L'ancien ministre du Développement rural, François Rubota, et l'entrepreneur Mike Kasenga ont été placés en détention provisoire à la prison centrale de Makala ce vendredi 27 juin, selon des sources pénitentiaires. Ils sont soupçonnés de détournement de fonds publics destinés à des projets de lampadaires et de forages d'eau.

Le Parquet a également commencé à auditionner un autre accusé dans cette affaire de surfacturation présumée : le député national Nicolas Kazadi. Récemment, l'Assemblée nationale avait donné son feu vert au procureur général pour poursuivre Nicolas Kazadi.

Ces arrestations font suite à des soupçons de surfacturation liés à un contrat d'installation de forages et de construction de stations de traitement d'eau à travers le pays. Le contrat initial, signé entre le gouvernement congolais et le consortium Devert Construct Cameroun SARL et Sotrad Water, prévoyait l'installation de 1000 unités de pompage et de traitement d'eau dans 1000 localités pour un montant de près de 400 millions USD sur cinq ans.

L'affaire a attiré l'attention de la justice après la publication d'un rapport conjoint de l'Observatoire de la dépense publique et de la Ligue congolaise contre la corruption, qui ont soulevé des soupçons de surfacturation dans ce marché public. Le consortium mis en cause a nié ces accusations, assurant qu'il respecterait les termes du contrat.

Pour empêcher les suspects d’échapper à la justice, le procureur général Firmin Mvonde avait ordonné, le 27 avril, à la Direction générale de migration (DGM) d’empêcher ces personnalités de quitter Kinshasa, où elles doivent répondre de leurs actes.

radiookapi.net/CC



Le Prix Nobel de la paix 2018, le docteur Denis Mukwege, a exprimé ses vives inquiétudes sur le retrait accéléré de la Monusco en République démocratique démocratique, surtout en cette période pendant laquelle «entre 3000 et 4000 éléments de l'Armée rwandaise sont présents sur le territoire congolais et opèrent conjointement avec le M23 au Nord-Kivu», selon le groupe d'experts de l'ONU.

«Nous réitérons nos vives préoccupations quant au retrait accéléré de la Monusco et au transfert des responsabilités aux autorités nationales, qui risquent de créer un vide sécuritaire et un déficit de protection des civils tres dangereux dans le contexte actuel de la guerre d'agréssion et d'occupation à laquelle la RDC doit faire face», a écrit Denis Mukwege dans un communiqué rendu public le 27 juin 2024, à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.

À part les rebelles du M23-AFC soutenus par le Rwanda, la partie orientale de la RDC est également confrontée à l'activisme de plusieurs groupes armés internes et externes, entre autres, la milice CODECO et le mouvement terroriste ADF. Tous ces groupes sont auteurs de plusieurs violences à l'endroit des populations civiles et autres violations graves des droits humains. Malgré tout cela, le Gouvernement congolais a décidé de poursuivre le plan de désengagement accéléré de la Monusco, dont la récente étape a eu lieu au Sud-kivu, sous la houlette de la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka.

Pourtant, le départ de la Monusco sur le territoire congolais est une réponse aux revendications de la population, qui avait jugé pendant les précédentes années, que cette force onusienne est inefficace pour rétablir la paix. Selon les groupes de pression et acteurs de la société civile, le nombre des groupes armés avait gonflé dans l'est de la RDC, juste après l'arrivée des casques bleus de l'ONU.

Compte tenu du contexte, le docteur Denis Mukwege estime qu'il est important de suspendre ce plan de désengagement. «Appelons le gouvernement congolais et la Monusco à suspendre le plan de désengagement pour le Nord-Kivu et l'Ituri; et à reconfigurer le mandat de la mission et brigade d'intervention. Le temps de mener une réforme profonde du secteur de la sécurité et de la justice en RDC et déployer l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire», a-t-il exhorté, en appelant le conseil de sécurité des Nations-Unies à rester saisi de la situation.

Prehoub Urprus



La détérioration continue de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo marquée par une grave crise humanitaire suite aux offensives que mènent les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise, s'est invitée jeudi à Abidjan (Côte d'Ivoire) où le président Angolais João Lourenço est en visite d’Etat auprès de son homologue Ivoirien Alassane Ouattara. L’Angolais  Lourenço est médiateur désigné par l’Union africaine dans cette crise. 

Lors d’une conférence de presse conjointe jeudi, João Lourenço a révélé que des négociations sont en cours pour organiser "très prochainement" une rencontre entre Paul Kagame du Rwanda et Felix Tshisekedi de la République Démocratique du Congo afin de parvenir à la paix dans l'est de la RDC.

"L'Angola est dans la recherche de la paix définitive dans l'Est de la République Démocratique du Congo, ce que j'ai à dire c’est que nous continuons très optimiste que ce soit tard ou tôt, nous trouverons naturellement la solution définitive qui nous revaudra la paix pour ce pays frère la République Démocratique du Congo. Nous sommes allés au-delà de cette perspective, cependant aujourd'hui nous sommes en train de négocier au niveau ministériel dans la perspective de très prochainement pouvoir mettre ensemble les deux chefs d'État de la RDC et du Rwanda, pour un échange direct sur cette situation dans l'objectif de parvenir à la paix dans ces deux pays", a déclaré devant la presse à Abidjan, João Lourenço.

Le président Angolais a rappelé l'urgence et la nécessité de mettre en application les différentes initiatives de paix notamment l'accord de Luanda. Ce dernier prévoyait depuis longtemps le retrait des rebelles du M23 des zones occupées dans l’Est congolais. 

"Les pays perdent beaucoup avec ces situations qui sévissent non seulement pour la République Démocratique du Congo mais aussi pour toute cette région que nous appelons la région des grands lacs relativement à ce conflit en vigueur dans cette région de notre continent. Nous continuons à travailler dans le cadre du processus de Luanda qui est le terme que nous avons accordé à cette recherche de la paix. Donc elle a été mis en œuvre au niveau le plus haut à travers les différents Chefs d'État, il n'y a aucune victoire militaire, l'unique issue pour nous c'est sans doute la négociation et la recherche de la fin de ce conflit face une table de négociation que nous avons mis en œuvre qui est en cours relativement à l'Union africaine qui a donc accompagné de très près ce pas que nous avons eu à faire, nous croyons qu'avec le soutien de tous et même de l'Union africaine et même des Nations-Unies qui sont très préoccupées par cette situation en vigueur dans ce pays", a ajouté João Lourenço.

Cette sortie du Président Angolais à Abidjan en Côte d'Ivoire intervient au moment où la République Démocratique du Congo fait face à l'activisme de groupes armés locaux et étrangers, du M23 soutenu par Kigali, et à la croissance des rebelles ADF-MTM dans la province du Nord-Kivu. Cette situation est exacerbée par l'occupation d'une partie de la province du Nord-Kivu par les rebelles du M23 qui poursuivent leur expansion sur le territoire congolais. 

Pendant ce temps, les pourparlers de paix sont à l’arrêt et de violents combats se poursuivent sur plusieurs fronts dans l'est de la République. Les processus de paix de Luanda et de Nairobi n'avancent plus. Félix Tshisekedi et Paul Kagame restent en désaccord, ayant chacun récemment remplacé leurs ministres des Affaires étrangères. Entre-temps, le M23 continue son expansion et a annoncé la nomination d'un coordonnateur et de coordonnateurs adjoints pour la Représentation du Mouvement du 23 mars à l'étranger.

Clément MUAMBA



Daniel Bumba, nouveau gouverneur de la ville de Kinshasa et les membres de son gouvernement sont attendus à la plénière ce vendredi 28 juin 2024 à l'Assemblée provinciale de Kinshasa. Selon un communiqué signé par André Nkongolo Nkongolo, rapporteur de l'Assemblée provinciale de Kinshasa, il sera question pour le successeur de Gentiny Ngobila de présenter son programme d'actions en vue de solliciter son approbation et l'investiture de ses ministres avant de débuter effectivement son mandat.

Cet exercice intervient après le dépôt de son programme d'actions quinquennal au bureau de l'organe délibérant de la ville de Kinshasa. Pendant la campagne et devant les élus provinciaux de la ville province de Kinshasa, Daniel Bumba avait présenté un projet axé sur sept (7) axes prioritaires. À en croire Daniel Bumba, ces sept priorités sont tirées de six engagements du président  Félix Tshisekedi contenu dans son programme 2024-2028. 

Il y a notamment la mise en place d'un bataillon spécial en charge de lutte contre les crimes organisés et le phénomène kuluna; la mise en place d’un programme multisectoriel d'urgence; la salubrité et l'assainissement; la lutte contre les embouteillages; la mise en place d'un fond d'investissement et d'un fond à caractère social; la numérisation et digitalisation de procédés de gestion de la ville et enfin l'érection d'une nouvelle ville de Kinshasa en vue de favoriser son extension.

Daniel Bumba a dévoilé son équipe gouvernementale composée de 20 membres, soit 10 ministres provinciaux et 10 commissaires généraux.

Clément MUAMBA



La nouvelle équipe de la CENCO -Conférence épiscopale nationale du Congo- a rassuré le Chef de l'État, Félix Tshisekedi, de son ouverture à travailler pour le bien-être de la population congolaise. Les évêques l'ont fait savoir, à l'issue de leur échange, ce jeudi 27 juin, à la Cité de l'Union africaine.

C'était un échange en toute harmonie, fait remarquer le Secrétaire Général de la CENCO, Mgr Donatien N'shole, qui salue l'honnêteté du chef de l'État ainsi que son degré de maîtrise de la situation générale du pays.

"Les évêques ont jugé bon d'échanger avec le chef de l'État sur la marche du pays. Vous savez que la préoccupation majeure des évêques, c'est le bien-être de la population congolaise sur ce qui doit être en priorité, au regard de ce que vivent les Congolais. C'était en toute sincérité, dans l'harmonie. Le chef de l'État a démontré qu'il est bien conscient de sa tâche", a-t-il indiqué.

Et d'ajouter : "le Chef de l'État Félix Tshisekedi a reconnu l'objectivité de ce que les évêques lui ont dit. Il a promis son engagement et a demandé à l'église de continuer à l'accompagner. La nouvelle équipe de la CENCO a aussi rassuré son ouverture à travailler avec le chef de l'État, pour le bien-être de la population congolaise".

Il sied de signaler que la nouvelle équipe de la présidence de la CENCO sera présidée par : Monseigneur Fulgence Muteba, Archevêque de Lubumbashi. Ce dernier sera secondé par Mgr Etienne Ung'Eyowun, Évêque de Bondo, élu 1er Vice-président et de Mgr Jean -Bertin Nadonye, Évêque de Lolo, élu 2ème Vice-président.

Grevisse Tekilazaya 



Des acteurs étatiques, non-étatiques ainsi des partenaires au développement ont recommandé jeudi 27 juin aux membres du Gouvernement et aux mandataires publics à déclarer leurs patrimoines devant la Cour constitutionnelle.

Ils ont fait cette recommandation lors des travaux de réflexion et d’échanges organisés à Kinshasa.

A l’initiative de l’Agence de prévention et lutte contre la corruption (APLC), ce forum de deux jours vise à contribuer à la réflexion sur l’approche méthodologique à prendre en compte en RDC pour réussir l’encadrement et l’accompagnement du processus de déclaration du patrimoine familial, avant la prise de fonction d’un mandat public.

Le coordonnateur intérimaire de l’APLC, Michel-Victor Lessay, a affirmé vouloir, à travers cette rencontre, promouvoir la transparence et garantir l’intégrité des membres du Gouvernement et des autres agents publics de l’Etat dans l’exercice de leurs fonctions.

« L’origine de la déclaration du patrimoine est réglée par les dispositions constitutionnelles et règlementaires. Le non-respect généralisé de ces dispositions est une omission qui énerve la vision de la saine gestion de la chose publique », a-t-il fait savoir.

Dénoncer l'enrichissement illicite 
Pour sa part, le Procureur général près la Cour constitutionnelle a précisé que toute personne avait le droit de saisir les instances judiciaires pour dénoncer un cas d’enrichissement illicite

« Toute personne intéressée qui a vu la déclaration du patrimoine familiale déposée par le Chef de l’Etat, le Premier ministre ou les autres membres du Gouvernement et qui a une information sur l’enrichissement illicite (est appelée) à saisir la Cour constitutionnelle pour le cas du président de la République ou Première ministre ou à saisir la Cour de cassation pour les cas des autres membres du Gouvernement ».

Le Président de la République, le Premier ministre ainsi que ses ministres doivent déposer leur déclaration au greffe de la Cour constitutionnelle, conformément des dispositions légales.

Et cette haute juridiction devra, à son tour, prendre acte de ces déclarations avant de les transmettre à l’administration fiscale, en réservant copie aux deux chambres du Parlement.

radiookapi.net/CC
 
 


Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a reçu les lettres de créance de Monseigneur Mitja Leskovar et de David Sigauke, respectivement Nonce apostolique et ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Zimbabwe en République démocratique du Congo (RDC).

De nationalité slovène, le nouveau Nonce apostolique est né en 1970 à Kranj.

Docteur en droit canonique, Monseigneur Mitja Leskovar est entré au service diplomatique du Saint-Siège le 1er juillet 2001.

Il a été ordonné prêtre en 1995 pour l’archidiocèse de Ljubljana, capitale de la Slovénie.

Monseigneur Mitja a notamment servi dans la nonciature apostolique en Bangladesh, auprès de la section des affaires générales de la secrétairerie d’Etat ou encore dans les représentations diplomatiques pontificales en Allemagne et en Inde.

Depuis mai 2020, il a travaillé comme Nonce apostolique en Irak en mai 2020 et Archevêque titulaire de Bénévent.

RDC-Zimbabwe

Général à la retraite, David Sigauke a été nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Zimbabwe en RDC.

Il connait la RDC pour y avoir travaillé dans le cadre de l’opération Sovereign Legitimacy déployée sur le front Est à Mbuji-Mayi, et Kabinda en qualité de commandant de la brigade mécanisée, indique une dépêche de la présidence congolaise.

Pendant 41 ans de service militaire, David Sigauke a gravi tous les échelons au sein de l’armée du Zimbabwe jusqu’aux fonctions de Chef d’État-major général. Il est âgé de 69 ans.

radiookapi.net/CC

 
 


Le ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, a effectué une visite mercredi à la prison centrale de Makala à Kinshasa. Lors de cette visite, il a annoncé la mise en place d’une commission chargée d’étudier les mesures à prendre pour désengorger les prisons surpeuplées de la République démocratique du Congo (RDC).

La création de cette commission est une réponse à la situation de surpopulation carcérale chronique que connaissent les prisons congolaises. La prison de Makala, conçue pour accueillir 1 500 détenus, en compte actuellement plus de 10 000. Cette surpopulation entraîne des conditions de vie déplorables pour les détenus et pose des problèmes de sécurité importants.

La commission aura pour mission de :

• Identifier les détenus qui peuvent bénéficier d’une libération anticipée, d’une libération conditionnelle ou d’une autre mesure alternative à l’emprisonnement.
• Proposer des solutions pour améliorer les conditions de vie des détenus dans les prisons.
• Réfléchir à la construction de nouvelles prisons ou à l’extension des prisons existantes.

Le ministre Mutamba a également profité de sa visite pour s’entretenir avec le personnel de la prison de Makala. Les gardiens ont profité de cette occasion pour déplorer leurs conditions de travail difficiles et réclamer le paiement de leurs primes de risque.

Le ministre a promis d’examiner leurs revendications et de prendre des mesures pour améliorer leurs conditions de travail. Il a également rappelé l’importance du rôle que jouent les gardiens de prison dans le maintien de l’ordre et de la sécurité dans les prisons.

Visite symbolique

La visite du ministre Mutamba à la prison de Makala est un symbole fort de son engagement à améliorer le système judiciaire et pénitentiaire congolais. La création d’une commission pour désengorger les prisons et l’amélioration des conditions de travail des gardiens sont des mesures importantes qui devraient contribuer à améliorer la situation dans les prisons congolaises.

Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour résoudre le problème de la surpopulation carcérale en RDC. Le gouvernement congolais devra mobiliser des ressources importantes pour construire de nouvelles prisons et améliorer les conditions de vie des détenus. Il devra également mettre en place des politiques pénales plus alternatives à l’emprisonnement.

Célestin Botoleande

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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