Les mamans catholiques de Lubumbashi, province du Haut-Katanga, (sud-est de la République démocratique du Congo), ont été exhortées à ne pas se mêler à la politique, au cours d’une eucharistie, samedi, à l’occasion du 35ème anniversaire de ce mouvement au pays, a appris l’ACP.

«Je vous exhorte à ne pas mêler votre mouvement à la politique ou à l’utiliser comme un tremplin politique. La politique tue les mouvements apostoliques», a déclaré l’archevêque métropolitain de Lubumbashi, Mgr. Fulgence Muteba Mugalu, au lycée Twendelee de Lubumbashi.

« Je rends hommage au cardinal Malula, pour avoir créé ce mouvement qui totalise aujourd’hui 35 ans, dans le souci de donner une autre image de la femme zaïroise qui, à l’époque était manipulée   pour des fins égoïstes », a ajouté Mgr. Fulgence Muteba, lors de cette commémoration placée sous le signe de « Mungu mbele uwe Mwanga», autrement dit, « avant tout Dieu, notre lumière « .

« Ce mouvement regroupe des  mamans catholiques qui ont la foi en Jésus Christ et également en l’église à l’exemple de la femme de Zebedee citée dans l’évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20:17-23», a-t-il renchéri.  

«Ce mouvement lancé par le cardinal Joseph Malula est une chance pour la RDC et l’Afrique», a précisé dans son mot de circonstance, Mme Yvonne Lupema, présidente du mouvement des mamans catholiques du diocèse de Lubumbashi.  

Mgr Fulgence Muteba a saisi cette occasion  pour rendre hommage à ses prédécesseurs les archevêques Eugène Kabanga, Floribert Songa Songa, Jean Pierre Tafunga qui ont reçu à implanter ce mouvement dans le diocèse de Lubumbashi et imprimer un profil, un portrait propre à la maman catholique.

Toutes les  paroisses du secteur de Lubumbashi, le secteur de Likasi, le secteur rural ainsi que des personnalités politiques, ont pris part à cette messe.

Ce mouvement avait été lancé le 13 juillet 1986 à la paroisse St Augustin dans la commune de Lemba à Kinshasa et implanter à Lubumbashi le 13 mai 1989 à la paroisse saint Paul, indique-t-on.

ACP/CC



La sortie du gouvernement Sumwina dans la nuit du mardi à mercredi a provoqué un véritable onde de choc dans l’Union Sacrée de la Nation (USN), la majorité présidentielle, où plusieurs cadres n’ont pas caché leur mécontentement. 

Pour gérer les frustrations, Augustin Kabuya, membre du praesidium de l’USN, a convoqué le vendredi dernier une réunion dite "de concertation" avec les leaders des regroupements politiques du camp présidentiel. 

À l’issue de celle-ci, le patron du parti présidentiel n’a pas dévoilé la teneur des discussions, se contentant d’exhorter l’opinion à ne pas suivre les réseaux sociaux et promettant de faire d’abord rapport au président de la République.

7SUR7.CD a interrogé ce samedi plusieurs leaders ayant participé à ladite réunion pour savoir ce qui s’y était réellement dit.

 Frustration "massive" ?

« Plus de 70% des élus sont frustrés après la sortie du gouvernement Sumwina », a déclaré d’entrée de jeu ce samedi un cadre de l’USN qui a souhaité rester anonyme. 

À la question de savoir d’où vient cette frustration massive, il a répondu que le gouvernement Sumwina n’a pas respecté le poids numérique des regroupements politiques. D’après lui, la clé de répartition de 10 députés pour un ministère et de 5 à 9 députés pour un vice-ministère n’a pas été totalement respectée. 

« Il y a des regroupements qui ont plus de 10 députés qui n’ont obtenu aucun ministère. Comme celui dirigé par Théophile Kazadi », a-t-il révélé. 

 Première ministre en électron libre ?

Un chef d’un autre regroupement politique a reproché à la première ministre le fait de n’avoir pas tenu compte des listes déposées par les regroupements de l’Union Sacrée.

«  Pire, la première ministre n’a pas pris en compte les listes présentées par les regroupements politiques. Elle a nommé des gens qui ne figuraient sur aucune de listes présentées par les chefs de regroupement. Nous retrouvons des gens venus de nulle part. Pourquoi nous avoir demandé des listes si c’est pour que la première ministre ait puisé ailleurs ? », a-t-il fustigé. 

 Des ministres venus de nulle part

Dans la foulée, il affirme que les règles fixées pour la formation du gouvernement n’ont pas été respectées. 

« D’où, le mécontentement au sein de notre famille politique », explique-t-il, toujours sous couvert d’anonymat.

Droits tiers

Un autre cadre de la majorité fait observer l’absence de la province du Maniema au gouvernement, pour exprimer sa frustration.

Les chefs de regroupements de l’USN ont donc fait part à Augustin Kabuya de leurs reproches contre le gouvernement Sumwina, qui à son tour, va les répercuter auprès de Félix Tshisekedi.

Quelle suite donnée à leurs revendications ? Deux options avaient-été soulevées : la "compensation" ou "revenir sur la composition du gouvernement".
Les deux options ont été soumises au président de la République par l’entremise d’Augustin Kabuya. 

Mais d’ores et déjà, la deuxième option semble irréaliste. Car après 6 mois d’intenses tractations, qui ont fini par lasser et exaspérer l’opinion, pour sortir le gouvernement, le pouvoir ne peut plus ouvrir un nouveau cycle de conciliabules pour remanier l’Exécutif national. Reste donc la première. Les compensations interviendront sûrement lors de nouvelles mises en place dans les entreprises et établissements publics. 

Test population via les élus dans deux semaines 

Pour savoir si le démineur Augustin Kabuya a su contenir les frustrations de la majorité présidentielle, rendez-vous lors du vote d’investiture du gouvernement à l’Assemblée nationale, prévu avant le 15 juin. 

En RDC, composer un gouvernement n’est pas une sinécure ! C’est un exercice de plus difficile sous les tropiques car tout le monde veut y entrer ! Le président de la République et le premier ministre font souvent l’objet de multiples pressions de tous de bords.  Pressions politiques, pressions occultes (maraboutage), pressions familiales, pressions des proches, pressions des puissances d’argent, pressions des partis politiques, pressions des regroupements, pressions des figures  politiques de proue, etc. Ce sont notamment ces pressions qui sont à la base des gouvernements éléphantesques et des retards de leurs sorties. 

Le gouvernement Sumwina Tuluka compte 54 membres. Plusieurs technocrates y ont fait leur entrée.

GMM



Le gouvernement de la première ministre Judith Suminwa a été rendu public dans la nuit du 28 au 29 mai. Quant au secteur de la culture, il a été remis à Yolande Elebe Ma Ndembo, ancienne journaliste, écrivaine-poétesse, jusqu’alors commissaire générale en charge de la coopération décentralisée de la francophonie et porte-parole de l’exécutif provincial de Kinshasa.

Si sa connaissance du secteur culturel de la RDC est avérée au vu de son parcours, les défis à relever sont tout de même de taille pour la remplaçante de Catherine Kathungu Furaha. Les principaux soucis du secteur culturel sont la mise en place d’une politique culturelle, la promulgation de la loi sur le statut d’artiste et la question des droits d’auteurs.

Les demandes des culturels 

Yolande Elebe est un choix judicieux selon plusieurs culturels qui se réjouissent, qu’enfin, une personne qui maîtrise ce secteur prend la tête de ce ministère qui, autrefois a été considéré comme parent pauvre. Bien connue dans le monde littéraire particulièrement, Yolande Elebe a soutenu plusieurs initiatives, a écrit des livres, et est, depuis 2020, l’initiatrice de l’association Femme des lettres congolaises (Felco).

A ACTUALITÉ.CD, Paul Ngoie Le Perc qui témoigne de ses luttes pour la cause culturelle avec Yolande Elebe, notamment dans le Collectif des Artistes et des Culturels (CAC), souligne que la politique culturelle reste la nécessité première même si beaucoup de choses sont à faire.

« La première des priorités à l’instar d’autres domaines en RDC qui ont des principes fondamentaux qui les déterminent, la culture souffre de l’absence de principe, d’une loi qui légifère le secteur culturel dans son entièreté, la politique culturelle. Nous devons faire en sorte de déterminer la conception de la culture en RDC. La culture doit être un ministère de souveraineté. La plupart des artistes vivent dans la précarité, leur travail n’est pas protégé alors qu’ils font un travail avec une rémunération qui devait être normale et une protection », a-t-il dit.

La gestion collective des droits d’auteur, le statut d’artiste sont autant de points qu’il a soulevés en termes de chantier pour la culture avec la nouvelle ministre. Mais pour cela, il faut une part significative du budget pour permettre le ministère de fonctionner normalement. Par la suite, Paul Le Perc estime qu’il faut se pencher sur l’effectivité de la perception de la copie privée.

« C’est un gros chantier qui permettra aux artistes, aux opérateurs culturels, aux interprètes de pouvoir bénéficier d’un fonds important qui pourra les aider dans leurs projets artistiques. Dans un pays comme la France, c’est 300 € par année, nous nous sommes à beaucoup plus que la France, on espère qu’avec tout ce qui rentre en terme d’appareil multimédia en RDC, on pourra mobiliser beaucoup de fonds. Ce qui va amener vers le financement de la culture qui pose un problème », ajoute-t-il.

La question de la priorité a été posée à quelques artistes, selon leurs secteurs, qui ont réagi sur ACTUALITÉ.CD. Tinah Way est metteure en scène et comédienne. Elle parle de la fin de la dépendance aux subventions.

« Que la ministre de la culture travaille à ce qu'il y ait plus d'appuis nationaux pour permettre aux artistes d'être indépendants dans la création parce que parfois, on est toujours obligé de s'en remettre à des subventions extérieures et ce n'est pas toujours évident d'être plus libres et exprimer clairement ce qu'on veut », a dit Tinah Way.

Horthy La Rossignol, artiste humoriste, recommande une gestion de proximité afin d’être à côté de mieux cerner les problèmes et y apporte des solutions.

« Je recommande à la ministre de la culture de savoir descendre sur terrain lors de nos spectacles voir et vivre aussi l’art en face. C’est bien d’aller toujours vers eux, c’est aussi bien qu’ils viennent aussi vers nous, voir ce qu’on fait, ce qu’on essaie de réaliser. Ensuite de nous trouver une salle gratuite, pour voir les talents évoluer, pourquoi pas nous trouver aussi un lieu de formation, à part l’Institut National des Arts qui est là, mais qui ne forme pas les humoristes. On est en manque de formation professionnelle », souligne-t-elle. 

Jean-Marie Ngaki, professeur de la critique d’art à l’Institut National des Arts, recommande la prise en compte de l’expertise de ceux qui œuvrent depuis des années dans le secteur pour mettre fin à « l’amateurisme ».

« Il faut que la ministre de la culture s’attaque aux vrais dossiers, aux vrais problèmes de ce domaine, qu’il soit à l’écoute des vrais experts. Il faut en finir avec l’amateurisme, le dilettantisme, la gesticulation. Il faut réorganiser le secteur culturel et lui donner les moyens voulus de manière à favoriser l’émergence d’une véritable industrie culturelle et créative digne de notre pays », a dit M. Ngaki.

Pour la question de la restitution des biens culturels congolais en provenance de la Belgique, Bart Ouvry, actuel Directeur Général du Musée Royal de Tervuren, expliquait à ACTUALITÉ.CD en fin avril dernier que la sortie du gouvernement était attendu pour faire évoluer le dossier dans le sens de la conclusion d’un traité bilatéral entre les deux pays.

« Je crois que nous attendons le mot d’ordre de la part du prochain gouvernement congolais. La négociation d’un tel traité prend du temps. J’avoue que moi, en tant que directeur du musée, j’attends avec une certaine impatience ce texte, mais il faut faire confiance aux diplomates qui négocient ce texte. Je sais que des contacts sont en cours et j’ai bonne confiance que dans les prochains mois, il y aura des pourparlers qui vont aboutir à un traité bilatéral entre la RDC et la Belgique », disait Bart Ouvry.

Après la prise de fonction effective, la ministre de la culture, des arts et du patrimoine, Yolande Elebe est attendue au tournant.

Kuzamba Mbuangu

 
 


Après quelques jours de la sortie du gouvernement Suminwa, les personnes vivant avec handicap ont dit non à la reconduction de Mme Irène Esambo au ministère en charge des personnes vivant avec handicap.

Tout a commencé dans la matinée de ce samedi 1er juin 2024 au boulevard Lumumba entre la rivière N’djili et le saut de mouton debonhomme où ces personnes vivant avec handicap ont barricadé la route empêchant ainsi le passage des véhicules et des piétons.

Pour cause, le refus de la reconduction de leur Ministre de tutelle pour incompétence.

Approché par OKAPINEWS.NET, John Matabisi, un des manifestants se plaint du faite que leur cause ne soit pas défendue par l’actuelle Ministre.

« Nous ne voulons pas de cette dame, car elle n’a rien accompli tout le long de son précédent mandant, nous continuons à demeurer dans la rue entrain de mendier alors que nous avons une ministre qui doit agir pour notre cause. Nous ne savons pas prendre en charge nos familles, nous ne travaillons pas alors que nous avons des compétences et avons fait des longues études sans être valoriser justement parce que nous sommes très mal représentés », a-t-il déclaré.

Pour lui, la personne en situation d’handicap n’a pas de valeur. Par conséquent, il demande au président de la République et à la Première Ministre de mettre en place un profil qui saura bien accomplir cette mission.

« Le Président de la République doit agir pour que nous ne puissions plus être dirigé par l’actuelle Ministre. De plus, nous voulons des représentants un peu partout, nous voulons travailler et non mendier afin que nous soyons aussi valorisés et indépendants car celle qui est là ne travaille pas pour nous ni avec nous », Conclut-il.

À en croire leurs propos, ils ne comptent pas s’arrêter là, une nouvelle revendication est en gestation dans le prochain jour étant donné qu’ils n’ont pas trouvé gain de cause.

Rappelons que Irène Esambo est Ministre depuis 2019 et a été reconduite à la même fonction le mercredi 29 mai de l’année en cours au gouvernement Suminwa.

Horxis BOONGO



Selon le classement YouTube du mois de mai en RDC, Mike Kalambay préserve sa domination dans le genre gospel. Avec 1,18 million de vues générées sur ses vidéos, le chanteur devance largement la concurrence.

Derrière lui, Moïse Mbiye maintient sa deuxième place grâce à 840 000 visions comptabilisées. Sandra Mbuyi complète le podium en totalisant 760 000 vues. Aucun artiste gospel n’a réussi à déloger Mike Kalambay de son trône.

Mike Kalambay continue de fédérer les foules sur YouTube mois après mois. Ses titres à messages, exaltants restent une valeur sûre auprès des internautes locaux.
 
Grâce à cette performance de plus, le célèbre pasteur, qui a livré un concert samedi dernier au Zénith de Paris confirme sa popularité inégalée dans son genre musical jusque-là.
 
Miguel Jegou Mpiutu


Jacquemain Shabani Lukoo Bihango, originaire de Masisi dans la province du Nord-Kivu, est un homme aux multiples facettes. Né à Bruxelles, en Belgique, le 12 février 1974, il est le fils du professeur Célestin Shabani et de Marie-Claire Kalinda. Marié à Norah Kamuanya Bukasa et père de 3 enfants, Jacquemain a bâti un parcours impressionnant tant sur le plan professionnel que politique.

Après avoir obtenu son diplôme d'État, Jacquemain poursuit ses études à l'Université de Kinshasa, où il décroche un diplôme en Droit privé judiciaire en 2003. Avocat au barreau de Kinshasa-Matete, il s'est distingué par ses succès dans plusieurs procès, notamment en défendant des activistes des mouvements citoyens.

Sur le plan politique, Jacquemain a gravi les échelons au sein de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). De Président sectionnaire à Secrétaire Général du parti, il a joué un rôle clé dans l'organisation et la formation politique au sein de l'UDPS.

En mai 2018, Jacquemain Shabani prend la tête de la Commission Electorale Permanente (CEP) de l'UDPS, supervisant un projet de surveillance électorale d'envergure. Son expérience électorale de 2011 lui a valu d'occuper des postes stratégiques au sein de la coalition Cap pour le Changement (CACH) et de la campagne électorale victorieuse de décembre 2023 avec la réélection de Félix Tshisekedi. 

Engagé dans des actions philanthropiques à travers la fondation Bin Biteko, Jacquemain Shabani a été élu sénateur du Nord-Kivu en mai 2024. Deux jours plus tard, il est nommé vice-Premier Ministre, ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, mettant en avant sa compétence et sa détermination à servir son pays.

Jacquemain Shabani Lukoo incarne la nouvelle génération de leaders congolais, alliant expertise juridique, engagement politique et dévouement envers le bien-être de sa communauté. Sa nomination à un poste aussi stratégique témoigne de la confiance placée en lui pour relever les défis complexes de l'intérieur et de la sécurité en République Démocratique du Congo.

Merveil Molo



Les auteurs présumés de la tentative du coup d’état du 19 mai au Palais de la Nation à Kinshasa et de l’attaque de la résidence du président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe seront bientôt devant la justice. Il en est de même des militaires présentés comme les auteurs présumés de l’exécution extrajudiciaire de ces assaillants.

C’est ce qu’indique ce samedi 1er juin une dépêche de l’Agence congolaise de presse (ACP) qui cite une source gouvernementale.

Des auditions terminées

Les auditions du groupe d’assaillants, capturés par les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) après l’échec de la tentative de coup de force, sont terminées au niveau des services spécialisés, indiquent des sources proches de la justice militaire.

Le dossier a été envoyé à l’Auditorat général des Forces armées de la RDC. L’auditeur général qui poursuit les enquêtes, après avoir reçu le rapport des renseignements militaires, s’apprête à fixer le dossier devant la Cour « pour le début du procès qui apportera plus de lumière sur cette action de déstabilisation », note l’ACP.

Suspicion d’une exécution extrajudiciaire

L’enquête des militaires auteurs présumés d’exécutions extrajudiciaires filmées lors de la « tentative du coup d’état » à Kinshasa est « en phase de bouclage ». L’on est à la dernière étape avant d’organiser le procès devant la justice militaire.

Une attaque a ciblé le 19 mai le Palais de la Nation contrôlé pendant plusieurs minutes par des assaillants qui ont hissé le drapeau de l’ex-Zaïre. Un acte qualifié de tentative de coup d’Etat par l’armée.

Une vidéo tournée en marge de cet événement, montre des militaires des FARDC qui traquaient ces assaillants, procéder à l’exécution d’un assaillant pourtant arrêté et ligoté. Ces images avaient choqué les défenseurs des droits de l’homme qui avaient exigé des enquêtes à propos de ces actes.

« Les présumés auteurs de ces tirs ont été identifiés, isolés et mis à la disposition de l’Auditorat militaire. Ce dernier est en phase de bouclage de ses enquêtes et entend fixer l’affaire devant la Cour dans les prochains jours. Ils répondront de leur implication présumée dans des exécutions sommaires filmées et largement partagées sur les réseaux sociaux », indique le membre du Gouvernement interrogé par l’ACP.

Les faits

Le dimanche de la Pentecôte, le 19 mai, les habitants de la commune de la Gombe, cœur des institutions de la République, ont été réveillés par des coups de feu.

La résidence de Vital Kamerhe, nouveau président de l’Assemblée nationale, a été attaquée vers 4h30, par un groupe d'hommes armés en tenue militaire.

Ces hommes avaient par la suite fait une incursion au Palais de la Nation, siège de la Présidence.

Quelques heures après l’attaque, la Garde républicaine avait interpellé ce groupe d’assaillants, habillés en treillis avec des drapeaux de l'ex-République du Zaïre.

Ces assaillants avaient affirmé, sur des vidéos partagées sur des réseaux sociaux « vouloir changer des choses dans la gestion de la République ».

De son côté, l'armée avait annoncé avoir déjoué une "tentative de coup d'Etat" au Palais de la Nation. Elle avait par ailleurs dressé un bilan de quatre morts parmi les assaillants, mais aussi des interpellés. Ces sont ces personnes, mais aussi les militaires, auteurs présumés de l’exécution extrajudiciaire à la suite de ces attaques, qui seront devant leurs juges.

radiookapi.net/CC



Il aura fallu attendre la réunion convoquée vendredi 31 mai, dans la soirée, par le Présidium de l'Union sacrée avec les présidents des regroupements membres de cette famille politique, pour que la vérité éclate au sujet de la prétendue pétition contre l'investiture du gouvernement Suminwa, au niveau de la chambre basse du Parlement. Cette question, a indiqué Eliezer Ntambwe, n'a pas été placée dans l'ordre du jour lors de ladite réunion. Pour cause, dit-il, l'initiative n'est reconnue par aucun chef de regroupement.

"La question de la pétition n'a pas été évoquée, parce qu'aucun président de regroupement n'a reconnu cette pétition. C'est un ballon d'essai lancé dans l'opinion à travers les réseaux", a-t-il indiqué. 

L'élu de Lukunga et cadre de l'Union sacrée confirme que toutes les doléances à la base des frustrations ont été présentées au Présidium, dans un climat très apaisé lors de ces échanges.

"Le Présidium a jugé nécessaire, en tant que famille, de convoquer les regroupements qui constituent l'Union sacrée. Ceux qui sont frustrés ont présenté leurs doléances. Le présidium a exhorté les uns et les autres, en nous montrant que nous sommes une famille. Nous devons gérer les frustrations entre nous. Rien ne peut diviser la grande famille de l'Union sacrée, qui n'a que pour mission de soutenir la vision du chef de l'État", a-t-il rajouté 

Avant de renchérir : "Les annonces ne peuvent pas provenir du Présidium. La décision comme telle relève de la compétence du chef de l'État. Il n'y a pas eu de couacs, chacun s'est exprimé librement sur la sagesse du Présidium. On s'est séparé dans un climat de fraternité".

Il sied de noter que cette réunion, la deuxième de suite convoquée d'urgence, intervient après celle tenue avec le chef de l'État, Félix Tshisekedi, pour statuer sur le ticket de l'Union sacrée au bureau définitif de la chambre basse du Parlement.
 
Grevisse Tekilazaya 

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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