Les langues continuent à se délier en RDC, quelques jours après la publication du Gouvernement Suminwa. L'absence du ministère de la Décentralisation au sein de la nouvelle équipe gouvernementale est très mal digérée par plus d'un. D'où, le sens de l'appel lancé par un enseignant de droit à l'endroit du chef de l'État, Félix Tshisekedi, pour la nomination, à part entière, du ministre de la Décentralisation, afin de poursuivre les réformes entamées à bon escient.

Alors que le chef de l'État, Félix Tshisekedi, s'apprêterait à nommer le ministre chargé des Relations avec le Parlement, afin de combler le vide du Maniema, qui n'est pas représenté dans le gouvernement Suminwa, Maître Vincent Ngoy (photo), enseignant à l'université, invite le chef de l'État Félix Tshisekedi, à « corriger » ce qu'il considère comme « anomalie », afin de procéder ainsi à la nomination d'un ministre de la Décentralisation et des Réformes institutionnelles.

Ce dernier estime que le ministre de l'Intérieur est très souvent sollicité sur l'ensemble du territoire national, et placer la Décentralisation dans ses attributions ne serait pas une bonne option.

« Lors de sa campagne électorale, le chef de l'État avait indiqué que son second mandat serait placé sous les signes de la décentralisation et des réformes. Ce pays a besoin de beaucoup de réformes… », a rappelé Maître Vincent Ngoy.

Son plaidoyer est, notamment, soutenu par ceux qui soutiennent la présence, à part entière, dans le gouvernement Suminwa, du ministère de la Décentralisation et Réformes institutionnelles, au même titre que les autres portefeuilles. 

Il cite notamment le ministère de la Formation professionnelle, qui, à son sens, aurait dû être annexé dans l'Éducation nationale, alors qu'il constitue un portefeuille à part entière dans le Gouvernement Suminwa. Ainsi, pensez-t-il, la Décentralisation et les Réformes institutionnelles devraient aussi avoir un ministre en lieu et place d'être placé sous la tutelle du VPM de l'Intérieur.

opinion-info.cd/CC



La Première ministre Judith Suminwa Tuluka a présidé mardi 4 juin à Kinshasa la première réunion de son gouvernement nouvellement nommé.

Parmi les objectifs de cette réunion : établir des liens entre les membres du gouvernement et faire les derniers réglages de son programme d’action.

L’équipe dirigée par la Première ministre Suminwa doit présenter son programme à l’Assemblée nationale et solliciter la confiance des élus du peuple, avant d'entrer en fonction.

D’après le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, l’investiture du Gouvernement Suminwa doit avoir lieu le 10 ou le 11 juin courant. 
 
Il l’a annoncé lundi 3 juin à l’issue d’une rencontre avec le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, à la Cité de l’Union africaine (UA), à Kinshasa.

radiookapi.net/CC



Le sénateur Salomon Idi Kalonda identifié ce mercredi 5 juin au Sénat estime que l’opposition ne doit pas jouer un rôle mineur dans la composition du bureau définitif.

« Mon mandat s’inscrit dans la vision de la paix, de la réconciliation et de l’unité. Il ne faut pas réduire l’opposition à un rôle protocolaire. La démocratie respire avec l’opposition. Sans opposition, il n’y a pas de démocratie », a plaidé Salomon Idi Kalonda.

Il poursuit avec ses soins et affirme ne pas avoir recouvré totalement sa santé.

« Je suis parti d’ici malade. Je dois retourner poursuivre les soins pour être apte à exercer mes fonctions. Je ne dois pas rester alité. Je suis passé par des moments difficiles qui ont entamé ma santé », a-t-il ajouté.

La cour militaire de Kinshasa avait accordé la liberté provisoire à Salomon Idi Kalonda lors de son audience du mercredi 27 mars à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa, pour aller se faire soigner. 

Arrêté le 30 mai 2023, alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion pour Lubumbashi, le conseiller spécial de Moïse Katumbi, est accusé notamment d’atteinte à la sûreté de l’État et de collusion avec la rébellion du M23.

radiookapi.net/CC



Alors que le président de l'Assemblée nationale annonce, pour la semaine prochaine, l’investiture du Gouvernement Suminwa, certains députés signent une pétition visant à bloquer l’entrée en fonction de l’exécutif national. Ils l’ont confié à Radio Okapi dans la soirée du mardi 4 juin.

Parmi les points qui suscitent le désaccord de certains députés sur la composition du Gouvernement Suminwa avec ses 54 membres, il y a principalement la violation du principe constitutionnel de représentativité nationale tel que garanti par l’article 90 de la Constitution. Ces élus déplorent « la non-représentation du Maniema » dans cette équipe. 

C’est ce qui a même conduit à l’initiative d’une pétition contre l’investiture du Gouvernement. Lancée depuis jeudi 30 mai  à 18 heures (heures de Kinshasa), cette pétition a déjà réuni plus de cent signatures. 

Les pétitionnaires fustigent aussi la violation des principes de présentation des candidats. Pour eux, certains ministres ont été désignés sans l’accord préalable de leurs regroupements politiques. 

Le non-respect du principe selon lequel un regroupement ou parti ayant dix députés obtient un ministère, conformément à l’entente avec l’informateur. Le fait que certains regroupements de la majorité ayant plus de dix députés n’ont aucun poste ministériel crée des tensions au sein de l’Assemblée nationale. 

A toutes ces revendications, il faut ajouter des accusations d’improbité morale et professionnelle formulées à l’encontre de certains membres du Gouvernement Suminwa. 

Pour l’investiture 

En dépit de toutes ces critiques, d’autres députés, comme Willy Mishiki, tiennent mordicus à l’investiture de ce Gouvernement le plus vite possible.

Celle-ci avait été annoncée, pour le 10 ou le 11 juin prochain, par le président de l'Assemblée national, vital Kamerhe, lundi dernier après l'audience que lui avait accordée le chef de l'Etat à la cité de l'union africaine à Kinshasa. 

Sur son compte X mardi 4 juin, , Judith Suminwa Tuluka a affirmé être ‘prête à travailler pour la nation’, après la réunion de prise contact avec les membres de son Gouvernement :

« Au cours de la semaine prochaine, nous présenterons, conformément à la discussion que nous avons eue avec le Président de l'Assemblée Nationale, l'Honorable Vital Kamerhe, le vendredi 31 mai 2024, notre programme devant les élus du peuple, dans le but de faire avancer la nation vers un avenir meilleur », a écrit la Première ministre.

radiookapi.net/CC



Révélation musicale de ces derniers mois grâce au succès phénoménal de sa chanson « Mbongo », Dj Mombochi avait dû modifier certaines paroles jugées obscènes. Une version censurée qu’il interprète désormais après son bref séjour en prison.

Invité sur Kin 24 Télévision ce weekend, le chanteur a fait part de ses difficultés face au désaveu du public quant à la nouvelle version.

« J’ai changé des paroles mais ça m’a encore créé des problèmes auprès du public, ils veulent toujours l’ancienne version Libulu » a-t-il confié
 
En effet, les fans ne semblent pas adhérer à cette nouvelle mouture et réclament toujours la version originelle qui a conquis leurs cœurs. Malgré sa volonté de satisfaire toutes les parties, Dj Mombochi peine à contenter son public, attaché aux paroles initiales à l’origine du buzz.

Une situation délicate pour l’artiste émergent, tiraillé entre la censure et les attentes de ceux qui ont fait de « Mbongo » un tel succès avec sa formulation première. Une passe difficile à gérer pour celui qui ne s’attendait sans doute pas à un tel engouement.

 Ordi Mande


Les partis et pegroupements politiques membres du PCR -Pacte pour un Congo Retrouvé-, se sont retrouvés ce lundi 03 juin 2024, pour examiner la situation politique de l'heure.

Après débats et fort des arguments avancés, le PCR trouve urgent de procéder à l'investiture du gouvernement, pour lui permettre de trouver des réponses aux problèmes soulevés par la population, et prie instamment le Bureau de l'Assemblée Nationale à convoquer la plénière consacrée aux débats sur le programme du gouvernement, afin de recevoir les contributions des élus légitimes du peuple congolais.

"Le PCR félicite le Président Tshisekedi pour la mise en place progressive des institutions de la République, après les élections du 20 décembre 2023. Le PCR exprime sa satisfaction à l'endroit de la plus haute autorité pour la nomination, le 1er avril 2024, de Judith Suminwa, afin d'assumer la fonction de Premier Ministre, Cheffe du Gouvernement, devenant ainsi la première femme congolaise à occuper cette fonction. Ceci confirme la détermination du Président de la République en sa qualité de Champion de la masculinité positive à reconnaitre la place de la femme", indique la déclaration du regroupement politique.

Et la déclaration politique de poursuivre : "Le PCR se félicite de la mise en place du Bureau définitif de l'ASsemblée Nationale avec à sa tête Vital Kamerhe élu Président de cette institution, dont le bureau a de nouveau été conforté par la présence de trois femmes. Le PCR félicite le Président de la République pour la nomination le 28 mai 2024 des membres du Gouvernement, parachevant ainsi la mise en place de toutes les institutions politiques nationales en attendant l'élection du bureau définitif du Sénat".

Le PCR relève par ailleurs que le pays traverse une situation sécuritaire, économique et sociale très difficile marquée particulièrement par l'agression à l'Est du pays par le Rwanda et ses supplétifs. De ce fait, le PCR considère que le moment ne se prête pas aux conciliabules politiques, bien au contraire la population attend du gouvernement en toute urgence des solutions immédiates à ses problèmes.

Le PCR en appelle à la mobilisation de tous les députés membres de l'Union Sacrée à soutenir de manière solidaire le gouvernement Suminwa, et réitère son engagement à demeurer une force de proposition, afin que le quinquennat du Président de la République soit couronné de succès à travers la mise en œuvre des six engagements déclinés lors de son investiture, le 20 janvier dernier.

Gratis Makabi



Une réunion importante est prévue ce mardi entre les sénateurs élus sur la liste de l'UDPS ainsi que ceux de ses partis mosaïques, afin de tabler sur l'élection du bureau définitif du Sénat. C'est le secrétaire général du parti au pouvoir, Augustin Kabuya, qui l'a confirmé.

Cet échange, indique Augustin Kabuya, va permettre aux parties prenantes de lever une option sur ce qui devrait être fait dans les prochains jours. 

"L'invitation est lancée à l'endroit de tous les sénateurs. Depuis l'élection comme sénateur du parti, nous n'avons jamais eu une rencontre entre nous, pour exprimer nos ambitions. Parmi nous, il y a ceux qui ont été élus aussi comme députés nationaux. Il faut qu'on discute entre nous, pour qu'on sache ce que nous pouvons faire", explique le sénateur Augustin Kabuya.

Par ailleurs, le SG de l'UDPS indique qu'il n'y a aucune frustration en ce moment, au sein de leur parti politique. Il rassure le soutien total de l'UDPS à l'investiture du gouvernement Suminwa.

"Je ne pense pas qu'il puisse avoir des problèmes. On peut avoir des ambitions, mais si elles ne sont pas prises en compte, cela ne peut créer des frustrations. Nous l'UDPS soutenons l'investiture du gouvernement dirigé par Madame Judith Suminwa. Sur ce point là, il n'y a pas débat", a déclaré Augustin Kabuya.

Il sied de noter que l'investiture de la nouvelle équipe gouvernementale est prévue entre le 10 et 11 juin. C'est ce qu'a annoncé le speaker de la chambre basse du Parlement, à l'issue de son échange avec le chef de l'État, ce lundi 03 juin.

Grevisse Tekilazaya



Les mécontentements et frustrations affichés par certains élus et chefs des partis et regroupements membres de la majorité parlementaire après la sortie du gouvernement Judith Suminwa étaient au centre des échanges entre le Chef de l'État Félix Tshisekedi et le président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe ce lundi 3 juin 2024 à la Cité de l'Union Africaine.

Selon le speaker de la chambre basse du parlement, la province du Maniema sera récupérée dans la composition du gouvernement. 

"Nous devons mettre fin à ce genre de discussions qui nous dégradent parfois, il faut trouver des solutions à nos problèmes sans donner l'impression au peuple que nous sommes en train de nous partager un gâteau derrière son dos. Voilà pourquoi nous allons parler avec les députés, je viens de parler avec le Président de la République, il m'a en tout cas rassuré que la province du Maniema qui était oubliée va être finalement reprise dans le gouvernement", a indiqué Vital Kamerhe sans dire par quel mécanisme.

Par la même occasion, l'élu de Bukavu a annoncé le début des consultations avec les députés nationaux des différents groupements politiques représentés à l'Assemblée nationale et au gouvernement.

"J'ai voulu voir le président avant de commencer les consultations des différents groupements politiques demain qui sont représentés à l'Assemblée nationale et qui ont eu des ministres au gouvernement", a-t-il ajouté.

Dans une déclaration faite après la publication du gouvernement, les députés nationaux de la province du Maniema ont dit leur déception de constater qu’aucun ressortissant du Maniema ne fait partie du gouvernement Judith Suminwa. Dans leur déclaration lue par le député national Prospère Tunda, ils ont également déploré qu'aucun ressortissant de leur province ne soit présent à différents niveaux des institutions, notamment au bureau de l'Assemblée nationale et au sein du Gouvernement. 

Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, le député national Eliezer Ntambwe a également fustigé la non prise en compte de son regroupement politique 4AC au sein du gouvernement. Il en est de même pour le regroupement politique ACP-A de Gentiny Ngobila en dépit de son poids numérique de 12 députés nationaux.

La publication de ce gouvernement intervient près de cinq mois après l'investiture du Président Félix Tshisekedi mais aussi près de deux mois après la nomination de la nouvelle première ministre Judith Suminwa. Ce gouvernement de 54 membres est le fruit de la coalition majoritaire à l'Assemblée nationale à savoir l'union sacrée de la nation, famille politique qui a accompagné Félix Tshisekedi lors des élections générales de décembre 2023.

Parmi les 54 membres, il y a 30 nouvelles figures, 15 ministres du précédent gouvernement reconduits à leurs postes et 9 autres ont été reconduits mais affectés dans d'autres portefeuilles. Dans les prochains jours, le gouvernement Suminwa devra se présenter à l'Assemblée nationale pour l'approbation de son programme d'actions.

Clément MUAMBA

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