« Nous avons pris l’ampleur de la chose et c’est l’état des dégâts de la fraude organisée qui nous a obligé à prendre ces mesures », réagit sur TOP CONGO FM, le président de la CENI après la publication du communiqué invalidant 82 candidats députés nationaux.
 
« Il y en aura peut-être d’autres, nous continuons d’étudier d’autres cas qui nous sont rapportés », dit encore Denis Kadima qui n’exclut pas l’invalidation d’autres candidats avant la publication des résultats provisoires.
 
Le calendrier prévoyait cette publication au 3 janvier, mais cela a été décalé à une date ultérieure, « pas avant lundi, la plénière prendra une décision dans les heures à venir ».
 
 
Les auteurs de la fraude 
 
Sur les 82 candidats invalidés, 12 sont de l’UDPS-Tshisekedi.
 
Parmi eux, beaucoup de « hauts responsables publics » 
 
* 3 ministres en fonction
* 6 sénateurs
* 3 députés
* 5 gouverneurs de province
* 2 mandataires publics.
 
La CENI a été plus scandalisée par le fait que ces personnalités plutôt que de faire campagne, se sont plutôt organisées à comment contourner le système pour frauder, comme s’ils étaient certains de ne pas l’emporter à la loyale.
 
Au fil des processus électoraux (2006, 2011 et 2018), le constat de la fraude est criant mais « nous nous sommes évertués cette fois-ci à sanctionner les auteurs qui n’ont pas eu peur de s’en prendre aux agents de la CENI ».
 
« Tous les 15 membres de la plénière étaient surpris des auteurs de la triche, nous étions obligés de sévir… », dit Denis Kadima.
 
La tricherie s’est faite, souvent par la force, sur des agents de la CENI, « cela n’a jamais été fait avec l’accord des dirigeants de la centrale électorale, et nous nous attelons à ce que les fraudeurs n’aient plus jamais l’envie de commettre de tels forfaits ».
 
 
Comment s’est effectué le contrôle de la fraude? 
 
En isolant les résultats, par bureau de vote, par circonscription (au niveau du vote individuel, du total obtenu et du taux de participation). 
 
« On peut tout dire mais l’action corrective de la CENI est bien documentée ».
 
 
Ces chiffres influent ils sur l’élection présidentielle?
 
« Il ne relève qu’à la cour constitutionnelle de le déterminer », répond Denis Kadima. 
 
En publiant les résultats provisoires, la CENI se dessaisit automatiquement du dossier. 
 
 
Peut-on penser que ces scores peuvent influencer sur les scores de la présidentielle?
 
Seuls 82 candidats des législatives sont concernés par la mesure de la CENI, ce qui est de l’ordre de l’infimement petit.
 
Et si la CENI est « sûre que ces gens ont voté pour eux-mêmes, le fait qu’ils aient voté pour le président n’est pas etabli »
 
La cour constitutionnelle pourrait cependant décider de prendre en compte de ces invalidations dans un nouveau calcul des scores avant de publier les résultats définitifs et de déclarer le vainqueur.
 
 
Quid des résultats partiels « changeants » 
 
Au cours de ses émissions en direct du centre Bosolo, TOP CONGO FM avait maintes fois fait des remarques de calculs sur des chiffres donnant parfois des taux de participation élevés, tantôt des chiffres revus à la baisse, pour certains candidats, le jour suivant.
 
« Au 30 décembre, il y a eu des doublons dans les résultats. Ils venaient de la procédure », nous dit Denis Kadima.
 
Les soustractions (parfois additions) faites pour tous n’ont pas affecté ceux de certains candidats mais les résultats provisoires affichés correspondent aux votes consolidés exprimés pour tous les candidats dans les urnes, assure Denis Kadima. 
 
 
Que risquent les fraudeurs? 
 
Maître Willy Wenga rappelle qu’ils sont à ce stade tous présumés innocents et ont des voies de recours à la CENI, avant la publication des résultats provisoires et à la cour constitutionnelle (dans le cadre du contentieux electoral).
 
Les peines prévues pour les infractions de fraude électorale vont jusqu’à 10 ans de prison pour falsification de documents électoraux, à une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 5 ans pour achat de votes, Intimidations et violences lors des élections et 3 ans pour bourrage d'urnes.

topcongo



La Voix des Sans Voix pour les Droits de l'homme (VSV) a salué l'annulation par la CENI des résultats des législatives nationales, provinciales et municipales des candidats ayant participé à la fraude, corruption, détention illégale du Dispositif Electronique de Vote (DEV), vandalisme du matériel électoral et bourrage d'urnes dans sa décision du vendredi 5 janvier 2024.

Contacté ce samedi 6 janvier par la rédaction de 7SUR7.CD, le directeur exécutif de cette organisation de la société civile, Rostin Manketa, estime qu'il serait préférable pour les personnes sanctionnées de démissionner de leurs fonctions pour permettre à la justice de bien faire son travail à la suite de cette décision.

« Je salue franchement le travail de la CENI qui a suivi les recommandations de nombreux observateurs dont ceux de la VSV. La CENI a sanctionné indistinctement tous les candidats y compris ceux des partis au pouvoir dont des ministres en fonction, gouverneurs de provinces, sénateurs, etc. En principe, bien que bénéficiant de la présomption d'innocence, tous ces candidats devraient démissionner de leurs fonctions pour permettre à la justice de mieux faire son travail. Félicitations à la CENI pour cette première étape », a-t-il lancé.

Rappelons que la VSV avait, dans son rapport préliminaire sur les élections du 20 décembre dernier, appelé à l'annulation des résultats des législatives nationales dans quelques circonscriptions électorales où les cas d'irrégularités avaient été signalés par ses observateurs déployés sur le terrain. 

Christel Insiwe



Le parti Union pour la démocratie et le Progrès Social (Udps) a indiqué s’être désolidarisé avec tous les candidats dont les suffrages ont été annulés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Décision prise à la suite d’une communication faite par la Centrale électorale à travers son communiqué de presse n°002/CENI/2024 du 5 Janvier 2024 portant annulation des élections législatives nationales, provinciales et communales dans deux circonscriptions et l’annulation de certains suffrages obtenus par quelques candidats qui seraient auteurs de fraude électorale.

Pour le parti présidentiel, les faits et irrégularités ayant conduit la CENI à la prise de cette décision, n’affecte nullement les résultats de l’élection présidentielle proclamés le 31 décembre 2023 par la CENI.

La désolidarisation de personnes concernées par la décision de la CENI, à en croire le président de l’Udps, c’est pour l’honneur et la dignité du parti.

“En conséquence, l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS/TSHISEKEDI se désolidarise de tous les candidats dont les suffrages ont été annulés par la CENI et les noms repris dans le communiqué de presse n°002/CENI/2024 du 5 Janvier 2024, et ce, au nom de l’image, l’honneur et la dignité de notre parti”, peut-on lire dans le communiqué signé par Augustin Kabuya.

Au total 82 candidats dont 12 de l’Udps Tshisekedi ont été invalidés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour plusieurs motifs notamment la fraude et la détention illégale de DEV.

BAGALWA Asensio



Le parti politique Union pour la Nation Congolaise (UNC), de Vital Kamerhe, s'est désolidarisé de certains de ses candidats sanctionnés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), à la députation nationale et provinciale notamment pour fraude et détention illégale des machines à voter.

Cette annonce a été faite ce samedi 06 janvier 2024 par son secrétaire général Billy Kambale sur son compte X.

« Les regroupements A/A-UNC et Vital Kamerhe se désolidarisent de tous les candidats qui se sont illustrés dans la fraude et demande à la CENI d’aller plus loin dans la démarche pour décourager ces anti-valeurs », a écrit Billy Kambale.

Au total, 82 candidats sont sanctionnés par la CENI pour fraude et détention illégale des machines à voter. Toutes les voix obtenues par ces derniers ont été annulées. La CENI a également annulé le scrutin qui s'est déroulé à Masi-manimba et Yokoma 

Roberto Tshahe



Contrairement à son collègue artiste musicien Michel Bakenda, Gaz Mawete refuse de se marier en ce début d’année 2024.

Agara Binana, père d’un petit garçon avec Anita Mwarabu n’envisage pas de de rompre avec le célibat malgré sa célébrité.

Cette année, Boika Machine est décidé de poursuivre ce chapitre de sa vie loin du mariage. C’est ce qui est renseigné dans une vidéo balancée ce samedi sur Tik Tok.

C’est au cours d’une devinette rapide que l’artiste a dévoilé l’un de ses projets pour cette année en cours. Mawete a montré son annulaire en légende d’un emoji d’une bague de fiançailles.

« Tu vois les blagues et le pire, ce que je suis assez fou pour le faire » a-t-il déclaré.

Alors que cette nouvelle suscite déjà plusieurs commentaires de ses fans. Décidément se sent à l’aise dans cette vie solitaire.

mbote/CC

 


Sur les 82 candidats à la députation nationale dont les suffrages ont été annulés par la CENI, 12 étaient alignés sur les listes de l’UDPS/Tshisekedi, parti présidentiel.

Le MLC et alliés de Jean-Pierre Bemba occupe la 2e place avec 6 candidatures annulées.

La 3e place est disputée ex aequo par le regroupement politique AB créé par le 1er ministre Sama Lukonde avec 5 candidatures annulées, le regroupement politique A24 créé par José Mpanda et Fify Masuka, respectivement ministre de l’Agriculture et gouverneure du Lualaba ainsi que le regroupement politique AAAP créé par Tony Kanku, haut représentant du président de la République.

Arrivée à la 4e position, l’AFDC-A du président du sénat Bahati Lukwebo avec 4 candidatures annulées, suivie de l’UNC et alliés de Vital Kamerhe avec 3 candidatures annulées.

Notons que tous ces candidats ont vu leurs suffrages être annulés pour fraude, corruption, vandalisme de matériel électoral, bourrage d’urnes, incitation à la violence ainsi que la détention illégale du dispositif électronique de vote (DEV).

Bienfait Luganywa



Tremblement de terre à Kinshasa. Tel Gédéon qui sonne la trompette et fait écrouler le mur de Jéricho, Denis Kadima vient de sonner la première trompette du vrai changement en République démocratique du Congo en faisant tomber des hommes qui se croyaient si intouchables qu’ils ne cachaient même plus leurs forfaits

Nangaa et Kalev savent de quoi je parle. En 2018, une famille politique a copieusement perdu la présidentielle, mais elle s’est retrouvée avec plus de 350 députés élus à l’assemblée nationale. Le libanais Kamal était à la charge. Les listes ont été dressées à l’Agence nationale de renseignements (ANR), entourée par les vieux loups Kabilistes, qui ont alors choisi des copines et deuxièmes bureaux, parfois même au détriment des jeunes élites Kabilistes comme Nkanga, Sakombi, Chalwe, etc. Aujourd’hui, ces mêmes vieillards à l’origine de ce forfait en 2018 croyaient que les choses étaient pareilles en 2023. Sauf que nous avons un Président qui ne se mêle pas des affaires d’autres instructions et une CENI qui n’a pas de camaraderie. L’impunité rase désormais le mur!

Pour autant, certains, en quête de prétexte pour soutenir les revendications d’appels à l’annulation des élections, ils vont tenter de vous expliquer que 80 personnes invalidées, avec tous leurs résultats et bien avant même de comptabiliser les voix, y compris de la présidentielle, auraient impacté les résultats finaux? Comment? Eux seuls savent!

La vérité est que ces tricheurs étaient traqués dès l’aube du vote. Ils étaient localisés et leur tricherie a été démantelée. C’est une première dans l’histoire de notre pays. Nous découvrons à peine l’étendue de la mafia électorale installée depuis 2006. Ce processus est sans nul doute le meilleur de toute l’histoire de la RDC.

Ce mandat surprendra. Nous aurons des gens différents, munis d’une volonté de fer, pour en finir avec la crise qui gangrène notre pays depuis l’indépendance. Ceci n’est qu’un début. Nous serons à la première loge de ce grand balayage à venir.

L’occasion ici est de noter que la Cour Constitutionnelle ne devrait pas faire le clientélisme comme du temps de Benoît Luamba en 2018 où le Juge Président est allé jusqu’à installer ses propres députés à lui, invalidant certains, et les validant en revenant sur ses propres arrêts. Nous traquerons tout ce monde. Personne parmi ces tricheurs ne sera réhabilité et les conséquences judiciaires s’ensuivront. L’inéligibilité à vie et même la peine de prison.

Le Fondé.



L'invalidation de 82 candidats députés nationaux et provinciaux, pr la CENI -Commission électorale nationale indépendante-, fait désormais couler d'encre et de salive. Au sein de l'Union Sacrée de la Nation, plateforme initiée par le Président de la République Félix Tshisekedi, les grincements de dents ne se cachent pas du tout.  

Du côté de l'ACP -Alliance des Congolais Progressistes-, certains de ses partisans pointent du doigt le VPM de l'Intérieur, Peter Kazadi, et Augustin Kabuya, tous deux hauts cadres de l'UDPS -Union pour la Démocratie et le Progrès social-, parti présidentiel, de vouloir régler des comptes au parti cher à Gentiny Ngobila, actuel gouverneur de Kinshasa, lui aussi invalidé.

Dans un audio relayé en boucle à travers les médias, une voix que l'on attribue à Charles Mbuta Muntu, un autre candidat invalidé et membre de l'ACP, appelle les membres de ce parti à se pointer ce samedi au domicile de Gentiny Ngobila, pour un mot d'ordre. "Nous aurions voulu que l'on invalide aussi Peter Kazadi et Augustin Kabuya, car les deux aussi ont excellé dans les sales jeux", peut-on entendre de cet audio 

Faut-il souligner que cette liste de candidats députés invalidés contient 82 personnes, dont plusieurs ministres, députés et mandataires publics.

Grevisse Tekilazaya

A Propos

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