À l'occasion du débat sur la transition énergétique à Lubumbashi, dans le cadre de la DRC mining dans le Haut-Katanga, le Royaume des Pays-Bas, a réuni plusieurs acteurs de la société civile pour réfléchir sur les questions relevant notamment de la sécurité. 

C'est dans ce contexte que le commandant de la 22ème région militaire, le général Eddy Kapend  à pris parole pour expliquer la présence des militaires dans les zones minières, une présence dénoncée régulièrement par les structures de la société civile.

Pour lui, il s'agit d'une présence qui rentre dans le cadre de ses missions régaliennes, cas de la surveillance des matières sensibles recevant du domaine de la défense. 

"(...)Tous les secteurs miniers du Katanga contiennent certaines matières qui relèvent exclusivement de la défense, c'est-à-dire que la présence de l'armée dans les sites miniers se justifie par l'exploitation de cuivre par exemple, ou encore du cobalt, il existe donc des matières d'uranium. Or, le pays est sous surveillance, sous contrôle pour cette matière d'uranium et à ce titre, partout où on exploite le cuivre, l'armée doit être là pour contrôler tout ce qu'il y a trait au gisement d'uranium", dit-il ce jeudi à la matinée d'échange. 

Le général Eddy Kapend a clairement indiqué que partout où on fait usage par exemple des explosifs, l'armée est là. 

"Il est donc impossible de trouver par exemple à Shinkolobwe ou dans d'autres sites d'exploitation du cuivre l'absence de l'armée. Dans toutes les  mines à caractère industriel où on exploite à l'aide des explosifs, on doit savoir que ces explosifs sont du domaine de la défense. Et nous ne pouvons pas laisser l'utilisation de ces explosifs sans notre présence. On doit se rassurer de ce qu'on en fait et de ce qu'on fait des explosifs qui restent ",  a ajouté le général Eddy Kapend dans sa prise de parole. 

Des militaires sont présents dans plusieurs sites miniers dans la région du Katanga. Une présence qui a toujours été dénoncée par les acteurs de la société civile. 

José Mukendi



Finies les longues attentes et consultations. Les remises et reprises entre les ministres, désormais sortants, de l’équipe Sama Lukonde et ceux entrants de Judith Suminwa, désignée le 1er avril par le Chef de l’Etat, ont occupé jeudi le devant de la scène du microcosme politique en République démocratique du Congo.

Le ton a été donné mercredi entre la Première ministre et l’ancien locataire de l’hôtel du gouvernement, siège de la Primature, après près de 3 ans d’exercice.

Tout, sous la supervision de Jean-Albert Ekumbaki, secrétaire général du gouvernement, au cours d’une cérémonie solennelle comme le veut la tradition : réunion en tête-à-tête, plantation symbolique d’un arbre et dévoilement du buste de la nouvelle occupante au Jardin de la Primature, rejoignant ainsi ses prédécesseurs notamment Patrice Lumumba, Etienne Tshisekedi, Antoine Gizenga, Lunda Bululu, Mulumba Lukoji, Birindwa et autres Adolphe Muzito, Samy Badibanga, Augustin Matata Ponyo, et Sama Lukonde.

Jeudi, les différents ministères ont vécu à leur tour l’échange de fanion entre les membres des équipes entrante et sortante.

Des militants et partisans en tricots frappés des effigies d’heureux promus ont envahi dès les premières heures les cabinets ministériels dansant et sifflant.

Finie la recréation. Après le baptême de feu devant 405 députés nationaux réunis mardi au palais du peuple, dans une séance plénière marathon prolongée jusqu’aux aux petites heures, le train a quitté la gare.

Renouveau du travail

Après cette étape, l’heure est au travail. Un travail dure au regard des enjeux et de l’appel pressant aux atteintes des objectifs ainsi qu’à la matérialisation des actions prioritaires consignées dans le programme du gouvernement.

L’atout majeur qui balise la voie de la réussite en faveur de cette nouvelle équipe, avec la femme «comme porteuse des projets majeurs du programme de ce deuxième mandat. La femme congolaise déjà si bien en charge de la famille, cellule mère de la nation».

Et d’ajouter : «Mais aussi la jeunesse, non pas en termes d’âge mais surtout d’engagement, de détermination, d’énergie, de compétence et d’idéal républicain».

La nécessité de «réduire le train de vie des institutions» ainsi que la fin des privilèges et de « la culture de l’enrichissement facile et illégal », sont là des priorités reprises dans les agendas des Congolaise et Congolais, a conclu la source.

Sur un total de 405 députés qui avaient pris part à la plénière de mardi, 397 élus avaient approuvé le programme d’actions 2024-2028 du gouvernement Suminwa, tandis que 8 d’entre eux s’étaient abstenus.

ACP/CC



Les élections des conseillers urbains, des bourgmestres et leurs  adjoints en République démocratique du Congo, initialement prévues le 19 juin, ont été reportées à une date ultérieure, a-t-on appris jeudi dans un communiqué de la centrale électorale.

«Ce report consécutif à des contraintes d’ordre financier liées à l’organisation matérielle desdits scrutins. Par conséquent, les dates opérationnelles annoncées dans le calendrier réaménagé du processus électoral 2022-2027 rendu public par la décision n° 006/CENI/AP/2024 du 25 janvier 2024 ne sont plus d’application. Un autre chronogramme opérationnel sera rendu public dans les meilleurs délais», a-t-on lu dans ce document qui porte la signature de Patricia Nseya, rapporteure de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

 Par ailleurs, la centrale électorale a réaffirmé sa volonté d’organiser ces scrutins dans des meilleures conditions.

 «La CENI réaffirme sa volonté d’organiser les élections des conseillers urbains, Bourgmestres et Bourgmestres adjoints dès que les conditions appropriées seront réunies», a souligné la source qui indique également que les candidatures déposées et enregistrées dans les différents bureaux de réception et Traitement des candidatures (BRTC) restent valables.

ACP/CC



Le doyen d’âge du Sénat, Jonas Mukamba (93 ans), a officiellement renoncé jeudi, de présider le bureau provisoire de cette chambre haute du Parlement de la République démocratique du Congo, selon un communiqué consulté jeudi par l’ACP.

« Le Patriarche honorable Jonas Mukamba décide de son plein gré de renoncer à son droit constitutionnel de présider, en sa qualité de doyen d’âge, le bureau d’âge du Sénat », a-t-on lu dans le communiqué.

D’après ce document, signé par M. Pierre Kila Ilunga, responsable de la cellule de communication de Jonas Mukamba, le sénateur le plus âgé a dit constaté la non application du libellé de la Constatation de la RDC en son article  114 quant au Doyen d’âge qui demeure l’unique qualité d’agir en toute légitimité pour présider le bureau d’âge du Sénat.

M. Munkamba a renoncé à ce poste pour des raisons d’honneur, d’élégance politique, d’apaisement et de nécessité de cohésion républicaine, en tenant compte du besoin fondamental d’éclosion de la culture du respect des textes qui régissent l’Etat, a ajouté la source.

Témoin privilégié de l’indépendance et de l’histoire du pays, l’élu des élus Munkamba a souhaité une continuité fructueuse à la législature en cours.

Il a enfin dit avoir respecté les valeurs prônées par le Chef de l’Etat, notamment la démocratie et la prévalence de l’Etat de droit, dans l’intérêt supérieur du peuple congolais ainsi que des générations à venir.

L’actuel doyen d’âge du Sénat de la République démocratique du Congo, Jonas Munkamba, n’avait pas occupé la présidence du bureau provisoire, après la validation samedi 8 juin dernier de son mandat.

Selon Pascal Kinduelo (86 ans), président du bureau provisoire du Sénat, les points à l’ordre du jour de la session extraordinaire sont pratiquement vers la fin.

« Le doyen sénateur Jonas Munkamba (93 ans), nous rejoint au sénat pendant que nous avions déjà épuisé le point d’installation du bureau provisoire et que nous étions au deuxième point de l’ordre du jour de la session extraordinaire relatif à la validation des pouvoirs (…).Présentement nous sommes déjà au troisième point lié à l’élaboration et à l’adoption du règlement intérieur. Et pour cela, dans le strict respect de la loi,  j’espère que dans le futur, la loi pourra rendre les choses plus claires », avait déclaré Pascal Kinduelo, à l’issue de la séance plénière consacrée à la validation des mandats de 16 élus des élus.

ACP/KHM/KKP/CC



Après trois ans et quelques mois, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge est désormais Premier ministre honoraire de la RDC, suite à la cérémonie de remise et reprise avec Judith Suminwa, nouvelle Première ministre. La cérémonie s'est déroulée mercredi 12 juin à la Primature sous la supervision de Jean-Albert Ekumbaki Ombata, secrétaire général du Gouvernement.

Prenant la parole après son prédécesseur, Judith Suminwa est revenue sur les grandes lignes de son programme d'actions, telles qu'approuvées par les députés nationaux au Palais du peuple 24 heures avant cette cérémonie.

« Ce qui est ressorti des échanges avec les députés élus du peuple, ce sont des préoccupations qui viennent directement de la population elle-même : la nécessité d'avoir plus d'emplois, particulièrement pour les jeunes, la nécessité d'améliorer le pouvoir d'achat avec la stabilité macroéconomique et la stabilité du taux de change. Mais pour obtenir tout cela, il est aussi important d'avoir une meilleure sécurité. La question du conflit à l'Est, comme l'a dit le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, nous ne pouvons pas accepter et continuer à accepter ce qui se passe à l'Est avec cette agression du Rwanda à travers le M23 », a-t-elle déploré dans son intervention devant ses collaborateurs et d'autres personnalités présentes pour la cérémonie.

Et de poursuivre : « comme je l'ai dit et réaffirmé, nous prendrons nos responsabilités pour que cette guerre qui dure depuis 30 ans prenne fin. Mais en même temps, les problèmes sécuritaires ne sont pas seulement à l'Est. Nous les vivons dans les grandes villes, particulièrement à Kinshasa avec les Kuluna, mais aussi au Maï-Ndombe, au Tanganyika, à la Tshopo avec les conflits communautaires et ailleurs dans le Nord du pays. Il sera important de veiller aussi à la cohésion communautaire pour pouvoir vivre ensemble, dans la dignité et la sécurité. »

Déjà membre du gouvernement Sama Lukonde 2, Judith Suminwa promet de poursuivre le travail sur la base de ce que son prédécesseur Sama Lukonde a réalisé durant le premier quinquennat de Félix Tshisekedi.

« Nous allons continuer le travail qui a commencé avec la gratuité de l'enseignement, la couverture santé universelle et aussi tout ce qui a été fait dans le cadre de la modernisation de la fonction publique, la rationalisation. De plus, au niveau de l'environnement, comme vous le savez, c'est sous le mandat de Son Excellence Sama Lukonde que la RDC est devenue un pays solution. Nous devons le prouver à tout le monde. Maintenant, une seule chose reste à faire : se mettre au travail et ne pas traîner », a fait savoir la Première ministre, première femme à occuper ce poste dans l'histoire de la RDC.

Elle espère pouvoir consulter de temps en temps son prédécesseur sur une série de questions liées à la vie du pays. Elle a également remercié le Président Félix Tshisekedi pour la confiance qu'il a placée en elle.

« Je remercie le chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour la confiance qu'il a mise en moi afin de poursuivre le travail que Monsieur le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a commencé. Comme vous le savez, il s'agit de consolider ce qui a été fait et de poursuivre. Je sais qu'il n'est pas loin et que je pourrai toujours recourir à lui pour obtenir certaines informations et conseils sur la manière de faire certaines choses, car il est toujours important d'écouter ceux qui sont passés avant nous », a promis Judith Suminwa.

Cette cérémonie de remise et reprise est la conséquence de l'approbation du programme d'actions du gouvernement par l'Assemblée nationale. Avec une majorité écrasante, les députés nationaux ont approuvé le programme d'actions 2024-2028 du gouvernement Suminwa. Sur un total de 405 députés ayant pris part à la plénière, 397 députés nationaux ont voté pour ce programme d’actions, tandis que 8 députés nationaux ont jugé bon de s'abstenir.

Le programme du gouvernement est calqué sur les six engagements annoncés par le chef de l'État lors de son investiture. Il s'agit notamment de la création d'emplois, de la protection du pouvoir d'achat de la population, de la sécurité des populations et de leurs biens, de la diversification de l'économie nationale, de l'accès aux services sociaux de base et du renforcement de l'efficacité des services publics du pays.

Le coût du programme d’actions du gouvernement de la République Démocratique du Congo pour les cinq prochaines années (2024-2028) est estimé à hauteur de 277.066 milliards FC, soit l'équivalent de 92,9 milliards USD, avec un coût annuel moyen de 55.413,2 milliards FC, correspondant à environ 18,471 milliards USD.

Clément MUAMBA



Anthony Nkinzo Kamole est le nouveau directeur de cabinet du chef de l'État Félix Tshisekedi. Mr Nkinzo Kamole, né le 22 septembre 1976 à Bukavu en République démocratique du Congo, est un juriste et a obtenu une Certification en études supérieures approfondies sur le management général avancé au sein de la business school française HEC Paris. Il est marié et père de cinq enfants. Sa nomination a été annoncée ce jeudi 13 juin lors de la lecture d'une série d'ordonnances à la télévision nationale congolaise (RTNC).

À ce poste, l'ancien Directeur général de l'Agence nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI) succède à Guylain Nyembo Mbwizya, nommé Vice-Premier ministre, ministre du Plan et de la coordination d'aide au développement dans le gouvernement Judith Suminwa.

Cette nomination qui intervient près de six mois après l'investiture de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême, ouvre désormais la voie à la restructuration du cabinet présidentiel qui, après les dernières élections générales et la sortie du nouveau gouvernement, perdra certains de ses membres. C'est le cas de Jacquemain Shabani, conseiller principal du chef de l'État en matière politique et processus électoral. Originaire du Nord-Kivu, il va désormais piloter au sein du gouvernement Suminwa, le ministère de l'Intérieur, sécurité et Affaires Coutumières.

La dernière restructuration du cabinet de Félix Tshisekedi remonte à l'année 2023. D'après les ordonnances lues sur la chaîne nationale aux mois de janvier et mai, certaines personnes ont été permutées, d'autres écartées et de nouveaux entrants ont été nommés. Certaines fonctions ont également été supprimées.

Clément MUAMBA/CC



Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication(CSAC),  s'en va en guerre contre les dérapages dans les réseaux sociaux.

C'est ainsi que cette instance d'appui à la démocratie a lancé officiellement ce mercredi 12 juin 2024 à Kinshasa, la campagne de lutte contre la délinquance sur les réseaux sociaux et de promotion de la citoyenneté numérique, ce, en vue de sensibiliser les médias et les influenceurs sur leur responsabilité dans la diffusion de contenus sains tenant compte de l'éthique en ligne.

Dans son allocution, Christian Bosembe président du CSAC a estimé qu'il est temps de mettre fin à cette hémorragie de la société congolaise.

« Face à cette montée de la délinquance et de l'immoralité sur les réseaux sociaux, devons-nous rester silencieux? Nous accommoder ? Absolument pas. C'est pour cela que cette campagne, que nous estimons cruciale, est mise en place, tel un traitement de choc face à une situation aussi grave. », a-t-il affirmé.

Christian Bosembe est donc revenu sur le rôle que doit jouer le journaliste, contrairement à ce qui est observé sur le terrain en ce jour.

« Il est crucial de rappeler que ceci n’est pas un réquisitoire contre les journalistes, mais un plaidoyer pour une prise de conscience et une détermination à changer les choses. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Le CSAC (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication) se donne pour mission de lancer cette campagne contre l’immoralité et la délinquance dans les médias et sur les réseaux sociaux. Le rôle du journaliste n’est pas de terroriser ou d’intimider, mais d’informer, d’enquêter, de surveiller, de former et de divertir sans juger ni condamner les citoyens, quel que soit leur statut. Dans un contexte démocratique, personne ne peut empêcher les journalistes de faire correctement leur travail. Aucune instance n'a ce droit dans ce pays. Le CSAC vise d’ailleurs, par cette initiative, à aider les journalistes à travailler dans de meilleures conditions », a-t-il fait remarquer.

À propos de la citoyenneté numérique, Christian Bosembe a relevé qu'elle implique la responsabilité des utilisateurs dans la création de leur contenu et le respect de l'éthique. Il n'est donc pas question, selon lui, de couper l'internet, mais plutôt de mettre en place des mécanismes de contrôle et de surveillance pour transformer la citoyenneté numérique.

Le ministre de la communication et médias Patrick Muyaya présent à cette activité, a salué l’initiative du CSAC étant donné que celle-ci entre dans le cadre des prochaines missions de son ministère.

« Tout ce qui est publié sur les réseaux sociaux et sur certains contenus médiatiques, ça pose véritablement un problème pour nos enfants, ça pose un problème pour la communauté et à voir le CSAC organiser une telle rencontre avec les influenceurs, les journalistes, les tiktokeurs et les youtubeurs, c’est une activité qui rentre dans le cadre de nos missions des années qui vont venir. » ,a-t-il fait savoir.

 

Droits tiers

Des orientations du CSAC contenues dans la charte qui serviront de guide aux "influenceurs" des réseaux sociaux.
   
-Respecter la dignité humaine, la vie privée et la sphère d’intimité des individus en étant en évitant toute atteinte à l'honneur ;

-Éviter les propos à caractère injurieux, faisant référence au physique ;

-Éviter les discours haineux, diffamatoires et discriminatoires visant une race, une ethnie, une religion ;

-S’abstenir du débat qui accentue le clivage et la xénophobie ;

-Respecter les institutions et l'autorité publique, l’ordre public et les bonnes mœurs ;

-En temps de guerre, s’abstenir du discours malveillant contre les Forces armées ;

-S’abstenir de donner la parole ou d’apporter un quelconque soutien aux Forces négatives ;

-S’abstenir de soutenir une propagande ou de justifier des actes terroristes ;

-Faire preuve de retenue dans la présentation des faits de nature à mettre en danger ou à nuire aux intérêts vitaux  de l’Etat ou de la société ;

-Éviter les attaques personnelles, les discours incitant à la violence ou à la haine et promouvoir les discussions axées sur les arguments logiques ;

-Respecter la dignité des personnes et la présomption d’innocence ;

-Éviter de prendre le rôle du juge ou du policier ;

-Exercer la plus grande vigilance avant de diffuser des informations d’où elles viennent ;

-Faire de la protection des enfants contre les effets néfastes et pervers de l’internet un objectif à atteindre ;

-Promouvoir la tolérance, l’inclusion, la justice sociale, le respect de l’environnement ou toute autre valeur sociale positive ;

-User de notre influence sur les réseaux sociaux en produisant des contenus plus constructifs qui promettent l’image des valeurs et qui vendent positivement l’image du pays ;

-S’abstenir de tout comportement qualifié d’obscène par les lois de la RDC, danse, discours, attitude et geste.

Sandrine Fundi



Bunagana, cité frontalière à près de 100 km de Goma, dans le groupement de Jomba, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), est sous occupation des rebelles du M23 depuis le 13 juin 2022. Cette ville stratégique, située à la frontière entre la RDC et l’Ouganda, est contrôlée par le M23, soutenu par le Rwanda, depuis deux ans.

La prise de Bunagana s'est déroulée dans la nuit du 12 au 13 juin 2022, marquée par des combats intenses entre les rebelles du M23 et les FARDC. Depuis cette date, toutes les tentatives de l’armée congolaise pour reprendre la cité ont échoué.

Depuis l'occupation, les activités douanières à Bunagana sont controlées par la rébellion. Les autorités provinciales du Nord-Kivu ont interdit le transit de marchandises par ce poste douanier, impactant ainsi l'économie locale.

Le M23 était censé se retirer des zones occupées depuis mars de l'année dernière, mais ce retrait reste un mirage. Ni les forces de la communauté des États de l’Afrique de l’Est, ni la MONUSCO, ni la force de la SADC n'ont réussi à déloger le M23 de Bunagana.

Ce jeudi, la LUCHA a rappelé sur Twitter : « Le 13 juin 2022, Bunagana était abandonné au M23 et au Rwanda. Deux ans après, les agresseurs occupent, administrent et exploitent la cité et ses environs. Présidence de la République, combien de mois de plus les habitants de Bunagana devront-ils endurer ce calvaire ? »

Dans son discours devant les députés mercredi, la Première ministre Judith Suminwa a souligné : « Au niveau national, la RDC est confrontée à une situation sécuritaire très fragile nécessitant une action urgente, notamment dans le Nord-Kivu où l’armée rwandaise, sous le couvert du M23, continue à fragiliser le tissu socio-économique en occupant des parties des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. » Elle a ajouté : « La résurgence de ces attaques en 2021 a entraîné de nombreuses pertes en vies humaines et le déplacement de millions de Congolais vers la ville de Goma. Cette agression a conduit à la destruction d'infrastructures essentielles. »

Lors de la cérémonie de remise et reprise avec son prédécesseur Sama Lukonde, Judith Suminwa a déclaré : « Comme je l'ai dit et réaffirmé, nous prendrons nos responsabilités pour mettre fin à cette guerre qui dure depuis 30 ans. Mais les problèmes sécuritaires ne se limitent pas à l'Est. »

Pendant ce temps, les pourparlers de paix sont à l’arrêt. Les processus de paix de Luanda et de Nairobi n'avancent plus. Félix Tshisekedi et Paul Kagame se regardent toujours en chiens de faïence, ayant chacun récemment remplacé leurs ministres des Affaires étrangères. Entretemps, le M23 continue son expansion et a annoncé la nomination d'un Coordonnateur et de Coordonnateurs adjoints pour la Représentation du Mouvement du 23 mars à l'étranger.

actualite.cd/CC

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