Le verdict du tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, siégeant en audience foraine en procédure de flagrance dans l’affaire de déguerpissement immobilier et de l’attaque de la résidence de Joseph Kabila, a été rendu dans la nuit de jeudi à vendredi. Les juges ont prononcé la peine capitale pour six prévenus, tandis que les trois quarts ont été acquittés, les infractions n’ayant pas été ostensiblement établies.

Le tribunal a condamné les prévenus Ngandu Wa Ngandu Kennedy, Ntumba Kashala Espérant, Tshidibi Katako Fortunat, Kayembe Mutshipayi Thomas, Ntumba Muswamba Pitchou, et Catheris Nkongolo Ibrahim à la peine capitale pour association de malfaiteurs et tentative de meurtre. Ils ont également été condamnés à 10 ans de servitude pénale principale pour vol qualifié.

Ils ont été condamnés à 4 ans de servitude pénale chacun pour destruction méchante, et à 5 ans de servitude pénale principale pour attentat à la pudeur. En raison du concours idéal des infractions, le tribunal les a condamnés à la peine la plus sévère, soit la peine capitale.

Moke Sulu Papa, Tetikisa Atudila Simon, Musimba Fuku André, Mukendi Kashila Exaucé, Kamba Kalombo Cédric, Mutombo Bimpanga Samuel, Ngandu Muntu Joel, Musembe Donatien Daniel, Kabamba Panzi Eden, et Kanda Muya Robinho ont été condamnés avec admission de larges circonstances atténuantes dues à leur jeune âge et à leur statut de délinquants primaires sans antécédents judiciaires connus. Ils ont été condamnés à 10 ans de servitude pénale principale chacun pour association de malfaiteurs, à 5 ans de servitude pénale principale chacun pour tentative de meurtre, et à 3 ans de servitude pénale principale chacun pour vol qualifié.

Ils devront également payer une amende de 500 000 FC, récupérable par 15 jours de servitude pénale subsidiaire en cas de non-paiement dans le délai légal. Ils ont été condamnés à 3 ans de servitude pénale chacun pour destruction méchante, à 3 ans de servitude pénale chacun pour attentat à la pudeur, et à une amende de 1 million CDF, récupérable par 30 jours de servitude pénale subsidiaire en cas de non-paiement dans le délai légal.

En raison du concours idéal des infractions, le tribunal les a condamnés à 10 ans de servitude pénale chacun et à une amende de 1 million CDF.

Le tribunal a également condamné tous les prévenus, excepté ceux acquittés, à payer une somme de 20 000 USD aux parties civiles Kabuya Mukuna, Kabangu Jacques et Kapia Musina, 30 000 USD à Alphonse Mwarabu, 30 000 USD à Junior Mwabilu et Carole Mwabilu, 30 000 USD à Flavien Bilonda, 1 FC à Olive Lembe, 30 000 USD à Ngoy Kabuya Dominique, 100 000 USD à Karzoum Ntumba, 10 000 USD à Ketia Vanderville, 30 000 USD à la famille Kabanghe, et 5 000 USD à Mbelu, Makolo et Mpoyi Kabamba, ainsi qu'à Anny Shamba.

Les prévenus devront également payer la moitié des frais, à raison de 0,03 %, récupérable par 14 jours de contrainte par corps, l’autre moitié étant à la charge du Trésor.

Quant au prévenu Kabamba Mulumba Etienne, propriétaire de l’immeuble Kamul Inter, il a été acquitté. Cependant, le bâtonnier Laurent Kalengi a été reconnu coupable de destruction méchante et a été condamné à 2 ans de servitude pénale principale et à une amende de 1 million CDF, récupérable par 30 jours de servitude pénale subsidiaire en cas de non-paiement dans le délai légal.

Le tribunal a ordonné l’arrestation immédiate de tous les prévenus condamnés, la restitution de tous les biens saisis, à l'exception des machettes, qui seront confisquées conformément à l’article 14 du code pénal, livre premier.

L'affaire trouve son origine dans un déguerpissement des habitants de l’immeuble Kamul, en exécution d’une décision judiciaire, qui a conduit à l’intervention des membres de la structure Force du progrès. Cette opération a rapidement dégénéré en confrontation, amenant ces individus à se rendre également à la résidence de l’ancien président Joseph Kabila, où ils ont eu une altercation avec les policiers en charge de la sécurité du sénateur à vie et de sa famille.

Ngandu Wa Ngandu Kennedy, identifié comme l'un des leaders de l'association "Force du Progrès", affiliée au parti politique UDPS, est considéré comme le principal instigateur de ces actions. L'audience publique avait débuté à la "place des évolués" seulement deux jours après les événements reprochés aux prévenus, avant d’être délocalisée en début de semaine à l’inspection provinciale de la police de la ville de Kinshasa.

La Police Nationale Congolaise (PNC) avait démantelé une base de la "Force du Progrès" dans le quartier Manenga, commune de Ngaliema. Lors de l'opération, 137 personnes ont été arrêtées, y compris Ngandu Wa Ngandu Kennedy. Les forces de l'ordre ont saisi une centaine de machettes, un drone en mauvais état, et ont également fermé un cachot clandestin utilisé par les membres de cette structure.

Kuzamba Mbuangu



Alors que la bataille à l’ordre dispersé est consommée pour l’élection des membres du bureau du Sénat, l’Union sacrée veut relancer les discussions liées au ticket à présenter par l’Union sacrée. Cette dernière profite du temps mort qui s’est imposé suite au report de la plénière consacrée à l’audition des projets des différents candidats. 

Augustin Kabuya a signé un communiqué, ce vendredi 9 août, dans lequel il invite les présidents de tous les regroupements de l’Union sacrée représentés au sénat à prendre part à une réunion à 15 heures. 

L’ordre du jour de la réunion est clair: « Finalisation ticket USN au Bureau définitif du Sénat ».

Initialement, il était prévu ce jour, le début de la campagne et audition des discours des différents candidats. Les différents candidats avaient déjà même placé nuitamment leurs bâches et autres gadgets de campagne. L’élection et installation des membres du bureau était, quant à elle, prévue ce samedi. Mais le bureau provisoire du Sénat évoque des contraintes logistiques et sécuritaires.

actualite/cd/CC



La Cour militaire de Kinshasa/Gombe siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo a rendu ce jeudi 8 août 2024 son verdict dans l'affaire opposant le ministère public, la République démocratique du Congo (Partie civile) à Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et ses complices, tous membres de l'Alliance fleuve Congo (AFC), en présence du ministre d'État en charge de la Justice et Garde des sceaux, Constant Mutamba.

L'ancien président de la centrale électorale et ses compagnons, en fuite, ont écopé de la peine de mort pour crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison, après avoir été jugés par défaut (contumace).

La Cour militaire de Kinshasa/Gombe a aussi ordonné leur arrestation, la confiscation des biens de Nangaa, de son épouse Yvette Lubanda et d'autres prévenus notamment Jean-Jacques Mamba, ancien député national et porte-parole de l'AFC.

La Cour militaire a, par ailleurs, condamné à la peine de mort pour trahison et participation à un mouvement insurrectionnel les prévenus qui ont comparu physiquement. Ainsi, les prévenus Eric Nkuba, co-fondateur de l'AFC, Bishori Safari Luc, Nkangya Nyamacho alias "Microbe" et Samafu Makinu Nicaisse et Nangaa Baseane ont tous écopé de la peine de mort.

Pour ce qui est des réparations, la Cour militaire a condamné Corneille Nangaa et d'autres prévenus à payer la somme d'un milliard USD.

Corneille Nangaa avait annoncé, en décembre 2023, depuis Nairobi (Kenya), la création d'un mouvement politico-militaire, l'Alliance Fleuve Congo (AFC), incluant le M23. 

Djodjo Vondi



L'UDPS et sa mosaïque participent à l'élection du bureau définitif du Sénat en ordre dispersé. Cette élection est prévue le samedi 10 août. Deux candidats, Jonas Mukamba et Idrissa Afani, vont se partager les voix des sénateurs du parti présidentiel, ce qui risque de jouer en faveur de Sama Lukonde, ancien Premier ministre de la RDC, qui est également candidat au poste de président du Sénat.

Pour maximiser la chance de réussite de l'UDPS, le sénateur Taupin Kabongo, candidat questeur du Sénat pour le compte de l'UDPS pro Augustin Kabuya, appelle à l'unité afin de permettre à l'UDPS de conquérir le pouvoir au sein du Sénat :

« Nos voudrions que l’image de notre institution soit redorée (...). Pour l’instant, notre objectif, c’est d’abord conquérir le bureau du Sénat. Si nous avons des problèmes entre nous, ça doit se traiter entre nous ».

La crise interne

Depuis quelque temps, le parti présidentiel est secoué par une crise interne. Elle oppose des militants qui veulent le départ du secrétaire général Kabuya, aux sympathisants de ce dernier. 

Le clivage gagne les milieux des jeunes de la "Force du progrès", qui ne manquent pas de s'affronter à l’arme blanche. Leur récent affrontement s'est déroulé mardi 6 août dernier au Palais du peuple, siège du Parlement congolais, dont des vitres ont été cassées pendant la bagarre.

La coalition politique Lamuka a vivement condamné ce comportement. Pour Prince Epenge, cadre de Lamuka, le parti présidentiel se transforme en un parti de désordre. 

Il exige l’évaluation des dégâts causés à l'hémicycle et des explications de la part de l’UDPS.

radiookapi.net/CC



Le bureau d'âge du Sénat a procédé mercredi 7 août à la publication de la liste provisoire des candidats retenus aux différents postes du bureau définitif de la chambre haute du parlement. Sur les 20 candidatures réceptionnées, une seule n'a pas été retenue au poste de Questeur. Il s'agit de la candidature de la sénatrice Muleka Bajikila Florence du regroupement politique Alliance des Tshisekedistes Unifiés et Alliés (ATU-A) et celle de Pascal Omana au poste de Questeur adjoint est reçue "sous réserve".

Conformément au calendrier réaménagé, la journée de ce jeudi 8 août 2024 sera consacrée au dépôt et à l'examen des recours par la commission ad-hoc ainsi qu'à l'affichage de la liste définitive des candidats retenus.

Président du Sénat

Sama Lukonde, du regroupement politique Agissons et Bâtissons (AB) ;

Jonas Mukamba Kadiata, des forces politiques et sociales alliées à l'UDPS/Tshisekedi (FPAU) ;

Idrissa Mangala candidat, de l’UDPS/Tshisekedi;

Premier vice-président du Sénat

Kalala wa Kalala José, du regroupement politique Alliance des Valeurs (AV);

Christophe Lutundula, de l’Alliance des Démocrates pour le Progrès (ADP) ;

Deuxième vice-président

Eustache Muhanzi, du regroupement politique A/VK 2018 ;

Bahati Lukwebo, de l'Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés (AFDCA) ;Corneille Isenge, candidat indépendant 

Rapporteur

Jean Bamanisa Saidi, du Mouvement de Libération du Congo (MLC); 

Ivan Kazadi Kankonde, candidat indépendant;

Nefertiti Ngudianza, du regroupement politique l’Alliance des acteurs attachés au peuple (AAAP); 

Justin Kalumba Mwanangongo, du regroupement politique Alliance pour l’avènement d’un Congo prospère et grand (AACPG).

Rapporteur adjoint

Salomon Kalonda Della, Ensemble pour la République ;

Jean-Claude Baende, Dynamique progressiste (DYPRO). 

Questeur

Moïse Ekumbo Longulu, de la dynamique Agissons et Bâtissons (AB) mais qui a postulé comme indépendant;

Agito Amela Carole, du regroupement politique Action des Alliés pour l’Essor du Congo (AAeC);

Kabongo Mukengeshayi Taupin, du regroupement politique A3;

Questeur adjoint

Pascal Omana Bitika, du regroupement politique A24 (Sous réserve);

Isabelle Kabamba Wa Umba, du regroupement politique Alliance des acteurs attachés au peuple (AAAP).

Sur les 7 postes en lice, la majorité parlementaire a droit à six postes et l'opposition un seul poste celui de rapporteur adjoint. Du côté de l'opposition ça fait un total de deux candidatures et du côté de la majorité bien que certains concourent comme des indépendants plus de dix candidats ont été retenus.

Selon le nouveau calendrier réaménagé, la journée du vendredi 9 août sera dédiée à la séance plénière d'audition des messages de campagne électorale. Enfin, le samedi 10 août 2024, se tiendront la séance plénière pour l'élection et l'installation du bureau définitif du Sénat.

L'élection et l'installation du bureau définitif du Sénat vont automatiquement marquer la fin de la session extraordinaire inaugurale ouverte par la mise en place du bureau d'âge du Sénat, conformément aux dispositions de l'article 114 de la Constitution de la République.

Clément MUAMBA



L'auteur congolais Yoka Lye Mudaba a remporté le Grand Prix dans la catégorie poésie du concours Décathlon d'Apollon, organisé en marge des Jeux Olympiques de Paris 2024.
L'exposition temporaire, labellisée olympiade culturelle par Paris 2024, se tient du 14 juin au 11 août 2024 dans les salles du Château de Montsoreau - musée d'Art contemporain. Elle est le fruit d'un appel à participation lancé le 20 avril 2024, invitant les artistes des 203 pays participants aux Jeux Olympiques à concourir dans dix catégories : peinture, dessin, poésie, musique, art vidéo, sculpture, performance, fiction, installation, et photographie. Chaque pays était représenté par un artiste, sélectionné par un comité composé d'acteurs du milieu de l'art selon un règlement prédéfini.
Le 11 août, dernier jour des Jeux Olympiques de Paris 2024, les noms des gagnants seront annoncés. Yoka Lye Mudaba a été distingué dans la catégorie poésie pour son texte "JE". Cette œuvre est une réflexion poétique et introspective sur l'identité des habitants de Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo. L'auteur explore la notion de "Je" en incarnant tour à tour un Kinois et une Kinoise, mettant en lumière les aspects culturels, sociaux et esthétiques de la vie urbaine à Kinshasa.
Le texte "JE" illustre des personnages qui affirment leur existence et leur identité à travers leurs attitudes, leurs apparences et leurs interactions sociales. Kinshasa est décrite comme une ville où le paraître, le narcissisme et l'exhibitionnisme sont des réponses aux défis quotidiens. L'auteur dépeint des scènes de vie urbaine, évoquant des figures emblématiques telles que la "femme PDG de fortune" et les jeunes fiers de leur beauté et de leur style.
Yoka Lye Mudaba, né à Kinshasa le 26 mars 1949, est docteur en lettres modernes de l'Université Paris III, Sorbonne Nouvelle. Il a été administrateur culturel au Bureau-UNESCO à Kinshasa, directeur général de l'Institut National des Arts de Kinshasa (INA) et est professeur émérite de l'INA.

actualite.cd/CC



Parti, le 2 août, de Kinshasa à la surprise générale pour la Belgique – pays qu’il considère comme son « autre Congo » -, le chef de l’Etat congolais a regagné la RDC dans la nuit de mardi 6 à mercredi 7 août de la même manière. Sans tambour ni trompette. Quelques heures avant de reprendre son avion, « Felix », comme l’appellent tant ses proches que ses contradicteurs, a accordé une interview au média kinois «Top Congo» au 32 rue Marie de Bourgogne. Christian Lusakueno et l’auteur de ces lignes étaient au micro. Vingt-quatre heures après la diffusion de cet entretien – dont le but était d’estomper les rumeurs alarmistes – la polémique fait rage.

LES RÉACTIONS

Certains auditeurs et téléspectateurs n’ont pas trouvé mieux que s’attarder sur un lapsus du chef de l’Etat. Et ce pour avoir dit « réduire le pouvoir d’achat » en lieu et place de « augmenter le pouvoir d’achat ». Et pourtant, un lapsus est et reste « l’emploi involontaire d’un mot pour un autre ». D’aucuns estiment que Felix Tshisekedi Tshilombo n’aurait pas dû accorder cette interview. Au motif, selon eux, qu’il a semblé parlé sous l’effet de médicaments.  

L’hommage rendu, par Felix Tshisekedi, à l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, dans les relations RDC-FMI est tout simplement «imbuvable» pour les Kinois. A tort ou à raison, Kazadi est considéré comme un « voleur ». Et ce en dépit du fait qu’il bénéficie encore de la présomption d’innocence dans le cadre de la surfacturation présumée d’un marché public.

Enfin, « Fatshi » est jugé « trop cach » dans ses propos sur la crise dans l’Est pour avoir traité Paul Kagame de criminel et qualifié « Joseph Kabila » de véritable leader de l’Alliance Fleuve Congo (AFC). Nombreux sont les observateurs qui estiment le chef de l’Etat est apparu « fatigué ». C’est, semble-t-il, qu’il aurait donnée durant les premières minutes de l’émission. La béquille utilisée pour s’appuyer côté gauche est devenue aussi un sujet de controverse. C’est à croire que ceux avaient annoncé la « gravité » de l’état de santé du Président refusent la réalité en face.

Les Congolais seraient-ils de mauvaise foi ? Cette question n’est pas du tout une provocation dans la mesure où « Fatshi » avait abordé plusieurs thèmes. Outre son état de santé, il y a eu notamment : la situation socio-économique, le monitoring du gouvernement, le désamour à l’égard du chef de l’Etat, la guerre dans l’Est, la nomination de Constant Mutamba, la modification ou révision de la Constitution.

THEMES DE L’INTERVIEW

La santé du chef de l’Etat. « Je vais très bien. Je crois que ça se voit », a déclaré en liminaire le Président avant d’expliquer dans les détails les raisons qui l’ont poussé à venir poursuivre des soins à Bruxelles après avoir été soigné à l’hôpital du Camp Tshatshi. Comme pour couper court aux rumeurs sur la « gravité » de son hernie discale, il a eu ces mots : « J’ai présidé la réunion du Conseil des ministres du vendredi 2 août avant de m’envoler ». Après les soins, il devait observer quelques jours de convalescence. Les contradicteurs n’ont retenu que le lapsus.

La situation socioéconomique. Le Président de la République a mis l’accent sur le pouvoir d’achat de la population lequel ne cesse de s’éroder face aux fluctuations du dollar. Outre la dépendance de l’économie nationale à la devise américaine, il n’a pas exclu des «sabotages économiques» orchestrés par des ennemis tant internes qu’externes.

Felix Tshisekedi a rendu un hommage à la Première ministre Judith Suminwa Tuluka qui, selon lui, est «à l’oeuvre». Et  d’ajouter que le Vice-Premier ministre en charge de l’Economie, Mukoko Samba, a présidé une réunion de la Commission économique et financière. «Un train de mesures urgentes» a été prise en vue de «baisser la tension sur le marché ». Pour lui, c’est un combat en permanence.

Le désamour ambiant. Réélu en décembre dernier avec 73%, on assiste à une ambiance de « désamour » à l’égard du chef de l’Etat. Il n’est pas rare d’entendre des réflexions du genre : « Je suis tshisekediste ‘Etienne’ et non tshisekediste ‘Felix’ ». Au motif, selon ces locuteurs, que ce dernier a oublié le mot d’ordre de Tshitshi : « Le peuple d’abord». Réponse de l’intéressé : « Je n’ai jamais exigé  à quelqu’un de m’aimer. La vie d’un Etat n’a jamais été un fleuve tranquille. Il y a des hauts des bas. ».  Ajoutant : « (…), J’espère qu’en 2028, lorsque nous ferons le bilan, ceux qui disent que je me suis éloigné de Tshisekedi Etienne auront le courage de revenir sur leurs propos ».

La guerre à l’Est. Réaffirmant sa foi au processus de Luanda lequel exige notamment le cantonnement des combattants de M23, le président Felix Tshisekedi n’a pas mâché ses mots en affirmant qu’aussi longtemps qu’il sera à la tête du pays, il n’aura jamais en face la délégation du M23. « Je veux parler au Rwanda », a-t-il souligné. Pour lui, les troupes rwandaises « n’ont qu’à plier bagage ». Et de marteler : «C’est une guerre de conquête territoriale ». Pour lui, il n’y aura pas de négociation au risque d’aboutir aux « mixages » et autres « brassages ».

La modification ou la révision de la Constitution.  Le chef de l’Etat a martelé, à ce sujet, qu’il ne voudrait nullement faire modifier la Constitution pour augmenter le nombre de mandat du Président et la durée. Il a clamé sa détestation de la manière dont le découpage territorial a été effectué au point que certains citoyens ayant vécu au chef-lieu de l’ancienne province deviennent des « étrangers ». Et de souligner, au passage, le temps consacré tant à la validation des mandats que l’élection du Bureau de chacune des Chambres. Son vœu est de voir les gouverneurs de provinces redevenir de « grands commis de l’Etat ». Il a déploré le chantage que les députés provinciaux exercent sur les chefs des exécutifs locaux. Le Président de la République espère mettre sur pied une grande commission nationale multidisciplinaire pour examiner la question constitutionnelle. L’ambition, selon lui, est de rapprocher l’Administration de la population.

La cohésion nationale. Répondant à une question sur la nomination-surprise de l’opposant Constant Mutamba au gouvernement, le Président a confirmé qu’il s’agit, à son point de vue, un signe d’ouverture en vue de rassembler. Il aurait fait part de cette volonté de cohésion nationale aux Evêques venus le rencontrer. Il n’a pas exclu un remaniement au début de l’année prochaine.

La diplomatie. Réagissant à une question sur le caractère « velléitaire »des relations entre la Belgique et la RDC, Felix Tshisekedi s’est, au contraire, félicité de l’excellence des rapports entre les deux pays. Selon  lui, des contacts sont entretenus au plus haut niveau. Il s’est, par ailleurs, réjoui de l’état des relations entre Kinshasa et Washington.   

Baudouin Amba Wetshi



Il aura fallu attendre quelques heures, après la sortie médiatique du Président Félix Tshisekedi, pour que le FCC -Front commun pour le Congo-, famille politique de l'ancien Président, réplique au sujet des accusations portées contre leur leader sur son soutien à la rébellion AFC de Corneille Nangaa. Très indignée, la famille politique du Président honoraire dénonce une campagne de dénigrement contre Joseph Kabila.

La réponse sans tarder provient de Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD -Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie-. Proche de Joseph Kabila, Ferdinand Kambere dénonce une campagne de dénigrement contre leur mentor.

"C'est une moquerie pour qu'un Président qui a eu le pouvoir de Joseph Kabila puisse se réveiller de sa maladie, la première personne à dénigrer, à ce niveau là, c'est l'ancien Président", s'est indigné Ferdinand Kambere.

Sans crainte d'être contredit, Ferdinand Kambere précise que le Chef de l'État, Félix Tshisekedi, a trouvé le pays dans une stabilité, grâce aux efforts de son prédécesseur.

"Kabila a fait des réformes nécessaires, depuis 2013, pour qu'il n'y ait plus impunité dans les questions de génocide. Félix Tshisekedi a tout trouvé. Qui ignore qu'ils ont tenté de faire un montage au niveau de DEMIAP, pour que quelqu'un qui serait de Nangaa cite le nom de Kabila?", s'interroge le secrétaire permanent adjoint du PPRD.

Malgré le boycott aux dernières élections, le FCC, rassure Ferdinand Kambere, ne soutient aucune rébellion.

 Grevisse Tekilazaya 

 

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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