Le film du réalisateur belge Thierry Michel intitulé « Empire du silence » retrace les 25 dernières années de la RDC pendant lesquelles l’impunité a largement régné. Le film a été projeté pendant 3 jours dans la salle de spectacle du Palais du peuple soit les soirées du vendredi 26, du samedi 27, et du lundi 29 novembre dernier.

Une foule hybride et métissée a mesuré l’atrocité des événements passés en revue, qui ont caractérisé plus de 20 ans d’atteinte aux droits de l’homme en RDC, dans ce film documentaire d’histoires vraies, qui rassemble images parfois horribles, interviews des victimes, des experts, des journalistes, des scientifiques, etc. C’est la résultante de plus de 10 films de Thierry Michel qui raconte chacun une partie de l’histoire de la RDC.

Le documentaire de 90 minutes est une vraie page d’histoire de la RDC partant de la fin des années 90 avec la chute de Mobutu, les conséquences du génocide rwandais sur l’Est de la RDC où des tueries sont perpétrées jusqu’à ce jour. Il remonte à la prise de pouvoir de Mzee Kabila puis Joseph Kabila, la période de 1+4 après l’accord de Sun city en 2002. Il évoque des sujets choquants comme la guerre de 6 jours à Kisangani, les violences au Kasaï avec les Kamwena Nsapu, ce qui a causé une mort tragique de Zaida Catalan et Michael Sharp, experts de l’ONU qui enquêtaient sur la situation en 2017.

Des illustrations du discours du docteur Denis Mukwege, qui a cité plusieurs atrocités, notamment des violences sexuelles, lors de la remise du prix Nobel de la paix en 2018. Les intervenants : militants, victimes, experts ou autres, sont unanimes sur l’application du rapport Mapping qui liste plus de 600 massacres commis en RDC et que les bourreaux répondent de leurs actes.

Le film pose une question sérieuse sur la présence de la mission des Nations-Unies pour le maintien de la paix, qui coûte plus chère que n’importe quelle autre de l’ONU mais qui, malgré le temps passé dans le pays, ne produit les résultats requis.

Un des objectifs majeurs de ce film est de ne pas tomber dans l’amnistie, ni au niveau national ni au niveau international. « C’est un film contre l’oubli, pour reconstituer le puzzle. Ce qui s’est passé n’a pas été beaucoup médiatisé, on en parle rarement », a dit à Thierry Michel le dernier jour de la projection.

Ce même film est prévu d’être encore projeté en février 2022 à Goma, Bukavu, Kisangani, et de nouveau à Kinshasa et ultérieurement à Mbandaka, Kananga, Lubumbashi. Avant d’être diffusé au Palais du peuple, le film a été diffusé à Bruxelles, en Belgique et à Tunis, en Tunisie. Il sera également projeté à Ouagadougou au Burkina Faso, le 6 décembre.

Thierry Michel est un cinéaste qui fait des films documentaires essentiellement politiques et sociaux. Il est l’auteur des films tels que Mobutu roi du Zaïre ; l’affaire Chebeya, un crime d’Etat ; Congo river ; Katanga, la guerre civile, qui parlent déjà de la RDC.

Emmanuel Kuzamba



Une ligne verte dédiée à l'enregistrement et le suivi des cas des violences sexuelles et celles basées sur le genre dans les rédactions congolaises va officiellement être lancée dans les prochains jours, . Elle résulte d'un plaidoyer de l'Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM) en collaboration avec les autorités judiciaires et policières auprès du gouvernement.

Actuellement, le numéro provisoire, est +243892432132. Il est accessible à tout professionnel des médias et ouvert 24h sur 24 même sans crédit téléphonique. 

"En effet, les violences sexuelles basées sur le genre sont une réalité dans les médias malgré le fait que les victimes ne les dénoncent jamais officiellement", renseigne Rose Masala, présidente nationale de l'UCOFEM. 

Elle cite parmi les formes de violence, le travail sans salaire ou sans contrat, ni promotion, ainsi que des écarts salariaux. 

"Cette précarité entraîne les VSBG, notamment le harcèlement sexuel en milieu professionnel. Nous dénonçons cet état de choses. Et ce numéro va désormais permettre aux victimes de dénoncer en toute discrétion et sécurité les violences qu’elles subissent" ajoute la coordonnatrice. 

Des procès publics contre tous les cas signalés seront ouverts et dans la mesure du possible un accompagnement nécessaire sera proposé aux victimes durant tout le processus.

"Nous recommandons aux responsables des médias de veiller au bon climat de travail dans leurs organes respectifs, en appliquant sans complaisance la législation en vigueur."

Prisca Lokale



Toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l’accès aux droits fondamentaux reconnus à tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté.

Ami lecteur, arrêtons-nous sur cette définition et confrontons-la à la réalité du quotidien. Chaque jour, des enfants en situation de handicap ne peuvent accéder à une école, des travailleurs doivent quitter leur entreprise car les logiciels utilisés ne sont pas adaptés, des personnes ne peuvent aller où elles veulent en raison de multiples obstacles.

De nos jours, la plupart des personnes ont une vision restreinte, voire clichée, du handicap, en imaginant automatiquement une personne en fauteuil roulant, avec des malformations physiques ou une canne blanche à la main. Cependant, il ne faut pas oublier qu’un handicap n’est pas toujours visible.
En Occident, si on ne peut nier que des progrès ont été réalisés ces 50 dernières années, il reste des pans entiers à améliorer. Quant à la RDC, le chantier y est encore plus grand…
Car il est impossible de discuter de tout, ami lecteur, structurons dans cet article, notre réflexion autour de 4 grands défis, auxquels sont confrontés les personnes en situation de handicap. Ici, là-bas …

Défi #1 : se sentir chez soi partout, être libre dans son lieu de vie

Comme tout un chacun, les personnes en situation de handicap aspirent, quel que soit leur âge, à se sentir bien chez elles. Le défi consiste par conséquent à développer, selon les situations particulières, des services d’aide à domicile, médico-sociaux et sanitaires pour répondre à la diversité des types de situations.
L’accessibilité universelle évoque également le fait de permettre à tout un chacun, quel que soit son handicap, d’accéder sans entraves à son environnement de vie quotidienne (voiries, espaces publics, établissements recevant du public mais également l’accès aisé à des solutions de mobilité adaptées pour chacun).

Défi #2 : réussir les moments de transition de la vie

Ce défi regroupe les actions concernant la scolarité des enfants en situation de handicap mais aussi celles qui visent à accompagner les personnes de l’entrée dans l’âge adulte à la fin de vie. Prenons les questions d’accès à l’école. En 2006, l’ONU posait le « droit à l’éducation sans discrimination », comme clé de voûte morale de l’idéal inclusif. Quels que soient les données dans nos pays respectifs, convenons que derrière ces chiffres se pose la question de la réelle intégration des enfants en situation de handicap. Une école ouverte à tous, inclusive et solidaire est une chance pour les jeunes souffrant de handicap !

Défi #3 : La participation pleine et effective des personnes handicapées à la vie culturelle, récréative et sociale

Activités sportives, récréatives, culturelles, excursions, … beaucoup de personnes handicapées, ne peuvent aujourd’hui participer sur un pied d’égalité à ces activités importantes de la vie en société, simplement parce que la politique, la société et l’environnement ne sont pas conçus pour répondre à leurs besoins.

Dans ce sens, les personnes handicapées réclament une ouverture de la société et des adaptations (lieux, information…) pour leur permettre une participation active à la vie politique, culturelle et publique. Un élément important à ce niveau serait une communication et une information accessible, utilisable par tous pour exercer une citoyenneté inclusive.

L’ASBL de droit belge, « Je suis comme vous » fait un travail remarquable en la matière. « Une idée nous trottait depuis plusieurs années concernant les personnes vivants avec handicap », Aline Mamputu Ngiedikisa Présidente de l’ASBL.

Voir ces personnes, des fois, pas assez prises en charge nous a fait réfléchir. Afin d’apporter notre pierre à l’édifice, nous nous sommes réunis mon mari et moi et avons décidé de fonder une association dénommée « JE SUIS COMME VOUS », JSCV ASBL en sigle, car « le handicap est l’affaire de tous».

L’association a pour but :

  • de répondre aux besoins et attentes des personnes vivants avec un handicap en matière d’informations, de communication, d’accessibilité, d’autonomie et d’intégration
  • d’assister les personnes vivant avec un handicap ainsi que leurs familles, les orienter vers les services adéquats et de leur faire valoir leurs droits.

Nos objectifs sont de:

  • sensibiliser et démystifier le handicap auprès des personnes valides
  • les informer et orienter vers les services compétents 
  • les accompagner dans différentes étapes de leur vie
  • défendre leurs droits et répondre à leurs besoins.

Pour atteindre ces buts et objectifs, l’association organise :

  • des campagnes de sensibilisation auprès des personnes valides pour leur faire comprendre les difficultés rencontrées par les personnes vivant avec handicap ;
  • des conférences.

Développer et faciliter une offre d’activités pour les personnes en situation de handicap, en milieu ordinaire est dès lors également une absolue nécessité pour les sortir de leur isolement et de leur cloisement dans des ghettos hors de l’ensemble de la collectivité nationale.
N’est-ce pas une évidence de permettre à tout citoyen cette participation pleine et active ?

Défi #4 : Attention particulière sur les question d’accès à l’emploi

L’emploi des personnes en situation de handicap progresse extrêmement lentement. Trop de freins bloquent encore les avancées ! Pourtant, la capacité des personnes en situation de handicap à voir le monde différemment peut constituer un atout pour les entreprises qui savent les valoriser.
Les personnes en situation de handicap ont des qualités à part.
Certaines entreprises l’ont compris, et se sont adaptées pour valoriser leur potentiel via des business models innovants, dont tout le monde sort gagnant.

Comment encourager les entreprises à adopter une démarche plus inclusive ? 
En leur présentant des cas de personnes handicapées qui travaillent et leur montrant des exemples concrets de ce qu’est l’inclusion et ses succès.

En proposant également des formations sur la thématique du handicap et de l’accessibilité et en évangélisant les employeurs sur comment rendre leur entreprise inclusive.
En récompensant régulièrement ceux qui s’engagent dans cette démarche. En établissant des partenariats avec des chambres d’industries et des associations de dirigeants d’entreprises, pour essayer d’élargir le réseau professionnel vers lequel diriger ensuite les personnes handicapées à la recherche d’un travail.

En guise de conclusion provisoire : changeons le regard sur le handicap !

Ami Lecteur, vous l’aurez compris, l’esprit de ce texte est de faire évoluer le regard du grand public sur le handicap et de lutter contre la stigmatisation des personnes en situation de handicap.

L’inclusion des personnes handicapées est un sujet qui prend de plus en plus d’ampleur dans notre société depuis plusieurs années. Il y a une réelle pression de la société civile en faveur de l’inclusion des personnes handicapées. Une société inclusive, c’est aussi une société où l’on reconnait les personnes en situation de handicap pour ce qu’elles apportent à la collectivité. Les personnes handicapées ont leur place dans notre société qui doit s’adapter, s’ouvrir à la différence pour être plus inclusive.
Colloques, conférences, articles de revues…, quelle sensibilisation au handicap pour permettre l’inclusion effective des personnes handicapées ?

Dans notre société actuelle, qu’est ce qui est fait pour l’intégration des personnes handicapées en matière d’emploi, de lieux de vie, d’accessibilité des lieux publics, d’activités de loisirs… ? Quels avantages peut retirer le citoyen lambda d’une société inclusive ? L’inclusion des personnes handicapées est à penser à tous les niveaux : éducation, travail, sport, culture…
Les personnes handicapées sont motivées, créatives et méritent de développer leur potentiel, comme chacun d’entre nous. Nous ne pourrons aller de l’avant que quand l’ensemble de la société sera pris en compte et aura accès aux mêmes opportunités et chances. Désireux d’en savoir plus ? Contactez « JE SUIS COMME VOUS ASBL», JSCV ASBL en sigle au +32 491 89 09 76 ou par email à l’adresse This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.
Nous sommes à votre service pour organiser des activités sur cette hématique !

Aline Mamputu Ngiedikisa : Présidente de l’ASBL et Aimé Indenge : Président PUR Diaspora



La plateforme des confessions religieuses, réunie en session extraordinaire du mardi 30 novembre au jeudi 2 décembre 2021, a élu à l'issue de sa plénière, l’Église du Réveil du Congo, représentée par l’évêque général Israel Dodo Kamba Balanganay, à la présidence de la plateforme et la Communauté Islamique en RDC représentée par son Imam, Cheikh Abdallan Mangala Luaba, à la vice-présidence. Et ce, conformément à l'article 16 de sa charte.

Le divorce est désormais consommé entre d’une part les six confessions religieuses signataires du procès-verbal désignant Denis Kadima Kazadi, comme président de la CENI, et de l’autre côté le tandem CENCO-ECC.

Pour ces 6 confessions religieuses, l’église du Christ au Congo (ECC) et l'église catholique ont « librement » pris leurs décisions respectivement en date du 22 octobre et 29 novembre 2021, en conformité avec article 13 de la charte de la plateforme.

A cet effet, les membres restants de la plateforme ont procédé à la désignation de nouveaux animateurs de leur structure pour sa redynamisation afin de lui permettre de jouer son rôle dans ce « contexte mouvementé » du pays.

Pour rappel, les évêques du comité permanent de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont à travers une déclaration faite le 29 novembre dernier, levé l’option de suspendre la participation de l’Eglise Catholique dans la plateforme des confessions religieuses.

A la base de cette décision, la « politisation » de la commission électorale nationale indépendante (CENI) et le climat de méfiance, qui selon eux, est susceptible de conduire aux élections « contestées » d’avance et qui porterait atteinte à la cohésion nationale et sociale.

Les évêques de la CENCO ont également estimé qu’il y a une grande divergence de doctrines et de perception des valeurs éthiques avec les autres membres de la plateforme de confessions religieuses.

Carmel NDEO/CC



L’artiste congolais Alesh est parmi les dix finalistes du Prix Découvertes RFI 2021. Le lauréat 2021 sera désigné le 17 décembre lors d'une émission en Facebook Live après le vote du grand jury, présidé par Lokua Kanza ainsi que par le vote du public, rapporte les organisateurs. L’édition précédente était remportée par Young Ace Wayé, originaire de la République du Congo (Congo-Brazzaville). Le jury de cette édition était présidée par le rappeur ivoirien Didi B. Depuis 1981, le Prix Découvertes RFI met en avant les nouveaux talents musicaux du continent africain.

Les finalistes de cette édition 2021 du Prix Découvertes RFI sont : 

  • Alesh (République Démocratique du Congo) 
  • Ashs The Best (Sénégal)
  • Blakkayo (Ile Maurice)
  • Kamar Mansour (Maroc)
  • Kaya Byinshii (Rwanda)
  • Keb (Haïti)
  • Mariaa Siga (Sénégal)
  • Maxim BK (Guinée)
  • Rodzeng (Gabon)
  • Tetero Laurette (Burundi)

Le lauréat recevra une dotation de 10 000 euros, et aura l’opportunité de faire une tournée en Afrique. Pour voter: https://musique.rfi.fr/prix-decouvertes/vote 

actualite.cd/CC



La coordination territoriale de la Société civile du Congo (SOCICO) a informé à l’administrateur du territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uélé, de la tenue de sa marche « pacifique » qui aura lieu ce vendredi 03 décembre 2021 à partir de 08h30. Une marche des victimes de démolition des maisons du village Bandayi et Mege notamment les PAP de Kokiza par la société Kibali Gold Mines.

Pour la SOCICO, c’est une manière d’exprimer sa solidarité à la population de ce village face à la situation « difficile » qu’elle traverse depuis la « démolition méchante » de leurs habitations.

« La coordination territoriale de la société civile du Congo SOCICO en sigle en compagnie des victimes de démolition des maisons de village Bandayi et Mege ainsi que les PAP de Kokiza projettent une marche ce vendredi, le 03/12/2021 à partir de 08h30’ pour exprimer notre solidarité à la population du dit village par rapport aux situations auxquelles elles vivent », peut-on lire dans un document rendu public ce mardi 30 novembre 2021.

Elle renseigne qu’un mémorandum sera lu devant la société minière Kibali Gold Mines à la fin de la marche.

« L’itinéraire est celle-ci, point de départ du rond point Mege passant par le rond point Bandayi vers le rond Toyota pour chuter au parking public de Duembe à Duembe où un mémorandum sera lu », renseigne le document signé par le président du bureau SOCICO Watsa, Joseph Kelema.

La coordination territoriale de la société civile du Congo (SOCICO) demande, en outre, au service de l’ordre, d’assurer la sécurité lors de ladite marche « pacifique ».

Christian Malele



Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilomboa  procédé mercredi 1 décembre, à l’ouverture d’un colloque international sous le thème : « La reconstitution des biens culturels et renaissance africaine », au musée national de la RDC.

Au cours de ce colloque de trois jours, il sera principalement question de traiter les préoccupations de la restitution des œuvres d’art africaines ramenées en Europe, comment les faire profiter à la nouvelle génération, la sûreté des conditions d’accueil dans les pays d’origine, les lois sur la protection du patrimoine, l’état des lieux des musées devant accueillir les objets dans leurs pays d’origine et l’implication des États concernés dans cette démarche.

Selon les organisateurs de ce colloque, en dépit du discours du Président de la République et Président en exercice de l’Union africaine (UA), Félix Tshisekedi, le programme prévoit une allocution d’accueil du coordonnateur du Panel chargé d’accompagner la RDC à la Présidence de l’UA, le Pr Alphonse Ntumba Luaba, le discours de circonstance de Mme la ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine Catherine Katungu Furaha ainsi que l’allocution de Mme la représentante spéciale du président de la Commission de l’UA, Mme Michèle Hélène Natou Ndiaye.

Notons que la volonté de « promouvoir une renaissance de la culture, des arts et des patrimoines africains » est l’un de neuf piliers de la vision du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, qu’il a décliné le 6 février, pour son mandat à la tête de l’Union africaine.

Lors de la 29ème réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée le 19 novembre dernier, le Président Félix Tshisekedi avait souligné l’opportunité d’aborder la question de recouvrement du patrimoine congolais notamment avec le Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren qui regorge une grande quantité d’une valeur inestimable de plus belles œuvres de la RDC.

Tout en saluant la coopération des autorités belges, Félix Tshisekedi avait insisté sur la nécessité de voir ce processus de rapatriement se libérer de toute passion et s’inscrire sur une nouvelle politique culturelle fondée sur le respect mutuel.

Placé sous le haut patronage du Président de la RDC et Président en exercice de l’UA, Félix Tshisekedi, ce forum de trois jours, est organisé conjointement par le ministère de la Culture, des arts et du patrimoine ; le Panel chargé d’accompagner la RDC à la Présidence de l’UA ; le Collège de la culture, des Arts et des Questions religieuse à la Présidence de la RDC ainsi que l’ASBL Les Amis du Musée de la RDC et de la Diaspora.

Il sied de rappeler que la mandature du Président Félix Tshisekedi à la tête de l’UA, a pour thème principal : « Arts, culture et patrimoine : Leviers pour construire l’Afrique que nous voulons».

Bernard MPOYI

 


La bande dessinée dénommée « Non = Non » a vu le jour samedi 27 novembre dernier à Kinshasa. Elle vient ajouter une pierre à l’édifice à propos de la lutte contre le harcèlement sexuel dont sont victimes les femmes à tous les niveaux : scolaire, académique ou professionnel. C’est déjà le combat de l’ONG « Mille et un espoirs », qui a organisé l’événement, et qui est membre du mouvement « Ekoki, Inatosha », dirigé par Marie-José Ifoku.

L’unique femme candidate Président de la République aux élections de 2018 en RDC a indiqué que la bande dessinée va contribuer à faire comprendre aux jeunes filles ce qu’elles sont.

« C’est un combat que nous menons tous, peut-être sans oser s’exposer. Mais nous sentons de plus en plus que les femmes se lèvent et que ça les concerne, ça concerne leurs jeunes filles et nous ne pouvons pas continuer à nous taire, raison pour laquelle nous devons dénoncer. Et c’est ainsi qu’en écrivant cette bande dessinée qui peut sensibiliser les jeunes filles à comprendre qui elles sont, à comprendre leurs droits et à pouvoir dénoncer, c’est pourquoi nous sommes venus encourager cette activité parce que ça concerne la jeune fille, nous avons déjà commencé le combat contre la violence faite à la femme », a-t-elle dit.

L’œuvre produite, réalisée et scénarisée par Bob Moussa, raconte trois histoires différentes. Trois exemples illustrés des conséquences qui adviendraient sur les femmes si elles acceptaient ou si elles refusaient de succomber aux harcèlements. La première est celle d’une jeune écolière qui est harcelée par son professeur qui avait l’habitude de le faire avec d’autres enfants également, cette fois-là, il est tombé sur une jeune fille qui était naïve, mineure, prête à y aller mais sans se rendre compte du piège qui était tendu. Le réceptionniste de l’hôtel, remarquant qu’il s’agissait d’une mineure, a contacté la police.

La deuxième histoire est celle d’une jeune employée amie avec son collègue qui a été licencié par son patron parce que dérangé par cette amitié, le patron voulant la jeune employée. La troisième histoire est celle d’une jeune étudiante harcelée par son professeur et qui a cédé mais pour une suite renversante.

Caroline Pindi, Présidente de l’ONG « Mille et un espoir », a affirmé avoir été, elle-même, victime de harcèlement sexuel dans son cursus scolaire, académique ou professionnel. Et qu’elle s’est forgée pour aller au-delà de cela, d’être plus forte. Elle encourage aussi la lutte pour cette cause que la lecture de la bande dessinée.

« Pour moi, la bande dessinée, c’est une façon de militer pour cette cause là, mais aussi pour édifier les jeunes à la lecture parce qu’aujourd’hui avec l’avènement des réseaux sociaux, beaucoup de jeunes sont dans leurs téléphones, les jeunes sont dans le digital. Très peu lisent encore. Moi, je pense qu’un esprit qui ne lit pas, c’est comme un corps qui ne mange pas, il faut lire pour nourrir son esprit », a-t-elle dit.

Elle a reconnu que la bande dessinée n’est pas suffisante parce que ces déviances se sont installées mais elle se dit qu’avec les actions qu’en cours tous les jours, c’est le début d’une longue série, c’est un moyen utilisé pour sensibiliser la population sur cette question.

« Non = Non » est consacrée aux harcèlements sexuels mais il y a d’autres œuvres qui seront publiées et qui aborderont la question des femmes dans d’autres compartiments. Une BD est notamment en cours pour vulgariser les accords de Maputo sur la santé reproductive de la femme. Plusieurs séries de bande dessinée sont en train d’être aménagées pour dire haut ce que beaucoup ont caché pendant longtemps. Une femme sur 3 a abusée dans le monde, a en croire certains chiffres. Ce sera donc pour dénoncer, faire comprendre, accompagner, aider les jeunes surtout à propos de cette situation.

Emmanuel Kuzamba

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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