Deux jeunes ressortissants de la République démocratique du Congo ont été "expulsés" du Rwanda après trois jours de détention dans ce pays, où ils ont été accusés d'avoir traversé "illégalement" la frontière, a-t-on appris jeudi de sources rwandaise et congolaise.

"Les deux garçons, les ressortissants de la RDC, Maniragaba Eric (15 ans) et Manishimwe Zabayo (14 ans) ont été expulsés hier par l'immigration du district de Rubavu via le poste frontière de La Corniche et reçus par l'immigration de la RDC", a déclaré à l'AFP Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais. 

"Ils avaient été interceptés après être entrés illégalement dans le village de Rwamigega dans le secteur de Busasamana par des points frontaliers non répertoriés", a-t-elle expliqué.

"Nous confirmons que les deux enfants enlevés depuis dimanche (à Kayanja) ont été libérés hier vers 17h00 (15H00 GMT)", a déclaré à l'AFP Germain Kizito Magayane, un responsable administratif local, dans la province congolaise du Nord-Kivu (est).

Selon deux responsables locales de la société civile congolaise, les deux garçons avaient "été enlevés par l'armée rwandaise" alors qu'ils ramassaient du bois de chauffe dans une zone située à la frontière entre la RDC et le Rwanda.

Dans cette région troublée de l'est de la RDC, les frontières avec les pays voisins (dont le Rwanda) sont généralement méconnues des populations riveraines, surtout pour ramasser du bois de chauffe ou pour puiser de l'eau.

Les relations entre Kinshasa et Kigali sont tendues depuis des années, à cause notamment des deux guerres qui ont ravagé la RDC entre 1997 et 2003, et dans lesquelles le Rwanda a été fortement impliqué

Ces relations qui s'étaient apaisées depuis l'arrivée au pouvoir à Kinshasa de Félix Tshisekedi, en janvier 2019, se sont sensiblement détériorées ces derniers mois après la résurgence de la rébellion M23, considérée désormais par Kinshasa comme un groupe "terroriste".

Le M23, pour "Mouvement du 23 mars", est une ancienne rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013, qui a repris les armes en fin d'année dernière en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des accords sur la démobilisation et réinsertion de ses combattants. 

Kinshasa accuse Kigali de soutenir cette rébellion, ce que le Rwanda conteste. De son côté, le Rwanda accuse régulièrement la RDC de complicité avec les rebelles hutus rwandais des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda), ce que le Congo dément lui aussi.

AFP avec CC/ACTUALITE.CD

 


Le Roi Philippe a appelé, mercredi, la communauté internationale à œuvrer pour la résolution du conflit meurtrier qui se déroule dans l’Est de la RDC, dans un message adressé à la Nation, la veille de la Fête nationale belge.

Le Roi des Belges qui trouve que le peuple congolais a de grandes attentes vis-à-vis de son royaume, a invité les nations du monde à travailler ensemble pour aider la RDC « à progresser vers plus de sécurité, de justice et de démocratie ».

Cet appel est la réponse aux nombreux plaidoyers présentés au Roi à l’occasion de son passage, accompagné de la Reine, à Kinshasa, Lubumbashi et Bukavu.

Évoquant son dernier voyage historique au pays, le Souverain belge a déclaré : « Lors de notre voyage au Congo, nous avons pu tourner une page importante de notre histoire commune avec la RDC. Les choses ont été dites, des gestes forts ont été posés. Avoir un regard apaisé sur notre passé commun permet de construire ensemble des projets pour l’avenir ».

Il s’est dit, pour ce faire, rassuré de la coopération au développement belge, de sa diplomatie et de son armée « qui font un excellent travail ».

Le Roi Philippe et la Reine Mathilde d’Udekem d’Acoz de Belgique étaient arrivés dernièrement en RDC, à l’invitation du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour une visite officielle allant du 7 au 13 juin 2022.

Cette visite officielle avait répondu à celle que le Président congolais avait effectuée, du 15 au 19 septembre 2019 en Belgique, quelques mois après son accession à la magistrature suprême, rappelle-t-on.

Stéphie MUKINZI M & ACP/CC



Le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, s'inquiète du déploiement annoncé en République démocratique du Congo, de la force militaire de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC), pour « rétablir la paix dans l'Est et faire face à l'agression du pays par le Rwanda couvert par le M23 ».

Dans un communiqué daté du mercredi 20 juillet, ce médecin gynécologue Congolais a estimé que la situation sécuritaire de l'Est de la RDC s'est aggravée ces derniers mois menaçant plus que jamais la souveraineté nationale. Il s'interroge sur les missions exactes de cette force régionale.

« Quelles seront les règles d'engagement de la nouvelle Force régionale ? Quel est son mandat, les objectifs de la mission et sa durée ? Comment harmoniser et coordonner les interventions sur le terrain entre les FARDC et ses partenaires onusiens, ougandais, et de la Force régionale ? Qui décidera de quoi ? Qui sera responsable politiquement et juridiquement ? Ces questions fondamentales ne trouvent que des réponses opaques car force est de constater que ces accords de coopération aux niveaux bilatéral et régional ont été peu transparents », regrette Denis Mukwege.

Dans cette note consultée ce jeudi par 7SUR7.CD, le prix Nobel de la paix 2018 pointe du doigt la diplomatie du président Félix Tshisekedi, qui d'après lui, fragilise de plus en plus la stabilité, ainsi que la flambée des cas de violences sexuelles quotidiennement enregistrés à l'hôpital de Panzi.

« La diplomatie régionale du Président de la RDC nous mène objectivement vers une prolongation et une aggravation de l'instabilité. À l'Hôpital de Panzi, qui malheureusement est devenu une sorte de baromètre de la situation sécuritaire à l'Est du Congo, nous avons observé qu'à chaque pic d'instabilité, correspond un pic dans le nombre de femmes et de fillettes victimes de violences sexuelles que nous prenons en charge », s'insurge-t-il.

Pour rappel, des chefs d'États d'Afrique de l'Est étaient tombés d'accord le 20 juin dernier, sur le déploiement d'une force régionale dans l'Est de la RDC afin de mettre fin aux conflits armés. Le président Congolais avait par ailleurs, exigé que le Rwanda ne fasse pas partie de cette force. La semaine dernière, une délégation de l'EAC a séjourné dans les villes de Bunia, Beni et Goma afin de préparer ce déploiement.

Glody Murhabazi, à Goma



Au cours du briefing presse du mercredi dernier à Kinshasa, le ministre du Tourisme a affirmé que la République démocratique du Congo perd plusieurs millions de dollars américains dans son secteur, suite à la guerre imposée par les groupes armés dans l'Est du pays. 

Par exemple, Modero Nsimba a indiqué qu'avec la fermeture de la zone de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, le Congo-Kinshasa perd 4 à 6 millions USD par semaine.

"Nous perdons, suite à cette guerre, d'abord l'emploi. Parce qu'il y a la fermeture du chantier de Rwanguba. Avec notre partenaire, nous étions dans un projet de construction d'une centrale de 28 Mw et deux autres centrales. L'ensemble de ces chantiers pour développer les projets touristique dans la zone est en arrêt et est quantifié à plus de 70 millions USD, rien que pour la zone de Rutshuru. Et si nous abordons la fermeture de la zone de Bunagana, je pense que nous perdons pas moins de 4 à 6 millions USD/ semaine", a laissé entendre ce membre du gouvernement.

Pour pallier cette situation, le ministre du Tourisme envisage de proposer au gouvernement la militarisation notamment de la gestion du parc des Virunga.

"Comme nous sommes dans une zone de guerre, cette province est sous le régime d'état de siège, nous envisageons de proposer au gouvernement à ce que la gestion du parc soit passée à la gestion militaire. Au moins, nous aurons un militaire comme Conservateur du parc Virunga", a dit Modero Nsimba.

Pour rappel, la cité de Bunagana, située à la frontière entre la RDC et l'Ouganda, dans le Rutshuru, est occupée par des rebelles du M23 depuis plusieurs semaines. Ces miliciens sont soutenus par Kigali, selon Kinshasa.

Prince Mayiro



Prévue ce jeudi, l'audience au cours de laquelle la Cour de cassation devra rendre son arrêt avant dire droit sur les exceptions soulevées par la défense aura lieu le vendredi 22 juillet 2022. 

Le motif de ce report est qu'un membre de la composition des juges est éprouvé. 

« Attendu qu’in limine litis, les prévenus précités ont soulevé plusieurs exceptions et que la cause a été prise en délibéré pour y répondre à l’audience du jeudi 21 juillet 2022 ; attendu qu’un membre de la chambre est indisponible pour cause d’inhumation d’un très proche parent Qu’il y a tout de proroger le délai de délibéré et de prononcer (…) prorogeons le délai vendredi 22 juillet 2022 », annonce l'ordonnance portant prorogation du délai et de délibéré signée par le premier président de la Cour de cassation. 

Lors de l'audience tenue le 14 juillet dernier, les avocats des prévenus notamment ceux du sénateur Matata Ponyo ont soulevé l’incompétence de la Cour de cassation à statuer sur cette affaire. Ils ont argué que leur client n'est pas justiciable devant cette juridiction puisqu'il n'exerce plus ses fonctions à la tête du gouvernement. 

M. Ponyo et ses coaccusés Patrice Kitebi (ancien ministre délégué aux finances) et Grobler Christo (l'homme d'affaires sud-africain) sont poursuivis pour détournement des deniers publics destinés au projet du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo.

Merveil Molo



Il [Jean-Marc Kabund] ne se gênait pas de confisquer les biens d'autrui dont les carrés miniers », a déclaré mercredi 20 juillet le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya. Lors de son point de presse tenu à Kinshasa, il affirme que les déclarations de l'ancien président intérimaire de son parti « sont injurieuses et diffamatoires non seulement contre l'UDPS, mais aussi contre le président de la RDC ».

Augustin Kabuya regrette que M. Kabund qui n'avait « jamais assumé une fonction dans sa vie » se retrouve directement au sommet de l'Assemblée nationale.

Il explique les raisons de l’exclusion de Jean-Marc Kabund de l’UDPS :

« Son comportement barbare et immoral discréditait aussi le parti. Le détournement de plusieurs millions de dollars des cartes des membres, l’agression d'un agent de la Garde républicaine sont entre autres les raisons d'exclusion de Jean-Marc Kabund de l’UDPS. »

Lors de son point de presse tenu lundi 20 juillet à Kinshasa, Jean-Marc Kabunda avait déclaré que le régime Tshisekedi a totalement échoué, qualifiant le Chef de l’Etat de « jouisseur ».

« Lorsqu'il parle de jouisseur, il doit s'interroger s'il ne parle pas de lui-même », rétorque Augustin Kabuya.

Concernant la gestion de la guerre dans l’Est de la RDC, l'UDPS se dit surprise par les propos de Kabund qui a affirmé que le régime Tshisekedi n'a jamais investi dans les Forces armées de la RDC.

Quant aux recettes publiques, Augustin Kabuya fait savoir que le budget de l'Etat a subi des fortes performances ces derniers temps.

radiookapi.net/CC



À quelques jours du prononcé de la Haute Cour militaire sur la demande de la mise en liberté provisoire en faveur de François Beya et consorts, les collectifs d’avocats des prévenus sont montés au créneau pour remettre en cause l’impartialité de la composition de la Cour de céans.

Selon ces avocats, ladite composition continuerait à être inféodée par l’ANR pour faire asseoir sa thèse de complot mis à charge de François Beya et consorts.

Pour cause, ils rappellent que lors de l’audience du mardi 12 juillet, ils s’étaient retirés à la suite de l’attitude de la composition avant d’introduire une requête en récusation du Général Basungi Muna Camille et du Colonel Nzau, respectivement Juge Président et Rapporteur de ladite composition, pour manque d’impartialité.

Ils indiquent que la partialité de cette composition remonte à l’entame même de ce procès.

Alors qu’à l’audience du 10 juillet dernier, les avocats de la défense disent avoir déployé une artillerie d’exception d’incompétence personnelle et matérielle de la Haute Cour Militaire à juger François Beya et ses co-accusés car tirées de la violation de la Constitution du 18 février 2006 et des dispositions de plusieurs instruments juridiques internationaux relatifs au droit au juge naturel ainsi que de plusieurs moyens d’irrecevabilité de l’action publique mue contre ces derniers.

Dans leur déclaration faite ce mardi 19 juillet, les avocats de la défense ont laissé entendre que la Cour de céans s’est déclarée compétente dans son arrêt avant dire droit rendu le 24 juin 2022.

D’après eux, dans ledit arrêt, plutôt que de juger, la Cour de céans s’était borné à épouser simplement et systématiquement les moyens du ministère public en escamotant ceux pertinemment soulevées par la défense. Aussi, disent-ils, le même arrêt dut répéter la demande de liberté provisoire formulée en faveur des prévenus.

À les en croire, leurs clients remplissent les conditions légales d’obtention, en sus de celle humanitaire plaidée pour François Beya consécutive à la nécessité des soins appropriés que requiert son état de santé, avant même «sa brutale» arrestation du 5 février 2022 et sa détention «arbitraire» et «illégale» par l’ANR.

Les collectifs de la défense accusent la Haute Cour Militaire d’avoir décidé également du huis clos des audiences contrairement au caractère public qu’elles doivent et du refus de la médiatisation du procès.

Selon eux, la Haute Cour les empêche à exercer pleinement son ministère au cours de l’instruction au fond et cela a fini par nourrir la perte de confiance vis-à-vis de la composition.

Eu égard à ce qui précède, les collectifs d’avocats de François Beya et consorts craint , à l’avenir, l’aboutissement d’une «chronique» de condamnation «programmée» de leurs clients.

Christian Okende



L’actuel ministre de l’enseignement supérieur et universitaire congolais, ancien député national, quitte officiellement Moïse Katumbi avec 8 députés nationaux, 13 provinciaux et un sénateur. Il a fait officiellement cette annonce lors du lancement officiel de sa formation politique l’AVRP (Action des volontaires pour la relève patriotique), mardi 19 juillet dernier à Kinshasa.

Sur Twitter, les réactions fusent de partout après l’annonce de la nouvelle du départ de Muhindo Nzangi de l’Ensemble pour la République.

Plusieurs cherchent à savoir si ce désormais ex cadre du parti de Moïse Katumbi conservera son mandat de député et son fauteuil ministériel lorsque tout le monde est sans oublier qu’il serait parvenu à ce niveau grâce au parti de l’homme de Kashobwe dans le cadre de la distribution des postes au sein de l’Union Sacrée de la Nation.

CC

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