félix Tshisekedi lui-même l’a qualifiée de « malade ».  

radiookapi.net/CC

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