La compagnie nationale Congo Airways, qui a suspendu ses vols nationaux depuis lundi dernier, a besoin d’au moins deux avions en location pour reprendre ses activités. Son directeur général, Marc Ekila Likombio, l’a annoncé mercredi 13 septembre au Premier ministre Sama Lukonde.  

A l’issue de cette audience, Marc Ekila Likombio dit avoir présenté au chef du Gouvernement l’état des besoins de sa compagnie :

« Nous espérons qu’une solution sera trouvée très rapidement pour permettre à la compagne de reprendre le réseau par l’acquisition très rapidement de deux avions en location, pour nous permettre d’assurer la continuité de l’activité et de continuer le processus d’amélioration des conditions de sécurité de notre exploitation ».

Congo Airways a annoncé, dimanche dernier, la suspension de ses activités dès lundi 11 septembre sur l’étendue nationale.

Tous les appareils dont disposent la seule compagnie nationale d’aviation sont ainsi cloués au sol.

Elle dit avoir levé cette option en vue d’améliorer l’efficacité de ses services.

Cette décision a réduit très sensiblement les possibilités de transport aérien en RDC, où l’avion demeure le seul moyen qui relie les grandes villes. Beaucoup de passagers et d’activités en sont ainsi pénalisés.

radiookapi.net/CC



Le Conseil d'État a suspendu l'ordonnance de la Ministre de l'Environnement et Développement durable, Ève Bazaiba, qui ramenait la Coordination de la Convention sur le commerce international des espèces de la faune et de flore sauvage menacées d’extinction (CITES) sous le tutel de la Direction de la Conservation de la Nature (DCN) à la place de l'Institut Congolais pour la Conversation de la Nature (ICCN).

Dans son ordonnance publiée lundi 11 septembre dernier, le Conseil d'État estime que l'ordonnance de Ève Bazaiba est illégale et porte atteinte au decret portant création et fonctionnement de l'ICCN. 

« Les décisions administratives unilatérales attaquées ont rappelé l'organe de gestion CITES au ministère et désigné un responsable, sans observer les dispositions des articles 8, 24, et 26 du décret n°10/15 du 10 avril 2010 fixant les statuts d'un établissement public dénommé Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, en sigle ICCN. Elles désarticulent le cadre organique de l'ICCN, sans pour autant observer le parallélisme de forme et de compétences. Il se dénote qu'à travers un arrêté ministériel, la deuxième défenderesse s'évertue à modifier un décret du premier ministre, alors qu'il ne lui revient que d'exercer son pouvoir de tutelle par voie d'autorisation préalable, d'approbation, ou d'opposition sur le Conseil d'Administration et/ou la direction générale de cette structure », dit le Conseil d'État dans son ordonnance. 

La plus haute Cour Administrative du pays a également, dans sa décision, expliqué que la décision de Ève Bazaiba de relever Augustin Ngumbi de ses fonctions viole l'article 21 de la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l'Etat. D'où le Conseil d'État exige sa réhabilitation sans conditions. 

« Le juge des référés constate que les décisions prises par la première défenderesse ont pour effet de priver effectivement le demandeur de son emploi. Alors qu'au moment où l'autorité a procédé à la remise et reprise, confirmant ainsi cette privation d'emploi. Le demandeur n'a pas reçu une nouvelle affectation, il n'est pas en position d'interruption de services, il n'a pas non plus cessé à titre définitif ses services tant pour décès, révocation, démission d'office ou volontaire, mise à la retraite, que pour licenciement pour inaptitude physique ou professionnelle », argumente le Conseil d'État.

Entre 1973 et 2016, la gestion de CITES était sous la DCN du ministère de l'Environnement. Ce fut une période calamiteuse avec le bradage des permis congolais. 

Par ailleurs, depuis que l’organe de gestion CITES est sous tutelle de l’ICCN, des réformes ont été entreprises pour que les permis congolais sortent de la liste noire. Il s’agit notamment de l’imposition des avis d’acquisition légale, la numérisation du recensement des exploitants de la faune et de flore, l’automatisation du processus de demande et d’obtention des permis d’exportation CITES ainsi que la sécurisation inviolable desdits permis.

actualite.cd/CC



Le directeur de publication adjoint d’actualite.cd, Stanis Bujakera a été auditionné en chambre du conseil du Tripaix de la Gombe suite au dépôt mardi d’une requête de remise en liberté provisoire. 

Dans cette requête, son avocat Me Grâce Tshiashala a rappelé au procureur que “la liberté reste la règle et la détention en est l’exception. Il a souligné que Stanis Bujakera avait un emploi fixe et n’avait pas d’antécédents judiciaires. Il a assuré que “sa fuite n’était pas à craindre”. 

Le Tripaix a 48h de répondre. Les avocats ont déjà indiqué qu’en cas de refus, ils feraient appel de la décision.

Le parquet du tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe a mis sous mandat d’arrêt provisoire notre confrère lundi pour des besoins d’enquête. Il le soupçonne de faux et d’usage de faux et de propagation de faux bruits suite à la publication par Jeune Afrique d’un article et d’une note attribuée à l’ANR qui impliquait les renseignements militaires et un proche du Chef de l’Etat dans l’assassinat de l’ancien ministre Cherubin Okende. L’article n’était pas signé par Stanis Bujakera. Malgré tout, le parquet l’accuse d’en être l’auteur et exige qu’il révèle ses sources. 

L’arrestation de Stanis Bujakera vendredi a provoqué une vague d’inquiétudes dans les rangs de la société civile nationale et internationale, de l’opposition et dans les milieux diplomatiques. Hier, le haut commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme a appelé à sa libération.

actualite.cd/CC



Herman Amisi est un exemple de réussite et d’excellence pour les jeunes congolais en général et ceux du Haut-Katanga en particulier. Licencié à la faculté de Lettres de l’Université de Lubumbashi, l’ancien Kasapard s’est imposé sur la scène culturelle congolais avec son humour authentique et son engagement à parfaite ses œuvres. Pas étonnant qu’il soit aujourd’hui devenu le chouchou de la présidence de la République.

Le jeune Amisi, détenteur de plusieurs contrats de partenariats public-privé est très adulé par le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et la première dame Denise Nyakeru Tshisekedi. Pour certaines indiscrétions, Herman Amisi s’est imposé grâce à son caractère multiculturel mais surtout à son savoir bien au-dessus de celui de ses pairs du secteur de la culture.

De son Lubumbashi natal au monde en passant par Kinshasa, Herman Amisi s’est imposé comme l’un des meilleurs humouristes de cette nouvelle vague.

Son parcours inspire le respect de tous et l’admiration. « Impossible d’aimer l’humour sans être fan de Herman Amisi », disait Gilbert Mulumba. Pour les experts du domaine, l’enfant prodige a sorti la tête et donné de la lumière au domaine de l’humour en RDC.

Gaël Hombo

 


Jugé pour « outrage envers le Parlement, le Gouvernement de la République, l’offense envers le chef de l’État, ainsi que la propagation de fausses rumeurs » et une dizaine d’autres chefs d’accusation, l’opposant Jean-Marc Kabund a été condamné à 84 mois (7 ans) de servitude pénale principale. Le verdict de la Cour de cassation est tombé ce mercredi 13 septembre.

Après avoir créé son parti politique Alliance pour le Changement (A.Ch) l’an dernier, Kabund s’était positionné en opposant au régime Tshisekedi qu’il décrit comme « danger au sommet de l’État ». Potentiel candidat à la présidentielle du 20 décembre de cette année, l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale dénonçait aussi l’exercice du pouvoir de Tshisekedi et de ses affidés qui se fait, selon lui, au détriment des Congolais.

Lors des audiences devant la Cour de cassation, Jean-Marc Kabund avait réitéré sa position sur la gestion du pays par le régime au pouvoir. Pour lui, « la RDC court un danger » estimant qu’avec Félix Tshisekedi, « tout est fait vaille que vaille ».

« Je demande au peuple de tout mettre en œuvre pour que monsieur Tshisekedi soit mis de côté aux prochaines élections parce que je considère que le pays court un danger avec lui à la tête. Le danger c’est la misère du peuple, c’est l’insécurité à l’Est du pays, c’est l’insécurité à Kinshasa, le banditisme urbain, les enlèvements », avait lancé Jean-Marc Kabund pour qui « le danger c’est l’absence totale d’un programme de société cohérent, l’absence d’un programme clair au sommet de l’Etat. Tout est fait vaille que vaille. C’est un essai-erreur ».

« Je considère que parce que le pays court un danger, j’appelle le peuple à ne plus voter pour Tshisekedi et à tout mettre en œuvre pour que celui-là ne soit pas à la tête du pays. Je suis en droit de le dire et je le répéterai chaque fois que j’aurai la parole », avait-il ajouté.

Toujours devant les juges, Kabund avait présenté le pouvoir de Tshisekedi comme un « pouvoir injuste, anti social qui a organisé une prédation ». Pour appuyer ses accusations, l’ancien président intérimaire du parti au pouvoir (UDPS) avait affirmé que « ceux qui sont au sommet se partagent l’argent ».

« Comment peut-on comprendre que dans une nation normale, qu’il y ait des gens qui touchent 30.000 $ le mois et d’autres puissent toucher moins de 100$ et ce sont eux qui meurent pour ce pouvoir (…), c’est inacceptable », s’interrogeait-il avant d’ajouter que « ce que les ministres, les DG des entreprises touchent comme rémunération, c’est injuste (…), je ne me permets même pas de vous dire ce que je gagnais comme premier vice-président de l’assemblée nationale ».

C’est depuis août de l’année dernière que Jean-Marc Kabund, député national et candidat déclaré à la présidentielle de décembre prochain, croupit en prison.

Carmel NDEO



Salomon Idi Kalonda a été transféré dans une formation sanitaire. L’annonce a été faite ce mardi 12 septembre 2023, par l’un de ses Avocat.

« Notre client Salomon Idi KALONDA DELLA a été transféré dans un centre médical, pour des soins appropriés », a fait savoir dans un Tweet, Me Hervé Diakese.

Après la dégradation de l’état de santé du conseiller spécial de Moïse Katumbi, qui jusqu’à lors était en détention à la prison militaire de Ndolo, son avocat estime que sa santé va s’améliorer dans ce centre hospitalier où il a été transféré pour des soins appropriés.

« Son séjour en milieu hospitalier devrait lui permettre un prompt rétablissement afin de faire éclater vigoureusement son innocence », a-t-il ajouté.

Rappelons que le conseiller spécial de Moïse Katumbi, Salomon Idi Kalonda est accusé d’atteinte à la sûreté de l’État ainsi que de collusion avec des responsables rwandais et des cadres de la rébellion du M23 pour «renverser le président Félix Tshisekedi au profit d’un ressortissant de la région du Katanga ».

Patrick Matanga



La gouverneure du Lualaba Fifi Masuka se félicite du climat des affaires qui prévaut dans sa province et qui attire les investisseurs dans différents secteurs. Elle a fait cette déclaration le mardi 12 septembre, à la clôture, le même mardi à Kolwezi, de la quatrième édition de Katanga business meeting (KTM).

Pour Fifi Masuka, les taxes qui sont exigées aux contribuables sont toutes légales.

« Nous n’avons que des taxes officielles qui permettent aujourd’hui à ce que les miniers ou les autres qui travaillent, payent ce qu’il faut payer. En ce qui concerne la loi, elle est incitative : elle incite les gens à venir investir chez nous. Et nous avons un grand devoir : c’est le renforcement des capacités afin que le personnel que nous utilisons puisse mieux comprendre notre loi et bien l’exposer », a fait remarquer Fifi Masuka.

Selon elle, la fiscalité incitative et l’application stricte des lois permettent aux investisseurs de choisir la province du Lualaba :

« S’il n’y avait pas cette incitation-là, on n’allait pas voir toutes ces entreprises en train de venir construire au Lualaba. Le Lualaba aujourd’hui, regorge pratiquement les 65% des ressources minières. Ceux qui avaient déjà investi sont des premiers dans le monde. Donc, s’ils avaient vraiment les problèmes de fiscalité, je pense qu’ils auraient déjà arrêté. Et pourtant, ils sont en train d’augmenter leur production et de moderniser leurs usines c’est-à-dire qu’il y a quelques choses qui les incite ».

Katanga business meeting est un salon d’entreprises commerciales. Ces dernières exposent les produits ou les services qu’elles offrent.

KTM offre aux opérateurs économiques l’occasion de nouer les relations d’affaires et d’étendre leurs activités.

radiookapi.net/CC



Lors de sa campagne d’évangélisation à Kinshasa, le pasteur Marcello Tunasi s’en est pris à la mémoire de Papa Wemba, décédé en 2016. Selon lui, « un esprit » était « derrière Wemba » et aurait influencé négativement la jeunesse congolaise en propageant la culture de la sape.

Qualifiant les sapeurs de « pauvres qui s’habillent comme des riches », le religieux a ajouté « que Dieu te libère de cet esprit qui était derrière ce roi, oui on l’appelait le roi de la sape ».

Ces propos jugés accusateurs et irrespectueux ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Beaucoup ont pris la défense du chanteur, figure emblématique de la culture congolaise.

S’il est libre d’exprimer son message, le pasteur est accusé d’adopter un discours stigmatisant envers une icône qui, bien que controversée, a contribué à l’affirmation identitaire de nombreux Congolais via le mouvement de la sape.

Cette nouvelle sortie polémique jette le trouble sur les limites de la liberté d’expression des leaders religieux.

mbote/CC

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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