Elle a commencé son combat pour les droits des filles à l’âge de 13 ans. Blessing Kasasi voudrait mettre en place un centre qui va axer ses activités sur l’éducation et la promotion des droits et devoirs de ces dernières.  Ce 15 juin, elle s’est entretenue avec le Desk Femme d’Actualité.cd

Bonjour  Blessing Kasasi et merci de nous accorder de votre temps. Pouvez-vous nous parler de votre parcours et vos activités ?

Blessing Kasasi : cela va faire deux ans que je me suis engagée dans la lutte pour la défense et la promotion des droits des enfants en général et en particulier pour l’éducation des jeunes filles et leur leadership dès le bas âge. Je suis élève en deuxième humanité Littéraire au Lycée Tobongisa (Commune de Ngaliema). Je projette de m’inscrire en communication des organisations et des entreprises après mon diplôme d’Etat.  

Défenseure des droits des filles à 15 ans, qu'est-ce qui vous a motivé à intégrer ce secteur ?

Blessing Kasasi : ma motivation est venue d’un constat. En RDC, de nombreuses filles n'ont pas accès à l’éducation malgré les textes juridiques qui existent et garantissent ce droit. Et celles qui avaient l’opportunité d’étudier ont moins de chances d’aller plus loin avec leurs études par manque de moyens et de soutien au niveau de la société. Il y a deux ans, j’ai pris l’initiative de sensibiliser, d’interpeller, de questionner les autorités, les parents et les filles autour des questions de bien-être et des droits des enfants. Les jours avançaient et je me suis rendue compte d’énormes obstacles pour les filles. C’est ce qui m’a permis de définir clairement mon engagement. J’ai également participé à de nombreuses conférences, tables ou ateliers en lien avec les droits des femmes, chose qui a apporté un plus à la définition de mon combat. 

Pouvez-vous revenir sur vos réalisations?

Blessing Kasasi : Je participe aux débats télévisés, aux interviews, aux émissions sur différentes plateformes médiatiques. Les dernières en date sont les émissions enregistrées à l’occasion de la journée internationale de sensibilisation à l’albinisme. J’ai partagé ma propre expérience, celle d’avoir une peau différente, j’ai parlé de mes compétences et de mes réalisations et nous avons également eu des échanges sur le rôle de la société dans l’éducation des filles dans un monde numérique.  Je suis initiatrice d’un mouvement dénommé Akhetu-A-Ndando (femme de valeurs en langue Pende de l’ex Grand Bandundu). L’année dernière, nous avons organisé une journée portes ouvertes sur les droits des enfants et devoirs des parents. Dans les prochaines semaines, nous allons organiser une matinée de sensibilisation autour de l’hygiène menstruelle. Je dispose aussi d’une chaîne YouTube Blessing KBL TV où je poste des vidéos de motivation à l’égard des enfants et des jeunes filles. 

Quelles sont vos sources d'inspiration ?

Blessing Kasasi : deux femmes leaders m’inspirent. La pilote congolaise Mamitsho Pontshi (par sa détermination à toujours donner le meilleur d’elle-même, sa communication positive et son coaching) et la Reine Elizabeth II (qui est décédée l’année dernière.  J’ai été marqué par son sens du pouvoir).  

Comment vous imaginez-vous dans les 10 prochaines années, comment comptez-vous vous y prendre pour réaliser vos ambitions ?

Blessing Kasasi : en ce moment j’investis dans la communication de mes ambitions et mes objectifs. Je travaille pour faire connaître les droits des filles à ceux qui  les ignorent encore. Et je sais que des actions à grand impact vont suivre. J’utilise les canaux médiatiques et je prévois des activités de terrain. Dans 10 ans, je me vois en tant qu'une femme  qui aura impacté sa société et continue à le faire dans le monde. Je me vois également en tant qu’accompagnatrices des jeunes filles et des enfants vers l’accomplissement de leurs rêves. Pour y arriver, grâce à Dieu, je compte créer des clubs et un grand centre dans les milieux moins développés de la RDC et qui offriront des formations dans l’entrepreneuriat, l’art oratoire (pour encourager les filles à s’exprimer librement sur leurs ambitions), l’élaboration des projets. Mon public cible, ce sont les enfants et les jeunes filles vulnérables en situation de handicap.  

Un dernier mot ?

Blessing Kasasi : je voudrais encourager chaque acteur et actrice œuvrant pour la justice sociale à poursuivre ce combat avec l’espérance que nos efforts seront couronnés. Je voudrais dire aux filles de ne jamais se sous-estimer, ne jamais donner de la place à la médiocrité, au manque de confiance car nous sommes capables de rêver grand et de réaliser ces rêves. Aux autorités, pour réaliser nos objectifs, nous avons besoin de votre soutien, votre accompagnement sans lequel rien ne marchera. Soutenez les filles pour que soit assuré l’avenir de la RDC. 

Propos recueillis par Prisca Lokale

 


L’Assemblée nationale et le Sénat vont clôturer ce jeudi 15 juin la session ordinaire de mars. Au total, 90 matières avaient été retenues pour examen dans le calendrier des travaux adopté par les députés lors de la séance de mardi 21 mars. A la clôture de cette session, seuls 20 textes de loi ont été examinés, soit 22% des matières programmées.

Le calendrier de la session de mars adopté à l’Assemblée nationale avait prévu neuf matières non-législatives, trois textes de loi transmis au Sénat pour examen, 57 arriérées législatifs et 20 nouvelles matières.

Au cours de ces trois dernières mois, l’Assemblée nationale a tenu 32 séances plénières :

  • 4 en mars
  • 11 en avril
  • 9 en mai
  • 8 en juin.

Une vingtaine des matières ont été examinés sur les 90 programmées. Il y a notamment l’examen et adoption de 8 projets de loi de ratification en exécution de la loi d’habilitation du Gouvernement.

La loi Tshiani et Pululu dite « de père et de mère », ayant défrayé la chronique, n’a pas été soumise à l’examen.

Au chapitre du contrôle parlementaire, la revisitation du contrat chinois annoncée avec pompe par le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, lors de l’ouverture de cette session, n’a pas été faite de manière attendue.

Seule l’interpellation d’un mandataire public, le directeur général de la Société nationale d’électricité (SNEL), a été débattue jusqu’à la déchéance de Fabrice Lusinde, qui n’avait passé que trois mois de gestion à la tête de la SNEL.

radiookapi.net/CC



Dans le cadre de la journée internationale de sensibilisation à l’albinisme, l’ONG IPAS a organisé, en collaboration avec la Fondation Mwimba Texas, une rencontre d’échanges intergénérationnel sur cette maladie ainsi que les droits en santé sexuelle et reproductive des femmes albinos. L’activité a eu lieu à Kinshasa, le 13 juin. 

« Au-delà d’une célébration, nous avons organisé cette rencontre pour sensibiliser les personnes atteintes par cette maladie à s’accepter. Il leur sera difficile d’évoluer et d'émerger dans la société tant qu’elles n’auront pas dépassé cette barrière. (…) nous avons aussi fait un constat, la plupart des femmes albinos sont mères. Elles ont contracté des grossesses, soit par viol ou par abus sexuels. Elles se retrouvent souvent dans l'incapacité à se prendre en charge ainsi que leurs enfants. Aujourd’hui, nous avons également parlé du protocole de Maputo qui leur offre l’accès à un avortement sécurisé », a expliqué Gloire Mwimba Makiese, coordonnateur de la Fondation.

En effet, explique IPAS, pour l’Afrique subsaharienne où cette condition est plus répandue, les estimations de l’ONU oscillent entre 1 cas sur 5 000 et 1 cas sur 15 000. Pour des raisons à la fois physiologiques et sociales, les questions de santé et de droits sexuels et reproductifs affectent les femmes plus que les hommes albinos aussi. 

La famille, un endroit crucial pour favoriser l’épanouissement des personnes albinos

Parmi les intervenants, Marie-Thérèse Matayo, femme albinos et présidente d’une ONG dénommé « Un pas ensemble » a martelé sur le rôle combien important que jouent la famille et autres proches des personnes albinos. Elle a confié être née dans une famille qui compte 5 enfants albinos et trois noirs. Cependant, le fait qu’elle ait bénéficié d’un même traitement que ses autres frères l’a encouragé à s’épanouir dans la société et à s’affirmer en tant que femme.

« La famille est le premier endroit qui accueille des enfants albinos. Pour se sentir bien dans leur peau, tout doit commencer par le traitement dont ils bénéficient. Aujourd'hui, je voudrais lancer un message à toutes les personnes atteintes d'albinisme, sachez que vous êtes des humains à part entière. Rien ne devrait faire obstruction à vos ambitions. Aux parents des enfants albinos, soyez fiers d’avoir des enfants particuliers », a-t-elle affirmé. 

Ce témoignage a ouvert le champ aux échanges. Demande de test ADN, rejet familial, foyers brisés, empoisonnement ou enfant de chance, amour fraternel, soutien au niveau des associations, plus de dix personnes albinos ou proches de personnes atteintes d’albinisme ont pu partager leurs expériences sur place.

  « Moi, j’ai eu 8 enfants avec mon époux. C’est uniquement le huitième qui est albinos. Dès sa naissance, il a été accepté par mon époux. J’ai reçu des personnes qui me proposaient de l’échanger contre des moyens financiers. Il est le plus beau de tous mes enfants et nous l’aimons beaucoup », a témoigné une femme.

A une autre d’ajouter, « Mon époux m’avait aimé sincèrement malgré la couleur de ma peau. Nous sommes allés vivre en province où se trouvaient ses activités et sa famille. Après la naissance de notre premier enfant qui est aussi albinos, j’ai commencé à recevoir des attaques psychologiques et physiques jusqu’à ce que le cœur de mon époux se soit détourné de moi. J’ai été empoisonnée par ma belle-famille. Sur place, une dame m’a offert une cure de désintoxication. En fin de compte, j’ai dû quitter mon foyer et retourner à Kinshasa (…) Je suis fière que cette activité m’ait permis de faire ce témoignage. Je vais me battre pour mon avenir ». 

« Quand on évolue seul, dans une communauté à forte dominance noire, on a l’impression d’être isolé. Ces rencontres nous permettent de savoir que nous ne sommes pas seul.e.s, qu’il existe d’autres personnes atteintes d’albinisme qui réussissent aussi leurs vies. Les discriminations, les moqueries m’importent peu. Mon rêve est de devenir avocate. Je vais le poursuivre jusqu’au bout », a confié Clarisse Nendaka, une jeune femme albinos. 

Patience Lisika, représentante de l’ONG IPAS, a également rappelé les objectifs de la journée. Notamment, sensibiliser la communauté albinos et non albinos sur le droit de la santé sexuelle et reproductive, lever toutes les barrières autour l’albinisme, conscientiser les albinos à ne pas céder à la discrimination, encourager les albinos à aller au-delà de leur handicap, faciliter l’accès au service de soins d’avortement sécurisé pour les albinos.

Prisca Lokale



La ville de Kinshasa ne va plus accueillir la 2ème édition du Festival Africain des arts Martiaux (FADAM) prévue, du samedi 17 au samedi 24 juin 2023, au stade des martyrs de la Pentecôte.

Dans un communiqué rendu public, ce mercredi 14 juin, les organisateurs de ce grand événement se sont dits incapables de tenir ce festival à Kinshasa, en raison de quelques conditions qui ne sont pas réunies.

"Nous sommes au grand regret de vous faire part du communiqué ci-joint portant sur l'annulation du FADAM en RDC. Vous qui nous suivez depuis les débuts du FADAM, vous savez que nous avons tout mis en œuvre pour que le FADAM 2023 ait lieu en RDC et qu'il soit une réussite totale pour la jeunesse africaine et en particulier celle de la République démocratique du congolaise, mais malheureusement les conditions ne sont pas réunies pour nous permettre de réaliser ce grand événement en RDC" , ont-ils déclaré.

Et les organisateurs d'ajouter : "Nous vous remercions pour votre soutien sans faille et vous tenons informés de la suite réservée à cette douloureuse décision. Soyez sûrs que le FADAM sera toujours là pour porter haut les talents de l'Afrique, les valeurs des arts martiaux et la richesse de la culture africaine".

Cette grande organisation internationale réunit 5000 athlètes pour 30 disciplines, et 1000 artistes de plus de 60 pays. Il se déroule tous les deux ans, et a pour objectif de promouvoir la diversité des arts martiaux.

Il est à noter que, deux grands acteurs des films d'action, Jackie Chan et Jean-Claude Van Damme prendront part à cette 2ème édition du FADAM.

Gratis Makabi

 


Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a effectué une ronde, ce mercredi 14 juin 2023, sur les sites devant abriter les IX èmes jeux de la Francophonie, à savoir le Stade des Martyrs et le Stade Tata Raphaël.

Sur place, le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a palpé du doigt l'avancement des travaux des infrastructures y relatives qui en principe doivent doivent être remises aux organisateurs de l'OIF, en fin juin courant.

Il convient de signaler que, les entreprises sélectionnées dans ces chantiers s'emploient afin de donner les résultats attendus.

Si visiblement les grosses œuvres sont en phase terminale, renseigne une dépêche de la presse présidentielle, la finition nécessite beaucoup d'exigences afin de répondre aux normes sportives de la francophonie.

Concernant les terrains des jeux et les dortoirs, l'on note qu'il subissent encore quelques travaux avant leur remise.

Le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a rappelé aux ouvriers trouver sur place son vœu de vouloir organiser ces jeux dans des infrastructures complètement achevées.

Serge Mavungu 

 


La Commission Électorale Nationale Indépendante aborde le dernier virage du troisième cycle électoral démocratique. La CENI a rappelé mardi 13 juin 2023 la convocation de l’électorat pour la deputation nationale prévue le 25 juin 2023 conformément au calendrier électoral rendu public le 26 novembre 2023.

« Les Bureaux de Réception et Traitement des Candidatures à la députation nationale seront ouverts et opérationnels du 26 juin 2023 au 15 juillet 2023, soit 20 jours », a indiqué la Centrale Électorale dans son communiqué du 12 juin 2023.

La Commission Électorale Nationale Indépendante s’est chargée de rappeler aux potentiels candidats les conditions d’éligibilité. Sur le plan financer, il faudra casser la tirelire. Les candidats devront verser une caution non remboursable de 1.600.000.

Actu RDC/CC



La 18ème édition de la DRC mining week (ou la Semaine minière de la RDC) s’ouvre ce mercredi 14 juin à Lubumbashi (Haut-Katanga). Cent vingt exposants et cinq mille visiteurs y sont attendus. 

Cette édition accueille environ cent vingt exposants, qui proviennent de plusieurs pays d'Afrique et de l'Europe. Pour la première fois, DRC mining week enregistre la participation des entreprises chinoises.  

Plus de cinq mille visiteurs sont attendus. Pendant trois jours, en dehors des expositions, les visiteurs et les participants vont aussi assister aux conférences et aux panels composés d’experts et autres chefs d'entreprises.   

Cette manifestation annuelle rassemble les opérateurs économiques du secteur minier ainsi que les entreprises qui offrent les services aux miniers, pour nouer des relations d'affaires et échanger les expériences.  

Les opérateurs économiques du secteur minier et autres composantes vont donc profiter de cet espace pour échanger les expériences et nouer les partenariats avec d'autres opérateurs miniers dans le but de voir fleurir leurs affaires. 

Cette rencontre est aussi une occasion pour les sous-traitants de chercher des marchés, dans un contexte où gagner un contrat relève du parcours de combattant.   

Mardi, les exposants mettaient la dernière main au préparatif de ce grand rendez-vous économique. Coup de marteau par-ci, installation des équipements par-là… Pendant ce temps dans le grand hall, ceux qui se sont fait enregistrer en ligne s'affairent à récupérer les macarons de participation.  

radiookapi.net/CC



En ce merveilleux jour ensoleillé de votre naissance, toute l’équipe de la « Culture Congolaise » vous souhaite un radieux anniversaire.

Oui, c’était le 13 juin 1963, il y a 60 ans jour pour jour, que Léopoldville (actuel Kinshasa) a accueilli un superbe bébé, fils d’Etienne Tshisekedi (d’heureuse mémoire) et de Marthe Kasalu (dame forte), qui deviendra le 24 janvier 2019 le 5e Président de la République démocratique du Congo.

Que Dieu tout puissant, créateur du ciel et de la terre, protège le n°1 Congolais et lui comble de ses bénédictions dans la conduite des affaires de l’Etat.

La Rédaction

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

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