Les chefs coutumiers de la province du Nord-Kivu apportent leur soutien à Molendo Sakombi, ministre Congolais en charge des affaires foncières dans l'assainissement de ce secteur, à la base de plusieurs conflits en province.

Ils ont exprimé leur soutien le jeudi 20 janvier 2022 à Goma, après avoir échangé avec le numéro un des affaires foncières en RDC, sur la problématique de la résolution des conflits fonciers dans plusieurs circonscriptions du Nord-Kivu, qui sont aussi à la base de l'insécurité.

L'année 2022, déclarée année de la tolérance zéro dans la gestion des affaires foncières par le ministère sectoriel, reçoit ainsi l'accompagnement du pouvoir coutumier au Nord-Kivu.

« Nous avons émis le souhait d'être plus intégrés dans la réforme du secteur foncier, pour que nous puissions à notre tour la vulgariser auprès de notre population dans l'espoir que la sécurité puisse revenir (...) Nous avons expliqué le souci que nous avons avec la justice qui parfois a un rôle assez ambiguë dans les conflits qui interviennent et on espère que s'il y a une tolérance zéro, on va bien sûr l'appuyer car c'est notre souci également », a déclaré le Mwami Ndeze Jean-Baptiste, chef de la chefferie Bwisha, en territoire de Rutshuru, interrogé par 7SUR7.CD.

C'est depuis le 16 janvier dernier que le ministre Molendo Sakombi séjourne dans la ville volcanique pour participer au séminaire-atelier de renforcement des capacités des cadres et agents des Circonscriptions Foncières des provinces du Nord et du Sud Kivu dans l'Est du pays.

« 2022 est l’année de la Tolérance Zéro aux Affaires foncières. Nous avons pris des dispositions pour réprimer sévèrement tous les coupables qui sabordent les efforts visant la restauration de notre administration. De même, fidèles à notre principe de sanction positive, nous récompenserons celles et ceux d’entre vous qui respecteront les codes définis et les enseignements reçus. Votre sort est donc entre vos mains, et il adviendra à chacun d’entre vous, ce qu’il aura décidé qu’il lui advienne ! », avait prévenu le patron de Affaires Foncières en RDC, dans son discours d'ouverture de ce séminaire.

Glody Murhabazi, à Goma



Cité par le policier Paul Mwilambwe, chef du protocole de l’inspection générale de la police au moment des faits comme le commanditaire principal du double meurte de Chebeya et Bazana, l’ancien président Joseph Kabila Kabange ne va pas comparaître comme renseignant. 

Au cours de l’audience de ce mercredi 19 janvier à la prison militaire de Ndolo, la Haute Cour militaire a rejeté la requête de la partie civile demandant la comparution de Joseph Kabila dans le cadre du procès sur le double assassinat des défenseurs des droits de l’Homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana.

« L’audience du 12 janvier était réservée aux plaidoiries des parties et au cours de celles-ci, une des parties civiles a plaidé. Et pour se conformer à l’article 64 du code de procédure pénale qui fixe l’ordre dans lequel la procédure l’audience publique est tenue, le président, usant de son pouvoir discrétionnaire estime ne pas faire droit à cette demande », a déclaré la Haute Cour militaire.

Lors de ses dépositions et audiences, Paul Mwilambwe, l’un des témoins clés dans l’affaire a chargé plusieurs personnalités dont le Président honoraire de la République Joseph Kabila, le général John Numbi, le général Joseph Mponde, ancien auditeur supérieur militaire et le bourgmestre de la commune de Limete.

« Quand le téléphone sonne, le général Mponde répond. Ça c’est le général John Numbi qui appelle. Il parle en swahili. Est-ce que tu as déjà reçu l’appel du Raïs ? Le général Mponde dit non. Et quand le Raïs appelle, il pose la question au général Mponde ‘’est-ce que Mwilambwe est là ? Passe-le-moi. Et quand il me passe le Président au téléphone, celui-ci me dit en swahili de ne pas révéler au général Mponde tout ce j’ai vécu. La personne qui m’a informé c’était le président Kabila lui-même », avait témoigné mercredi 8 décembre le policier Paul Mwilambwe.

Ces témoignages qualifiés de contre vérité par le ministère public après que ce dernier a été contredit par trois de ses coaccusés, car, le ministère public estimait que Paul Mwilambwe cherche à se disculper comme s’il n’avait pas joué un rôle dans ce crime.

Carmel NDEO

 
 


Le Marché Central de Kinshasa appelé "Zando" n'est toujours pas reconstruit plusieurs mois après sa démolition obligeant ainsi aux vendeurs d'exercer leur commerce dans des conditions malsaines.

On peut observer des tonnes d'immondices, des herbes, des flaques d'eaux, et des dechets des pierres à cet endroit où se trouvaient autrefois l'administration du marché, les magasins, le poste de la police, les kiosques et les pavillons.

Quelques vendeurs interrogés sur place ont déploré les odeurs noséabondes qui les entourent et appellent à une action des autorités urbaines.

"Avant cette destruction, nous vendions très bien parce qu'il y avait des magasins ici. Mais actuellement, la vente est devenue difficile. Avec tous ces odeurs, comment vendre ? Alors que nous payons normalement tous les frais exigés. Les clients ne s'approchent plus de nos étalages, ils préfèrent aller acheter ailleurs. On voit des individus venir prendre des mesures mais il n'y a toujours rien", a déclaré une vendeuse des bijoux fantaisies.

Selon une autre vendeuse, les autorités du Marché ont parlé de la date du 15 avril prochain pour le début des travaux.

"Nous sommes en difficulté ici, des odeurs noséabondes. Les détenteurs des gargottes viennent jeter leurs déchets ici, toute sorte de déchet se trouve ici. On ne sait pas ce que les autorités en pensent. Ils ne cessent de nous promettre. Ce matin même le syndicat l'a encore repris nous disant qu'on va construire on ne sait pas si c'est vrai. On a appris que les travaux de construction vont débuter le 15 avril prochain", a-t-elle fait savoir.

Il faut dire que le marché central de Kinshasa a été démoli depuis le 18 mars 2021 sur ordre du gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka. Ce dernier avait promis que la fin des travaux de construction de ce marché devrait intervenir avant la fin du mandat du chef de l'Etat Félix Tshisekedi.

La motivation de la destruction de ce marché était celle de doter les kinois d'un marché moderne et permettre aux vendeurs d'exercer leurs activités dans des bonnes conditions.

Christel Insiwe



La marche pour réclamer la libération du pasteur Ngoy Mulunda organisée ce mardi 18 janvier 2022 dans la ville de Lubumbashi au Haut-Katanga, a été étouffée par les éléments de la Police Nationale Congolaise

Les manifestants, composés notamment des militants de l'Alliance des Forces pour le Bien-être des Congolais (AFBC) de Néné Nkulu qui a organisé cette marche qui n'a pas été autorisée par les autorités de la ville, ont forcé la barrière érigée sur l'avenue Kasa-Vubu non loin de l'église Parole Éternelle au centre-ville de Lubumbashi. 

Malgré cette tentative de passage en force, les manifestants avec à leur tête, les députés Pablo Ngwej, Augustin Kahozi, Félix Kabange Numbi et Matthieu Kasunka wa Banza, ont été dispersés par la Police qui a fait usage des gaz lacrymogènes.

Le député national Matthieu Kasunka a, dans cette débandade, été agressé par les policiers. Cet élu du peuple affirme qu'ils vont marcher jusqu'à déposer le mémo de la libération de Ngoy Mulunda au gouvernorat.

« Si c'est pour nous tuer tous, ça ne sera pas la fin du monde. Nous tous, nous irons remplir la prison de Kasapa. Ils m'ont mis, je ne sais pas quel produit dans la bouche, un policier m'a aspergé un produit. Si c'est pour mourir, nous allons mourir pour la démocratie. Si c'était dans d'autres provinces, on allait laisser les gens manifester, mais ici au Katanga, je ne sais pas comment on peut interdire. Nous, nous allons arriver avec notre mémo au gouvernorat », a-t-il insisté.

Il sied de rappeler que la place Georges Arthur Forest est restée vide, après le jet des gaz lacrymogènes par la police. Contacté par 7SUR7.CD, le député provincial Pablo Picasso indique qu'une déclaration sera faite dans quelques heures.

Patient Lukusa, à Lubumbashi



Le corps sans vie de l’artiste Musicien de Goma Black’s Balume a été retrouvé dimanche 16 janvier au lac Kivu dans le quartier Kyeshero en ville de Goma. 

A en croire sa famille, le jeune artiste avait quitté la maison le vendredi dernier et il n’y est plus retourné.

 » Comme d’habitude, il avait quitté la maison a 14h pour se relaxer malheureusement il n’est plus retourné « , a témoigné sa famille.

C’est ce dimanche que la nouvelle de sa mort vient d’être annoncé à sa famille.

« Nous sommes triste d’apprendre aujourd’hui que notre frère est décédé et nous ne connaissons pas les circonstances de sa mort. Nous savons que son corps inerte a été aperçu au lac Kivu. Nous l’avons repêché aujourd’hui vers caracholine a kituku »a regretté un de ses frères aînés.

Selon des sources locales, l’artiste a été kidnappé par des inconnus depuis vendredi dernier. 

Selon le président des artistes musiciens du Nord-Kivu, Mackel Sambo, les artistes musiciens engagés font de plus en plus l'objet de menaces de la part des inconnus suite à leurs différentes prises de positions en ce qui concerne la marche du pays. Mackel Sambo appelle les autorités à diligenter une enquète en vue de retrouver les auteurs du meurtre de l'artiste Balume. 

“Nous avons perdu par assassinat notre collègue Black's Balume. Un énième assassinat après enlèvement. On l'a enlevé vendredi. Ses parents ont même lancé un avis de recherche. Ils ont informé tout le monde et malheureusement, hier [dimanche], on a retrouvé son corps flottant sur le lac Kivu. Ce que nous déplorons, ce n'est pas le premier assassinat. Nous sommes en train de perdre des artistes. Nous exigeons aux autorités, surtout qu'on est en état de siège, que les autorités militaires et policières puissent mener des enquêtes minutieuses pour nous trouver les auteurs, les commanditaires de cet assassinat”, a dit le président des musiciens du Nord-Kivu. 

Il ajouté : “Nous constatons que nous sommes ciblés parce que parmi nous, il y a des artistes engagés, des musiciens qui dénoncent certaines histoires. Je ne sais pas si c'est pour ça qu'il a été tué mais nous sommes très en colère et nous exigeons qu'il y ait des enquêtes qui vont nous montrer clairement le mobile de son assassinat. À part ça, nous exigeons que des obsèques dignes lui soient organisées et que l'État prenne en charge toutes les dépenses qui seront engagées ».

Des cas d'insécurité sont de plus en plus enregistrés dans la ville de Goma (Nord-Kivu), en dépit de l’état de siège instauré depuis mai dernier 2021. Meurtres, vols nocturnes, kidnappings notamment, sont quotidiennement signalés. 

Kagheni Séraphin alias Black’s Balume était étudiant en G3 info de l’Institut supérieur d’informatique et gestion de Goma (ISIG/GOMA).

Jonathan Kombi, à Goma (avec les volcans news)



Trois sujets chinois ont été expulsés du territoire national Congolais par la Direction Générale de Migration (DGM) basée à Lubumbashi, le vendredi 14 janvier 2022.

D'après le service de communication de la DGM qui livre la nouvelle dimanche 16 janvier 2022, ces chinois ont été retournés chez eux pour avoir atterri à l'aéroport international de la Luano de Lubumbashi sans des documents officiels de migration. Ils ont été facilités, dans leur démarche, par un congolais et un autre chinois vivant à Lubumbashi.

« La direction centrale de la DGM a instruit la directrice provinciale du Haut-Katanga de refouler sans délai ces chinois du territoire national. Trois de ces quatre sujets chinois ont passé le vendredi 14 janvier 2022, tour à tour, au guichet des formalités de départ. Leurs visas de séjour en RDC ont été annulés avec des procès verbaux de refoulement à l’appui », a-t-il précisé. 

Il est à noter que ces chinois ont été embarqués dans un avion Éthiopien Airlines vers 16 heures du même vendredi pour rentrer dans leur pays d’origine. Le quatrième chinois en fuite est recherché par la DGM et l’autre congolais qui a facilité leur entrée sur le sol Congolais sera puni selon les lois de la RDC, conclut la même source.

Patient Lukusa, à Lubumbashi



La 9ème édition des Jeux de la Francophonie se tiendra comme prévu en août 2022 à Kinshasa. Le ministre de l’Intégration régionale, Didier Mazenga, et le Directeur national des 9èmes jeux de la Francophonie, l’ont confirmé vendredi 14 janvier au Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde.

Selon une dépêche de la cellule de communication de la primature, les deux personnalités ont présenté, par la même occasion, au chef du gouvernement le rapport sur l’état d’avancement des travaux des infrastructures, et d’autres aspects liés aux finances et à l’organisation de ces jeux.

« Il y a eu des problèmes. L’engagement d’organiser ces jeux a été pris en 2020. Ensuite, nous avons eu la pandémie de Covid-19 qui a tout bouleversé et on a repoussé la date maintenant c’est au mois d’août. Et après, il faut respecter le cahier de charges de l’OIF et c’est dans ce cadre-là que son Excellence monsieur le Président de la République a nommé le directeur national depuis le mois d’octobre. Ça nous a permis de pouvoir faire d’abord l’évaluation et de voir l’essentiel de ce qui peut être fait », a expliqué, Didier Mazenga

Il a ajouté qu’une délégation était venue se rendre compte des avancées dans les préparatifs :

« Une grande délégation était venue de Paris pour voir ensemble s’il est toujours possible de pouvoir organiser. On s’est dit oui. Alors, soit le village sera organisé aux homes des étudiants au campus de l’Université de Kinshasa et entre-temps, nous avions aussi pris l’engagement pour les préfabriqués. Mais, nous allons nous mettre au travail pour matérialiser la vision du Président de la République ».

Le Directeur national des jeux de la francophonie, Isidore Kwandja a indiqué, pour sa part, que le site de l’université de kinshasa sera mis à profit pour loger les athlètes.

« Le seul site qui était en situation critique, c’était le village. Nous avons proposé que, comme cela s’est fait ailleurs à Beyrouth, Nice en France, dans les mêmes éditions, on a logé des athlètes dans des sites universitaires et nous avons pensé que les homes de l’université de Kinshasa avaient été rénovés sur initiative personnelle de son Excellence monsieur le Président de la République et maintenant ces homes sont pimpant neufs, nous pouvons les mettre à disposition », a-t-il expliqué.

Isidore Kwandja a aussi annoncé que toutes les entreprises vont devoir signer des nouveaux contrats et être payées afin de reprendre les travaux rapidement.

« Nous allons également faire quelques investissements notamment en mettant la fibre optique, en renforçant le système de l’eau et de l’électricité en aménageant les sites et les terrains des jeux. C’est vraiment une opportunité pour notre pays de faire d’une pierre deux coups, c’est-à-dire que, nous allons organiser les jeux dans le délai et nous allons faire des investissements qui vont bénéficier à la jeunesse congolaise. Sur le site de Tata Raphaël, les travaux vont continuer, parce qu’il est important que nous ayons toutes ces infrastructures, parce qu’après les jeux de la francophonie, nous pourrions organiser d’autres événements internationaux ou africains parce que nous aurons des infrastructures », a dit le Directeur national des 9èmes jeux de la Francophonie.

radiookapi.cd/CC



Jean-Marc Kabund a démissionné ce vendredi 14 janvier du poste du premier vice-président du bureau de l’Assemblée nationale. Il l’a annoncé sur son compte Twitter.

« En ce jour je prends la décision de démissionner de mes fonctions de 1er vice-président de l’Assemblée nationale. Ainsi s’ouvre une nouvelle page de l’histoire, qui sera écrite avec la sueur de notre front, qui coulera chaque jour qu’on affrontera les brimades, humiliations et tortures », peut-on lire sur son compte twitter.

Dans ce post, Jean-Marc Kabund n’évoque pas les causes de sa démission. Mais, celle-ci intervient deux jours après les incidents ayant opposé sa garde reprochée à un élément de la Garde républicaine (GR). En fait, un militaire de la Garde républicaine a été désarmé sur l’avenue des Poids lourds par les éléments de police commis à la sécurité du président intérimaire de l’UDPS.

En guise des représailles, les militaires de la Garde républicaine sont allés vandaliser la maison de Jean-Marc Kabund, dans la commune de Limete. Les images du saccage ont fait le tour des réseaux sociaux, donnant l’impression d’une expédition punitive de l’unité spéciale de protection présidentielle au domicile du premier vice-président de l’Assemblée nationale.

Retour aux commandes

Le député national Kabund avait été élu le 3 février 2021, premier vice-président de l’Assemblée nationale. Il retrouvait ainsi un poste qu’il occupait déjà au début de la législature, avant d’être évincé par une pétition initiée par le député Jean-Jacques Mamba. 

Ce dernier lui reprochait le militantisme et le discrédit lancé sur la chambre basse du Parlement après avoir allégué que l’organisation d’un Congrès coûtait 7 millions USD. Jean-Jacques Mamba avait alors adressé des correspondances à Kabund pour lui demander de fournir des éléments et le budget d’un Congrès. Après trois lettres sans réponse, le député MLC avait alors amorcé une procédure qui avait abouti à la destitution de Jean-Marc Kabund.

radiookapi.cd/CC

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