L’église catholique n’a pas complétement tourné le dos à Dénis Kadima. Contrairement à l’Eglise du Christ au Congo (ECC) qui a affirmé ne pas être prêtre au stade actuel de collaborer avec la nouvelle équipe dirigeante de la commission électorale nationale indépendante, l’église catholique, bien que opposée à la tête de Kadima, n’exclut pas la possibilité de travailler avec lui.
L’église catholique n’a pas complétement tourné le dos à Dénis Kadima. Contrairement à l’Eglise du Christ au Congo (ECC) qui a affirmé ne pas être prêtre au stade actuel de collaborer avec la nouvelle équipe dirigeante de la commission électorale nationale indépendante, l’église catholique, bien que opposée à la tête de Kadima, n’exclut pas la possibilité de travailler avec lui.
Lors d’une conférence de presse animée ce lundi 29 novembre, le secrétaire général de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Abbé Donatien Nsole a indiqué que si les recommandations que la CENCO a faites aux autorités compétentes sont acceptées, il y a lieu de trouver un consensus, notamment sur les réformes de la loi électorale.
« Et si dans ce consensus on pense qu’on peut avancer avec le candidat Dénis Kadima et que c’est possible, on avancera. La CENCO ne s’impose pas la-dessus. Ce sont des évêques. Ils parlent comme pasteurs », a-t-il fait savoir.
Faisant part de leur mémorandum remis au Chef de l’État vendredi dernier, l’abbé Donatien Nsole explique que « les évêques ne se sont pas seulement contentés de déplorer la méfiance et de dénoncer le danger, mais ils ont fait des propositions concrètes dont la plus importante est d’opérer des réformes consensuelles sur la loi électorale ».
« Donc si dans le cadre de ces réformes consensuelles souhaitées par la CENCO les gens sont rassurés, avec ou sans Kadima, le problème serait résolu », a-t-il renchéri.
En outre, ajoute l’abbé Nsole, la deuxième proposition des évêques catholiques au président de la République « c’est de certifier, d’avoir la garantie d’accréditation pour les missions d’observation capables de rassurer la population. Ce n’est pas n’importe quelle mission d’observation qui va rassurer la population »
« Nous sommes déjà contents que le Chef de l’État entrevoit les choses dans cette direction. Dans son discours, il a annoncé l’ouverture à la mission d’observation internationale. Mais, nous savons que cette mission d’observation internationale a des limites qui peuvent être complétées par des missions nationales », a-t-il argué.
Au regard de cette nouvelle sortie médiatique, tout porte à croire que l’Église Catholique et le régime Tshisekedi, se sont engagés à fumer le calumet puisqu’à l’issue de la rencontre du vendredi entre le Chef de l’État Félix Tshisekedi et les évêques de la CENCO, Monseigneur Marcel Utembi, président de cette structure avait reconnu qu’il y a une étape qui a déjà été franchie, faisant allusion à l’investiture de Denis Kadima Kazadi comme président de la CENI.
« Le processus électoral est une dynamique. Il y a une étape qui a déjà été franchie. Il y a un temps pour tout. Un temps pour réfléchir; Un temps pour se quereller, Un temps pour se concerter; Un temps pour être réaliste et prendre des décisions. L’important, c’est d’aller de l’avant », disait-il.
Néanmoins, l’Église Catholique n’a pas l’intention de laisser au régime Tshisekedi le champ libre, dans la gestion du processus électoral. Elle prévoit notamment de renforcer le mécanisme de suivi du processus par les missions d’observation électorale.
Carmel NDEO
L'Eglise catholique suspend sa participation dans la plateforme des confessions religieuses. C'est le Comité Permanent de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) qui l'a annoncé au cours d'une conférence de presse, ce lundi 29 novembre 2021.
"Avec la désignation des animateurs de la CENI, les évêques se sont rendus compte de la diversité de doctrines et de perception des valeurs éthiques avec certaines confessions religieuses. C'est pourquoi ils ont décidé de suspendre la participation de l'Eglise catholique dans la plateforme des confessions religieuses", indique le communiqué de presse.
Parlant du processus électoral, les évêques catholiques ont déploré ce qu'ils ont qualifié de politisation de la CENI. Ils estiment que cette politisation engendre un climat de méfiance susceptible de conduire aux élections contestées d'avance et qui, par conséquent, porteraient sérieusement atteinte à la cohésion nationale et à la paix sociale.
Plusieurs autres sujets ont été abordés par les prêtres catholiques au cours de ce face-à-face avec la presse. Parlant de la situation sécuritaire en Ituri et au Nord-Kivu, les prêtres catholiques affirment avoir analysé la situation et aligné quelques recommandations allant dans le sens de la requalification de l'état de siège en vue de lui donner plus d'efficacité.
Dans le volet éducation, la CENCO rapporte avoir échangé avec le ministre de l'EPST sur la politique de la mise en œuvre de la gratuité de l'enseignement de base et sur celle de lutte contre les antivaleurs qui minent ce secteur.
A en croire le communiqué de presse, les évêques catholiques ont, à cette occasion, exprimé leurs préoccupations sur ce secteur, tout en rassurant du soutien de la CENCO à la mise en œuvre de la gratuité de l'enseignement de base.
Dans sa conclusion, la CENCO encourage les laïcs catholiques à prendre leur responsabilité citoyenne pour l'avènement d'un Congo plus beau qu'avant.
Orly-Darel Ngiambukulu
Six mille quatre cent-quatorze cas de violences basées sur le genre ont été répertoriés dans la province du Maniema au cours de l'année 2020. Ces statistiques ont été publiées samedi 27 novembre par la cheffe de division du Genre, famille et enfant, Kapunga Sifayao, à l'occasion du lancement officiel de la campagne de 16 jours d'activisme et séance de plaidoyer contre les violences faites à la femme.
Selon elle, la campagne de 16 jours d’activisme est une occasion d'exprimer les peines qui les accablent et de demander à ceux qui ont la facilité de s'impliquer pour son éradication.
Parmi les facteurs qui expliquent la persistance de ces phénomènes des violences au Maniema, Kapunga Sifayao évoque l'impunité des auteurs qui occupent la première place pour la violence sexuelle.
« Malgré la loi, la majorité de cas n'ont jamais trouvé une solution dans les juridictions compétentes de la place. Quant aux violences domestiques, c’est l'un des plus grands freins à l'émancipation de la femme et de la société n'ont aucun soubassement », a déploré Kapunga Sifayao.
Présent à la cérémonie, la présidente de l'assemblée provinciale, Gertrude Kitembo, promet « de réfléchir afin de proposer un édit sur cette question. »
« Ces statistiques sont accablantes, si vous connaissez la population de notre province qui est une population qui ne pas très dense, s'il y a ces chiffres là des viols, des violences faites à la femme, bien sûr ça interpelle tous Maniemiens, mais surtout nous la classe dirigeante. C'est une interpellation pour nous les députés provinciaux pour aider dans les efforts que nous devons faire, nous devons réfléchir très rapidement concernant un édit qui va nous aider à aller rapidement vers l'éradication de toutes sortes des violences », a affirmé Mme Kitembo.
radiookapi.net/CC
Thomas Dermine, Secrétaire d’Etat chargé de la recherche scientifique de la Belgique était en visite à Kinshasa pour présenter une approche sur la restitution des biens culturels congolais spoliés par la Belgique durant la période de l’Etat indépendant du Congo et celle de la colonisation. Cette approche, présentée en juillet dernier, a été saluée par le gouvernement belge, et est en train de faire l’objet d’une traduction dans un texte législatif qui devra être voté au parlement belge dans les prochains jours.
Son passage à Kinshasa s’inscrit dans le cadre de faire un maximum d’échanges à tous les niveaux avec la communauté congolaise notamment la communauté culturelle, scientifique et politique pour partager cette approche basée sur un dialogue, une collaboration entre la Belgique et la RDC.
L’approche portée par Thomas Dermine a une portée holistique. Elle ne concerne pas une certaine collection où un certain nombre d’objets qui font l’objet d’une révolution pacifique ou d’une attention médiatique particulière. Elle vise à établir un cadre général qui permettra d’investiguer sans passion mais avec une véritable approche scientifique, les demandes de restitution.
Lire aussi : Rapatriement du patrimoine culturel congolais: vers une commission mixte et paritaire RDC-Belgique ?
Cette démarche reconnaît la paternité congolaise à tous les objets acquis par la Belgique lors de la période coloniale (1908-1960) et celle de l’EIC (1885-1908) mais ne veut faire la restitution que des objets pour lesquels il y a des preuves historiques dans les études de prévenance qu’ils ont été acquis de façon illégitime lors des pillages, lors des vols ou des massacres.
Basée sur le dialogue entre les deux nations et une construction bilatérale, cette approche prévoit de créer une commission mixte composée d’experts scientifiques congolais et belges sur une base paritaire. Ce sera à cette commission d’analyser les demandes de restitution.
Emmanuel Kuzamba
La reconnexion des jeunes artistes africains à la spiritualité et culture ancestrale, tel est l'objectif que se fixe le projet "Esprit des Ancêtres" initié par l'artiste visuelle Géraldine Tobe et curaté par le Professeur PhD Hans De Wolf qui traîne derrière lui une expérience sur la diplomatie culturelle, a été au cœur d'une présentation devant le Secrétaire d'État belge Thomas Dermine en séjour en RDC depuis le 23 novembre de l'année en cours.
Cette activité sur les créations contemporaines s'est déroulée dans l'enceinte de l'ambassade de Belgique en RDC.
Quatre artistes contemporains africains étaient physiquement présents, il s'agit de Géraldine Tobe (RDC); Pamela Tulizo (RDC); Jeanpy Kabongo (RDC) et Paul Alden Mvoutoukoulou
(République du Congo); et deux en visioconférence Yvon Ngasam (Cameroun) et Etinosa Yvonne (Nigéria). Chaque artiste a, en effet, brillamment présenté son travail devant le Secrétaire d'État belge et sa délégation.
Ce projet "Esprit des Ancêtres" qui atterrira l'année prochaine avec une grande exposition d'oeuvres d'art contemporaines à Kinshasa, mais une retraite des artistes sélectionnés précédera ladite exposition.
Il sied de signaler que cette activité s'est déroulée dans le strict respect des restrictions sanitaires liées à la Covid-19.
Serge Mavungu
Le Chef de l’Etat congolais, Felix Tshisekedi, a réitéré sa décision de lancer à Kinshasa la "Maison de la Culture Africaine et Afro-descendante". C'était lors de son allocution samedi 27 novembre à la biennale de Luanda.
Pour le contexte, l’UNESCO avait proclamé, à l’occasion de sa 40e session de la Conférence générale en 2019, le 24 janvier Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante.
Cette date coïncide avec l’adoption de la Charte de la renaissance culturelle africaine, adoptée par les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine en 2006. La célébration de cette journée se propose aussi de promouvoir la plus vaste ratification et mise en œuvre de cette Charte par les États africains, renforçant ainsi le rôle de la culture dans la promotion de la paix sur le continent.
Félix Tshisekedi s’est également appesanti sur le lancement du Festival Panafricain de Kinshasa (FESPAKIN) ainsi que le Grand Prix Panafricain de littérature.
La délégation congolaise qui a accompagné Mr Tshisekedi à Luanda, était notamment composée du ministre de l'intégration régionale Didier Manzenga Mukanzu, de son directeur de cabinet adjoint Olivier Mondonge et des membres du Panel d'accompagnement de la mandature du président en exercice de l'Union Africaine: , Alphonse Ntumba Luaba, Isidore Ndaywell et Lucien Lundula.
CC/actualite.cd
Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention Jean-Jacques Mbungani a proposé lors du conseil des ministres du vendredi 26 novembre, une série de mesures pour prévenir contre une éventuelle nouvelle vague. Ces mesures préventives font suite à la montée du taux de contamination en Europe et de la découverte d’un nouveau variant en Afrique Australe.
Parmi ces mesures, il y a notamment :
- La restriction des mouvements des personnes : possible confinement, renforcement du couvre-feu, limitation des rassemblements, réaménagement du travail dans l’Administration ;
- La surveillance renforcée au niveau des frontières avec notamment des Tests Rapides
antigéniques ou PCR rapide à l’entrée et à la sortie ; - La surveillance génomique : identification et caractérisation moléculaire des variants
préoccupants venant de l’extérieur ou de l’intérieur ; - La standardisation de la prise en charge au niveau des Centres de Traitement Covid19 à
travers des protocoles des prises en charge médicale, fourniture des médicaments et bombones d’oxygène aux hôpitaux et amélioration de la référence médicale ; - La sensibilisation et la promotion des gestes barrières : lavage des mains, port du maque et distanciation sociale.
Le compte rendu de cette réunion hebdomadaire des ministres renseigne que ces mesures feront l’objet d’une réunion du Comité Multisectoriel de riposte pour examen et approbation avant leur mise en œuvre.
« Elles devraient être complétées par la vaccination qui, elle, pourra nous ramener progressivement à une vie normale », ajoute la même source qui rappelle que « la vaccination demeure l’alternative la plus efficace pour éradiquer la Covid19 à côté des gestes barrières qui doivent rester de mise ».
Dans cette optique, le Premier Ministre a invité le gouvernement à œuvrer pour la prévention d’une probable quatrième vague.
Il a ainsi chargé tous les acteurs concernés et les autres acteurs dans la lutte contre cette pandémie de renforcer les mécanismes de sensibilisation la population pour permettre à celle-ci de se faire vacciner.
Carmel NDEO
La Biennale de Luanda – « Forum panafricain pour la culture de la paix » est un événement international organisé conjointement par l'UNESCO, l'Union africaine et le gouvernement angolais.
La Biennale 2021 a débuté samedi 27 novembre jusqu'au 2 décembre 2021 dans un format hybride, mêlant des éléments présentiels et numériques.
Le grand public a suivi la Biennale en direct du 27 et ce, jusqu' au 30 novembre, tandis que les 1er et 2 décembre seront consacrés aux sessions de partenariats dont l'accès sera restreint.
L'ensemble de l'événement (à l’exception des sessions de partenariats) sera entièrement diffusé sur la « Biennale TV », librement accessible depuis le site web de la Biennale, avec une interprétation disponible en anglais, français, portugais et espagnol.
Cette année, la Biennale a été honoré par la présence de Felix Tshisekedi, chef de l'Etat congolais, plus une centaine de panélistes et de jeunes de toute l'Afrique et de ses diasporas, ainsi que de nombreux représentants, personnalités et partenaires de haut niveau !
CC