L’église catholique de la République démocratique du Congo s’enrichit d’un nouveau diocèse.
Dans un communiqué de presse rendu publique ce vendredi 25 mars, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) annonce la création, par le Pape François, d’une nouvelle circonscription ecclésiastique dénommée diocèse de Tshilomba dans la province de Lomami.

Selon ce même communiqué, ce nouveau diocèse sera dirigé par l’abbé Sébastien Kenda Ntumba nommé évêque par le Pape François pour ce besoin.

 D’une superficie de 11.747 km carré pour 792 000 croyants catholiques, le diocèse de Tshilomba est constitué par le démembrement du diocèse de Luiza dont le territoire s’étendait de la province administrative du Kasaï-Central jusqu’à la province administrative de Lomami.

Le communiqué de la CENCO renseigne que le territoire du nouveau diocèse de Tshilomba correspond à toute la partie de Luiza qui se trouvait dans la province administrative de Lomami. Son siège est situé à Tshilomba dans le territoire de Lwilu et son église cathédrale sera l’Eglise de Saint Jacques à Tshilomba.  

La CENCO indique enfin que jusqu’au jour de la prise de possession du nouvel évêque, Mgr Félicien Mwanama, évêque de Lwiza, conserve les pouvoirs ordinaires sur le diocèse de Tshilomba. 

radiookapi.net/CC



Le représentant de l’UNICEF en RDC, Édouard Beigbeder, a déclaré mercredi, que son organisme salue le rapport du secrétaire général de l’ONU, du 24 août 2017, sur l’utilisation des enfants dans les conflits armés, publié jeudi 05 octobre 2017, qui a officiellement radié les Forces armées de la RDC (FARDC) de la liste noire des formations militaires qui recrutent et utilisent des enfants dans les conflits armés.

Edouard Beigbeder qui l’a dit au cours de la conférence de presse des Nations unies, dans la commune de la Gombe à Kinshasa, a ajouté que lors de sa récente visite à Goma, il s’est réjoui des efforts fournis au niveau des centres de recrutement des militaires, des centres d’instruction des militaires et des policiers, pour l’évaluation systématique de l’âge, de sorte que tous les enfants mineurs qui se présenteraient soient directement écartés de rang des recrues.

L’UNICEF, a-t-il dit, encourage également les efforts du gouvernement pour la sortie de la RDC de la liste noire des formations militaires indexées pour les violences sexuelles dont les enfants et les femmes sont les plus exposés.

17.500 enfants congolais sortis des groupes armés

Le représentant de l’UNICEF en RDC a souligné, en outre, que son organisme et d’autres partenaires ont assisté, depuis 2017 en RDC, 17.500 enfants sortis des groupes armés, dans le cadre du processus de sortie et de réintégration.

Près de 10.000 enfants ont bénéficié de programmes de réintégration individuelle et/ou collective dans leurs familles et communautés. En 2021, plus de 3.300 enfants ont été séparés et pris en charge. Les 470 enfants dont on a fait allusion lors de la Journée internationale de l’enfant soldat, dans la province du Sud-Kivu, sont inclus dans cet effectif global.

En tant que membre de l’équipe spéciale des Nations unies pour la protection de l’enfant, l’UNICEF est l’un des cosignataires, le 4 octobre 2012, du plan d’action pour la lutte contre le recrutement et l’utilisation d’enfants ainsi que les autres violations graves des droits de l’enfant par les Forces armées et les services de sécurité de la RDC.

Stéphie MUKINZI M & ACP/CC



Le 24 mars marque le 53e anniversaire de la mort du président Joseph Kasa-Vubu. En effet cette figure emblématique de l'indépendance de la RDC est mort le 24 mars 1969 à Boma, à l'âge de 52 ans.

Il fut un des pionniers de la lutte pour l"accession du Congo Belge à la souveraineté nationale et internationale. Selon Jonas Mukamba Kadiata Nzemba, un témoin de cette lutte encore en vie, "Joseph Kasa-Vubu est un baobah. C’est le premier Congolais qui a prononcé le mot indépendance". 

Dans la mémoire collective Kasa-Vubu est un modèle de bonne gouvernance, de probité morale et d'honnêteté. 

Pour commémorer cet anniversaire, il est prévu des dépôts des gerbes des fleurs par des officiels au monument dédié à l'illustre disparu à la place Kimpuanza dans la commune de Kasa-Vubu (Kinshasa), suivis par une messe de suffrage en l'église "Notre Dame" à Lingwala (Kinshasa).La cérémonie se clôturera par un cocktail.

Premier président du pays à l'accession de l'indépendance en 1960, Joseph Kasa-Vubu a été renversé par un coup d’Etat en 1965 par Joseph Mobutu. Kasa-Vubu, cet homme prestigieux, est mort quatre ans plus tard et son corps est placé depuis 2006 dans un mausolée situé au village Singhini à 215 km de Matadi.

C'est le 29 juin 2020 que le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’a élevé au rang de héros national.

Ali Kalonga



Le Réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo (RAPUCO) annonce qu’il relance la grève sèche et générale à partir de jeudi 24 mars sur toute l’étendue du territoire de la République démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué publié la veille dans la soirée, les professeurs indiquent que « la grève ne sera suspendue qu’apres l’issue heureuse des travaux de la Commission paritaire ». 

Ce communiqué renseigne que la grève sèche et générale sera effective dans tous les établissements d’enseignement supérieur et universitaire publics en RDC. 

« Réunis ce jour en réunion de l’effectivité des promesses d’exécution données par le banc gouvernemental, le RAPUCO a malheureusement observé, et ce, après plusieurs jours de patience et de dépassements des délais, la mauvaise foi du banc gouvernemental. Ceci contre toute la bonne foi naturellement manifestée par le RAPUCO sous toutes ses formes », peut-on lire dans ce communiqué. 

Dans un tweet officiel du ministère de l’ESU daté de mardi 22 mars, le ministre Muhindo Nzangi annonçait le début des travaux de la Commission paritaire entre le gouvernement et le banc syndical du personnel de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) pour le vendredi 25 mars à Kinshasa, au quartier Bibwa, dans la commune de la N’sele. 

Les enseignants des institutions universitaires avaient officiellement suspendu leur mouvement de grève le 2 mars dernier, pour donner la chance aux négociations avec le gouvernement, dans le cadre d’une commission paritaire qui devrait débuter le 7 mars 2022. 

Deux semaines après la suspension de la grève du personnel de l’ESU, le gouvernement ne donnait aucun signal pour le début des travaux et les professeurs réunis au sein du Réseau des Associations des Professeurs des Universités et instituts supérieurs du Congo (RAPUCO) avaient menacé de manifester jeudi 24 mars 2022 dans les rues, dans le cadre de « toge dans la rue ». 

Le personnel de l’ESU réclame notamment l’amélioration des conditions de vie et de travail. 

radiookapi.net/CC



Ils ont 70, 80, 90 et même 100 ans. Enseignants ou agents administratifs, ils sont fonctionnaires en République démocratique du Congo et travaillent encore, attendant désespérément un pécule, une pension et une reconnaissance qui ne viennent pas.

"Je voudrais que l'Etat me fasse partir avec honneur!", déclare Bayard Kumwimba Dyuba, 84 ans, instituteur dans une école primaire de Lubumbashi, dans le sud-est du pays. 

L'esprit est vif, mais le dos voûté et "l'audition difficile", s'excuse le petit homme jovial, chemise jaune et casquette bleue, en demandant qu'on répète la question.

"J'ai commencé à enseigner en 1968, le 9 septembre", raconte-t-il. "C'est le métier que j'ai choisi... je ne veux pas l'abandonner", poursuit le maître, qui enseigne à une classe de 35 élèves de 11 ou 12 ans. "Mais je suis au bout de mes forces".

Pourquoi ne part-il pas à la retraite, alors? "Je veux partir!", lance-t-il. "Mais pas comme ça, sans rien! Je voudrais qu'on me donne ce que je mérite". Une somme au titre de son "décompte final" - quelque chose comme 30.000 dollars, espère-t-il - suivie d'une pension versée régulièrement. 

Mais depuis des années, beaucoup d'agents de l'Etat sont oubliés, malgré une loi de 2016 stipulant que sont admis à la retraite ceux ayant atteint l'âge de 65 ans ou cumulé 35 ans de carrière.

- "Abandonnés" - "Nous sommes délaissés, presque abandonnés", constate le vieux professeur, qui dit gagner un salaire mensuel de 370.000 francs congolais (185 dollars).

Dans une école primaire voisine de la sienne, la directrice a 78 ans.

Françoise Yumba Mitwele est entrée dans l'enseignement en 1962. "C'était ma vocation, j'adore enseigner", sourit-elle, droite et pimpante dans son ensemble en pagne coloré. 

Comme Bayard, elle est "fatiguée" mais continue à travailler, parce qu'elle attend "une somme pour partir", qu'elle évalue à 25.000 dollars, de quoi par exemple acheter une maison pour ses enfants.

En septembre dernier, le ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, avait estimé à 350.000 le nombre d'agents éligibles à la retraite.

"14.000 ont plus de 90 ans, 256 sont centenaires. Le plus vieux a 110 ans", détaillait-il, en affirmant vouloir oeuvrer à un "départ progressif des concernés à une retraite qui soit digne par rapport au passé".

"C'est du déjà entendu, chaque ministre dit la même chose et ensuite rien ne se passe!", critique Me Hubert Tshiswaka, directeur de l'Institut de recherche en droits humains, qui défend à Lubumbashi les dossiers d'ancien salariés d'entreprises publiques admissibles à la retraite.

"Les pensions n'arrivent pas et les vieux papas et vieilles mamans meurent dans la misère", s'emporte-t-il, en déplorant les "détournements" d'argent public et "l'impunité" qui va avec.

Françoise est sceptique elle aussi, parce que depuis les déclarations du ministre, rien n'a changé.

"Je voudrais partir la tête haute", insiste la directrice, qui demande aussi que son travail pendant toutes ces années soit reconnu. "Nous n'avons même pas une médaille, que nous pourrions laisser à nos petits-enfants...", souffle-t-elle, entre colère et tristesse.

- "On attend" - A l'autre bout du pays, dans la capitale Kinshasa, "Petit Pierre" escalade en s'accrochant à la rampe le mauvais escalier qui mène à son bureau, au 1er étage d'une maison bleue du quartier Singa Mopepe dont il est le chef, dans la commune de Lingwala.

A 80 ans, Yantula Bobina Pierre Elengesa, de son vrai nom, se félicite lui aussi de travailler "pour un grand service de l'Etat". Comme chef de quartier, il reçoit les habitants, règle leurs problèmes de voisinage ou de logement, fait des recensements...

En 1960, il était percussionniste dans l'orchestre de Joseph Kabasele, alias Grand Kallé, auteur du titre culte "Indépendance Cha Cha". Il a arrêté la musique après un grave accident de voiture, en 1963, quand il a été amputé d'une jambe. "J'ai une prothèse, je suis habitué...", poursuit le chef de quartier.

Tous les jours sauf le dimanche, il se réveille à 03H00 pour éviter les embouteillages et venir à son bureau. 

Quand on lui demande si son travail est fatigant, il n'évoque pas son âge mais regrette de ne pas avoir d'ordinateur. "Le monde a évolué mais pas l'administration", estime-t-il, assis devant des étagères remplies de classeurs et surmontées de mégaphones, avec lesquels il fait "de la sensibilisation" dans son quartier.

Mais tout de même, "vous voyez qu'à l'âge que j'ai, il est temps de me reposer... Mais la retraite ne vient pas", constate Petit Pierre. "On est là, on attend", dit-il avec philosophie.

Le ministère de la Fonction publique n'a pas précisé quelles mesures étaient prises pour permettre le départ de ses vieux agents et n'a pas donné suite aux sollicitations de l'AFP.

AFP avec ACTUALITE.CD/CC



La directrice régionale de l'ONU-Femmes de l'Afrique de l'ouest et du centre (WCARO) Oulimata Sarr sera en visite officielle à Kinshasa du 28 au 31 mars 2022.

Selon ONU-Femmes RDC qui livre cette information, le but de cette visite consiste à rencontrer les membres du gouvernement congolais, les partenaires de l'ONU- Femmes, écouter les organisations des femmes et des jeunes pour élaborer un plaidoyer sur les enjeux pour l'égalité des sexes en RDC.

Oulimata Sarr, avec plus de 30 ans d'expérience professionnelle, est directrice régionale du bureau de l'ONU-Femmes à Dakar couvrant l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique Centrale avec 24 pays sous sa responsabilité.

Elle est diplômée en finance à l'école des Hautes études commerciales de Montréal (HEC Montréal) en 1992 et détentrice d'une maîtrise en administration des affaires en 2002 de l'université Bedforshire en Grande-Bretagne.

Oulimata Sarr participe à plusieurs initiatives qui autonomisent les femmes à travers le monde telles que Africa 2.0 et African Leadership Network.

Elle aide également les gouvernements à adopter des normes internationales pour parvenir à l'égalité des sexes et à l'autonomisation des femmes en partenariat avec les organisations de la société civile et les bailleurs de Fonds.

Christel Insiwe



Le nouveau clip intitulé « Protéger base » de l’artiste musicien Ngiama Makanda Werrason est interdit de diffusion au public. Cette décision est contenue dans un document publié lundi 21 mars par la commission nationale de censure (CNS). 

Selon le directeur de cette structure, Didi Kelokelo, il avait été demandé à l’orchestre Wenge Musica Maison Mère lors d’un entretien de la demande de l’autorisation de la diffusion de cette chanson, d’élaguer toutes les paroles obscènes contenues dans ce clip.  

Il ajoute que le coordonnateur de cet orchestre qui représentait son président, avait donné son accord de principe. 

« On avait reçu une demande d’autorisation du coordonnateur de l’orchestre Wenge Musica Maison Mère de l’artiste musicien Werrason relative à la demande d’autorisation sur la diffusion de deux chansons dont ‘’Protèger base’’. Après examen de la chanson, nous avons notifié au coordonnateur de l’orchestre Wenge Musica Maison Mère que la Commission ne pouvait pas autoriser cette chanson à cause des obscénités contenues dans la chanson ‘’Protéger base'’. On s’est convenu comme ça, et le lendemain il est passé au bureau, on l’a reçu. Je lui ai montré et je crois qu’avec lui on avait regretté d’ailleurs les paroles contenues dans cette chanson », a-t-il indiqué. 

Cependant, la CNS s’étonne que la chanson soit balancée intégralement dans les différentes chaines de télévision et radio de la place. 

Selon Didi Kelokelo, une action judiciaire est même ouverte à cet effet : 

« Ce n’était pas normal qu’aujourd’hui, ces genres des paroles soient diffusées à l’intention du public, surtout de la jeunesse. Ça c’est vraiment abuser avec la jeunesse. Comme ils n’avaient pas obtempéré à la décision, on a interdit la chanson. Même si aujourd’hui ils modifiaient, on ne va plus accepter la chanson modifiée parce que ça sera encré [dans la tête du public]. » 

Aucune obscénité 

De son côté l’artiste musicien Ngiama Makanda Werrason, président de l’orchestre Wenge Musica Maison Mère, dit qu’il n’y a aucune parole obscène dans cette chanson. Il a même demandé que l’auteur de ces cris se présente devant la commission nationale de censure pour expliciter sa pensée. 

Pour lui, la CNS est en train de tuer la culture congolaise pour rien. 

« Nous sommes en train de tuer notre culture pour rien. La parole est une œuvre de l’esprit. C’est qui est mauvais c’est de sortir les paroles qui portent atteinte à la pudeur. Moi, je suis l’ambassadeur de la paix et éducateur. De ce fait, je ne peux jamais transmettre les paroles qui portent atteintes à l’éducation ou à la morale de la population, ça jamais. La signification de ‘’protéger base’’ c’est tout simplement demander à quelqu’un de protéger tout ce qui lui est cher : son travail, sa maison, ses enfants, sa famille », a expliqué Werrason. 

Le patron de Wenge Musica Maison Mère dit ne rien voir de mauvais dans sa chanson. 

« Les gens qui interprètent mal mes paroles n’arrivent pas jusqu’à la fin de celles-ci. C’est le langage courant de nos mamans. Le lingala est tellement pauvre qu’il n’y a pas moyen de changer certaines paroles, nous sommes obligés de l’interpréter comme le commun de mortel », s'est-il défendu. 

 radiookapi.net/CC



Le spectacle d’humour dénommé « Pool Malebo Stand-up Comedy », dans sa version totalement féminine, est prévu ce samedi 26 mars au Pullman grand hôtel. 10 artistes sont attendues, venant du Cameroun, du Congo Brazzaville et de la RDC, une façon de mettre en avant les talents féminins de l’humour.

Les représentantes de la RDC à cette soirée sont Dayana Esebe, Horty La rossignol, Abelle Bowala et Les nyotas ; les Ryry nationale et Stéphanie Bluetooth représenteront le Congo Brazzaville, et Miss Ngatcho viendra du Cameroun. Tante Gina et Nada Mastor sont des invitées.

À partir de 18h et pendant 2h, environ 400 personnes sont attendues. Le droit d’entrée s’élève à 10$ en prévente, à 15$ le jour du spectacle et à 30$ pour le carré or.

Le Pool Malebo Stand-up Comedy est un concept pensé et créé par des Congolais. Il est mis en place dans le souci de développer les talents des artistes de deux Congo. Mais aussi pour une autonomie sur le plan scénique, pour permettre aux artistes congolais de ne pas seulement dépendre de la prestation d’autres pays africains.

Sa mission est de pérenniser la présence des artistes en standup Comedy périodiquement à cheval entre Kinshasa et Brazzaville. Les soirées sont récurrentes depuis le 29 mars 2019.

Depuis sa création en mars 2019, le Pool Malebo Stand-Up Comedy a déjà vu beaucoup d’artistes talentueux défiler sur sa scène. C’est notamment Felix Kisabaka (RDC), Michael Sengazi (Rwanda), Ronsia Kukiel (RDC), Juste Parfait (Congo) ou encore Les Nyota (RDC). Le dernier spectacle a eu lieu le 9 octobre 2021, toujours au Pullman Grand Hôtel.

Emmanuel Kuzamba

A Propos

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Ali Kalonga

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