La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) condamne "fermement" les horribles attaques perpétrées par les rebelles du M23 contre Mugunga Camp de personnes déplacées (IDP) le 3 mai 2024 à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. À en croire la SADC, cette attaque a causé la mort d'au moins 16 civils, blessant une trentaine de civils.

Pour la SADC, le ciblage délibéré d’innocents civils constitue une violation flagrante du droit international humanitaire et des lois relatives aux droits de l’homme et des principes. Occasion pour cette organisation sous régionale  d'annoncer le début des opérations militaires conjointes avec les FARDC pour neutraliser les rebelles du M23 mais aussi ouvrir les différentes routes d'approvisionnement.

« Le SAMIDRC en coopération avec l'Armée Nationale de la République Démocratique du Congo (FARDC), mènera des opérations pour neutraliser les rebelles du M23 et maintenir la paix et sécurité en créant un environnement sécurisé et en protégeant les civils et leurs propriétés sous des menaces ou des attaques imminentes. Les opérations visent à ouvrir les routes d'approvisionnement, et veiller à ce que les civils soient à l'abri de toute intimidation, déplacement et meurtre afin que les communautés peuvent mener leur vie quotidienne sans aucune interférence ni menace », lit-on dans le communiqué publié ce dimanche 5 mai 2024.

Pendant les opérations, poursuit la source précitée, la SAMIDRC respectera les aspects liés aux droits de l'homme comme stipulé dans le droit des conflits armés et le droit international des droits de l'homme, les Nations Unies Charte, droit des conflits armés, droit international humanitaire et droit de la République Démocratique du Congo. En outre, la SAMIDRC continuera de coopérer avec diverses parties prenantes pour améliorer la situation humanitaire et sécuritaire en RDC.

Dans un autre registre, la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) précise que les attaques des rebelles du M23 ont provoqué des déplacements massifs de population, bloquant les routes d'approvisionnement vers Goma et aggravant la situation humanitaire.

« Entre-temps, les principales routes vers Goma, qui sont cruciales pour la circulation des civils, des marchandises et l'aide humanitaire, sont devenus infranchissables en raison des atrocités commises par les groupes armés, restreindre l’accès aux services et fournitures essentiels », ajoute le communiqué de la SADC.

Au moins 14 personnes ont été tuées et 35 blessées. Il s'agit ici du nouveau bilan provisoire communiqué samedi par le général-major Peter Chirimwami, gouverneur militaire ad intérim de cette province dans un message. Cette situation fait suite aux combats qui opposent les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du M23 soutenus par le régime de Paul Kagame.

Le bilan des explosions de ce vendredi pourrait s’alourdir au regard de leurs conséquences. Tous les blessés sont pris en charge. Pendant ce temps, les FARDC et le M23 se rejettent les responsabilités de ces tirs mortels.

Clément MUAMBA



L'humanité toute entière a célébré, le 03 mai 2024,  la journée internationale de la presse.
En marge de cette journée, l'AFD -Agence Française de Développement-, engagée pour la préservation des libertés des individus, a échangé avec les journalistes accrédités auprès de l'Ambassade de France en RDC -République démocratique du Congo-, dans ses locaux situés dans la commune de la Gombe, à Kinshasa.

Safia Ibrahim-Netter, Directrice de l'AFD, s'est interrogée sur ce que serait la démocratie sans liberté de la presse.

Et d'ajouter: "Avec l'ambassade de la France, on a réuni des journalistes accrédités auprès de l'ambassade de la France, avec lesquels nous travaillons régulièrement, pour évoquer la question du traitement de l'information avec un focus sur c'est quoi l'objectivité".

Il importe de signaler que Safia Ibrahim-Netter, Directrice de l'AFD,
Didier Larroque, Premier conseiller d'ambassade de France, Johanna Bukasa-Mfuni,  attachée de presse et communication auprès de l'ambassade de France et les journalistes congolais ont eu de riches échanges autour des questions qui touchent au statut de journaliste en RDC, y compris le  traitement de l'information, et le modèle économique.

"En tant que structure, nous ce qu'on a en partenariat avec des journalistes, c'est de voir comment on peut contribuer aux côtés de l'ambassade sur le renforcement des capacités, sur le partage et la capitalisation d'expériences", a indiqué Safia Ibrahim-Netter.

Et de préciser: "l'AFD n'est pas uniquement en RDC. Elle est présente dans plus de 110 pays. Depuis le siège, nous accompagnons et nous avons de partenariat avec les médias".

Il a, également, été évoqué le dialogue qu'a l'AFD avec le Gouvernement de la RDC, notamment avec le ministre des Finances et celui de la Communication et des Médias, autour de la possibilité de travailler avec les universités qui forment les journalistes, sur la formation des formateurs.

Bien que ça soit une journée dédiée à la presse, Safia Ibrahim-Netter a, bien avant, éclairé la lanterne des journalistes sur
ce que fait l'AFD en RDC -République démocratique du Congo-, surtout dans un contexte où le Président Félix Tshisekedi a été reçu par le Président Macron, dans le cadre d'une visite officielle.

Serge Mavungu



Le camp des déplacés de Mugunga à l’Est de la RDC a été la cible d’une attaque à la bombe du Rwanda, ce 03 mai 2024. Le bilan actuel est de 9 morts.

En colère, la population victime de cette barbarie exige des autorités congolaises une réponse cache et immédiate à la suite de cette nouvelle provocation. Le sang a longtemps coulé et il faut maintenant employer des moyens forts, ont dit les déplacés. Ils estiment que cette guerre est allée au-delà du cadre diplomatique.

« Les rencontres ne peuvent plus rien produire aujourd’hui. Nous avons besoin de voir le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo prendre les armes pour combattre le Rwanda et son président. Il est hors de question que cette situation reste inchangée. C’est maintenant qu’il faut agir», a dit un déplacé.

En RDC, le gouvernement reste sur ses gardes promettant de rendre justice à ses citoyens tués. « Le temps de la justice va arriver», a dit le porte-parole du gouvernement.

Gaël Hombo



Conformément à son annonce, le pasteur Moïse Mbiye s’est rendu ce samedi 4 mai au centre de référence Lunyonzo de Matete, sa commune natale située dans la capitale congolaise Kinshasa.

Quinze jours avant son grand concert prévu au stade des Martyrs, l’artiste gospel a tenu sa promesse en se rendant au chevet des malades pris en charge dans cette structure de santé.

Soucieux de répandre l’amour de Dieu partout sur son passage, Moïse Mbiye n’a pas manqué l’occasion de rendre visite aux personnes souffrantes de sa commune. Il leur a apporté réconfort et prières, le temps d’échanges empreints d’empathie et de générosité.
 
Fidèle à sa dévotion chrétienne, le pasteur continue d’allier création artistique et actions caritatives, en faisant preuve de proximité et d’écoute envers les plus démunis. Un geste exemplaire qui illustre les valeurs qu’il promeut à travers sa musique.
 
Miguel Jegou Mpiutu


Fally Ipupa a construit une école dans la ville de Goma, au Nord-Kivu, qui sera inaugurée pendant la période de son concert caritatif prévu pour ce 17 mai, a-t-on appris.

Au-delà de cette grande œuvre, Fally Ipupa en encore en collaboration avec le Fond National de Réparation des Victimes (FONAREV), entrepris la construction d’un camp pour les victimes des conflits qui aura pour mission de fournir un refuge et un soutien essentiels aux personnes déplacées qui ont été contraintes de fuir leur foyer en raison des violences. La star congolaise mettra dans ce champ les moyens nécessaires devant permettre aux heureux bénéficiaires de refaire leur vie dans la paix et surtout de revenir vers le côté espoir de la vie sur terre.

Notons que Fally Ipupa a toujours été lié aux événements de bienfaisance. Ambassadeur de plusieurs sociétés de défense des droits de l’homme, Dicap la Merveille a toujours mis sa main dans la poche pour le bonheur de tous, surtout des plus jeunes.

ActuRDC/CC



Olivier Ndoole, défenseur congolais de l'environnement et des droits fonciers des communautés locales a obtenu le prestigieux prix Global Citizen 2024, mercredi 3 mai à New York (Etats-Unis). Cet activiste a été primé dans la catégorie climat, reforestation et nature.

Les premiers mots d’Olivier Ndoole a été pour les activistes emprisonnés ou encore tués pour la défense de l’environnement.  Ce lauréat du Global Citizen estime que ce prix est le fruit des efforts collectifs qui le pousse à continuer ce combat en faveur des communautés et des écosystèmes.

« Il y a eu ceux qui sont partis, ceux qui sont en prison à cause de ce combat mais le prix que nous venons de recevoir nous a non seulement rappelé tous ces moments de tristesse mais aussi ça nous a donné envie de continuer avec ce combat et de solliciter encore une fois l'apport de tous », a-t-il déclaré après avoir reçu son prix.

Pour lui, cette reconnaissance mondiale est une confirmation que la RDC regorge plusieurs ressources tant environnementales que communautaires.
Olivier Ndoole affirme qu’un effort est fait pour conserver et booster ces ressources :

 

« En RDC, nous avons les ressources au niveau de l'environnement pour aider le monde mais aussi en termes de mobilisation au niveau communautaire qui sont entrain d'être mis en marche pour conserver ce qui existe et pour booster encore des réformes et des réflexions des idées ».

 

Le Prix Global Citizen met en lumière les individus et les organisations qui œuvrent pour un changement positif face aux défis mondiaux.

Depuis une quinzaine d’années, Me Ndoole, activiste foncier de renom, s'est engagé dans la lutte pour la protection de l'environnement et les droits fonciers.

Son dévouement et son travail acharné lui ont valu cette prestigieuse récompense.

radiookapi.net/CC



Dans le dossier de la restitution des objets culturels de la RDC en provenance de la Belgique, il y a à mettre à l’actif de l’ancienne puissance coloniale, une volonté ces dernières années de pouvoir évoluer sur la question. Même si les tractations sont toujours en cours, le processus prenant du temps, les officiels belges qui en ont l’opportunité, ne tarissent pas d’initiatives pour évoquer et discuter de la question, notamment lors de leurs visites en RDC.

En juin 2022, le Roi des belges a effectué une visite officielle en RDC. Dans ses discours, il n’a pas manqué de placer la restitution des objets culturels qui est une question historique assez présente dans les relations diplomatiques entre les deux pays. De la parole à l’acte, le roi Philippe  a procédé, lors de ce même passage en RDC, à la remise d’un masque de l’ethnie Suku dénommé “Kakuungu”. Ce masque est hébergé au sein du musée national de la RDC pour symboliser la collaboration en matière de “reconstitution” du patrimoine culturel congolais.

Bien avant, en novembre 2021, Thomas Dermine, Secrétaire d’Etat chargé de la recherche scientifique de la Belgique était en visite à Kinshasa pour présenter une approche sur la restitution des biens culturels congolais spoliés par la Belgique durant la période de l’Etat indépendant du Congo et celle de la colonisation. Cette approche, présentée en juillet 2021, a été saluée par le gouvernement belge, et a fait l’objet d’une traduction dans un texte législatif qui a été voté au parlement belge.

Pour Bart Ouvry, toutes ces démarches relèvent de la légitimité. Si cela n’est pas fait, “notre légitimité serait en question”, estime le Directeur Général du Musée Royal d’Afrique Centrale. 

« Notre légitimité serait en question si nous ne faisons pas une ouverture sur cette question. C’est très présent dans la société, c’est présent dans la société belge aussi, il y a un débat là dessus mais nous voulons jouer d’une manière loyale, d’une manière franche, notre rôle en tant que musée et nous le faisons aujourd’hui avec la recherche non seulement à Tervuren mais aussi ici sur le terrain avec de l’histoire orale où l’on questionne les communautés sur leur lien avec ces objets. Nous, on est engagé, c’est une question de légitimité de notre institution », a expliqué Bart Ouvry à ACTUALITÉ.CD

Vingt-six pièces du trésor royal d’Abomey, pillées en 1892, ont été rendues par la France au Bénin. Un premier geste qui pourrait en appeler d’autres et interroge l’ensemble des collections européennes. La politique belge en la matière, explique Bart Ouvry est plus globale et holistique avec une loi sur toutes les objets obtenus pendant la période coloniale et avant, l’approche prendra plus de temps mais “a ses mérites”.

« La loi belge est très claire, ce sera la commission mixte de formuler des avis, la position belge est claire : la question de la restitution portera sur les objets volés, obtenus par la violence. Et s’il y a intérêt pour d’autres objets, on pourra toujours prévoir des prêts à long terme. Déjà, le musée fait des prêts à long terme avec des institutions partout au monde y compris aux États-Unis. Je crois qu’il ne faut pas réduire la question seulement à la restitution, le but c’est de faire ce que beaucoup de mes collègues congolais parlent de reconstitution, permettre à la population d’avoir ce lien avec ces objets », ajoute Bart Ouvry.

Pour rappel, en mars 2022, le Premier ministre, Sama Lukonde, a officiellement remis à la ministre de la culture, arts et patrimoine, le répertoire et la cassette des échantillons des biens culturels de la RDC détenus par la Belgique. Le chef du gouvernement congolais les avait reçus en février auprès de son homologue belge, Alexandre de Croo. Ces documents répertorient 84 000 objets culturels congolais ayant rejoint la Belgique pendant la colonisation.

Environ 1 500 objets sont pour le moins reconnus comme ayant été acquis de manière illégale à l’époque coloniale. Ils sont donc éligibles à la restitution. Ces objets ont quitté la RDC pour la Belgique, notamment par voie de pillages, de prises d’otage ou de profanations. Cependant, pour que cette restitution soit effective, il faudra un accord bilatéral entre les gouvernements belges et congolais. Ce qui n’est pas encore fait.

L’État fédéral a octroyé un budget étalé sur quatre ans de 3,3 millions d’euros pour ce vaste projet scientifique de recherche de provenance, renseigne la Radio Télévision Belge Francophone (RTBF).

Lumière Ipoli, stagiaire UCC



Le Président Congolais, Félix Tshisekedi ne va plus poursuivre son séjour en Europe. Selon les sources d’ACTUALITE.CD, il a décidé de rentrer au pays à la suite des tirs d’explosifs qui ont visé un camp des déplacés ce vendredi 3 mai, dans la périphérie de Goma, faisant au moins 9 morts et une vingtaine de blessés.

Ces tirs d'explosifs seraient lancés par les terroristes du M23 aidés par l'armée rwandaise, selon le porte-parole des FARDC. Bilan: 9 morts et une vingtaine des blessés, selon la même source.

Après trois jours passés à Paris, le Chef de l’Etat est arrivé jeudi à Bruxelles, il devait se rendre en Hongrie. « Il a écourté son séjour suite au drame de Goma ».

Dans son agenda en Europe, M. Tshisekedi avait notamment au menu la situation sécuritaire instable dans l’Est de la RDC. Il a demandé à Emmanuel Macron le soutien de la France afin de mettre fin à l’activisme du M23 soutenu par le Rwanda. Le Chef de l’Etat français a lancé clairement un message au Président rwandais.

« Le Rwanda doit cesser son soutien au M23 et retirer ses troupes de l'Est de la RDC. Je le lui rappellerai dans les prochains jours », avait lancé Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue congolais Félix Tshisekedi à l’Elysée.

Et d’ajouter : « A propos du Rwanda et du M23, rien ne sera exclu…on va continuer avec les sanctions individuelles et ciblées ». 

actualite.cd/CC

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