L’ancien footballeur international Lilian Thuram, champion du monde 1998 avec la France, s’est entretenu, dimanche 26 mars à Kinshasa, avec les jeunes joueurs en formation au centre Ujana. Cet échange s’inscrit dans le cadre des activités de IXe jeux de la Francophonie, dont Lilian Thuram est l’ambassadeur. 

Au cours de ses échanges avec les jeunes joueurs, il a partagé son expérience et les a motivés à avoir confiance en eux, à travailler pour être plus performant mais surtout associer le football avec d'autre domaine de la vie :  

« Étant jeune, je pense qu’il faut leur dire que, très souvent, ils ont beaucoup plus de choses à l’intérieur d’eux-mêmes. Qu’ils n’en aient conscience.  Il faut essayer de développer la chose la plus importante pour un humain, c’est l’estime de soi. Vous savez que ce soit au Congo ou ailleurs, les jeunes ont besoin de bienveillance pour essayer de donner le meilleur d’eux ». 

 Il les a invités aussi à développer l’esprit collectif.

« Il faut toujours essayer de comprendre la société dans laquelle on vit. Savoir que dans la vie personne n’est peut se faire seul. Et donc regarder, écouter et essayer de développer un caractère essentiel pour arriver à devenir ce qu’ils veulent devenir », a insisté Lilian Thuram. 

Après avoir écouté ce champion du monde de football, l’un des jeunes pensionnaires du centre Ujana, Winner Eboma, dit vouloir mettre en pratique ses conseils. 

  « Venant de Liliam, ces conseils me sont très bénéfiques. Je vais les mettre en pratique pour devenir une meilleure personne, mais surtout réaliser mon rêve de devenir un grand footballeur et pourquoi pas faire une meilleure carrière plus que celle de Thuram », s’est-il exprimé. 

Ces échanges entre les jeunes et l’ancien footballeur international se sont déroulés en présence du directeur national de IXe jeux, Isidore Kwandja, et de la directrice de jeux de la Francophonie, Zeina Mina. 

Ce lundi 27 mars, Liliam Thuram continuera sa tournée à Kinshasa. Il visitera tour à tour l’Institut français, les infrastructures sportives en construction et le site du village de IXe jeux de la Francophonie, situé au campus de l’Université de Kinshasa. 

Ce champion du monde de football de 1998 est arrivé à Kinshasa samedi 25 mars. 

 
 
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L'artiste musicien, Koffi Olomide va se produire, le dimanche 30 avril 2023, à Sofitel Hôtel Ivoire d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, dans le cadre de ses 45 ans de carrière, dans le monde musical.

Présentement à Paris pour la présentation de son nouvel album intitulé "Légende Ed Diamond", le patron de Quartier latin international a fait savoir dans ses réseaux sociaux que ce concert va débuter à 21h00, heure locale.

Depuis le début de sa carrière vers la fin des années septante, le chanteur congolais de 66 ans a enregistré 28 albums studio dont 7 signés avec le Quartier Latin, un en collaboration avec Papa Wemba et 18 albums live pour un total de plus de 300 chansons. Son travail lui vaudra 7 Kora Awards dont 4 durant l'édition de 2002 grâce à son album Effrakata.

Rappelons que, Koffi Olomide a largué, le vendredi 25 novembre 2022, le premier volume de l'album Légende, sur toutes les plateformes de téléchargement et de streaming.

Dans ce premier volume, l'on retrouve des titres tels que, Mbembe, Femme, Olala, Eto'o, BMC, Julie Case, Pont rouge, Engue gagner, Trésor public et tant d'autres.

Gratis Makabi



L'artiste musicien, Fally Ipupa s'est produit, le samedi 25 mars 2023, au Showbuzz, à Kinshasa.

Le chanteur congolais a réalisé le sold out quelques heures avant cet événement auquel l'obtention du billet était uniquement sur réservation. D'après les spectateurs la réservation du billet était à 500 dollars américains.

Celui qu'on appelle affectueusement "Aigle" a réalisé le carton plein à Showbuzz, après avoir livré un concert mémorable, le vendredi 17 mars dernier, au Salon Congo de Pullman Hôtel.

Rappelons que Fally Ipupa a largué son dernier opus, Formule 7, le vendredi 16 décembre 2022, sur toutes les plateformes de téléchargement de musique.

Formule 7 contient 31 morceaux repartis en 3 volumes. Dans cet opus, l'on retrouve notamment des titres tels que Seul Amour, De la Renta, Mal accompagné, Mayday, Bakalos, SL, Éternité, Honorable, Doc Jeff, Date d'anniversaire, Centième dossier, Garde du cœur, Lady D et autres.



Depuis quelques mois, notre pays convoité par tous les pays voisins et la Chine est gâté par des visites de quelques personnalités françaises.

Il y eut coup   sur coup la randonnée de l’ancien président François Hollande pour l’inauguration, le 27 septembre 2022, d’un nouveau service de l’hôpital du Dr Mukwege, le voyage officiel, les 3 et 4 mars, du président Emmanuel Macron dont l’apothéose fut son périple à Bandalungwa où il taquina une bouteille de bière Castel. Ne dit-on pas que Bandal c’est Paris ? Il y eut après l’excursion pour la paix, les 20 et 21 mars, de l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Enfin arriva, les 22 et 23 mars, l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui avait déchouqué, en 2011, Mouammar Kadhafi et Laurent Gbagbo. Stupeur et tremblements !

Saperlipopette, ces beaux messieurs ne font jamais rien pour rien ! Le pays serait-il en danger ? Aux armes, citoyens ! Qu’est-il donc venu faire ? N’est-ce pas que Sarkozy ânonnait à l’époque qu’il fallait assurer à nos dépens l’avenir du Rwanda, un pays à la démographie dynamique et à la superficie petite alors que le Congo est un pays à la superficie immense et à l’organisation étrange des richesses frontalières. Il faut donc qu’à un moment donné ou un autre qu’il y ait dialogue structurel entre les deux pays et partage de l’espace et des richesses. Stupeur et tremblements !

Mon ami qui est devenu fou s’écria ce jour-là : Qu’apprends-je ? D’aucuns affirmaient même avec des tremolos dans la voix que Sarkozy serait venu plaider la cause d’Edouard Mwangachuchu Hizi. Sapristi !

D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, Sarkozy est venu défendre les intérêts d’une société française de paris sportifs et faciliter une rencontre entre Fatshi et Kagamé. Enfer et damnation !  Bref, passons !

D’après mon ami qui sait tout, le Rapport final du Groupe d’experts de l’ONU sur la République démocratique du Congo du 10 décembre 2008, affirmait ceci sur Mwangachuchu : « Le Groupe s’est rendu sur le terrain à Rubaya, ville située à quelques kilomètres de la mine de coltan de Bibatama dans le territoire de Masisi, où il a appris de la bouche d’un administrateur local que la police des mines, gagnée au CNDP, surveillait de près la production. La mine elle-même avait été le siège de plusieurs affrontements depuis quelques années, les plus récents ayant eu lieu en 2006 et en 2007 lorsque le CNDP en avait disputé le contrôle aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et à la Coalition des patriotes résistants congolais (PARECO) et avait fini par l’emporter.

Édouard Mwangachuchu, sénateur national, a obtenu l’autorisation d’exploiter la mine en 2001. Il exporte le coltan par l’intermédiaire de MH1, son comptoir. MH1 a produit 13,5 tonnes de coltan entre janvier et mai 2008. Selon lui, il est forcé d’accepter la présence du CNDP et de continuer à exploiter la mine de Bitatama car il a besoin d’argent pour payer les 16.000 dollars en taxes qu’il doit au Gouvernement.

Des sources dans l’industrie minière indiquent que le général Nkunda l’a autorisé à conserver la concession en échange d’un pourcentage de la production. M. Mwangachuchu lui-même a fait savoir au Groupe qu’il payait 0,20 dollar par kilo de coltan exporté au-delà des points de contrôle situés dans le voisinage de la mine, dont il soupçonne qu’ils sont liés au CNDP.

Il ressort d’entretiens que le Groupe a eus avec des sources dans l’industrie minière ainsi que d’un rapport de la MONUC qu’un litige foncier a opposé M. Mwangachuchu à Bayose Senkoke, homme d’affaires local. Le CNDP a pris le parti de M. Senkoke… »

Ceci expliquant cela, il faut laisser la justice militaire effectuer son travail.

On dit chez nous que si le bélier a tendance à reculer, il ne faut pas croire que c’est parce qu’il est lâche.

Gaston Mutamba Lukusa



Après plusieurs jours voire des mois de suspens, le gouvernement Sama Lukonde 2 a enfin vu le jour tard dans la nuit de jeudi à ce vendredi 24 mars.

Comme on devrait s’y attendre, logiquement, plusieurs figures du désormais ancien gouvernement n’ont pas pu traverser la rive. Parmi elles, figure Daniel Aselo qui était vice-premier ministre de l’intérieur. Sur le plan protocolaire, il était le numéro deux du gouvernement des « warriors ». Un autre « combattant » du parti présidentiel, Peter Kazadi, a été préféré à sa place.

Quant à Jean-Jacques Mbungani, il a été éjecté du ministère de la santé en faveur de Roger Kamba, Modero Nsimba a été remplacé au tourisme par Didier Mazenga, Serge Nkonde des sports sacrifié pour François Kabulo, Gisèle Ndaya remplacée au Genre par Mireille Masangu Bibi et Désire Nzinga de l’agriculture déchu pour José Panda.

Chez les vice-ministres, il n’y a qu’un seul débarqué. Il s’agit du lieutenant fidèle de Vital Kamerhe, Amato Bahibazire, qui était vice-ministre de la justice.

Proche de Pius Muabilu, le reconduit ministre de l’urbanisme et habitat, l’ancien vice-ministre des affaires étrangères Samuel Adubango a été remplacé par Crispin Mbadu. Ce dernier était jusque-là vice-ministre du Plan.

Bienfait Luganywa



Félix Tshisekedi a réaménagé ce vendredi 24 mars l’équipe gouvernementale. Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde est maintenu comme chef de l’exécutif. Mais d’autres acteurs politiques intègrent le gouvernement.

Jean-Pierre Bemba est nommé vice-Premier ministre et ministre de la Défense, Vital Kamerhe vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, Peter Kazadi vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur. Antipas Mbusa Nyamwisi est aussi nommé ministre d’Etat d’intégration nationale.

Claude-François Kabulo prend le contrôle du ministère des Sports.

La nouvelle équipe gouvernementale se présente de la manière suivante :

Vice-Premier Ministres

Vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et Affaires coutumières : Kazadi Kankonde Peter

Vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale et des anciens combattants : Bemba Gombo Jean-Pierre

Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale : Kamerhe Vital

Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et francophonie : Christophe Lutundula Apala

Vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, de la modernisation de l’administration et de l'innovation du service public : Jean-Pierre Lihau Ebua.

Ministres d’Etat

Ministre d’Etat, ministre de l'Environnement et du développement durable : Ève Bazaiba Masudi

Ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des sceaux : Rose Mutombo Kiese

Ministre d’Etat, ministre des Infrastructures et travaux publics : Alexis Gizaro Muvuni

Ministre d’Etat, ministre de la Coopération régionale : Antipas Mbusa Nyamwisi

Ministre d’Etat, Ministre Du Budget : Aimé Boji Sangara

Ministre d’Etat, ministre du Portefeuille : Adèle Kahinda Mayina

Ministre d’Etat, ministre du Plan : Tsuminwa Tuluka Judith

Ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et de l'habitat : Pius Muabilu Mbayu Mukala

Ministre d’Etat, ministre du Développement rural : François Rubota Masumbuko

Ministre d’Etat, ministre de la Décentralisation et réformes institutionnelles : Eustache Muhanzi Mubembe

Ministre d’Etat, ministre de l’Aménagement du territoire : Guy Loando Mboyo

 

Ministres

 

Ministre Des Finances : Nicolas Kazadi

Ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention : Kamba Mulanda Samuel-Roger

Ministre de l’Agriculture : José Mpanda Kabangu

Ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) : Tony Mwaba Kazadi

Ministre des Transports, des voies de communication et du désenclavement : Ekila Likombo Marc

Ministre de l'Emploi, du travail et de la prévoyance sociale : Mme Ndusi Ntembe Claudine

Ministre de la Pêche et de l'élevage : Adrien Bokele Djema

Ministre de L'industrie : Julien Paluku Kahongya

Ministre de l’Entrepreneuriat et des petites et moyennes entreprises : Zinga Birihanze Désiré

Ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU) : Muhindo Nzangi

Ministre de la Recherche scientifique et de l'innovation technologique : Gilbert Kabanda Rukemba

Ministre Des Mines : Antoinette Nsamba Kalambayi

Ministre Des Hydrocarbures : Didier Budimbu Ntubuanga

Ministre des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l'information et de la communication (PTNTIC) : Augustin Kibassa Maliba Lubalala

Ministre Du Numérique : Désiré Cashmir Eberande Kolongele

Ministre Des Affaires Foncières : Aimé Sakombi Molendo

Ministre des Ressources hydraulique et de l'électricité : Olivier Mwenze Mukaleng

Ministre du Commerce Extérieur : Jean-Lucien Bussa Tongba

Ministre Des Droits Humains : Albert Fabrice Puela

Ministre du Genre, de la famille et des enfants : Masangu Bibi Muloko Mireille

Ministre du Tourisme : Didier Mazenga Mukanzu

Ministre des Communications et médias, porte-parole du gouvernement : Patrick Muyaya Katembwe

Ministre des Affaires sociales, des actions humanitaires et de la solidarité nationale : Modeste Mutinga Mutushayi

Ministre de la Formation professionnelle et des métiers : Antoinette Kipulu Kabenga

Ministre de la Jeunesse, de l'initiation à la nouvelle citoyenneté et de la cohésion nationale : Yves Bunkulu Zola

Ministre des Sports et des loisirs : François Kabulo Mwana Kabulo

Ministre de la Culture, des arts et du patrimoine : Catherine Katumbu Furaha

Ministre des Relations avec le Parlement : Anne-Marie Karume Bakaneme

Ministre près le Président de la République : Nana Manuanina Kihimba

Ministre déléguée près le ministre des Affaires sociales, des actions humanitaires, et de la solidarité nationale Chargé des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables : Irène Esambo Diata

 

Vice-ministres :

Vice-ministre de l’intérieur, de la sécurité, de la décentralisation et des affaires coutumières : Jean-Claude Molipe Mandongo

Vice-ministre des Affaires étrangères : Bandu Panzu Crispin

Vice-ministre de la Justice : Mambu Lawu Thadée

Vice-ministre du Plan : Bitika Omana Pascal

Vice-ministre du Budget : Elysée Bokumuamua Maposo

Vice-ministre de la Défense nationale : Adubango Awoto Samy

Vice-ministre des Finances : Onyege Nsele Mimpa

Vice-ministre des mines : Godard Motemona Gibolum

Vice-ministre de la Santé publique et de la prévention : Olen Obe A Nzem Serge

Vice-ministre de l’EPST : Aminata Namasiya Bazego

Vice-ministre des Hydrocarbures : Moleka Nsolo Wivine 

Vice-ministre des transports et des voies de communication : Kilubu Kutuna Séraphine.

radiookapi.net/CC


Lancé en octobre 2019 pour assainir la ville de Kinshasa et lui redonner une belle image, le projet Kinshasa Bopeto communément appelé « Kin Bopeto » est loin d’avoir un impact réel sur la ville d’après les Kinois. Près de 4 ans après, ce projet peine encore à convaincre.                  

Plusieurs endroits et coins de Kinshasa demeurent dans un état qui laisse à désirer. Des immondices traînant dans des caniveaux et jonchant de nombreuses grandes avenues sont encore visibles même pendant cette saison de pluie. 

Cette situation est souvent à la base, d’un côté, des inondations et, de l’autre, de nombreuses maladies. Ce constat est valable pour plusieurs communes. C’est le cas notamment sur l’avenue du Stade dans la commune de Kalamu, sur la route Makoma à DGC en destination de pompage dans la commune de Ngaliema, etc. 

Patrice Lumumba ne dit considérer Kin Bopeto que comme un slogan puisque n’ayant pas encore atteint une grande partie de la ville.

« C'est trop superficiel. Il a fallu commencer par enseigner aux gens pour qu'ils ne viennent pas mettre le désordre où le travail est déjà fait. Allez-y en face de la maison communale de la Gombe, c'est sale. Il n’y a pas de suivi ni d'entretien », dit-il.

Dans certains quartiers le travail d’assainissement est fait, rassurent les autorités mais qui, néanmoins, notent plusieurs difficultés surtout financières. C’est le cas au quartier Kinsuka Pêcheur dans la commune de Ngaliema.

« Le bureau du quartier contribue pour appliquer convenablement le projet Kin Bopeto. Nous sommes limités par les moyens. Nous utilisons nos propres moyens sans intervention des autorités. Nous et nos collaborateurs fixons un jour pour travailler. L'argent pour payer ceux qui ont travaillé sort de nous, après chaque travail, j'envoie les photos au bourgmestre et lui parle de cette difficulté. Mais il n’y a jamais eu de suite favorable », confie un responsable du bureau.

Manque de stratégies ?

Songer à changer des stratégies pour la réussite de ce vaste projet, c’est notamment ce que pense Julien Kabalako de la société civile environnementale.

« Kin Bopeto est un bon projet mais malheureusement son impact ne se fait pas sentir. Le visionnaire et ses collaborateurs devraient peut-être changer des stratégies, savoir le problème de chaque commune et le traiter à la source. Ces déchets ont une grande importance ailleurs, il faut chercher comment collaborer avec ces gens-là pour s'en débarrasser directement », soutient-il.

A Israël Manzambi, habitant de la commune de Ngaliema, de renchérir : « Ils doivent engager les agents résidant dans la même commune pour un suivi régulier et qu'ils soient bien rémunérés. D'après moi, il n’y a aucun changement entre avant et pendant Kin Bopeto ».

« Le temps passé, nous avons connu le service d'hygiène qui entrait même dans des parcelles pour vérifier si elle était propre. En cas de saleté, il y avait  des amendes à payer. Et pour éviter cela, chacun prenait soin de sa parcelle avant le jour du contrôle des agents. Si seulement Kin Bopeto peut aussi opter pour cette discipline soit une amende ou le fouet », a ajouté Patrice Lumumba.

Contacté, Germain Mpundu, coordonnateur provincial de Kin Bopeto, assure que le travail se fait. Il appelle, quant à lui, la population à s’approprier davantage le projet afin que son impact soit rapide.

« Les Kinois doivent se saisir aussi de cette responsabilité pour que la propreté se répande  plus vite que maintenant. Le travail est bien hiérarchisé. Il est difficile pour un coordonnateur provincial de faire le suivi de plus de 120 rues que comporte la ville. Alors cette tâche revient aux chefs des rues, quartiers, bourgmestres, et coordonnateurs des communes pour faire le suivi et me donner le rapport chaque semaine. Kin Bopeto ne prendra pas fin au moment où la ville a besoin de la propreté. Ce projet n'est un échec, les Kinois sont encore en train de s'en approprier chaque année, nous menons des enquêtes pour savoir comment il marche et nous sommes dans le bon », a dit Germain Mpundu.

Rappelons que Kin Bopeto a été lancé pour une période de 5 ans. Il a vu le jour en octobre 2019. Lancé dans la commune de Bandalungwa en présence du chef de l’Etat, le projet avait été bien accueilli par les Kinois.

Bénie Ongala



Le secteur culturel congolais souffre d’un manque de loi sur la politique culturelle qui le régit et détermine l’exercice de chaque discipline artistique, les limites et les droits de tous ceux qui œuvrent dedans. Une lueur d’espoir est venue en octobre 2022, avec les travaux d’amendement de la politique culturelle nationale qui se sont tenus au Musée national de la RDC. Cela a abouti à l’avant-projet de loi déterminant les principes fondamentaux concernant la culture et les arts que la ministre de la culture a porté au niveau du gouvernement.

Avant la mise en œuvre effective de cette politique culturelle, les artistes et culturels pointent du doigt ce vide. Lors de la journée mondiale de la poésie, le poète Olivier Sangi était l’invité du podcast de la culture de ACTUALITÉ.CD et est revenu sur le sujet. Pour la considération comme il se doit de la poésie et des arts dans son ensemble, il estime que ça passe par la politique culturelle.

« S’il n’y a pas une politique culturelle, les gens croiront peut-être que les artistes chanteurs sont plus grands que les poètes », a-t-il dit. Avant de soutenir que la politique culturelle requiert la présence des gens qui doivent valoriser toutes les formes d’arts jusqu’à la spiritualité africaine.

« Il faut essentiellement des gens qui ont de la culture dans leurs veines. Cet homme qui comprend ce que veut dire la politique culturelle, valorisera chaque forme de notre culture et de nos arts. Il faut les connaître pour les mettre à la place qu’il faut. On ne se développe jamais avec la culture, avec l’argent, avec la langue d’emprunt », affirme-t-il.

Olivier Sangi est auteur de plus de 5 recueils de poèmes. En 1993, un de ses livres a représenté la RDC (alors Zaïre) au Marché des arts et des spectacles d’Abidjan (MASA), en Côte d’Ivoire. Il s’agit de son premier bouquin intitulé « Ubema ni Ubeme » (la beauté et la bonté en français). Trois autres œuvres ont représenté le pays en cette année-là : le ballet Pende, la pièce de théâtre Misère de Landu Mayamba et la musique avec Koffi Olomide.

Il déplore le fait que le pays ait de grands poètes qu’on n’enseigne pas dans les écoles, qui ne sont pas connus des enfants congolais. Il estime que la politique culturelle devait réunir tout cela pour que l’Afrique se relève sans apport extérieur.

« Un de mes textes est entré dans l’enseignement mais de façon accidentelle. Mais il n’y a pas de programme d’enseignement qui puisse désaliéner les enfants d’Afrique pour leur donner l’amour d’eux-mêmes. On n’a pas enseigné nos propres génies pour que nos peuples puissent travailler avec. C’est pour cela, moi en tant que poète, je dis à nos dirigeants de mettre en place une politique culturelle et une éducation qui tiennent compte de nous-mêmes », a-t-il dit.

Aussi, évoque-t-il le problème de langue. Dans toutes les langues africaines, il est possible de faire de la poésie qui va donner de la confiance aux enfants pour réellement être réellement fier de nous-mêmes, propose-t-il.

« Si j’étais responsable de l’éducation, la priorité serait de faire de la poésie dans nos propres langues. J’ai commencé ma révolution poétique en faisant d’abord une œuvre totalement en langue africaine, le Tshokwe. Si nous réveillons ces génies de nos propres langues en les mettant par écrit pour que les gens qui viennent puissent analyser ça, puissent découvrir la façon typiquement africaine de vivre sur terre ; beaucoup de choses iront de l’avant », affirme Olivier Sangi.

Pendant la session parlementaire de mars 2023, ouverte depuis le 15, une loi relative à la culture sera adoptée. C’est la proposition de loi relative à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel de la RDC. Le Président du Sénat, Bahati Lukwebo, l’a fait savoir à l’ouverture de la session indiquant que cette loi fait partie des arriérés législatifs qui doivent à tout prix être finalisés.

Par ailleurs, les travaux d’amendement de la politique culturelle nationale se sont tenus pendant deux jours au Musée national de la RDC, le 24 et 25 octobre 2022. Ce cadre de réflexion a servi aux participants de consolider des textes disponibles depuis la Conférence nationale souveraine jusqu’à ce jour, pour harmoniser un texte final qui sera porté par la ministre de la culture au gouvernement, avant de le renvoyer au parlement.

Le contenu de l’avant-projet de loi déterminant les principes fondamentaux concernant la culture et les arts renferme plusieurs secteurs et est fondé sur la reconnaissance et le respect des valeurs traditionnelles congolaises et de la diversité culturelle. Cette loi prévoit normalement la remise des distinctions en termes de trophées officiels aux artistes qui les méritent chaque année. Ces titres distinctifs nationaux peuvent ouvrir le droit aux lauréats à l’octroi de passeport diplomatique ou des services faisant d’eux les ambassadeurs de la culture congolaise.

Emmanuel Kuzamba

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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