À l’unanimité de ses membres, le Conseil de sécurité a décidé, vendredi 28 juin, à New York, de reconduire le régime de sanctions sur la République démocratique du Congo (RDC) jusqu’au 1er juillet 2025 et de proroger le mandat du Groupe d’experts chargé d’assister le Comité des sanctions jusqu’au 1er août 2025.

Ces sanctions ne s'appliquent pas aux forces gouvernementales, indique l’ONU sur son site officiel.

Le texte précise que sont reconduites « les mesures sur les armes, les transports et les déplacements, ainsi que les mesures financières, imposées par la résolution 1807 (2008), à l’exception de l’obligation de notification du transfert d’armes et de matériel connexe à la RDC, qui a été supprimée par la résolution 2667 (2022) ».

Ces mesures de l’ONU continuent « de s’appliquer à toutes les personnes et entités non gouvernementales menant des activités sur le territoire de la RDC ».

A propos de l’embargo sur les armes, l'ONU rappelle que les sanctions ne concernent par le gouvernement :

« De même que l’obligation de notification, l’embargo sur la fourniture de matériel et d’assistance militaires ne s’appliquent pas aux forces armées ni aux forces de sécurité du Gouvernement de la RDC, comme indiqué par le Conseil dans sa résolution ».

radiookapi.net/CC



 

Le Président de la République encourage la consolidation et la pérennisation du dialogue social entre toutes les parties prenantes en prévision d’une rentrée scolaire et académique apaisée. Félix Tshisekedi l’a affirmé vendredi 28 juin au cours du troisième conseil des ministres du Gouvernement Suminwa. 

L'éducation demeure une priorité du Gouvernement, a indiqué le chef de l’Etat, appelant à la consolidation de la gratuité de l’enseignement de base. 

« En ce qui concerne l’enseignement primaire, il a insisté pour que les efforts consentis pour la gratuité se poursuivent, afin d’améliorer la qualité et la gouvernance des établissements scolaires en plus d’accessibilité accrue d’élèves générés par ce programme », a rapporté le porte-parole du Gouvernement,

Le chef de l’Etat a aussi fustigé la spoliation du patrimoine immobilier de l’Etat, notamment à Kinshasa. Tout en appelant les ministres sectoriels à suivre de près cette question, il a annoncé l’organisation prochaine des états généraux du patrimoine de l’Etat.

radiookapi.net/CC



Daniel Bumba et Jacques Kyabula, respectueusement gouverneurs de la ville province de Kinshasa et celle du Haut-Katanga, ont été convoqués à Kinshasa par Jacquemain Shabani, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, quelques jours après publication de leurs gouvernements provinciaux.

Dans un message officiel contenu dans un télégramme rendu public ce vendredi et dont une copie est consultée par 7SUR7.CD, les deux gouverneurs ont été invités à cesser tout et à rejoindre d'ici le lundi prochain, la capitale Kinshasa pour être entendus.

D'après la même correspondance, il est aussi interdit aux gouverneurs Jacques Kyabula et Daniel Bumba de présenter leurs programmes devant les assemblées provinciales respectives.

"Vous saluer et vous instruire, dès réception du présent message, prendre toutes dispositions utiles et nécessaires aux fins de sursoir, chacun en ce qui le concerne, au dépôt du programme du gouvernement devant l'assemblée provinciale. En outre, toutes affaires cessantes, vous êtes convoqués à mon office lundi 1er juillet 2024 à 10h", lit-on dans ce document adressé aux deux gouverneurs.

Le jeudi 27 juin dernier, contrairement au message du VPM de l'intérieur et sécurité, Jacques Kyabula Katwe a présenté son programme devant les élus provinciaux.

Il y a deux jours, les chefs des exécutifs provinciaux Jacques Kyabula et Daniel Bumba ont rendu public leurs équipes gouvernementales avec 10 ministres et 10 commissaires chacun, alors qu'il y a une semaine, le VPM Jacquemain Shabani leur avait interdit d'aller au-delà de la Constitution.

Il est à rappeler dans son article 198, la constitution de la République démocratique du Congo stipule : "les ministres provinciaux sont désignés par le gouverneur au sein ou en dehors de l'assemblée provinciale. La composition du gouvernement provincial tient compte de la représentativité provinciale. Le nombre de ministres ne peut dépasser dix".

Patient Lukusa



La commune rurale de Kanyabayonga, située à une centaine de kilomètres de Lubero-Centre, est passée sous le contrôle des rebelles du M23 ce vendredi 28 juin vers 16h30, heure locale.

Déjà jeudi, les localités de Miriki et Kimaka étaient passées aux mains de ces rebelles, soutenus par le Rwanda.

Selon des sources de la société civile locale, de violents combats ont opposé toute la journée de ce vendredi les FARDC aux M23 aux alentours de la cité de Kanyabayonga, qui est finalement tombée en fin d'après-midi.

Cette situation a provoqué un nouvel exode de la population locale, en quête de lieux sécurisés. Certains habitants sont restés sur place et auraient applaudi à l'entrée de ces rebelles, selon les mêmes sources, probablement gagnés par la peur. 

Tous les efforts de Radio Okapi pour joindre les autorités locales et l’armée se sont avérés vains.

radiookapi.net/CC



Le torchon brûle depuis un certain temps entre l'administration militaire de l’état de siège de l’Ituri et le parti politique Union des Patriotes Congolais (UPC) de Thomas Lubanga. Ce dernier a porté plainte contre le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, qui à son tour a aussi porté plainte contre l’UPC et son leader. Tout est porté devant l’auditorat militaire garnison de l’Ituri. Pour quelles raisons ?

A la base, l’armée à travers son porte-parole local, accuse Thomas Lubanga et l’UPC d’entretenir la milice Zaïre, active dans le territoire de Djugu. Ces allégations sont réfutées par le camp Lubanga qui, dans la foulée, est accusé “d’outrage à l'armée et ses officiers”, après une sortie médiatique du secrétaire général de l'UPC.

"Nous venons de déposer une plainte contre le parti politique UPC. Nous sommes dans le droit de le faire parce qu'il a tenu des propos désobligeants, outrage à l'officier qui constitue une infraction. Je vous assure que l'armée a des preuves que la plupart des gardes du corps de Thomas Lubanga sont les leaders de groupe armé Zaïre", avait indiqué le lieutenant le mercredi 20 juin dernier. 

La semaine dernière, Thomas Lubanga devait effectuer un déplacement dans les villages de la plaine du lac Albert pour une “mission de pacification”. Et selon le récit du secrétaire général de l’UPC, Djokaba Lambi, M. Lubanga avait sollicité auprès des autorités de l’état de siège une escorte et la présence d’un agent de l’ANR dans sa délégation. Ce qui ne lui a pas été accordé. Cette demande refusée aurait exacerbé les rapports entre les deux parties. 

A son tour, Thomas Lubanga a confirmé jeudi 27 juin, la plainte déposée contre le porte-parole de l’armée auprès de l'auditorat militaire. 

"Notre parti politique et nous-même, nous venons de déposer une plainte contre le lieutenant Jules Ngongo. Plainte pour imputation dommageable, dénonciation calomnieuse, injure publique et faux bruit. Ce sont des éléments que Jules Ngongo a répandus lors de l’une de ses interventions publiques qui nous ont sérieusement touchés. J’apprends que Jules Ngongo aurait déposé une plainte contre l’UPC, malheureusement pour nous, c’est une fuite en avant. Je pense qu’il aurait été informé de notre initiative et il veut juste brouiller les pistes mais les faits qui lui sont reprochés sont d’une telle gravité. Il est temps maintenant que l’Etat de droit soit respecté dans ce pays", a déclaré Thomas Lubanga.

C’est depuis le 21 juin 2024 qu’il s’observe une sorte de malentendu entre le gouvernement de l’état de siège et Thomas Lubanga. Situation qui serait partie du refus par l’autorité provinciale d’une escorte policière et de l’ANR à la délégation de Thomas Lubanga pour aller sensibiliser la population de la plaine du lac Albert pour la culture de la paix. M. Lubanga a tout de même mené sa mission. Et devant une assemblée à Tchomia, il a notamment déploré que son nom soit “utilisé comme fond de commerce”.

Freddy Upar, à Bunia



Disparition inquiétante du pasteur Denis Lessie à Kinshasa : les autorités à sa recherche

Rebondissement dans l’affaire de la disparition du pasteur Denis Lessie à Kinshasa. Selon les informations communiquées par la journaliste Rachel Kitsita sur Twitter, plusieurs services seraient actuellement à la recherche du prédicateur controversé.

« Plusieurs services sont à la recherche du pasteur Denis Lessie. ‘Pour l’heure, il n’est pas arrêté mais nous sommes sur ses trousses’, a indiqué une source judiciaire », a rapporté la journaliste sur le réseau social.

Rappelons que le pasteur Lessie avait lui-même lancé une alerte sur Facebook, affirmant être séquestré et que le domicile de sa mère ainsi que le sien étaient encerclés, mettant toute sa famille en danger.

Très actif sur les réseaux sociaux où il commente régulièrement l’actualité politique, sociale et culturelle de manière parfois polémique, le prédicateur de l’église Arche de Noé à Kinshasa s’est retrouvé au cœur de plusieurs controverses ces derniers temps.

Sa dernière sortie médiatique, lors de laquelle il avait suggéré que le décès de l’épouse du pasteur Marcello Tunasi était lié à une opération de chirurgie esthétique en Turquie, avait notamment suscité de vives réactions.

À l’heure actuelle, les autorités judiciaires n’ont pas encore confirmé son arrestation, mais semblent bel et bien mobilisées pour retrouver le pasteur Lessie et faire la lumière sur les circonstances de sa disparition.

Cette affaire soulève de nombreuses interrogations et inquiétudes au sein de la communauté religieuse et des internautes congolais. Espérons que le pasteur Lessie sera rapidement retrouvé sain et sauf et que les raisons de sa disparition seront rapidement élucidées.

mbote/CC



C’est un geste fort qui n’a pas manqué d’interpeller les festivaliers d’Afro Nation Portugal. Lors de sa prestation sur la scène du prestigieux festival, la sulfureuse Nicki Minaj a arboré fièrement le drapeau de la République démocratique du Congo.

Cette quatrième édition d’Afro Nation, qui s’est tenue du 28 au 30 juin à Portimão, a une nouvelle fois tenu toutes ses promesses en rassemblant les plus grands noms de la musique afro-urbaine internationale. Parmi les têtes d’affiche de cette année, la rappeuse américano-trinidadienne a sans aucun doute fait sensation.

En plus de livrer un show explosif devant des milliers de festivaliers, Nicki Minaj a choisi de rendre hommage à l’un des pays d’Afrique les plus représentés dans la programmation. En brandissant ostensiblement le drapeau national congolais, l’artiste a tenu à célébrer les racines africaines qui l’inspirent et l’influencent.

Un geste symbolique qui résonne d’autant plus fort dans un contexte où la RD Congo fait régulièrement les gros titres, notamment pour les conflits qui déchirent certaines de ses régions. À travers cette prise de position, Nicki Minaj a ainsi choisi de mettre en lumière la richesse culturelle d’un pays trop souvent stigmatisé.

Au-delà de cette performance remarquée, Afro Nation Portugal a une nouvelle fois réussi à rassembler un line-up impressionnant, mêlant artistes confirmés et nouvelles pépites de la scène afro-urbaine mondiale. De Rema à Asake en passant par J Hus, Tyla ou encore Omah Lay, le festival a offert trois jours de célébration intense de la musique africaine sous toutes ses formes.

Après le succès retentissant de l’édition 2023, les organisateurs d’Afro Nation Portugal ont donc réussi à surpasser les attentes, offrant aux festivaliers une expérience unique au cœur de cette culture foisonnante et dynamique.

mbote/CC



Lors d'une conférence de presse tenue à Goma le jeudi 27 juin 2024, la Première Ministre Judith Suminwa a annoncé le projet du gouvernement de construire d'autres cimetières du Genocost à Beni et Kanyabayonga, dans le Nord-Kivu, pour commémorer et honorer les victimes des guerres d'agression qui ont secoué la RDC.

Elle a souligné l'importance de se souvenir de ces événements tragiques. Un cimetière du Genocost existe déjà près de Goma dans le territoire de Nyiragongo où les déplacés victimes du bombardement de leur camp par le M23 le 03 mai dernier avaient été enterrés.

« Pour ceux du grand nord, le projet est de pouvoir avoir des cimetières du Genocost à Beni et Kanyabayonga afin de se souvenir de tout ce qui s'est passé dans cette région. Il est également essentiel de créer ces sites pour se rappeler ce qui s'est déroulé et ce que cela nous a enseigné, afin de ne jamais oublier », a-t-elle souligné.

Accompagnée de quelques membres de son gouvernement, Judith Suminwa a effectué une mission officielle au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, deux provinces de l'est du pays qui sont en proie aux conflits armés.

À Goma, elle s'est rendue au site de déplacés de Lushagala où elle n'a pas seulement apporté un message d'espoir et de réconfort, mais aussi des vivres et des biens essentiels du gouvernement pour soutenir ces populations.

« J’étais en colère en visitant le camp de déplacés, en voyant toute cette population entassée. Il n'est ni normal ni acceptable que nous soyons contraints de subir une telle situation à cause de personnes qui décident de s'approprier ce qui ne leur appartient pas. Cependant, il est important de souligner la remarquable résilience des femmes dans ces circonstances », a indiqué la cheffe du gouvernement au cours de cette conférence de presse.

Elle a fait de même à l'hôpital militaire de Katindo où elle a remis des vivres aux blessés de guerre. Sa visite au cimetière du mémorial a été un moment poignant où elle a rendu hommage aux victimes des massacres perpétrés en RDC, en particulier ceux causés par l'agression rwandaise via le M23.

Merveil Molo

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Ali Kalonga

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