L'ancien président de l'Assemblée provinciale de Kinshasa et actuel député national de la circonscription électorale de la Funa, Godé Mpoyi, a révélé qu'en République démocratique du Congo, aucun député national ne touche jusqu'à ce jour au-delà de 5300 dollars américains.
Pourtant, dans un passé récent, le député national honoraire Delly Sessanga affirmait qu'un député national touchait des émoluments à hauteur de 16 millions de FC, et d’autres rubriques qui sont alimentées en termes de soutien, de prime qui pouvaient effectivement atteindre un montant de 21.000 dollars.
Le député national Godé Mpoyi a déclaré que le montant propagé dans les réseaux sociaux est un montage grossier.
"Un élu a ses électeurs, et ces derniers expriment leurs besoins selon la rémunération de leurs élus. Lorsque vous mentez que le député touche 33.000 dollars, cela peut créer une rupture entre les électeurs et leurs élus, et même briser les foyers de ces élus", a-t-il dit.
Et d'ajouter : "Aucun député ne touche jusqu'à ce jour, au-delà de 5.300 dollars. Et aucun député ne touche à ce jour 33.000 dollars".
A l'en croire, depuis que cette nouvelle législature a commencé et qui accuse déjà deux mois d'arriérés, il n'a pas personnellement vu un député national percevoir 33.000 dollars américains en termes d'émoluments.
Fadi Lendo
La société civile forces vives de l’Ituri a dit, mardi 2 avril, attendre de la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, l’amélioration de la situation sécuritaire dans l’Est du pays et plus particulièrement dans cette province affectée par l’activisme des groupes armés locaux.
Dans un mémorandum lu ce mardi devant la presse à Bunia au lendemain de la nomination de Judith Suminwa Tuluka à la primature, Dieudonné Losa, président de la société civile de l’Ituri a insisté sur le fait que la restauration de la situation sécuritaire est le moyen pouvant permettre le retour des milliers des déplacés dans leurs milieux d’origine. Il a plaidé pour que la nouvelle cheffe du Gouvernement puisse s’attaquer aux causes profondes.
Gestion de la chose publique
Dans son mémorandum, la société civile de l’Ituri a aussi demandé que soit prise en compte l’équilibre géopolitique pour la formation du prochain Gouvernement, afin de permettre à l’Ituri d’y être valablement représenté.
Devant la presse, le président de la société civile Dieudonné Losa a affirmé que la population de l’Ituri se sent marginalisée et n’acceptera pas d’être la vache laitière des autorités morales de certains partis politiques qui se servent d’elle sans pourtant l’entretenir.
« Considérant le poids politiques de l’Ituri : 28 députés nationaux, 47 députés provinciaux, et 23 conseillers communaux, ces chiffres lui donnent le droit de s’inviter à la table de gestion pour un meilleur destiné du pays », peut-on lire dans ce mémorandum.
Au regard de ce tableau politique qu’elle a dressé, la société civile forces vives de l’Ituri demande à la nouvelle cheffe de la primature de veiller personnellement sur l’équilibre géopolitique lors de la composition de son Gouvernement afin que « certaines provinces ne puissent pas continuer à être victimes d’exclusion et de discrimination dans le partage des postes ministériels ».
radiookapi.net/CC
La nomination de Judith Suminwa Tuluka au poste de Premier ministre en République démocratique du Congo (RDC) pose une question linguistique intéressante : doit-on l’appeler « Premier ministre » ou « Première ministre » ? Selon des références linguistiques françaises et les pratiques actuelles, les deux formules sont considérées comme correctes.
La Commission générale de terminologie et de néologie indique que le terme « Premier ministre » peut être utilisé de manière neutre, sans distinction de genre. Cependant, l’utilisation de « Première ministre » gagne en popularité et est tout aussi valide, reflétant les évolutions sociétales vers une plus grande égalité des genres et la féminisation des noms de métiers et de fonctions.
Ce débat linguistique souligne les avancées significatives pour les femmes dans le domaine politique congolais et met en lumière les adaptations linguistiques qui accompagnent ces changements. Que l’on choisisse « Premier ministre » ou « Première ministre », l’essentiel reste la reconnaissance de la compétence et de la contribution de Mme Tuluka au développement de la RDC.
La flexibilité dans l’usage de ces termes montre une prise de conscience croissante de l’importance du langage dans la représentation des genres et confirme l’engagement envers l’égalité et la diversité dans tous les secteurs de la société.
La nomination historique de Judith Suminwa Tuluka est un jalon important dans le parcours de la RDC vers plus d’inclusion et d’égalité. Le choix entre « Premier ministre » et « Première ministre » illustre les nuances et les richesses de la langue française, ainsi que les évolutions de la société en matière de reconnaissance des réalisations féminines.
politico.cd/CC
Le Vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères de la RDC -République démocratique du Congo-, Christophe Lutundula, a, dans un entretien accordé à nos confrères de la RFI, évoqué la première visite officielle du Chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à Paris, en France, le 28 avril prochain.
De cette visite, a dit Christophe Lutundula, la RDC attend de la France beaucoup de choses. Notamment, le dossier de la crise dans l'Est de la RDC, surtout que la France occupe une position de choix au sein du Conseil de sécurité de l'ONU.
"La RDC attend de la France des sanctions supplémentaires contre le Rwanda", a dit Christophe Lutundula.
Et de marteler: "Il est étonnant qu'il y ait une crise aiguë avec une tragédie humaine comme celle que nous avons dans l'Est de la RDC, deuxième pays francophone du monde après la France, en termes des locuteurs, où le Congo est en train de subir l'agression d'un autre pays membre de la Francophonie, et tout cela est vécu avec indifférence, à la limite de la complicité, parce que quand on ne sanctionne pas, ça signifie qu'on soutient. Nous espérons qu'après le passage du Président Tshisekedi, ces équivoques seront levées".
Au sujet d'une éventuelle rencontre entre le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et son homologue rwandais Paul Kagame, Christophe Lutundula pense que la rencontre entre ces deux personnalités doit être préparée, afin qu'elle soit utile et constructive, et qu'elle contribue à faire avancer le processus de paix.
Au sujet de la présence des FDLR rwandais sur le sol congolais, que Paul Kagame avance comme raison pour justifier la présence de ses militaires en RDC, le Vice-premier ministre Christophe Lutundula a souligné que "nous ne sommes pas engagés à les neutraliser, mais plutôt à produire un plan de proposition et un programme de neutralisation à proposer au facilitateur, afin de résoudre avec efficacité cette question.
Et Christophe Lutundula d'ajouter : "De notre côté, nous avons exigé le retrait des troupes rwandaises sur le sol congolais avant tout dialogue avec le Rwanda, et, en deuxième lieu, ce dernier doit nous donner les vraies raisons de son Armée en RDC, bien que nous le savons que cette présence est purement économique, pour les pillages de nos ressources minières."
Christophe Lutundula a, par la même occasion, salué la condamnation du Rwanda par la Communauté internationale, tout en soulignant que "ça ne suffit pas. On ne doit pas se limiter à ça, d'autant plus qu'on sait le Président rwandais Paul Kagame n'a que du mépris vis-à-vis de telles prises de position. Il faut aller vers les actions du terrain".
Au sujet de pays occidentaux qui soutiennent le Rwanda, se référant aux propos de Kagame, le VPM Christophe Lutundula a rappelé que le premier cité a déclaré qu'on l'accuse de piller les ressources minières de la RDC, mais celles-ci ne s'arrêtent pas chez moi, tout en citant même la Belgique. Pour étayer la thèse de Paul Kagame, Christophe Lutundula a fait allusion à la signature d'un accord entre le Rwanda qui porte sur les matières premières stratégiques recherchées avec la commissaire chargée de développement des partenariats internationaux de l'Union Européenne, alors qu'elle sait bien que ce pays ne produit pas toutes ces matières premières.
Serge Mavungu
Plusieurs défis, notamment sur le plan économique, attendent Judith Suminwa Tuluka, nommée lundi 1er avril comme cheffe du Gouvernement de la RDC.
Sa nomination intervient dans un contexte économique que beaucoup d’économistes jugent instable.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), la RDC est le deuxième pays à afficher une croissance économique à 6% au sein de l’Afrique subsaharienne en 2023. Et la commission des économiques des Nations unies pour l’Afrique classe le pays dans le top 10 des économies africaines à plus forte croissance en 2024.
Pour autant, ces perspectives heureuses font face à plusieurs défis, dont le plus important est celui lié à l’inflation, qui reste très élevée autour de 20 %. Il y a donc une hausse généralisée et durable des prix des biens et des services sur le marché.
Cette situation entraîne une baisse du pouvoir d’achat des Congolais, surtout avec le franc congolais qui se déprécie face au dollar américain, très utilisé dans le circuit économique de la RDC. 1 USD vaut actuellement 2800 francs congolais à Kinshasa.
En clair, avec la même somme d’argent, on achète moins d’articles qu’auparavant. Œuvrer à renverser cette conjoncture économique délicate, est actuellement l’une des préoccupations majeures exprimées dans l'opinion.
L’autre défi de taille sera la relance du tissu industriel comme fer de lance du développement de la RDC.
Cette relance va de pair avec l’amélioration de la connectivité du pays, en corrigeant le déficit d’infrastructures routières. Ce dernier ne favorise pas l’évacuation de la production agricole excédentaire dans le Congo profond mais aussi l’acheminement des produits vivriers importés.
Pour la Fédération des entreprises du Congo (FEC), il est surtout question de travailler à assainir le climat des affaires et mettre fin à la multiplicité des taxes, dont se plaignent beaucoup d’opérateurs économiques.
radiookapi.net/CC
Bassirou Diomaye Faye a prêté serment mardi soir devant des centaines d'officiels. Le nouveau président sénégalais a choisi la figure-clé de son élection pour mener à bien sa promesse de rupture.
Il se voyait président mais sa candidature avait été invalidée. Ousmane Sonko, le leader de l'opposition, a été nommé Premier ministre du Sénégal mardi soir. Le nouveau président Bassirou Diomaye Faye , qui succède pour cinq ans à Macky Sall , a choisi celui qui a joué un rôle-clé dans son élection puisqu'Ousmane Sonko avait lui-même proposé la candidature de Bassirou Diomaye Faye, après avoir été recalé de la course à la présidentielle.
« Je mesure l'importance de la confiance qu'il (le président Faye) a placée en ma personne », a réagi sur la RTS Ousmane Sonko, 49 ans, qui a inspiré la jeunesse sénégalaise, frustrée par le chômage généralisé et la corruption au sein de l'élite dirigeante. Le nouveau Premier ministre a ensuite annoncé la formation « dans les prochaines heures » d'un nouveau gouvernement.
Passation de pouvoir
Quelques heures auparavant, le nouveau président Faye, 44 ans, le verbe et l'allure assurés dans un costume-cravate bleu, avait prêté serment devant des centaines d'officiels sénégalais et plusieurs chefs d'Etat et dirigeants africains au Centre des expositions de la ville nouvelle de Diamniadio, près de Dakar.
Puis il avait regagné la capitale, une garde à cheval ouvrant la voie à son cortège de voitures entre des centaines de Dakarois venus le saluer le long des axes menant aux grilles du palais présidentiel. Là, son prédécesseur Macky Sall, après de brèves et cordiales salutations, lui a remis symboliquement la clé du siège de la présidence avant d'en franchir les grilles en sens inverse.
Promesse de rupture
La main droite levée, le panafricaniste de gauche a juré « devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal ». Dans une brève allocution, Bassirou Diomaye Faye s'est dit « conscient » que sa large victoire dès le premier tour de la présidentielle du 24 mars exprimait « un profond désir de changement systémique ». « Le Sénégal sous mon magistère sera un pays d'espérance, un pays apaisé avec une justice indépendante et une démocratie renforcée », a-t-il dit.
Après trois années de tensions et une ultime crise préélectorale en 2024, son avènement, accepté de tous à l'issue d'une campagne express, « tient presque du miracle », a dit le président du Conseil constitutionnel Mamadou Badio Camara avant de recevoir son serment.
Porté au pouvoir par le désir de changement moins de trois semaines après être sorti de prison , Bassirou Diomaye Faye, plus jeune président du pays ouest-africain depuis l'indépendance en 1960, a gravi discrètement les échelons dans l'ombre d'Ousmane Sonko. Les deux hommes seront particulièrement attendus sur l'emploi, dans un pays où 75 % de la population a moins de 35 ans et où le taux de chômage est officiellement de 20 %, poussant des jeunes, de plus en plus nombreux, à fuir la pauvreté et à entreprendre un périlleux périple vers l'Europe.
Source : AFP
Après sa nomination par le président Félix Tshisekedi au poste de Premier ministre, Judith Suminwa a été reçue par le secrétaire général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Augustin Kabuya, ce mardi 2 avril 2024 à la permanence de l'UDPS. Devant quelques militants de cette formation politique, notamment les membres de la Ligue des femmes de l'UDPS, Judith Suminwa s'est engagée à travailler avec intégrité pour stimuler le développement de la RDC. Elle assure qu'elle est là pour servir et non pour s'enrichir.
"Je vous remercie en premier lieu, deuxièmement, je remercie le président de la République Félix Tshisekedi pour avoir choisi une femme, nous le considérons comme le champion de la masculinité positive. Il a choisi non seulement un membre de l'UDPS mais aussi une femme. Nous sommes là, non pour nous enrichir, mais pour servir. J'ai besoin de tout le monde pour construire le pays dans la paix et l'unité. Nous allons vaincre l'ennemi, nous devons nous sacrifier", a déclaré Judith Suminwa en présence d'Augustin Kabuya devant les militants de l'UDPS.
Les étapes qui suivront sa nomination incluent la passation de pouvoirs avec son prédécesseur Jean Michel Sama Lukonde, la composition de son gouvernement avant son investiture lors d'une séance plénière à l'Assemblée nationale.
Ivan Kasongo