Kinshasa. La scène est filmée. La vidéo a fait le tour du web. On y voit un miliaire, membre de la garde républicaine, assis dans un véhicule et qui se dispute avec des policiers se tenant à la portière. Selon les premières informations, ce dernier s’opposait à l’interpellation des occupants de la voiture roulant à contresens. Paroles contre paroles, muscles contre muscles, le bras de fer n’a pas été long. Son arme lui a été ravie. La résistance n’a pas duré trop longtemps. Il a été sorti de force du véhicule et a été embarqué. Plus tard, on a apprendra que ces policiers étaient commis à la sécurité de Jean-Marc Kabund, président a.i de l’UDPS et 1er vice-président de l’Assemblée nationale. 

La réaction de la Garde républicaine, dont les membres sont parmi les militaires les plus redoutés du pays, n’a pas tardé. Un déploiement en forme d’expédition punitive a été organisé au domicile de Jean-Marc Kabund à Kingabwa, dans la commune de Limete. Les policiers n’ont pas tenu longtemps et n’ont visiblement pas fait preuve d’une grande opposition. Dans la nuit de mercredi, d’autres vidéos circulent sur la toile. Elles sont tournées à la résidence du dirigeant de l’UDPS. C’est le bazar. Tout ou presque est sens dessus dessous: meubles, portraits, tableaux, documents, et d’autres objets à même le sol. On attend des voix, des personnes qui s’offusquent et se plaignent: « on ne peut pas faire ça au domicile du président de l’UDPS.  

D’autres vidéos vont circuler dans la nuit. On y voit Jean-Marc Kabund, tout sourire, accompagné de quelques jeunes chantant sa gloire, revenir à son domicile. Le tout se passe en l’absence de Félix Tshisekedi qui se trouve au Malawi. Ce n’est pas la première fois que la garde de Jean-Marc Kabund est impliquée dans un incident de la route à Kinshasa.

actualite.cd/CC



La Haute Cour militaire siégeant au second degré sur le double assassinat des défenseurs des droits de l'Homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, va se prononcer le mercredi prochain sur la comparution de l'ex-président Joseph Kabila et d'autres personnes citées par le policier Paul Mwilambwe, poursuivi pour désertion. 

Cette requête a été soumise par les avocats des parties civiles au cours de l'audience foraine de ce mercredi 12 janvier 2021 à la prison militaire de Ndolo. Ces derniers se sont abstenus de plaider. 

"Notre note des prolégomènes, c'est pour demander un avant dire droit pour auditionner toutes les personnalités publiques citées par Mwilambwe. Par là, je voudrais entendre l'ancien président de la République Joseph Kabila, les généraux, les colonels, le responsable de l'ANR et même l'auditeur général Ponde qui est aujourd'hui à la retraite. Tout ce monde doit être entendu pour qu'on clarifie ce qui s'est passé", a déclaré à la presse Me Richard Bondo, Coordonnateur des parties civiles. 

Quant à l'opportunité de leur démarche, il a affirmé que c'est pour le triomphe de la vérité. 

Par contre, Me Jean-Marie Eley, avocat des parties civiles pour le compte de l'ONG La Voix des Sans Voix, n'a pas voulu adhérer à cette logique. Il a considéré que c'est un préalable qui ne vaut pas son pesant d'or. 

"Nous devons respecter les règles de procédure pénale. Nous avons instruit cette affaire jusqu'à la fin. La Haute Cour a demandé aux parties civiles de venir plaider. Dans le code judiciaire militaire, les demandes sont formulées avant l'étape de la plaidoirie. Moi, je demande que la procédure continue et qu'on reçoive les plaidoiries", a-t-il fait savoir.  

Il a accusé ses collègues de vouloir politiser ce dossier. 

"Ils subordonnent leur plaidoirie à la comparution des individus notamment Joseph Kabila et John Numbi. Moi, je suis partie civile. Je ne peux pas subordonner ma plaidoirie à la comparution de personnes citées. Je m'inscris en faux. Ce n'est pas ma demande. Le problème est que les avocats ne veulent pas plaider. Ils veulent faire la politique. Je suis professionnel. J'ai été formé idéologiquement. Ils ont leurs objectifs. C'est un problème de philosophie de droit. Je ne peux pas être responsable des situations qui peuvent arriver au pays...", a souligné Me Eley.

Dans sa déposition comme renseignant le mercredi 8 décembre dernier, le policier Paul Mwilambwe avait chargé Joseph Kabila d'être le commanditaire principal de l'assassinat de Chebeya et Bazana. 

"L'ordre est venu que toute personne qui accompagnerait Chebeya, même si c'était sa femme doit subir le même sort. C'est la raison pour laquelle il m'a montré le corps sans vie de Chebeya en disant que l'ordre est venu de la hiérarchie. Je lui ai posé quelle hiérarchie ? Il m'a cité le nom du général John Numbi. Je lui ai dit qu'est-ce qui prouve ? Il dit le général John Numbi avait reçu l'ordre du président de la République Joseph Kabila. C'est ce que Christian Ngoy m'avait dit", avait-il révélé.  

Condamnés à la peine capitale par défaut au premier degré, les policiers Christian Ngoy Kenga Kenga, Jacques Mugabo et Paul Mwilambwe sont poursuivis notamment pour assassinat, association des malfaiteurs, enlèvement, terrorisme et désertion. 

Merveil Molo



Le Pape François a nommé, l’abbé Richard Kazadi Kamba comme nouvel évêque du diocèse de Kolwezi, rapporte une correspondance du secrétariat général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO).

« Il a plu à sa Sainteté le Pape de nommer le Révérend Abbé Richard Kazadi Kamba, membre du Clergé diocésain de Lubumbashi, comme nouvel Évêque du Diocèse de Kolwezi », lit-on dans cette correspondance.

Le nouvel évêque de Kolwezi était jusqu’à ce jour Secrétaire de l’Assemblée Episcopale Provinciale de la Province Ecclésiastique de Lubumbashi. Il remplace à ce poste, Nestor Ngoy Katahwa qui attendait l’entérinement par le Pape, de sa démission de la charge du gouvenement pastoral du Diocèse de Kolwezi.

Le secrétariat général de la CENCO a félicité le Monseigneur Richard Kazadi et avant de lui souhaiter un fructueux ministère dans l’Eglise-Famille de Dieu qui est à Kolwezi.

Carmel NDEO



La Mutuelle Tshokwe de la RDC organise, lundi 17 janvier 2022, dans la salle Showbuzz sur l’avenue Colonel Mondjiba, commune de Ngaliema, avec le concours de la Fondation Groupe théâtral et Ballet Amani, une matinée culturelle Tshokwe.

Cette manifestation est placée sous le thème de la fertilité représentée par deux masques Tshokwe, à savoir Tshikuza et Tshihongo  

Au menu : Présentation du livre les Tshokwe de la RDC, ouvrage publié et illustré par le photographe italien Angelo Turconi avec les textes du professeur Felix Kaputu Ulombe, exposition des masques Tshokwe avec des pièces inédites et rares, discours du président de la Mutuelle Tshokwe, le prince Lambert Kandala Tshiyaze Musanya Shangunga, spectacles de danse traditionnelle avec des artistes venus de Tshikapa et ceux de Kinshasa, spectacles d’humour avec les artistes humoristes Aida et Ronsia Kukielukila et présentation de la pièce de théâtre les nuits roses, inspirée partiellement de Romeo et Juliette, œuvre de William Shakespeare, mise en scène par l’artiste comédien et metteur en scène Dacosta.

Cette pièce connaitra également la participation de quelques grandes figures du théâtre congolais dont Faustin Sukari Elombe et El Bas Manuana. Les artistes Bolloré et Emanu Tara seront également de la partie.

L’organisation de cette matinée culturelle s’inscrit dans une logique chère à la mutuelle, explique le prince Lambert Kandala, président de la Mutuelle Tshokwe de la RDC, en ce début d’année 2022, comme cela a toujours été le cas dans le monde des Tshokwe, la Mutuelle Tshokwe organise une matinée des bénédictions ancestrales. C’est aussi une occasion de célébrer d’autres richesses culturelles dont les diverses musiques, danses, et les œuvres d’arts du passé et du présent. 

En effet, la richesse culturelle Tshokwe ne se conjugue pas au passé. Elle est vivante, dynamique et valorisant sans cesse la vie quotidienne.

Et de renchérir, au sujet du quotidien, la Mutuelle Tshokwe est heureuse d’annoncer au public, la publication, la sortie, et déjà la circulation, en Europe du moins, de l’ouvrage intitulé : Les Tshokwe de la République démocratique du Congo par le photographe de renom international Angelo Turconi et par un expert de la culture Tshokwe, le professeur Félix Ulombe Kaputu. Ce dernier donnera un bref survol du livre dans une présentation PowerPoint et Zoom. La Mutuelle Tshokwe organisera un autre événement avec le photographe, Angelo Turconi, lorsqu’un lot important (de livres) attendu arrivera bientôt à Kinshasa.

À en croire Avelin Ilamikisa Tshihana, président de la commission du comité préparatoire de cette matinée, la date du 17 janvier qui coïncide avec la commémoration de l’assassinat de Patrice Emery Lumumba, le tout premier ministre de la RDC et héros national, n’est pas une simple coïncidence, 

En effet, explique-t-il, en ce 17 janvier, la Mutuelle Tshokwe partagera ses bénédictions ancestrales avec un grand public et l’engagera à avancer au sein de la multiplicité culturelle pour renforcer une nation riche de ses diverses traditions culturelles et une communauté nationale rayonnante. 

Et à Leonard Shinginyeka Miji, porte-parole de la Mutuelle Tshokwe d’ajouter, outre la musique, les danses, les œuvres, l’explication du riche nouveau livre, dans le souci de l’ouverture à la richesse culturelle, la Matinée Tshokwe inclura un spectacle théâtral, court certes, mais dénotant de la richesse créatrice de nos talents artistiques de Kinshasa au-delà de la Mutuelle Tshokwe.

De son côté, l’artiste comédien Dacosta initiateur et promoteur de la Fondation Groupe théâtral et Ballet Amani se réjouit de cette excellente collaboration entre la Mutuelle Tshokwe de la RDC et sa fondation et remercie en passant le comite directeur de la Mutuelle pour la confiance témoignée en sa faveur et formule en retour le vœu de voir cette collaboration se multiplier davantage. Avant de lancer l’invitation a tous les amoureux de la culture à participer massivement à cette matinée qui va non seulement célébrer la culture du peuple Tshokwe mais aussi celle des autres peuples d’Afrique. 

Pour la petite histoire la Mutuelle Tshokwe totalise cette année 9 ans d’existence, et au sujet de deux masques qui seront a l’honneur, il faut retenir que le masque Tshikunza est un don des ancêtres aux Tshokwe après qu’ils aient pris bon soin de deux orphelins. En récompense, les ancêtres leur ont apporté le masque Tshikunza, reconnaissable par sa forme de cône. Il vient déverser au monde la fertilité entendue dans toutes ses dimensions : fertilité biologique des humains, des animaux et des plantes, fertilité du ciel qui déverse les pluies nécessaires aux cultures, fertilité artistique, fertilité de la nature où champignons et animaux abondent, fertilité des cours d’eaux pleins des poissons, fertilité de la protection contre les ennemis humains et non humains….

Tandis que le masque Tshihongo lui est toujours autour du trône royal est le plus grand symbole du monde raffiné Tshokwe. Il est le symbole de la civilisation, de la grandeur des initiations des seigneurs qui occupent le plus haut niveau et brillent par leur manière de vivre, leur savoir et savoir-faire, leur richesse héritée d’une longue histoire. 

Ce masque accorde prospérité, rayonnement, santé, et la joie de vivre ensemble autour des richesses héritées des ancêtres dans le respect des anciens et de la vie organisée autour du représentant des ancêtres.

Serge Mavungu



Monseigneur Tharcisse Tshibangu a été admis, à titre posthume, dans l’Ordre National Héros Nationaux Kabila-Lumumba au grade de Grand Cordon, annonce ce mardi le cabinet de Félix Tshisekedi. L’évêque émérite du diocèse de Mbuji-Mayi et président du Conseil d’administration des universités (CAU) du Congo est décédé le 29 décembre 2021 à l’âge de 88 ans aux cliniques universitaires de Kinshasa.

Né le 24 avril 1933 à Kipushi, Tharcisse Tshibangu est ordonné prêtre en 1959 au Grand Séminaire de Moba. 

Natif de Kipushi, il a été ordonné prêtre au Grand Séminaire de Moba en 1959. Après des études de théologie à l’université Lovanium en 1961, il a poursuivi son cursus en Belgique où il a décroché un doctorat en théologie à l’université catholique de Louvain en 1962. Il gravira ensuite les échelons:  professeur à l’université Lovanium,  vice-recteur puis recteur de l’université de la même université. Il a également dirigé l’université nationale du Zaïre.

actualite.cd/CC



Marie-Josée Kapinga Bondoa été nommée mardi 11 janvier secrétaire exécutive nationale adjointe de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). C’est une ancienne de la maison. Diplômée de l’Institut Supérieur Pédagogique de Mbandaka en 2001, elle connait l’institution électorale.

C’est en 2005 qu’elle intègre la Commission Électorale Nationale Indépendante comme Superviseur Technique National pour les provinces de Kinshasa, du Bas-Congo, du Nord Kivu, de l’ancienne Province Orientale et du Bandundu. 

Elle a aussi assumé, de 2009 à 2011, la fonction d’Expert-Formatrice et de Contrôleur Technique National de la CENI dans l’ancienne province du Kasaï Occidental, avant d’être promue en 2011,  Secrétaire Exécutif Provincial d’abord au Maniema ensuite à l’ancienne province du Kasaï oriental. À ce titre, elle a coordonné 104 agents et cadres dont 32 au Maniema et 72 dans le Kasaï repartis sur 26 antennes (8 Antennes au Maniema et 18 Antennes au Kasaï) ; 18 246 agents temporaires au Maniema pour le Scrutin de 2011 et 16 571 au Kasaï Oriental pour l’Inscription des électeurs de 2016-2017.

actualite.cd/CC



Le corps de l’artiste musicien Lulendo Matumona connu sous le nom de scène du Général Defao, sera rapatrié en RDC ce mardi 11 janvier. Initialement prévu pour le 4 janvier 2022, le programme du rapatriement a été modifié pour des raisons administratives et logistiques. Cette date était le fruit du consensus entre le gouvernement, les artistes musiciens et la famille du disparu. 

Le chanteur Lulendo Matumona alias Général Defao est décédé le 27 décembre 2021 à Douala, au Cameroun, à l’âge de 62 ans. 

En séjour au Cameroun depuis la semaine dernière où il devait se produire pour un concert privé, l’artiste a dû être emmené d’urgence à l’hôpital Laquintinie de Douala. L’irréparable est ainsi arrivé. 

radiookapi.net/CC



La chanteuse Mbilia Bel adhère officiellement à l’UDPS comme membre. Elle s’est présentée à la cellule du parti installée située dans la cité dite « des anciens combattants » pour ce faire.

« Je suis heureuse d’adhérer à ce parti. Nous devons soutenir notre chef Félix Tshisekedi. Nous sommes derrière lui. Nous apportons notre soutien pour qu’il dirige le pays d’une bonne manière ».

Et d’ajouter: 

« Je suis contente d’être accueillie et je présente tous mes vœux au couple présidentiel et aux dirigeants et à la famille de l’UDPS ». 

63 ans, Marie-Claire Mboyo Moseka est considérée comme une vraie icône de la musique congolaise. Pendant plusieurs décennies, elle a partagée la gloire avec Tshiala Muana, une autre voix forte des chanteuses congolaises. De son côté, la reine du Mutwashi a une plus grande expérience en politique. Pendant près de deux décennies, elle a soutenu Joseph Kabila au sein du PPRD. 

En RDC, la musique et la politique ne sont pas si éloignée l’une de l’autre. Les politiciens ont toujours eu recours aux musiciens pour la propagande. De plus en plus,  ces derniers ne se limitent pas aux chansons pendant les campagnes et se présentent même comme candidats avec des fortunes diverses. C’était le cas avec Werrason ou encore Barbara Kanam. D’autres comme Koffi Olomide, membre de l’AFDC-A, ne se sont limités (jusque-là) qu’à l’adhésion à un parti politique.

actualite.cd/CC

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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