Les autorités de la province du Nord-Kivu envisagent de doter les miliciens les "wazalendo" d’une tenue spéciale pour les différencier des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Les wazelendo sont les miliciens “patriotes” engagés aux côtés de l’armée dans la guerre contre la rébellion du M23 qui occupe de vastes zones dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi.

Interrogé lors d'un briefing à la presse mercredi 15 mai sur la situation de ces hommes armés, le gouverneur du Nord-Kivu le général major Peter Cirimwami a révélé que des démarches sont en cours pour mettre davantage de l'ordre au sein de cette structure dépendante du ministère de la défense nationale et anciens combattants.

"Nous avons ici en séjour une délégation de la réserve armée pour la défense qui est et qui fait des sensibilisations. C'est dans le motif d'arriver à réorganiser les zazalendo et leur donner une dotation spécifique, ça va arriver", a répondu le gouverneur militaire du Nord-Kivu.

Le général major Peter Cirimwami a invité la population congolaise à ne pas  diaboliser les "wazalendo"

"Nous sommes en train de tomber dans le piège de l'ennemi parce que la vraie guerre aujourd'hui du Rwanda c'est la guerre contre le wazalendo. Ils ne veulent pas voir les zazalendo prester, résister pour leurs terres ou défendre leurs populations, ils cherchent à les diaboliser pour qu'à la fin qu'on puisse les blacklister et peut-être les soustraire dans les opérations pour qu'ils puissent avoir beaucoup plus de facilité. Je crois qu'il y a une organisation qui est faite et il y a des moyens qu'on nous envoie pour les prendre à la disposition, le problème de tenue ça va arriver parce que c'est un besoin".

Le lieutenant général Padiri Bulenda David a été désigné comme le  coordonnateur national de la Réserve Armée de la Défense en République Démocratique du Congo, selon une ordonnance présidentielle publiée en décembre 2023. Deux généraux ont également été nommés : le général major Mayanga Makishuba Janvier en tant que coordonnateur national adjoint chargé de l'organisation et des renseignements, et le général de brigade Godas Nsumpa Emery comme coordonnateur national adjoint chargé du recrutement et de la mobilisation.

Ces nominations font suite à l'adoption par le parlement (Assemblée nationale et Sénat) et la promulgation d'un projet de loi établissant la réserve armée de la défense en République Démocratique du Congo. Ce texte législatif précise "les conditions d'admission et de perte de qualité de réservistes; structure et attributions de la réserve; ainsi que la rémunération, le régime disciplinaire et juridique".

La réserve armée de la défense est constituée de plusieurs catégories de personnes telles que les militaires de carrière retraités et des services de sécurité, les démobilisés du service militaire obligatoire ou contractuel, ainsi que des volontaires civils engagés dans la défense du pays et de son intégrité territoriale, en conformité avec les articles 63 et 64 de la Constitution.

La Communauté Internationale s'était opposée à la mise en place de la réserve de défense de l'armée en RDC. De son côté, Kinshasa a toujours évoqué l'urgence et la nécessité d'assurer la défense de l'intégrité du territoire national.

Clément Muamba, à Goma



La Cour d'appel de Kinshasa/Gombe a rejeté, mercredi 15 mai, la demande de liberté provisoire sollicitée par les avocats de l'opposant Mike Mukebayi. C'est l'un de ses conseils, maître Christian Emango, qui l'a confirmé à ACTUALITE.CD. La prochaine audience est prévue le 31 mai avec la poursuite de l'instruction de la cause.

Membre du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Mukebayi est incarcéré depuis le 23 mai 2023 à la prison centrale de Makala. Ce qui fera bientôt une année de détention. L'arrestation de Mukebayi est survenue après qu'il a soutenu la famille d'un enfant mineur victime des violences lors d'une manifestation de l'opposition le 20 mai dernier, dirigée par Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga. Ces manifestations ont été sévèrement réprimées par les forces de l'ordre, provoquant de nombreux dégâts et blessés.

Ivan Kasongo



Le président congolais a reçu ce jeudi 16 mai 2024 la cardinal Ambongo à la cité de l’Union africaine, à Kinshasa. Ces derniers mois, le cardinal avait eu des propos très durs envers le pouvoir. Cette rencontre était donc l’occasion de clarifier les positions.

Selon la présidence congolaise, c’est le cardinal qui a sollicité cet entretien avec le chef de l’État qui lui a donc été accordé. Il a été reçu dès 9h30 ce jeudi matin, en présence du chargé d’affaires de la nonciature, qui assure actuellement la représentation du Vatican en RDC, puisque le nouveau nonce apostolique n’a pas encore officiellement pris ses fonctions.

Le cardinal Ambongo a eu des propos très durs ces dernières semaines envers le pouvoir. Lors de la messe pascale notamment, il avait dénoncé la mauvaise gouvernance du régime de Félix Tshisekedi. Des prises de paroles qui lui valent d’être dans le collimateur de la justice congolaise. Pour le procureur, qui avait annoncé en avril dernier l’ouverture d’une enquête, les sorties du cardinal « violentent délibérément les consciences ».

L’entretien a duré plus de deux heures, signe de l’importance de cette rencontre, confie une source proche de la présidence, signe aussi qu’il y avait de nombreux sujets à aborder.

« Dans les tumultes qu’on a entendus sur les réseaux sociaux ces derniers temps, j’avais souhaité rencontrer le Chef de l’Etat, il m’a donné cette opportunité de le rencontrer aujourd’hui en tant que responsable du pays, le Président de la République et le Cardinal de la RDC, pour que nous puissions faire la lumière sur différents points », a déclaré le prélat catholique au sortir de cette audience.

Et d’ajouter : « Cela a été un moment de clarification. Là où les hommes se parlent, les choses sont claires. C’est avec un sentiment de grande satisfaction et de gratitude vis-à-vis du Chef de l’Etat que je sors de ce bureau », a-t-il dit et de poursuivre: « Pour moi, normalement, il n’y a plus de problème. C’était nécessaire qu’on se rencontre pour faire la lumière sur tous ces sujets qui avaient peut-être créé des malaises »,  pour conclure : « Nous sommes condamnés à travailler ensemble main dans la main pour le bien de notre pays. »

Paulina Zidi/CC

 

 

 
 

 



Encore un report pour la dixième édition du Festival Amani. Prévue en février comme chaque année depuis sa création il y a plus de 10 ans, un des rendez-vous culturels les plus importants de la RDC subit son deuxième report alors qu’il avait déjà été prévu en juin prochain après le premier report. La question sécuritaire qui est même le fil rouge de la tenue de ce festival revient encore à la surface pour imposer un changement de date.

La ville de Goma devra attendre le 14, 15, 16 et 17 novembre 2024 pour voir de nouveau le Festival Amani sur son sol, cela depuis février 2022 et la huitième édition. La neuvième étant délocalisée à Bukavu en février 2023 suite encore à la situation sécuritaire dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, pas propice pour une telle manifestation qui réunit une dizaine de milliers de personnes pendant 3 jours.

« Malgré ce report, l'équipe du Festival Amani reste déterminée à offrir une expérience unique et enrichissante à son public. Cette édition sera l'occasion de poursuivre notre plaidoyer pour la paix dans la région des Grands Lacs à travers la culture, tout en mettant en avant le talent et la créativité des artistes congolais et internationaux », peut-on lire sur le document de report consulté par ACTUALITÉ.CD

L’actualité de ces derniers jours dans la ville de Goma est dominée par le bombardement de camps de déplacés par des bombes venues de la ligne de front. Acte attribué aux rebelles du M23 qui a fait une dizaine de morts et une vingtaine de blessés. Les morts ont été inhumés ce mercredi 15 mai, à Kibati.

En marge du festival, plusieurs activités sont prévues pour maintenir la dynamique et l'engagement du public : 

Le 27 juin 2024 :

Concours d'entrepreneuriat, initialement prévu le 15 février dernier. Et une fois tous les 2 mois à partir de juin, des rencontres se feront entre des entrepreneurs Amani, abordant divers thèmes pour le développement de leurs activités.

Le 21 juin : 

Lancement du concours Blindtest playlist Rumba Congolaise en partenariat avec Troto.

Le 1er Juillet :

Lancement du concours de court-métrage mobile sur l'environnement, la sapologie, le volontariat et le respect du bien commun. Les vidéos doivent mettre en lumière des initiatives novatrices qui contribuent à résoudre les problèmes liés à ces sujets. Elles doivent également mettre en avant les acteurs clés et les défis surmontés.

Juillet et août :

Rencontres professionnelles avec des artistes musiciens et danseurs invités (dates à préciser)

D'ici fin mai :

Cours scolaire en type podcast et quelques musiques de divertissements pour les enfants et jeunes déplacés

Le 21 juin :

Communication des détails du programme complet du festival.

Kuzamba Mbuangu 

 
 


Figure de la musique congolaise aussi bien qu’homme d’affaires influent, Michel Bakenda a fait bénéficier le pasteur Moïse Mbiye d’une action promotionnelle hors du commun pour son concert prévu ce dimanche 19 mai au stade des Martyrs.

Artiste chrétien , Michel Bakenda a fait le choix d’offrir gracieusement l’affichage de l’annonce de l’événement religieux sur les panneaux géants de Times Square à New York.

Dans une vidéo, on peut admirer les détails du concert défiler sur les célèbres écrans new-yorkais, assurant une visibilité planétaire à ce rassemblement prévu dans la capitale congolaise.
 
Par ce coup de projecteur exceptionnel aux États-Unis, Michel Bakenda, proche collaborateur de Moïse Mbiye, témoigne son soutien à l’œuvre de l’Église du Christ au Congo en lui faisant profiter de son réseau.
 
mbote/CC


Initialement programmées ce vendredi 17 et dimanche 19 mai, respectivement à l'hôtel Serena de Goma et à Malia Hall de Bukavu, les prestations scéniques de l'artiste musicien Fally Ipupa sont reportées, pour des raisons évidentes.

D'après un communiqué de Fally Ipupa Fondation, ces reports sont dus aux obsèques des 35 personnes tuées par les rebelles du M23 sous la houlette du Rwanda.

"En effet, les funérailles de nos compatriotes lâchement tués ayant lieu la même période, nous ne pouvons qu'exprimer notre compassion en reportant nos prestations scéniques de ces week-end", apprend-t-on.

Fally Ipupa Fondation a, en outre, indiqué qu'elle veillera à l'exécution de son projet d'école en faveur des réfugiés et déplacés de guerre.

Pour rappel, le concert caritatif de Fally Ipupa à Goma était menacé de boycott par les Gomatraciens, après l'officialisation du tarif. Pour certains, organiser un concert qui coûterait entre 300$ et 1.200$, dans cette ville menacée par l'agression rwandaise, serait une insulte à la conscience collective.

Gratis Makabi



L’Association nationale des victimes du Congo (ANVC) récuse la démarche de l’Etat congolais, visant l’extradition de Roger Lumbala, un homme politique congolais poursuivi par la justice française pour crime contre l’humanité. 

Dans un entretien accordé à Radio Okapi le mercredi 15 mai, le coordonnateur de cette association, Mhyrand Mulumba craint que la démarche congolaise n’entrave la poursuite normale de cette procédure judiciaire. 

Il souhaite que la justice française aille jusqu'au bout de cette affaire afin que Roger Lumbala réponde de ses actes.

« La requête initiée par l’Etat congolais ne peut bénéficier que de la fin de non-recevoir par les juridictions françaises, parce que vouloir extrader Roger Lumbala en RDC afin qu’il réponde de ses actes, j’estime que la France aurait cautionné l’impunité. Nous estimons que la cour parisienne est la mieux placée pour poursuivre M. Lumbala », a affirmé Mhyrand Mulumba. 

Pour lui, la procédure doit se poursuivre normalement auprès des juridictions françaises.

« L’Association nationale des victimes du Congo est disponible à partager, avec la justice française, certaines informations qu’elle va juger utile tout au long de cette procédure », a-t-il ajouté.

Roger Lumbala a été mis en examen par le Parquet national antiterroriste (France) le 4 janvier 2021, à l’issue d’une enquête préliminaire ouverte en décembre 2016 par le pôle crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre du Parquet national antiterroriste (PNAT) et diligentée par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre (OCLCH).

La justice française reproche à cet homme politique congolais des crimes commis entre juillet 2002 et janvier 2003 en RDC (Province Orientale), ciblant la population civile. Roger Lumbala est soupçonné d’y avoir participé en qualité de dirigeant du groupe rebelle Rassemblement congolais pour la démocratie-National (RCD-N), dans le cadre de l’opération désignée sous le nom de code « Effacer le tableau ». 

Ces crimes ont été commis dans le contexte de la guerre civile qui avait ensanglanté la RDC entre 1998 et 2003.

Le 6 novembre 2023, un juge d’instruction français avait rendu une ordonnance de mise en contre l’ancien chef de guerre congolais Roger Lumbala Tshitenga pour complicité de crimes contre l’humanité. 

radiookapi.net/CC



Carine Mokonzi a démenti les informations selon lesquelles Nana Ketchup aurait refusé qu'elle puisse travailler avec son mari, l'artiste Fally Ipupa.

Si vous ne savez pas, Carine Mokonzi s'est affichée en grande ennemie de Dicap la Merveille, qu'elle n'arrêtait pas de clasher, surtout à l'occasion ses présentations de l'émission Garre centrale sur la RTGA. La Baronne lui a donné un surnom que beaucoup de ses ennemis utilisent jusqu'à ce jour : Tantine Fanny.

De passage à l'émission Solola Vérité, diffusée sur la plateforme Youtube, le présentateur est revenu sur ces mauvaises relations avec Fally Ipupa et voulait savoir s'il est vrai que Carine Mokonzi avait demandé pardon à l'artiste et que la femme de ce dernier avait refusé qu'elle travaille avec son mari.
 
Carine Mokonzi ne dément pas qu'elle s'était excusée auprès de Fally Ipupa. Mais concernant le fait qu'elle aurait voulu travailler avec l'artiste et que Nana Ketchup aurait refusé, la Youtubeuse a déclaré : « Ah la, c'est toi qui m'informe ».

Carine Mokonzi a plutôt expliqué que les gens de l'Aigle ont voulu se servir de son mari afin de la pousser à ne pas s'en prendre à leur artiste.

mbote/CC

 
 

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Ali Kalonga

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