Le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo s'apprête à recevoir du 20 au 21 février 2022 à Kinshasa, son homologue Turc Recep Tayyip Erdoğan.
C'est ce qu'indique un communiqué signé par le directeur de cabinet du chef de l'État, Guylain Nyembo, daté du 18 février 2022.
"Cette visite officielle, qui intervient 12 années après la dernière visite d'un Président turc en terre congolaise, fait suite aux rencontres bilatérales tenues entre les deux chefs d'État respectivement à Ankara, lors de la visite officielle de Son Excellence Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en septembre 2021, et Istanbul, en marge de la participation de la République Démocratique du Congo au Sommet Türkiye-Afrique, en décembre 2021", lit-on dans ce communiqué.
Pour le cabinet du chef de l'État, l'arrivée du président Recep Tayyip Erdoğan se veut le symbole d'une volonté maintes fois exprimée par Ankara et Kinshasa de renforcer leur coopération dans les domaines politiques, économiques et sécuritaires.
Le président de la République de Turc sera accompagné de son épouse, la Première dame Emine ERDOGAN, ainsi que d'une forte délégation composée de membres du Gouvernement et d'hommes d'affaires de Turquie.
Jephté Kitsita
Le jeudi 17 février 2022 à Kinshasa, les organisations non gouvernementales "International Rivers et WoMin African Alliance" ont présenté à la presse le rapport d'une étude qu'elles ont menée sur des "coûts socio-économiques du barrage d'Inga 3 pour l'Afrique du Sud".
Selon les conclusions de cette étude, le projet Inga 3 coûterait à l'Afrique du Sud 10 milliards de rands (667 millions de dollars) par an, alors que d'autres "alternatives facilement disponibles", notamment les énergies solaire et éolienne coûteraient largement moins que ça.
Ces organisations demandent ainsi aux autorités sud-africaines d'abandonner l'idée d'importer l'électricité de Inga 3 et de réfléchir sur des solutions locales moins coûteuses.
"Cela devrait être un signal d'alarme clair pour les autorités sud-africaines afin qu'elles abandonnent leurs plans peu judicieux d'importer de l'électricité d'Inga", a déclaré Siziwe Mota, venue expressément de Johannesburg. Elle est directrice Afrique à International Rivers.
Et d'ajouter : "L'Afrique du Sud doit se retirer du traité avec la République démocratique du Congo et embrasser les abondantes ressources solaires et éoliennes locales, au bénéfice de tous les Sud-africains".
Toujours selon cette étude, "Inga 3 ne créerait aucun nouvel emploi en Afrique du Sud, alors que des investissements comparables dans l'énergie solaire et éolienne permettraient de créer 8.096 emplois à temps plein pour les sud-africains". Ces organisations craignent que ce projet soit une charge supplémentaire pour les contribuables alors que la société publique Eskom a presque doublé le prix de l'électricité ces dernières années.
Inga 3 aura aussi des conséquences en RDC
D'après Mignonne Mbombo, coordonnatrice du programme de l'ONG Femmes solidaires (FESO), la réalisation du projet Inga 3 nécessitera le déplacement des milliers de personnes, dont la majorité sont des femmes.
"Le réservoir d'Inga 3 menace également de déplacer environ 40.000 personnes, dont la majorité perdrait à la fois leurs terres et leurs moyens de substance. Ce projet aura beaucoup d'impacts négatifs que d'impacts positifs", a-t-elle déclaré au cours de cette présentation.
Suite à ces impacts négatifs tant sur la population sud-africaine que sur la population congolaise, la Coalition des organisations de la société civile pour le suivi des réformes et de l'action publique (CORAP) appelle le gouvernement congolais à investir dans les projets décentralisés et à petite échelle, car ils éviteraient beaucoup de problèmes au pays, notamment les endettements et la destruction de l'environnement.
"Il est clair qu'Inga 3 est une mauvaise idée tant pour l'Afrique du Sud que pour la RDC à cause de ses impacts. La RDC doit investir dans des énergies propres, durables telles que l'abondant potentiel solaire et hydroélectrique à petite échelle dont dispose le pays", a déclaré Emmanuel Musuyu de CORAP.
C'est depuis 2013 que les gouvernements congolais et sud-africain avaient signé un traité de coopération pour le développement de Inga 3. Ce traité fait de l'Afrique du Sud principale cliente de l'électricité qui sera produite par Inga 3. Sur 4.500 megawatts prévus, la nation arc-en-ciel s'était portée candidate à acheter 2.500 mégawatts. Pour le reste, les miniers du Grand-Katanga récupéreront 1.000 megawatts et les 1.000 autres réservés pour la population congolaise.
Bienfait Luganywa
Le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, et son homologue Belge Alexandre de Croo, ont déclenché, jeudi dernier, le processus de restitution des objets ethnographiques et organologiques en provenance de la République démocratique du Congo et conservés au musée royal d'Afrique centrale dans le Royaume de Belgique.
Le début de ce processus a été marqué par la remise officielle au chef du gouvernement congolais d'un inventaire de tous les patrimoines congolais lors de sa visite dans ce musée. C'était marge du sommet Union européenne - Union africaine tenu dans la capitale Belge du 17 au 18 février dernier.
Au total, 84.000 objets d'arts devront être restitués au Congo-Kinshasa. Pour ce faire, une Commission mixte composée d'experts Congolais et Belges a été mise sur pied pour entamer un dialogue qui devra déboucher sur la restitution de ces objets.
"Aujourd'hui, c'est difficilement explicable que des pièces pour lesquelles on a une évidence historique claire, qu'elles ont été pillées, qu'elles ont été acquises dans des conditions illégitimes soient montrées dans nos musées. Ce qui était volé ne nous appartient pas. Donc, pour ce qui était volé, on va entamer un dialogue avec le Congo pour envisager, le cas échéant, une restitution", a déclaré Thomas Dermine, secrétaire d'État politique scientifique Belge.
Le premier ministre de la RDC a, pour sa part, salué le respect des engagements pris par le Royaume de Belgique de restituer ces patrimoines.
"Aujourd'hui, c'est un acte marqué par le Royaume de Belge de garantir non seulement que c'était des engagements pris, mais aujourd'hui ils se manifestent par des actes et gestes concrets", a dit Sama Lukonde.
Le processus de restitution des objets d'art a débuté dans un contexte où la RDC s'apprête à recevoir le couple royal Belge. Le roi Philippe et la reine Mathilde sont attendus à Kinshasa en mars prochain.
Prince Mayiro
Dès le mois de mars, les usagers des appareils mobiles ne seront plus facturés par le registre des appareils mobiles (RAM), a annoncé le gouvernement vendredi 18 février. Les autorités se félicitent cependant de la mission et de l’action de ce service lancé depuis le 24 septembre 2020 dont le but, dit l’ARPTC, est de protéger les utilisateurs contre les effets néfastes des téléphones contrefaits, lutter contre le vol des appareils mobiles et optimiser la qualité du réseau en éliminant les téléphones contrefaits sur le marché congolais, etc. Depuis son lancement, aucun bilan n’a été présenté sur ces missions. Combien de téléphones contrefaits ont été déclassés? La qualité du service s’est-elle améliorée? Bien au contraire.
Toujours selon l’autorité de régulation, le RAM vise également à mettre en place quelques projets dans le secteur numérique notamment, offrir gratuitement la connexion internet dans les universités. Elle rapporte d’ailleurs qu’au-delà des 8 sites qui seraient déjà opérationnels à Kinshasa. Cependant, les rares points à Kinshasa censés être connectés par ce dispositif se caractérisent par des difficultés de connexion. Par ailleurs, l’ARPTC dit mener actuellement « une opération gigantesquedans toute la république pour offrir l’internet 24h/24 dans 120 sites ».
L’autre point opaque est la destination des fonds générés par le RAM. L’Assemblée Nationale a été clair là-dessus: les élus n'ont pas pu retracé les fonds ni dans le budget général ni dans les comptes spéciaux.
La banque centrale s’est également opposée à certaines pratiques liées à cette taxe.
La Gouverneure avait, dans une correspondance datant du 29 janvier 2022, précisé que, « le recours aux unités téléphoniques équivaut à l’introduction d’un nouveau moyen de paiement.». Cela va à l’encontre de l’article 3, point 19 de la Loi N° 08/019 du 09 juillet 2018 limitant les types d’instruments de paiement en RDC. Le paiement comme taxe du Registres des Appareils Mobiles (RAM) avec les unités téléphoniques, est donc simplement contraire à la loi", soutenait pour sa part la campagne Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) qui exige le remboursement à tous les utilisateurs de l’entièreté des sommes indûment perçues.
« La suppression du RAM est 1 victoire du peuple! Cependant, la mobilisation citoyenne continue: en plus du remboursement de l'argent perçu via cette taxe illégale,ts les contrats relatifs au RAM doivent être publiés, un audit de la gestion des fonds perçus et générés doit être fait », dit l’organisation.
Le député Juvénal Munubo va dans le même sens: « Si la taxe RAM venait à être supprimée, ça sera sans doute une bonne décision. Resteront alors à savoir le volume et la destination des sommes d'argent déjà collectées illégalement ainsi que les modalités de leur remboursement aux consommateurs lésés ».
Les élections des gouverneurs et vice-gouverneurs dans les quatorze (14) des vingt-six (26) provinces que compte la RDC auront lieu le 6 avril prochain. Au sein de la coalition de Félix Tshisekedi union sacrée de la Nation, en attendant le rapport des émissaires dépêchés dans les provinces concernées par ces élections dans le cadre des missions de sondages, les tractations se poursuivent pour confectionner les tickets.
La question était au centre des échanges ce vendredi 18 février 2022 entre Modeste Bahati Lukwebo Président du Sénat et le secrétaire général de l'UDPS Augustin Kabuya l'un des coordonnateurs de l'Union sacrée. Augustin Kabuya Kabuya a fait savoir que les tickets de l’union sacrée de la nation seront présentés officiellement à l'issue de cet exercice.
"Comme vous le savez le professeur Modeste Bahati Lukwebo est l'Autorité morale de L'AFDC-A et moi comme secrétaire général de l'UDPS, nos deux formations politiques font partie de l'Union sacrée pour la nation, avec des tractations en cours, avec la situation des candidats gouverneurs qui pointent à l'horizon, on peut se consulter à n'importe quel moment, c'est raison pour laquelle j'étais venu le voir pour échanger voir dans quelle condition nous pouvons faire les tickets dans certaines provinces pour le compte de l'Union sacrée. Je pense que c'était ça l'objectif principal de notre rencontre. Nous attendons que nos émissaires déployés en province nous ramènent le rapport, c'est en ce moment là que nous pouvons annoncer ça d'une manière officielle" a dit Augustin Kabuya à l'issue de son entretien avec Modeste Bahati Lukwebo.
Augustin Kabuya a rassuré que les anciens alliés de l'UDPS avant la création de l'union sacrée seront également pris en compte dans le cadre de ce processus.
"En ce qui me concerne comme secrétaire général, j'étais obligé aussi de le consulter voir ce que nous pouvons faire ensemble. N'oubliez pas que l'UDPS a des alliés et tout ce que nous pouvons obtenir auprès de nouveaux alliés nous pouvons aussi chercher comment donner ça à ceux qui nous ont toujours accompagné même avant les élections de 2018, je peux vous parler des forces politiques alliées à l'UDPS, de l'UNC, ce sont nos alliés, tout ce que nous pouvons obtenir dans nos discussions, nous pouvons aussi penser à eux c'est très important, c'est raison pour laquelle je ne peux pas tout étaler en attendant que je puisse faire mon rapport à la haute hiérarchie",a-t-il ajouté.
Les grandes lignes du calendrier des élections des gouverneurs se présentent comme suit :
- Du 13 au 23 février 2022 : poursuite de l'enregistrement des candidatures
- 3 mars 2022 : publication de la liste provisoire des candidats retenus
- 22 mars 2022 : publication de la liste définitive des candidats par province
- Du 3 au 5 avril 2022 : campagne électorale
- 6 avril 2022 : élections des gouverneurs et vice-gouverneurs
Les provinces concernées par ces élections sont :
1. Pour les gouverneurs des provinces
Bas-Uélé ; Haut-Lomami ; Kasaï Oriental ; Kongo Central ; Lomami ; Mai-ndombe ; Tanganyika ; Maniema ; Mongala ; Tshopo ; Kasaï Central ; Ituri après état de siège
2. Pour les vice-gouverneurs des provinces
Kinshasa et Kwango
En ce qui concerne la province de l'Ituri, l'élection du gouverneur ne sera organisé qu'après l'état de siège proclamé par le Chef de l'État Félix Tshisekedi dans cette province pour combattre les groupes armés étrangers et locaux.
Clément Muamba
Le Gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny, séjourne depuis vendredi 18 février 2022, à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo.
Selon le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des opérations militaires des FARDC en Ituri, l’autorité provinciale est allée répondre à une invitation de sa hiérarchie afin de passer en revue la situation sécuritaire « très préoccupante » de sa province.
« Il y a eu une réunion de commandement entre les forces armées, de la police nationale congolaise et le commandant suprême, c’est maintenant de manière particulière le tour de notre gouverneur militaire d’être reçu pour parler de la situation sécuritaire de l’ituri, c’est pour cela qu’il est invité », a-t-il indiqué, peu avant de préciser que les questions de la situation sécuritaire très préoccupante en Ituri seront au cœur des échanges avec les autorités du pays.
Cette mission dans la capitale intervient après la signature le 15 février 2022 à Bunia, d’un mémorandum de la société civile de l’Ituuri adressé au Président de la République Démocratique du Congo, demandant le remplacement du gouverneur militaire dans 10 jours, pour son inefficacité dans la restauration de l’autorité de l’État; mais aussi après son déplacement au site de Rhoe, en territoire de Djugu pour renconforter les déplacés de guerre.
En outre, Luboya N’kashama s’est envolé pour Kinshasa au lendemain de l’enlèvement des anciens chefs rebelles en Ituri, dont Thomas Lubanga et Germain Katanga. Ces derniers, envoyés par la présidence de la République pour une mission de sensibilisation pour la paix, ont été pris en otage mercredi à Petsi, dans le territoire de Djugu, par une faction des miliciens de la CODECO. Ils n’ont toujours pas été libérés, cependant, « des négociations sont en cours », a lâché le porte-parole de la Task Force pour la paix en Ituri, Pitchou Iribi.
Serge SINDANI
Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a adopté vendredi 18 février 2021, le projet de décret pour la fin de paiement de RAM dès le 1 mars.
D’après le ministre des Postes Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PTNTIC) Augustin Kibasa, la suppression du prélèvement en terme des crédits de communication par cette taxe (RAM) est une réponse aux cris de détresse du population congolaise et aux recommandations « pertinentes » de l’Assemblée nationale.
« S’inscrivant dans la suite de la décision gouvernementale portant suspension de la perception du taux de 1 USD pratiqué sur tous les appareils mobiles de deuxième génération prise en octobre 2021, le ministre des PTNTIC a rassuré le conseil que toutes les dispositions sont prises pour que cessent définitivement à partir du 1 mars 2022 toutes les ponctions directes sur les unités des abonnés au titre de rémunération au service dit Registre des Appareils Mobiles (RAM) », a-t-il précisé.
Le ministre des PTNTIC a indiqué que d’ici à cette échéance, le temps sera mis à profit pour comprendre, entreprendre les travaux techniques de réinitialisation des paramètres de la base des données pour qu’il n’y ait aucune ponction.
« Ainsi, toutes les dispositions antérieures seront abrogées par la modification du décret n•20/005 du 09 mars 2020 fixant les modalités des calculs et taux des revenus de prestation de l’autorité de régulation de la poste, télécommunications du Congo (ARPTC) lesquels devront lui permettre d’assurer les missions lui confiées par la nouvelle loi relative à la télécommunication et aux Nouvelles technologies de l’information et de la communication. Un arrêté du ministre ayant dans ses attributions les postes, télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication fixera par la suite les modalités d’exécution dudit décret »,a souligné Augustin Kibassa.
Les congolais à moitié satisfaits
Après l’annonce de cette décision, quelques congolais ont exprimé leur satisfaction ce, après plusieurs mois de mobilisation contre cette taxe. Il s’agit notamment du mouvement citoyen de la Lutte pour le Changement ( LUCHA) qui qualifie cette décision de « Demie-victoire ».
« Trop peu et trop tard. C’est une demie-victoire pour tous ceux qui se sont mobilisés contre ce vol en bande organisée au sommet de l’Etat. Nous restons mobilisés pour les réparations du préjudice subi par les congolais », a argué la LUCHA qui a mobilisé pour la suppression du RAM.
Pour ce mouvement, le président Tshisekedi et son gouvernement doivent dire combien d’argent a été perçu depuis l’instauration de RAM et rembourser aux consommateurs lésés.
« Que toute la lumière soit faite sur les responsabilités dans ce vol organisé, de la présidence à l’ARPTC en passant par le ministère des Postes et Télécommunications et les sociétés privées impliquées, et que toutes les conséquences politiques et judiciaires en soient tirées », renchérit ce mouvement citoyen.
Cet avis de la LUCHA est également partagé par le député national, Juvenal Munubo auteur de plusieurs questions orales adressées au ministre de PTNTIC à propos du RAM.
« Resteront alors à savoir le volume et la destination des sommes d’argent déjà collectées illégalement ainsi que les modalités de leur remboursement aux consommateurs lésés », a-t-il réagi.
Au cœur du tollé, ce registre a été lancé l’année en 2020 par l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPTC) pour lutter contre la circulation des téléphones contrefaits. L’enregistrement à ce service est assorti d’une taxe d’un à 7 dollars l’an que les opérateurs de téléphonie mobile prélèvent sur les unités de communication rechargées par leurs abonnés.
Carmel NDEO
Le Tout-Puissant Mazembe est à Alexandrie (en Egypte) depuis jeudi 17 février pour jouer Al Masry le dimanche 20 février, en match de la 2e journée-phase des groupes (C).
Après avoir empoché les trois points face à Otohô du Congo-Brazzaville, lors de la 1e journée, les hommes de Franck Dumas espèrent rester sur la même lancée.
Selon le site de Mazembe, trois joueurs sont à l’infirmerie. Il s'agit de Kabaso Chongo, qui souffre d’une contusion du muscle au niveau du thorax et par conséquent mis à l’écart le temps de recevoir des soins appropriés. Tandis que Kévin Mondeko et Christ Kinsangala suivent encore un protocole de soins spécifique avant le retour sur terrain, qui ne sera pas de sitôt.
radiookapi.net/CC
Plus de 700 enfants souffrent de rougeole dans la province du Kwango depuis le début de l’année 2022. Le médecin épidémiologiste de la division provinciale de la santé du Kwango, Dr François Mwakisenda l’a annoncé jeudi 17 février. Selon lui, la zone de santé de Kitenda est la plus touchée avec plus de 730 cas, suivie de Popo kabaka qui a enregistré 24 cas et celle de Panzi avec 4 cas.
D’après Dr François Mwakisenda, l’insuffisance des intrants ne facilite pas la prise en charge de ces nombreux cas de rougeole au Kwango.
Il sollicite l'appui des autorités et des partenaires afin de sauver la vie des enfants de cette partie du pays :
« Pour la zone de santé de Kitenda où il y a plus de cas, l’équipe de MSF qui est parti riposter contre la rougeole a laissé un kit dans cette zone pour la prise en charge mais, malheureusement, les zones ne sont pas appuyées et dès que ce kit se termine ils[les médecins] ne seront pas en mesure de prendre en charge les enfants. Les autres zones ne sont même pas prises en charge. Aucun partenaire ne prend en charge ce programme, raison pour laquelle il serait mieux d’organiser une campagne pour vacciner tous les enfants, en même temps, contre la rougeole. Si le gouvernement pouvait nous doter des intrants pour lutter contre cette maladie ce seraient les bienvenus »
Ce médecin épidémiologiste de la division provinciale de la santé du Kwango appelle les parents à respecter le calendrier vaccinal de leurs enfants pour les protéger contre les maladies évitables par la vaccination.
radiookapi.ne/CC
Six pays d'Afrique ont été choisis pour héberger leur propre production de vaccins à ARN messager (ARNm), en tant que premiers bénéficiaires du programme mondial de l'OMS de production de ces vaccins, a-t-elle annoncé vendredi.
L'Afrique du Sud, l'Egypte, le Kenya, le Nigeria, le Sénégal et la Tunisie ont été choisis par l'Organisation mondiale de la santé afin de permettre au continent africain, qui a souffert d'un accès restreint aux vaccins anti-Covid, de fabriquer ses propres vaccins pour lutter contre la pandémie de coronavirus mais aussi d'autres maladies.
"La pandémie de Covid-19 a montré mieux que n'importe quel autre événement que s'en remettre à une poignée d'entreprises pour fournir des biens publics mondiaux est restrictif et dangereux", a déclaré le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.
La meilleure façon de faire face aux urgences sanitaires et de parvenir à une couverture sanitaire universelle est d'accroître considérablement la capacité de toutes les régions à fabriquer les produits de santé dont elles ont besoin", a-t-il ajouté.
M. Tedros n'a cessé de réclamer un accès équitable aux vaccins afin de venir à bout de la pandémie et il s'insurge régulièrement contre le fait que les nations riches se soient accaparé les doses pour elles-mêmes, laissant ainsi l'Afrique sans grand accès à la vaccination. Une cérémonie marquant l'annonce du transfert de technologie de l'ARNm doit avoir lieu vendredi à Bruxelles lors du sommet entre l'Union européenne et l'Union africaine.
"Nous avons beaucoup parlé de la production de vaccins ARNm en Afrique. Mais ceci va encore plus loin. Il s'agit d'une technologie ARNm conçue en Afrique, menée par l'Afrique et appartenant à l'Afrique", a estimé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
- Savoir-faire - Actuellement, 1% seulement des vaccins utilisés en Afrique sont produits sur ce continent de quelque 1,3 milliard d'habitants.
En 2021, l'OMS a soutenu un laboratoire de technologie ARNm en Afrique du Sud pour aider les fabricants des pays à revenus faibles ou intermédiaires à produire leurs propres vaccins.
Le rôle du programme mondial de l'OMS est de veiller à ce que les fabricants de ces pays disposent du savoir-faire nécessaire pour produire des vaccins à ARNm à grande échelle et conformément aux normes internationales.
Utilisée dans les vaccins anti-Covid de Pfizer-BioNTech et de Moderna, la technologie de l'ARNm provoque une réponse immunitaire en livrant aux cellules humaines des molécules génétiques contenant le code d'éléments clefs d'un agent pathogène.
Les nouvelles unités de productions en Afrique, destinées tout d'abord à lutter contre le Covid-19, pourront fabriquer d'autres vaccins et produits, tels que l'insuline pour traiter le diabète, des médicaments contre le cancer et, potentiellement, des vaccins contre des maladies comme le paludisme, la tuberculose et le VIH.
L'objectif ultime du programme est d'étendre la capacité de production nationale et régionale à toutes les technologies de la santé.
- "Respect mutuel" - L'OMS a déclaré qu'elle travaillerait avec les six premiers pays choisis pour élaborer une feuille de route en matière de formation et de soutien afin qu'ils puissent commencer à produire des vaccins le plus rapidement possible. La formation doit commencer en mars.
Le centre sud-africain produit déjà des vaccins ARNm en laboratoire et est en train de passer à l'échelle commerciale.
Pour le président sud-africain Cyril Ramaphosa, l'annonce de vendredi "signifie le respect mutuel, la reconnaissance mutuelle de la pierre que nous pouvons tous apporter à l'édifice, l'investissement dans nos économies, l'investissement dans les infrastructures et, à bien des égards, rendre au continent ce qui lui revient".
Le président français Emmanuel Macron a déclaré de son côté que le soutien à la souveraineté sanitaire de l'Afrique était l'un des principaux objectifs du lancement de la production locale, "pour donner aux régions et aux pays les moyens de se prendre en mains, pendant les crises et en temps de paix".
Plus de 10,4 milliards de doses de vaccin anti-Covid ont été administrées dans le monde, et près de 62% de la population mondiale a reçu au moins une injection.
Cependant, seuls 11,3% des Africains avaient été complètement vaccinés au début du mois de février.
AFP avec ACTUALITE.CD/CC