Installée à Londres, militante du climat et des droits des Amérindiens, Esmeralda de Belgique, dernière fille de Léopold III, tante de l'actuel roi Philippe, cultive son originalité et sa liberté de parole au sein de la famille royale belge.

Cette ancienne journaliste de 65 ans, qui préside le Fonds Léopold III pour l'étude et la conservation de la nature, a reçu une équipe de l'AFP lors d'un passage à Bruxelles pour évoquer ses combats.

- Les racines de l'engagement"J'avais envie d'aller plus loin que juste rapporter des faits", dit celle qui fut journaliste pendant 16 ans à Paris dans la presse magazine. Sous le pseudonyme d'Esmeralda de Rethy.

Avec "le poids supplémentaire" que confère ce nom, elle redevient Esmeralda de Belgique pour se lancer dans le militantisme. Ses combats: les droits des femmes, ceux des peuples autochtones, et la dénonciation des dégâts causés à l'environnement par les secteurs minier et pétrolier.

Selon elle, ces firmes savent depuis 40 ou 50 ans que leurs activités contribuent au réchauffement climatique, mais l'ont tu par appât du gain. Et les médias n'ont pas été assez offensifs. "Cette idée de toujours balancer les points de vue (entre lanceurs d'alerte et climatosceptiques, ndlr) était vraiment criminelle", accuse-t-elle.

- Arrêtée à LondresEn octobre 2019, la princesse se joint aux actions choc menées par le mouvement écologiste Extinction Rebellion pour dénoncer l'inaction des gouvernements contre la crise climatique.

A Londres, lors d'un sit-in géant sur Trafalgar Square, elle est interpellée par la police pour avoir ignoré l'ordre d'évacuation. Elle dit avoir passé "cinq heures" en cellule, avec "un peu d'angoisse" et le traitement réservé aux gardés à vue: "chaussures enlevées, photo de face et de profil, prélèvements d'ADN et des empreintes digitales".

L'ambassade de Belgique est prévenue et la nouvelle de son arrestation largement relayée. "Je me disais que ça servirait un peu la cause parce qu'on en parlerait dans les médias, c'est pour ça que j'ai choisi de le faire", dit-elle. Mais " j'étais très privilégiée, je savais qu'en cas d'arrestation je n'allais pas perdre un emploi ou être empêchée d'aller chercher mes enfants" (tous deux dans la vingtaine aujourd'hui, ndlr).

- Pour le déboulonnage des symboles coloniauxArrière petite-nièce du roi Léopold II, resté dans l'histoire pour sa conquête violente du Congo à la fin du XIXe, la princesse Esmeralda prône le déboulonnage des statues de son ancêtre, avant de les envoyer au musée "avec des explications".

Elle a pris publiquement position en 2020 quand le mouvement Black Lives Matter a fait resurgir le "lourd passé colonial" de la Belgique, ce qui lui a valu "beaucoup de courriers" et des critiques, reconnaît-elle.

"Je n'attaquais pas ma famille actuelle, nous ne sommes pas responsables de nos ancêtres", mais "c'est une responsabilité d'en parler". Elle dit "comprendre les manifestations de rage" contre ces symboles coloniaux.

"La Belgique doit présenter des excuses" et pas seulement des regrets pour la période coloniale, estime-t-elle. "Comme dans un couple, les excuses sont importantes pour repartir ensuite sur une relation équilibrée".

- "Le savoir des peuples indigènes" A la tête du Fonds Léopold III depuis la mort de son père en 1983, elle explique participer au financement de "15 à 20 missions" par an, axées sur la conservation de la biodiversité ou le soutien aux peuples autochtones.

Exemple: la création d'un jardin de plantes médicinales à Sarayaku, dans la partie équatorienne de l'Amazonie, où un mouvement de résistance à des firmes d'exploration pétrolière a acquis une réputation mondiale.

"Les femmes y ont joué un rôle extraordinaire, elles ont réussi à interdire leur territoire à ces entreprises", affirme la princesse.

En République démocratique du Congo, elle se préoccupe de la préservation des grands singes du parc des Virunga. Et aide au Brésil des communautés indigènes face à un "regain d'agressions" de bûcherons ou agriculteurs appuyés par le régime du président Bolsonaro.

- Soutien à DelphineCette histoire de filiation contestée a secoué la famille royale belge. Après des années de combat judiciaire, Delphine (ex-Boël) a obtenu en 2020, à plus de 50 ans, que le roi Albert II admette enfin être son père. Pour Esmeralda, demi-soeur d'Albert, la décision est "venue tard" mais doit être saluée. "C'est très important non seulement pour notre famille, mais pour tellement d'enfants en quête de reconnaissance"

AFP avec ACTUALITE.CD/CC



L’artiste chanteur congolais Noël Ngiama Makanda dit Werrason détient un projet d’une industrie musicale en RDC. Il a été reçu ce lundi 14 février par le ministre de l’industrie, Julien Paluku, pour le lui présenter et demander son accompagnement.

Ce projet prévoit la construction d'un centre culturel bien équipé en matériels informatiques, cela pour sécuriser les œuvres des artistes musiciens congolais. Il prévoit également de produire des supports et maximiser les recettes pour les musiciens et pour l'Etat congolais à travers l’impôt et la taxe, grâce aux multiples plateformes.

« Le projet est celui de la création d’une grande maison pour l’encadrement des artistes musiciens et la valorisation de notre culture. Actuellement, il y a beaucoup de musiques folkloriques dans notre pays qui sont non exploitées, il faut les moderniser et leur donner de la valeur », a dit Werrason.

Et d’ajouter :

« Si les artistes étrangers évoluent très bien par moment, c’est parce qu’ils ont des industries musicales dans leurs pays, ce qui favorise la production et autres. Ils évoluent bien suite à la structuration de leur sphère musicale, la protection de leurs œuvres est garantie »

Le Ministre de l'Industrie a félicité le Président de l'orchestre Wenge Musica Maison Mère pour cette initiative tout en promettant l'accompagnement du Gouvernement congolais à travers le Fonds de Promotion de l'Industrie (FPI). Julien Paluku Kahongya a promis également son implication personnelle et de sa collègue de la Culture, Arts et Patrimoine pour la matérialisation de ce projet.

Emmanuel Kuzamba



Les organisations professionnelles des medias de la RDC ainsi que des experts du secteur, membres de la plateforme «Dynamique de Zongo », se sont réunis le dimanche 13 février dans la périphérie de la ville de Kinshasa pour faire une évaluation des travaux des Etats généraux de la communication et médias qui se sont tenus du 25 au 28 janvier 2022 au Centre catholique Nganda à Kinshasa.

La «Dynamique de Zongo» se réjouit de la tenue effective de ces assises dont elle a été le précurseur en organisant un atelier de haut niveau préparatoire à ces Etats généraux, du 11 au 13 avril 2021 à Zongo dans le Kongo central.

La «Dynamique » se félicite de la participation active et qualitative de ses membres aussi bien dans le comité scientifique, que dans le comité d’organisation et dans les différentes commissions ad hoc.

Pour la «Dynamique de Zongo», la tenue de ces Etats généraux ainsi que les recommandations qui s’en sont sorties constituent un tournant historique dans le processus de refondation de la presse congolaise.

De ce fait, elle félicite le Gouvernement de la république et les partenaires qui ont financé ces travaux. La «Dynamique de Zongo » salue particulièrement l’implication personnelle du Président de la République qui a présidé ces assises et qui s’est engagé à accompagner la mise en œuvre de ces recommandations.

Cependant, la «Dynamique de Zongo» considère que la réussite de ces états généraux et son caractère historique dépendront en grande partie du travail et des missions qui seront confiés au Comité de suivi qui sera mis en place pour concrétiser les importants engagements et recommandations issus de ces Etats généraux.

Trois semaines après la fin des travaux, la «Dynamique de Zongo» appelle donc à la mise en place urgente de ce Comité de suivi qui devrait être composé des personnes et des structures ayant effectivement contribué aux travaux du Centre Nganda et qui en connaissent l’esprit et les motivations de changements attendus par l’ensemble de la profession et de la communauté nationale.

Enfin, la « Dynamique de Zongo » se considère comme une plateforme importante sinon la principale plateforme des organisations professionnelles des médias engagée dans le processus de la transformation du secteur de la communication et médias en RDC. Elle reste mobilisée à accompagner ce processus jusqu’à son aboutissement.

Fait à Kinshasa/Kimpoko, le 13 février 2022

Pour le présidium

Chantal Kanyimbo   Tshivis Tshivuadi Adelard M. Obul’Okwess



Un détachement militaire belge est attendu cette année à Kindu, annonce le gouvernement du Royaume de Belgique. La demande avait été formulée en octobre 2021 par le gouvernement congolais. Ces militaires seront aussi en mission à Kinshasa. « L’objectif ultime est de rendre les Congolais résilients afin qu’ils puissent résister de manière indépendante aux conflits dans leur pays », dit le ministère belge de La Défense.

 Au total, 25 militaires belges du Régiment d’Opérations Spéciales (SOR) s’installeront au camp de Lwama à Kindu où des militaires de la 31ème Brigade de Réaction Rapide sont formés afin d’apporter une réponse aux groupes terroristes. Ils instruiront les soldats congolais de la 31ème Brigade. De plus, deux officiers seront eux affectés à l’École de Commandement et d’État-Major (ECEM) de Kinshasa et un autre au quartier général de la MONUSCO pour établir « des liens avec les autorités locales et contribuera à l’élaboration de stratégies de sécurité ».

Au camp de Lwama, «au cours des quatre premières semaines de la formation Train the Trainer, les soldats seront formés pour devenir des experts dans leur domaine. Au cours des huit semaines suivantes, les experts se transmettront mutuellement leurs connaissances », précise le ministère de La Défense belge.

L’expertise militaire sollicitée concerne « les domaines des techniques d’orientation, de l’assistance médicale d’urgence sur le terrain (tactical combat casualty care) et des techniques de détection et de neutralisation des engins explosifs improvisés (counter-IED) ». 

L’intention est qu’après trois mois, chaque instructeur de la 31ème Brigade ait une formation de base élargie et puisse être déployé presque n’importe où, précisent les autorités belges.

Et d’ajouter:

« La stabilité régionale est d’une grande importance, tant pour les Congolais que pour notre propre pays, en effet, l’instabilité sur le continent africain impacte notre sécurité (terrorisme) et notre économie (piraterie) ».

Un autre détachement belge est attendu en septembre « afin de contribuer au suivi de la première mission. Au cours de cette phase, Coach The Trainer, trois bataillons seront formés. La formation sera alors désormais entièrement entre les mains des Congolais et continuera à bénéficier du soutien de la part de la Belgique ».

actualite.cd/CC



16 février 1992-16 février 2020, 30 ans jour pour jour que des manifestants (une dizaine, selon les sources officielles, une centaine, d’après la société civile) ont été tués par les forces de l’ordre alors qu’ils réclamaient la réouverture de la Conférence Nationale Souveraine (CNS). 

Ils étaient des dizaines de milliers venus de toutes les zones (communes de Kinshasa ), répondant à l’appel d’un groupe de prêtres, intellectuels et laïcs catholiques à envahir les rues. Il s’agissait de l’une des plus grandes revendications depuis l’indépendance du pays. Certains manifestants brandissaient des bougies et d’autres des rameaux et des chapelets. 

Interdite par les autorités, la marche de l’espoir avait fédéré plusieurs fidèles de diverses confessions. Face à l’adhésion massive de la population kinoise, la répression fut brutale. Les forces de l’ordre tiraient à bout portant sur les manifestants.

Deux mois après cette manifestation, malgré l’opposition du Premier Jean Nguz Karl-I-Bond, qui estimait que les travaux de la CNS regroupant 2 650 délégués étaient budgétivores, ce forum va reprendre et connaitra la désignation d’Étienne Tshisekedi comme Premier ministre du gouvernement de transition le 15 août 1992. 

La CNS clôturera finalement ses travaux en décembre 1992.

actualite.cd/CC



Au cours d’un déjeuner de presse avec les professionnels des médias, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a tenu à lever l’équivoque entre le recensement voulu pour avoir un fichier d’identité national et permettre à la population d’avoir une carte d’identité et l’enrôlement des électeurs en vue de l’organisation des élections.

D’entre de jeu, le chef du gouvernement a précisé qu’il s’agit de deux opérations tout à fait « distinctes qui ne vont pas se chevaucher ».

« Parce que depuis 1984 jusqu’aujourd’hui, il n’y a jamais eu d’identification de la population. C’est une action que le premier ministre entend entreprendre sans pour autant retarder l’organisation des élections. Il est clair, pour nous, qu’il faut que nous puissions nous assurer de revenir dans la norme », a expliqué Sama Lukonde qui rassure qu’« en 2023, nous irons aux élections avec la carte d’électeur ».

D’après lui, l’identification de la population ne va nullement empiéter sur la tenue des élections dans le délai constitutionnel.

« Nous voulons rester le plus prudents possible et ainsi garantir le processus électoral de 2023. Mais cela n’empêche qu’on puisse constituer le fichier national d’identification. Nous estimons que c’est important que nous puissions également commencer ce processus vers la carte d’identité », a-t-il déclaré.

Sama Lukonde a ainsi révélé que l’option de la mutualisation entre la commission électorale nationale indépendante (CENI) et l’office national d’identification de la population (ONIP) pour cette fin a déjà été levée et le décret adopté en conseil des ministres.

« La CENI peut y contribuer à côté de l’Office national d’identification de la population (ONIP) sans pour autant que chaque organe perde son autonomie », a souligné Sama Lukonde.

Toutefois, insiste le chef du gouvernement, « il est nécessaire d’assurer, surtout pour la CENI qui a des délais plus contraignants, que ces opérations ne puissent pas l’empêcher d’atteindre ses objectifs » car, clame t-il « toute la volonté du gouvernement, c’est d’aller vers un processus (électoral) apaisé qui a la confiance de tous ».

Lors de la trente-neuvième réunion du conseil des ministres tenue le vendredi 4 janvier 2022, le gouvernement avait levé l’option d’organiser l’identification et l’enrôlement des électeurs, l’identification de la population et du recensement général de la population et de l’habitat, au même moment.

Alors qu’il présentait le projet de budget 2022 à l’assemblée nationale en novembre 2021, le premier ministre Sama Lukonde avait révélé qu’une somme de 125 millions de dollars est réservée aux opérations de recensement et identifications de la population.

Carmel NDEO



De nombreux éléments des Forces Armées de la République démocratique du Congo "FARDC" sont arrivés à Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri, ce lundi 14 février 2022.

C'est vers la mi-journée que ces militaires ont fait leur entrée à Bunia, à bord de plusieurs véhicules.

A en croire le commandant de la 32e région militaire, ces militaires formés à Kamina dans le Haut-Lomami, viennent en renfort à leurs compagnons d'armes se trouvant sur les différentes lignes de front en cette période de l'état de siège.

"L'arrivée des militaires s'inscrit dans le cadre de la montée en puissance des FARDC. Vous savez que le commandant suprême de l'armée et de la PNC avait décrété l'état de siège en Ituri et au Nord-Kivu. Et donc, c'est dans le cadre de vouloir imposer la paix et cela ne peut se faire qu'avec la montée en puissance des FARDC.  Voilà pourquoi vous voyez ces jeunes gens, ces nouveaux commandos formés à la base de Kamina qui viennent encore donner du tonus à leurs frères d'armes qui sont déjà sur terrain depuis tout ce temps. Donc, ils viennent ajouter la force et l'énergie à nous qui sommes déjà ici depuis longtemps", a dit le général Clément Bitangalo dans une interview accordée à la presse.

Dans la foulée, il appelle tous les "ennemis de la paix à se ranger sur la voie de la paix".

Avant l'arrivée de ces nouvelles troupes formées à Kamina, d'autres unités de l'armée congolaise (FARDC) en provenance de Kisangani dans la province de la Tshopo, avaient étaient également déployées en Ituri pendant cette période de l'état de siège, où les FARDC ont intensifié les opérations de traque des groupes armés.

Séraphin Banangana depuis Bunia



Les professeurs des établissements publics lèvent l'option de suspendre la grève déclenchée quelques jours avant le début de l'année académique 2021-2022. 

Cette décision est consécutive à la signature d'un protocole d'accord ce lundi 14 février 2021 entre la délégation syndicale des professeurs (RAPUCO) et le banc gouvernemental représenté par le ministre en charge du Budget et son collègue de l'Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU). 

La suspension de la grève du corps académique intervient après celle du corps scientifique (chefs de travaux et assistants) et du personnel administratif. 

Merveil Molo

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles