Un groupe de jeunes ressortissants de l'Est de la RDC a lancé un appel pour une paix durable dans leur région, exhortant le Président Félix Tshisekedi à intensifier les efforts de dialogue et de diplomatie. Dans une déclaration publiée le weekend, ils expriment leur attachement à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la RDC, tout en soulignant leur préoccupation face à la guerre d'agression dans la partie orientale du pays.

Les jeunes ont affirmé leur désir de voir cesser cette guerre, qu'ils qualifient d'injuste, afin que la paix tant attendue par le peuple congolais puisse s'installer. Ils encouragent le Président Tshisekedi à ne pas se contenter de traiter les symptômes mais de s'attaquer aux véritables causes du conflit. Les démarches actuelles de dialogue avec le Président rwandais Paul Kagame ont été critiquées, accusées de mauvaise foi et d'alimenter les tensions plutôt que de promouvoir l'unité nationale congolaise.

Pour une solution concrète, ils appellent à l'organisation d'un Forum pour la paix, axé sur un dialogue inter-congolais sincère, qui pourrait consolider l'unité nationale autour de la paix dans l'Est du pays. Selon eux, ce forum permettrait de trouver un consensus sur les mesures de sécurité à prendre pour mettre un terme définitif aux conflits qui déciment les populations.

Le coordinateur de la Jeunesse pour la Résilience et le Développement en RDC (JRERDC), Alain Shukuru, a déclaré que la jeunesse de l'Est reste confiante dans le leadership et la vision du Président pour un Congo uni, fort et prospère. Ils rejettent la poursuite du dialogue avec le Rwanda comme inopportune et plaident pour une approche collective pour transformer l'Est de la RDC en une région paisible et prospère pour les futures générations.

actualite.cd/CC

 



Près de la moitié de la population congolaise (40%) est concernée par différents niveaux d’insécurité alimentaire chronique, selon les résultats du deuxième cycle du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Selon ces données récoltées après une étude sur plus de 100 millions de congolais sur l’étendue du territoire national, une persistance de haut niveau de l’insécurité alimentaire aiguë est signalée.

Ces chiffres ne cessent de progresser au fil du temps en RDC. 13 provinces sur les 26 que compte la RDC et 77 territoires sur les 145 ont été pris pour unité statistique. Les facteurs qui favorisent cette situation alarmante sont toujours présents. Il s’agit entre autres de conflits et violences armées, de catastrophes naturelles, de maladies, de la faible production agricole et de la dépréciation monétaire. Les provinces les plus touchées sont notamment le Kasaï, Nord-Kivu, Ituri, Bas-Uélé, Haut-Uélé, Equateur, Tshuapa, Tshopo, Kwilu, Kwango, Maï-Ndombe.

Ainsi, ces chiffres de l’IPC, dévoilés ce 5 mars 2024, indiquent que près de 15,8 millions de personnes se trouvent en insécurité alimentaire chronique sévère, 25,1 millions sont en insécurité alimentaire chronique modérée. La ville de Kinshasa est dans l’insécurité alimentaire légère avec environ 11,7 millions de ses habitants qui sont en insécurité alimentaire minimale.

Rien que pour les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et l’Ituri, le rapport de l’année dernière montrait que 6,7 millions de personnes touchées par l'insécurité alimentaire, ce qui déjà, représentait une augmentation de 10% par rapport à l'année 2022.

En 2023, le Service de la Protection Civile et des Opérations d'Aide Humanitaire de l'Union européenne (ECHO) a fourni une contribution inestimable de 14,5 millions de dollars américains pour faire face à l'escalade de la crise humanitaire en RDC. Ce financement a permis au PAM de fournir une assistance vitale aux populations vulnérables de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu à travers une aide en espèces, répondant ainsi aux besoins immédiats de la crise en cours.

Le PAM a toujours affirmé sa volonté d’intensifier ses programmes d'assistance pour améliorer les moyens de subsistance. Cependant, il clarifie qu’avec la poursuite des conflits, les besoins humanitaires sont de plus en plus importants, et il a urgemment besoin de 397 millions de dollars pour fournir une assistance alimentaire et nutritionnelle essentielle dans l'est de la RDC et un total de 543 millions de dollars pour poursuivre les opérations dans l'ensemble du pays. Le mois dernier, le PAM a annoncé restreindre son assistance alimentaire afin de satisfaire aux cas prioritaires dans le pays.

La RDC a besoin d’investissements plus importants en agriculture et en développement rural pour inverser cette tendance catastrophique contre la faim. L’agriculture est déclarée priorité des priorités depuis plus de 40 ans mais le budget alloué à celle-ci reste toujours inférieur à 5%. Il y a possibilité de mieux faire car la RDC compte plus de 80 millions d’hectares, des terres arables et ses étendues d’eaux et de forêts. Il y a à noter aussi que 40% des enfants congolais sont en retard de croissance à la suite de la sous-alimentation.

La RDC reste l'une de plus grandes crises alimentaires au monde, et la faim plane sur le pays au point qu’il suffit d'un choc pour plonger des millions de personnes supplémentaires dans une insécurité alimentaire extrême.

En utilisant la classification et l’approche analytique de l’IPC, les gouvernements, les agences des Nations Unies, les ONG et d’autres parties prenantes travaillent ensemble pour déterminer la gravité et l’ampleur des situations d’insécurité alimentaire aiguë et chronique et de malnutrition en RDC, selon des normes internationalement reconnues. Le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) est une initiative multipartite innovante visant à améliorer l’analyse et la prise de décision en matière de sécurité alimentaire et de nutrition.

Kuzamba Mbuangu



Les similitudes, les convergences ou encore les parallèles, Julie Grimoud sait en trouver. Ayant vécu en France et en RDC, deux pays qui ont en commun la langue française, mais pas seulement, l’auteure du livre dénommé “Parallèles” s’est baladée dans des souvenirs lointains en parcourant certaines routes à l’intérieur de la RDC où elle vit depuis 5 ans.

Française, femme de Lettres, férue de théâtre, enseignante, membre de l’équipe organisatrice du Festival Pianos de Kinshasa, Julie Grimoud n’a pas fait que des expériences artistiques en RDC. Arrivée sur Kinshasa en 2019, elle dit avoir été surprise par l’accueil et l’adoption lui réservés par la population congolaise. Au cours de ces années, elle qui arrivait pour la première fois en Afrique, n’est pas restée que dans la capitale congolaise.

Julie a voyagé dans quelques provinces mais un voyage a été déterminant pour laisser les traces de son parcours dans un livre. C’est dans les routes de Kikwit, dans la province du Kwilu, que l’histoire a pris corps. Julie qui a fait le trajet de Kikwit jusqu’à Feshi dans le cadre d’un projet s’en est retrouvée avec un livre. Pendant cette expérience sur des routes particulièrement différentes de Kinshasa, une distance de plus de 200 kilomètres à bord d’une moto et pendant plus de 13h, elle s’est remémoré les souvenirs qui valaient bien une édition.

Ayant passe une grande partie de la France à Ariège, au sud-ouest de la France ; les montagnes, les types de routes, l’attitude des habitants à son endroit dans des villages congolais et bien d’autres faits qu’elle a rencontrés également au sud-ouest de la RDC se sont mis en parallèle dans son esprit. Toutes ces coïncidences des souvenirs entre la France et la RDC, Julie Grimoud les a nommés “Parallèles”, le titre même de son livre paru en fin février dernier.

“Parallèles” est un récit, une expérience de l’auteure coulée sur 165 pages. C’est un croisement entre le passé et le présent, un regard en arrière par rapport aux événements présents, une “réorganisation de sa propre mémoire à partir des pages blanches de son histoire en tant que femme, citoyenne, “étrangère” et fille, pour enfin retrouver intentionnellement les correspondances historiques, géographiques et identitaires entre ses origines et l’espace Congo”.

En réalité, même si la rencontre avec la ville et la population de Kikwit a été déterminante, c’est tout le Congo qui a bouleversé Julie Grimoud. “Quand j’ai posé mes pas sur le tarmac de l’aéroport de N’djili, tout a commencé à s’écrire là”, confiait l’auteure de “Parallèles”. Julie est entrée en contact avec le Congo jusqu’à aimer le pays et à être aimée par ses habitants.

Ce n’est pas le récit d’une blanche en RDC, c’est celui d’une femme, précise-t-elle. Julie Grimoud n’affectionne pas d’être appelée “Mundele” (terme lingala qui veut dire blanc ou blanche), elle se considère comme femme parmi les autres, au Congo ou en France ou encore ailleurs dans le monde.

Ce livre est une découverte, un point essentiel dans la vie de cette femme qui n’avait pas au départ choisi de se rendre en RDC, mais voulait partir, quitter la France, où sa vie confortable l’étouffait. Touchée par la singularité des événements, ce qui est aujourd’hui un livre était au départ un carnet de voyage. Mais le destin en a décidé autrement. Entre poésie, théâtre et récit tout court, “Parallèles” est une suite de parallèles dans l’histoire, les anecdotes et le style.

Julie Grimoud a pu aussi se situer, déconstruire et reconstruire une autre façon de voir les choses sur le plan historique entre l’Afrique, particulièrement la RDC, et l’Europe, particulièrement la France. Elle estime que l’histoire apprise à l’école est faite de récits manquants. Elle souhaite que le bouquin soit lu par des Français pour se faire une image de la RDC dans un texte expérimental de celle qui a vécu et qui vit encore sur le sol congolais.

La langue est aussi une question importante pour elle dans son vécu au centre de l’Afrique. La RDC, connue pour être le plus grand pays francophone du monde, est aussi une vraie mosaïque de langues locales qui à plusieurs endroits sont en premier lieu les langues de la vie quotidienne avant l’existence de la langue française.

Edité et imprimé en RDC par le Studio 1960, tenu par l’artiste visuel et pianiste David Shongo, “Parallèles” se vend à 15$.

Kuzamba Mbuangu 



Le quotidien Belge “La libre” a révélé que la Russie et la République Démocratique du Congo coopèrent au niveau militaire.

Dans son article paru dans la nuit du 5 mars, “La Libre” a indiqué que la gouvernement Russe a approuvé un projet d'accord de coopération militaire avec la République Démocratique du Congo , selon une résolution gouvernementale publiée le même mardi 5 mars sur le portail officiel d'informations juridiques.

D'après ce quotidien, l'accord prévoit l'organisation d'exercices et d'exercices conjoints, la participation et le suivi des exercices à l'invitation des agences compétentes , des visites de navires de guerre et d'avions de combat sur invitation ou demande, la formation des militaires et d'autres formats de coopération.

 Fadi Lendo



Le directeur général de l'autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), Miguel Kashal Katemb, prend part aux activités du forum minier international PDAC dans la ville de Toronto au Canada. Le DG de l'ARSP interviendra ce mardi 05 mars au cours d'un déjeuner d'affaires organisé par Mines Africa, qui est la chambre des mines Canada-Afrique, sur la législation de la sous-traitance pour le secteur privé congolais.

PDAC 2024 est un forum minier qui réunit chaque année plus de 25 000 participants, parmi lesquels on trouve les responsables des sociétés principales, les grands groupes multinationaux, les investisseurs en provenance de 125 pays du monde.

Ivan Kasongo



Invité de l’émission « Mputuleo », Hugues Butshiashi Mujos a fait une déclaration remarquée. Interrogé sur sa place dans la musique congolaise actuelle, l’artiste s’est présenté comme le « commandant de bord » d’une génération.

« Dans la rumba en ce moment, j’ai toute une génération derrière moi que je chapeaute », a-t-il affirmé devant les caméras.

Bien qu’il ait débuté sa carrière musicale il y a plus longtemps dans d’autres formations, Hugues assume désormais le début de sa carrière solo en 2019.

Avec seulement quelques années d’activité en solo, ses propos peuvent surprendre. Certains y verront de la présomption tandis que d’autres salueront son ambition.

Quoi qu’il en soit, cette déclaration montre la confiance de Hugues en sa place émergente sur la scène de la rumba congolaise.

 


Le Tout Puissant Mazembe Englebert reçoit ce mercredi 06 mars 2024, dans son stade de la commune Kamalondo, le Football Club Lubumbashi Sport. C’est en match comptant pour la première journée de la phase de play-off de la 29ème édition du championnat de la Ligue nationale de Football, Ligue 1.

En conférence de presse d’avant match ce mardi, l’entraîneur des Corbeaux s’est montré prudent bien que ses poulains ont écrasé les kamikazes lors de la dernière confrontation entre les deux équipes dans la phase classique (8-0). Pour la rencontre de ce mercredi, le technicien franco-sénegalais ne s’attend pas à un match facile.

“Ça sera un match très difficile. Très difficile parce que vous savez qu’ils auront à cœur de faire mieux que la dernière fois d’autant plus qu’ils étaient déjà qualifiés pour le play-off. Et, on s’attend à une confrontation très difficile. Vous savez par le passé les matchs Lubumbashi-Mazembe c’est toujours des matchs très difficiles qui n’étaient pas souvent gagnés à l’avance. Il va falloir qu’on soit à un très bon niveau pour espérer la victoire”, a déclaré Mamadou Lamine Ndiaye.

Interrogé si le demarrage difficile de Lupopo et V.Club, deux prétendants sérieux au titre, serait une motivation pour son équipe d’aller chercher la victoire afin de prendre l’avantage au classement partiel en ce début de compétition, le patron du staff de technique de Mazembe a dit ne pas être préoccupé par les résultats des autres.

“Nous sommes concentrés sur ce que nous avons à faire. On ne regarde pas le résultat des autres. Nous allons balayer devant notre porte parce qu’il y a assez de travail à faire”, a-t-il soutenu.

Le coup d’envoi du match TP Mazembe-Lubumbashi Sport sera donné sous le coup de 15h30’, heure de Lubumbashi.

actuRDC/CC


Le FC Lubumbashi Sport sera reçu par le TP Mazembe mercredi 06 mars à la Kamalondo. Pour Chriso Mukendi, entraîneur adjoint de Lubumbashi Sport en conférence de presse, indique avoir tiré toutes les leçons de la débâcle (8-0) et le club dit tout entreprendre pour avoir sa revanche.

« Je crois que le dernier match c’était sans enjeu parce que Lubumbashi Sport était déjà qualifiée pour le play-off. Je crois qu’on a tiré beaucoup de leçons sur ce match-là, on a corrigé beaucoup de choses. Ca ne peut pas se répéter. Sur le plan mental, on a travaillé pour l’éviter » a indiqué Chriso Mukendi, entraîneur adjoint de Lubumbashi.

Le FC Lubumbashi Sport signale connaître les forces et les faiblesses de son adversaire, et dit avoir pris les dispositions nécessaires pour sortir vainqueur peu importe le style en face. Toutefois, Chriso Mukendi reconnaît que la campagne africaine d’où revient l’équipe conduite par Lamine Ndiaye pourrait servir de source d’énergie pour les joueurs noir et blanc.

« Sur le plan mental, ils ont un avantage psychologique parce qu’ils viennent de jouer deux matchs de la Coupe d’Afrique. Nous malgré cela on a eu à préparer notre équipe, on ne va pas venir en victime expiatoire. On a préparé notre équipe sur le plan technique, mental, physique. L’équipe est prête pour jouer Mazembe demain», a-t-il souligné.

TP Mazembe face à Lubumbashi Sport le mercredi 06 mars à la Kamalondo, à 15h.

Foot RDC/CC

 


Le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des champions CAF aura lieu, le mardi 12 mars au Caire, à 14h00 (heure locale), a annoncé la Confédération africaine de football (CAF) dans un communiqué.

Les huit équipes qualifiées pour la LdC CAF connaîtront leurs adversaires lors de cette cérémonie. Il s’agit de Al Ahly (Egypte), ASEC Mimosas (Côte d’Ivoire), Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud), Atletico Petroleos (Angola), TP Mazembe (RD Congo), Simba SC (Tanzanie), Espérance Sportive de Tunis (Tunisie), Young Africans (Tanzanie).

Pour sa part, le tirage au sort de la Coupe de la Confédération de la CAF aura lieu, une heure plus tôt, à partir de 13h00 (heure locale).

Les équipes qualifiées sont : RS Berkane (Maroc), USM Alger (Algérie), Zamalek (Egypte), Dreams FC (Ghana), Modern Future (Egypte), Abu Salem (Libye), Rivers United (Nigeria) et (Stade Malien (Mali).

Finaliste malheureux de la précédente édition, le Wydad Casablanca ne verra pas les quarts de la LdC africaine, une première depuis 9 an, malgré sa victoire par 1 à 0 contre l’ASEC Mimosas lors du match qui a eu lieu au Grand Stade de Marrakech, comptant pour la sixième journée de la phase de groupes.

L’élimination du Wydad de la Ligue des champions survient après sa troisième place dans le groupe avec 9 points, à égalité avec Simba SC de Tanzanie, qui a le même nombre de points mais devance les Rouges dans les confrontations directes.

D’un autre côté, la RSB s’est qualifiée pour les quarts de la Coupe de la CAF, à domicile en battant le Stade malien par 3 buts à 0 et termine en tête du groupe D, dimanche en match de la 6e et dernière journée de la phase de poules.

Zoubida Senoussi



Ils ne sont que quinze joueurs dans l’histoire de la NBA à avoir réussi un « five-by-five », cette prouesse statistique qui fait état d’au moins 5 points, 5 rebonds, 5 passes décisives, 5 contres et 5 interceptions au cours de la même rencontre. Propriété d’une caste de joueurs polyvalents (Hakeem Olajuwon, David Robinson, Nicolas Batum, Anthony Davis…), le « five-by-five » a récemment vu s’ajouter à la liste de ses lauréats, le nom de Victor Wembanyama. Le 23 février, l’intérieur français a compilé 27 points, 10 rebonds, 8 passes décisives, 5 contres et 5 interceptions dans une défaite contre les Lakers. Un récital individuel grâce auquel « Wemby » s’est vu, une fois encore, attribuer tous les superlatifs.

Dans une vidéo du média First Team, l’ailier français Nicolas Batum - lui-même auteur d’un « five-by-five » en 2012 - n’a pas dissimulé son emballement. « En 75 ans de NBA, il n’y a que quinze joueurs qui l’ont fait, et lui [Victor Wembanyama, ndlr] il va peut-être le faire trois fois en une saison !, hallucine le vétéran, d’habitude tempéré. On en reparle dans dix ans, mais ça ne m’étonnerait qu’il en ait fait une vingtaine. Je suis très sérieux, ça ne serait pas étonnant. De la même façon que [Russell] Westbrook a banalisé le triple-double [réussir des statistiques à deux chiffres dans trois catégories, ndlr], je pense qu’à long terme Victor va peut-être banaliser le five-by-five tellement il sera imposant et fort. »

Un emballement auquel Victor Wembanyama a répondu, la nuit dernière, en conférence de presse. « J’espère qu’il [Nicolas Batum] a raison, mais c’est sûr que c’est atteignable, bien sûr. » Comme souvent en conférence de presse, le prodige des San Antonio Spurs n’a pas appuyé sur la pédale de frein. C’aurait presque été un excès de prudence tant à 20 ans sa production statistique atteint des sommets. Victor Wembanyama est le 1er joueur de NBA aux contres (3,4 de moyenne par match), le 12eme aux rebonds (10,2) et aux interceptions (1,3), le 36eme aux points (20,9) et le 81eme aux passes (3,4). Une première pour un rookie qui compose avec le 98eme temps de jeu de toute la ligue : 28,7 minutes par soir.

Pas impossible donc, qu’à terme (ou bien avant), Victor Wembanyama banalise le « five-by-five » et s’approprie de nouveaux horizons statistiques en NBA. Et s’il faut approfondir au-delà des chiffres purs, son impact vogue déjà dans la bonne direction. Le natif du Chesnay (Yvelines) est le joueur du cinq de départ des Spurs avec le plus haut « plus/minus ». Cette statistique - peu connue du grand public, mais ô combien révélatrice - montre le différentiel de points lorsque le joueur est sur le terrain.

Cette saison, le plus/minus de Victor Wembanyama est de -141. Il peut sembler bas (forcément, les Spurs sont derniers de NBA) mais est relativement haut, comparé à ceux de ses coéquipiers : - 224 pour Devin Vassel, -310 pour Malaki Branham et -324 pour Jeremy Sochan.

Au fur et à mesure des garanties que donnera le corps de Wembanyama (55 matchs joués sur 61 possibles cette saison), l’entraîneur des Spurs, Gregg Popovich, baissera sa jauge de sûreté et accordera davantage de temps de jeu au Français. Dès lors, il sera difficile de fixer une limite à sa production statistique, car dans l’histoire, Wembanyama est celui qui dispose du plus faible temps de jeu (28,7 minutes) parmi les joueurs ayant déjà cumulé 20 points, 10 rebonds, 3 passes décisives et 3 contres de moyenne sur une saison. Les deux autres ? Kareem Abdul-Jabbar et David Robinson, qui avaient respectivement 29 et 30 ans, ainsi qu’une grosse poignée de minutes en plus (36,8 minutes).

Arthur Baudin

A Propos

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