Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 05 décembre, l'association congolaise pour l'accès à la justice condamne la destruction du siège de l'UDPS - Union pour la Démocratie et le progrès social - à Kashobwe dans la province du Haut-Katanga.

L'ONG invite dès lors le gouvernement congolais à prendre des dispositions urgentes pour faire échec à cette nouvelle stratégie de combat politique consistant en la destruction des Permanences des Partis politiques adverses, en cas de divergence.

Et aussi, à prévenir des actes similaires et susceptibles d'être dupliqués par d'autres délinquants ailleurs, sur le territoire national" 

Pour cette ONG des droits de l'homme, le gouvernement congolais devrait rechercher, arrêter et déférer devant les juridictions compétentes les commanditaires et auteurs présumés de ces actes d'une sauvagerie sans commune mesure en démocratie.

opinion-info/CC



Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux à la veille de la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle dimanche 31 décembre dernier, l’ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, Corneille Nangaa, a réitéré son ambition et sa détermination à combattre le régime de Félix Tshisekedi jusqu’à atteindre la capitale Kinshasa. Dans cette vidéo où il confirmait sa présence en République Démocratique du Congo, plus précisément dans le territoire de Rutshuru, zone sous contrôle des rebelles du M23, Corneille Nangaa avait appelé les Congolais à ne pas accepter les résultats des élections publiés par la CENI, qui selon lui, est au service de Félix Tshisekedi.

Interrogé sur ce que pense le gouvernement de cette nouvelle sortie médiatique de Nangaa et quelles sont les dispositions prises pour faire face à cette situation, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, sans donner plus de détails, a prévenu que toute « action » contre la République Démocratique du Congo ne restera pas sans réponse de la part du gouvernement.

Le chien aboie, la caravane passe. Nous savons dans quel type de réformes nous sommes pour notre armée (les Forces Armées de la République Démocratique du Congo), dans quel type d’efforts nous sommes au plan diplomatique. Quoi qu’il en soit, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi avait déjà prévenu, vous l’avez suivi le jour de la fin de la campagne électorale. Et évidemment, ceux qui veulent s’aventurer, ils auront leur réponse, » a prévenu le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya lors d’un briefing presse tenu mardi 2 janvier 2024 à Kinshasa.

L’ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République démocratique du Congo (RDC), Corneille Nangaa, actuel leader du parti politique « Action pour la Dignité du Congo et de son peuple » (ADCP), a officiellement lancé une nouvelle coalition baptisée « Alliance Fleuve Congo ». Depuis Nairobi, au Kenya, Nangaa a tenu une conférence de presse où il a révélé que cette alliance anti-Félix Tshisekedi rassemble divers groupes, dont le M23 soutenu par le régime de Paul Kagame.

Considérant les élections prévues pour le 20 décembre 2023 comme un « coup d’État électoral », Nangaa a déclaré que l’Alliance Fleuve Congo regroupe également d’autres mouvements tels que PARECO, Kyahanda, FPDC, Twirigwaneho, FRPI, Chini ya Kilima, entre autres.

La naissance du mouvement sur le sol kényan est à l’origine des tensions diplomatiques entre Kinshasa et Nairobi. Pour exprimer son mécontentement, le régime de Félix Tshisekedi avait décidé de rappeler son ambassadeur au Kenya, mais aussi celui accrédité auprès de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC).

actualité.cd/CC



Depuis près d'une semaine, le pont reliant le quartier Kinsuka à la carrière des grès (Carrigrès) dans la commune de Ngaliema à Kinshasa est plongé sous les eaux tumultueuses du Fleuve Congo. Cette catastrophe naturelle a jeté de nombreux ménages dans la détresse, obligeant les riverains à payer 500 Fc par jour pour emprunter des pirogues afin de traverser le pont. Autrement, ils doivent entreprendre un long détour via Pompage, un trajet qui, autrefois, ne prenait que cinq minutes.

Les habitants lancent un cri d'alarme, implorant les autorités d'intervenir pour sécuriser et élargir le pont, maintenant fragilisé par les débordements incessants.

Nanou Amissi, fonctionnaire de l'État, s'est exprimé avec préoccupation : "Je demande aux autorités de venir à notre aide en canalisant ces eaux. C'est plus de 15 ans que je suis ici, et jamais nous n'avons connu une telle situation. De nombreux foyers sont laissés à l'abandon. Ces eaux usées montent jusqu'au genou, les déchets flottent sur la rivière, et le pont semble se détériorer à vue d'œil à chaque averse. Nous sollicitons des autorités non seulement l'élargissement du pont mais aussi sa prolongation pour qu'il puisse résister aux crues."

Pour Blaise Kenga, un habitant du quartier, les eaux stagnantes dégagent une odeur nauséabonde exposant la population à diverses maladies. "Nous sommes abandonnés à notre triste sort. Les autorités municipales semblent ne pas s'en préoccuper, même les députés que nous avons élus. Ces eaux sont remplies de microbes. Dès que vous les piétinez, vous ressentez des picotements immédiats, et les fortes odeurs nous exposent à plusieurs maladies. C'est insupportable pour quiconque reste ici pendant plusieurs minutes."

Jules Ntala, coiffeur de profession, dénonce également les embouteillages massifs causés par les dégâts. "Cette situation perturbe beaucoup. Cela fait depuis la veille de Noël que cette catastrophe a commencé. Nous sommes en janvier, et rien n'a changé. Nous passons des heures à attendre pour traverser le saut de mouton à Pompage, car c'est le seul moyen qui nous reste pour rejoindre la route DGC menant à différents coins de la ville de Kinshasa. Les autorités semblent oublier que c'est l'une des routes principales, et cette situation pénalise des milliers d'usagers. Il faut que les autorités agissent."

Freddy Landu, transporteur, estime que cette catastrophe a créé une opportunité de gagner sa vie. "Nous avons créé ce service de transport en pirogue pour faciliter la circulation des habitants. Certains acceptent d'être transportés sur le dos, tandis que d'autres viennent chez nous. Cela nous fait plaisir, car cela nous aide à gagner un peu d'argent pour notre famille."

Dans un communiqué de presse daté du jeudi 28 décembre, Divine Malumba, directrice générale adjointe de la Régie des Voies Fluviales (RVF), a alerté sur la crue des eaux du Fleuve Congo et de ses affluents. Elle a exhorté les autorités et la population à prendre des mesures draconiennes pour se prémunir de ces inondations touchant presque toute la plaine inondable de Kinshasa.

Grace Guka



... J'avais une dizaine d'années lors des émeutes du 4 janvier 1959 à Léopoldville (Kinshasa). Mais, grâce aux récits de  mes frères aînés (récits saupoudrés de succulence et de rumeurs poivre-sel!),  j'ai pu reconstituer des bribes significatives de cette journée historique.

 ... C'était un dimanche pas comme les autres. Un dimanchejuste après les festivités flamboyantes de fin d'année, comme les Kinois savent les animer depuis toujours. En plus, ce dimanche-là, si mes souvenirs sont fidèles, deux faits avaient fait vibrer la ville: d'une part le match de football MIKADO- V.CLUB; et d'autre part le meeting avorté de Joseph Kasavubu, président du puissant ABAKO (Alliance des Bakongo)et qui détenait une suprématie indiscutable sur Léopoldville. Deux faits saillants sous forme de deux défaites : la défaite inattendue du très populaire V.Club, et l'annulation du meeting du très populaire Kasavubu, meeting programmé sur la Place YMCA au quartier Renkin (Matonge).

 Au sortir du Stade Roi Baudouin (Tata Raphaël), la foule des supporters déçus s'est mêlée, comme un augure fatal, à celle des adeptes abakistes en colère. C'est l'explosion, le feu de brousse, "l'équinoxe de janvier", comme le surnommera plus tard un journaliste belge. Le feu de brousse a aussitôt gagné les quartiers populaires de la "Cité Indigène": le rond-point Victoire et la place YMCA au quartier Renkin (Matonge), Foncobel, Kinshasa, Saint-Jean (Lingwala), Kintambo, tout ça pris d'assaut par des hordes endiablées. Mais, ingrédients insolites et particulièrement inflammables: tout symbole qui portait de près ou de loin l'image de la colonisation était systématiquement pillé ou saccagé : les poteaux indicateurs, les écoles et les églises Saint-Pierre et Saint-Paul notamment, le site de loisirs et la piscine Funa (fréquentés essentiellement par les Belges). Et la casse a été si brutale et spontanée que cela a donné lieu à des rumeurs et à des légendes sulfureuses: que les émeutiers étaient constitués en majorité des revenants d'outre-tombe nantis de forces inouïes et mystiques; que des religieuses blanches auraient été violentées ; que les objets et les insignes sacrés des églises auraient été profanés au point que des manifestants enflammés se  seraient même affublés de soutanes pour récupérer leur magie intrinsèque. La situation avait aussitôt dérapé en invectives et en slogans anticolonialistes, et au nom de l'"indépendance immédiate" (déformée en créole kinois par "dipanda mediate" !)

C'est alors que la Force Publique est entrée en action, avec fermeté, armée de pied en cap. C'est alors que les leaders de l'Abako (Kasavubu, Kanza Daniel, Pinzi Arthur, Diomi Gaston, Kingotolo, Nzeza-Nlandu...) ont été interpellés et traduits en justice.

D'autres rumeurs et mythes sont également nés à partir de là : la traque improductive contre Kasavubu en fuite et ses réapparitions sporadiques et mystiques jusqu'à son arrestation laborieuse. La punition pénitentielle des chrétiens soi- disant maudits, parmi ceux qui avaient volé et profané les objets sacrés des églises ( on en aurait vus en train de vomir du sang pour avoir avalé les osties comme de soi-disant vulgaires païens  impenitents et   impertinents ...D'autres soi-diant renégats seraient devenus fous...).

Les événements vont alors courir de plus en plus vite et de façon presque immaîtrisée par l'administration coloniale belge. Les leaders Abako finiront par être libérés. Et le 13 janvier 1959, le Roi des Belges prononcera une allocution historique, lançant pour la première fois le projet de l'indépendance du Congo, mais "sans précipitation funeste, et  sans atermoiement inconsidéré".

Réponse des partisans de  l'Abako, alors le parti politique congolais le plus radical, et en même temps le plus populaire dans la Province de Léopoldville: "Beto katu vota ko mu déclaration gouvernementale. Beto: kaka dipanda "mediate").

On connait la suite : la tenue en catastrophe de la Table- ronde de Bruxelles (20 janvier-21 février 1960), la libération en catastrophe de Patrice Lumumba et son acheminement à Bruxelles comme participant à part entière aux assises, l'annonce en catastrophe de la date de l'indépendance du Congo, le 30 juin 1960..

Pr Yoka



La République démocratique du Congo (RDC) se souvient aujourd'hui des émeutes historiques du 4 janvier 1959, un tournant décisif vers l'indépendance, marquant la "Journée des martyrs de l’indépendance". Au cours de cet événement clé, 49 personnes ont officiellement perdu la vie, selon les chiffres officiels, bien que l'ABAKO, le parti politique majeur de l'époque, estime que plusieurs centaines de Congolais ont été abattus.

Le déclencheur de ces événements remonte au retour des leaders congolais d'Accra, où la population, avide de connaître les expériences des premiers politiciens noirs sortis du Congo belge, réclamait un meeting. Cependant, les autorités coloniales ont refusé l'autorisation de cette réunion, créant ainsi un climat de tension.

"Les gens étaient énervés. À un moment donné, on voit venir Kasa-Vubu. Il dit à la foule : 'Le meeting n'aura pas lieu, parce qu'il a été interdit. Mais je vous demande d'avoir foi en l'indépendance. Gardez votre calme. Vive l'indépendance !'. Ah ! Toute la foule reprenait ! 'Vive l’indépendance !' C'était parti…", se souvient Alfred Yongolo, membre de l’ABAKO.

Mwissa Camus, journaliste décédé, témoignait de l'inimaginable nature de l'explosion spontanée : "C'était impensable ! Personne ne s'attendait à ça, à cette explosion subite. Parce que, avec la manière dont nous avons été encadrés, disciplinés par la colonisation belge, on ne pouvait pas imaginer qu’un jour, un Noir commence à incendier des magasins, à brûler les stations d'essence et à incendier des voitures."

Pour l'historien Léon de Saint-Moulin, cette journée marque une étape cruciale dans la quête de l'indépendance : "Le pouvoir colonial a dû prendre conscience que l’indépendance était une aspiration profonde et les gens l’ont manifesté. Officiellement on parle de 49 morts mais on dit qu’il y en a eu 100 et peut-être 300. L’administration a été affolée quand elle a vu le lendemain, le nombre de morts". Une commémoration symbolique qui résonne encore profondément dans l'histoire de la RDC.

actualite.cd/CC



Le candidat à l'élection présidentielle, Théodore Ngoy, a déposé une requête ce mercredi devant la Cour constitutionnelle, demandant l'annulation des résultats de l'élection présidentielle publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Selon Théodore Ngoy, la procédure ayant conduit à la publication des résultats est qualifiée d'"irrégulière".

"Je viens déposer une requête contre la régularité du processus et la publication des résultats non compilés par la CENI. Le processus est irrégulier depuis le début", a confirmé Théodore Ngoy lors d'une déclaration à ACTUALITE.CD.

Suite au dépôt des requêtes, la Cour constitutionnelle dispose de 7 jours, conformément à l'article 74 de la loi électorale, pour les examiner. "Dès que la requête est introduite, elle est transmise au rapporteur de la Cour constitutionnelle dans une plénière. Celui-ci examine les griefs soulevés par le requérant sur la base des preuves et des procès-verbaux, qui peuvent constituer les éléments matériels d’une requête", a expliqué l'ancien juge de la Cour constitutionnelle, Eugène Banyaku, lors d'une interview sur ACTUALITE.CD.

Malgré les appels des États-Unis et d'autres acteurs à recourir aux voies légales en cas de contestation, les candidats Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, ainsi que six autres candidats à la présidentielle, ont décidé de ne pas saisir la Cour constitutionnelle. Ils avaient précédemment contesté les résultats et appelé le peuple à manifester pour exiger l'annulation des élections, selon une déclaration conjointe dimanche.

Ivan Kasongo



Moïse Katumbi s'est exprimé mercredi 3 janvier depuis sa défaite électorale lors de la présidentielle du 20 décembre dernier en s'offusquant des multiples messages des félicitations des « frères africains » (ndlr chefs d'Etat des pays africains) à l’endroit de Félix Tshisekedi pour sa réélection.

Le président du TP Mazembe a dénoncé les "fraudes massives" organisé d'après lui par le pouvoir en faveur de Tshisekedi et ce, sans apporter la moindre preuve.

Le candidat malheureux se fie aux missions d'observation électorale.

Certes lesdites missions d'observation ont relevé localement des incidents dans quelques bureaux de vote sur 75400 bureaux. Mais ces incidents ne remettent pas en cause la crédibilité du scrutin ni ne modifient l'ordre d'arrivée des compétiteurs.

D'ailleurs malgré les dysfonctionnements constatés, la CENCO-ECC et la CENI ont abouti à la même conclusion concernant " les résultats", a déclaré Dénis Kadima Kazadi devant la presse.

Avec ses 18% des suffrages exprimés en sa faveur, Katumbi demande aux Congolais d'appliquer l'article 64 de la Constitution afin d'empêcher le vainqueur, Félix Tshisekedi (73%), d'exercer son mandat !

Ali Kalonga



Suite à sa réélection à la présidence de la RDC le 20 décembre dernier avec 73,34% des voix, Félix Tshisekedi a eu droit à un hommage exceptionnel.

En effet, une affiche le félicitant pour sa victoire a été projetée sur les célèbres écrans géants du Times Square à New York.

Cet espace emblématique fréquenté par des millions de personnes chaque année est réputé pour afficher les plus grands événements mondiaux. La diffusion de l’image du président congolais réélu à cet endroit témoigne de la portée internationale de son nouveau mandat.

En étant mis à l’honneur de la sorte au cœur de Manhattan, Félix Tshisekedi a vu sa réélection saluée dans un lieu prestigieux, visité par touristes et New-Yorkais. Cette reconnaissance sur l’une des plus grandes scènes publicitaires au monde est venue couronner son accession renouvelée à la magistrature suprême de la RDC.

mbote/CC

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