Au moins quatre personnes ont été tuées dans ce que les responsables militaires qualifient de tentative de coup d’Etat ce dimanche matin à Kinshasa. Les assaillants ont été neutralisés et certains d’entre eux parmi lesquels au moins deux américains ont été arrêtés. Les motivations et les auteurs réels de ces attaques suscitent plus de questions que de réponses à l'heure actuelle. Quelle est la situation actuelle dans la ville? 

Les autorités affirment que la situation est sous contrôle. Déjà le même dimanche, après-midi, un concert populaire de musique gospel s'est tenu au stade des Martyrs, attirant environ 80 000 personnes. Cependant, à certains endroits de la ville, des barricades ont été placées et des pneus brûlés par des jeunes se présentant comme proche du pouvoir.

La circulation avait déjà repris dans la plupart des grandes artères de la ville, entraînant d'importants embouteillages à certains endroits de Kinshasa. 

Malgré cela, une présence militaire significative persiste autour du Palais de la Nation, le bureau officiel du chef de l'État, et un dispositif de sécurité renforcé entoure toujours la Cité de l'Union africaine, la résidence officielle du président Félix Tshisekedi. Ce lundi, le contrôle pour l’accès au siège de la télévision nationale a été aussi durci.

actualite.cd/CC



Le président du parti politique “La France Insoumise”, Jean-Luc Mélenchon, a réagi à la tentative de coup d’Etat dimanche 19 mai à Kinshasa. L’opposant d’Emmanuel Macron a pointé le Rwanda et ses alliés dans cette manœuvre qui a échoué.

« Plein soutien aux institutions de la RDC et au président Tshisekedi qui ont vaincu une tentative de coup d'Etat d'agents étrangers liés au Rwanda et ses alliés », a écrit Jean-Luc Mélenchon sur son compte X.

Le Rwanda est toujours accusé par les autorités de soutenir depuis quelques années le principal et majeur du groupe rebelle M23 qui sème terreur et désolation dans la partie Est de la RDC. Cependant, dans sa communication, l’armée congolaise a parlé d’une tentative de coup d’Etat étouffée dans l’œuf, impliquant des étrangers et des congolais, sans citer le Rwanda.

Le Gouvernement congolais a également condamné cette tentative de “déstabilisation des Institutions du pays” qui s’est manifestée par une attaque du Palais de la Nation, siège du bureau du Président de la République. Peu avant, rappelle le gouvernement, ils ont également pris d’assaut, à quelques mètres de là, la résidence de Vital Kamerhe. "Deux de nos vaillants policiers commis à la garde de ce dernier sont tombés sur le coup", dénonce le gouvernement.

Par la même occasion, le Gouvernement de la République rassure tous les Congolais "de sa  détermination de lutter sans relâche, ni faiblesse ni concession pour leur  sécurité, l’intégrité territoriale et la souveraineté de la République Démocratique du Congo, quoi qu’il en coûte"

La situation est revenue au calme dans l’après-midi et plusieurs assaillants ont été saisis, d’autres neutralisés. Les condamnations sont venues de plusieurs parties dont l’Union Africaine, les États-Unis, la Lucha, la Monusco et bien d’autres.

Kuzamba Mbuangu



La peine de mort sera exécutée en cas de condamnation pour participation à un mouvement insurrectionnel en cas de condamnation des perticipants au coup d’Etat manqué le dimanche 19 mai à Kinshasa. Ces assaillants, vêtus en tenues militaires et bien armés, déclarent lutter pour chasser le président Félix Tshisekedi du pouvoir. 

« Cette tentative a impliqué des étrangers et des Congolais », a affirmé le porte-parole de l'armée congolaise, le général Sylvain Ekenge.

Les actes posés par ces hommes sont constitutifs des infractions telles que haute trahison, espionnage, participation à un mouvement insurrectionnel, etc. Pour lesquelles les autorités congolaises ont décidé, à travers la circulaire du 13 mars 2024, de lever le moratoire sur l’exécution de la peine de mort en RDC. Ce qui fait qu’en cas de condamnation à la peine capitale et l’épuisement des recours à cette condamnation, ces hommes seront exécutés.

La décision de lever le moratoire sur l’exécution de la peine de mort en RDC n’est toujours pas bien accueillie par certaines ONG internationales.

Blaise BAÏSE, DESK Justice



Le calme est revenu dans les communes de Limete et Ngaliema après une intervention de Police Nationale Congolaise (PNC) pour disperser des manifestations contre la tentative de coup d'État à Kinshasa à l'aube de ce dimanche 19 mai 2024.

En effet, à la 10ème rue, commune de Limete, les jeunes en colère se réclamant de Force du Progrès avait barricadé plusieurs artères brillant des pneus et perturbant la circulation. Une autre manifestation spontanée a été observée sur l'avenue poid lourd, toujours à Limete. 

Le même mouvement a été observé en début d’après-midi à DGC-Station Centre Supérieur militaire et Barret dans la commune de Ngaliema. 

Les Forces de l'ordre ont utilisé des tirs de sommation pour disperser les manifestants. Aucun dégât ni perte en vie humaine n'a été enregistré, rassure la police qui a également demandé à la population de vaquer librement à leurs occupations.

Pour le contexte, le porte-parole de l'armée congolaise, le général de brigade Sylvain Ekenge, a annoncé ce dimanche que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont déjoué un coup d’État. Dans un bref message diffusé à la télévision publique, il a précisé que plusieurs auteurs de cet acte ont été arrêtés.

"L’armée rassure que la situation est sous contrôle et demande aux Kinois de vaquer librement à leurs occupations", a déclaré le général Ekenge.

Parmi les personnes impliquées à ces évènements, il y a Christian Malanga et son fils. Le premier cité est bien connu dans les milieux de la diaspora installée aux États-Unis pour ses prises de parole anti-gouvernementales. Souvent en treillis, il se revendique d’un mouvement appelé « New Zaire » et d’un regroupement qu’il appelle le United Congolese Party (UCP). Il se fait appeler commandant. Il partage régulièrement des photos de lui en tant que pilote d’aéronefs ou lors d’exercices de tir. Il diffuse également des vidéos de ses participations à des rencontres politiques tant en Occident qu’en Afrique australe. À un moment donné, il a déclaré son intention de se présenter comme candidat à la présidence de la République. Il affirme être un ancien militaire congolais et est père de huit enfants.

Âgé de 41 ans, Christian Malanga a grandi dans la commune de Ngaba, à Kinshasa. Il a ensuite été vu en Afrique du Sud puis au Swaziland avant de s’installer aux États-Unis. Il se présente également comme homme d’affaires.

actualite.cd/CC



Alors que la tenue du concert de Moïse Mbiye au Stade des Martyrs de Kinshasa avait été mise en doute plus tôt dans la journée, l’artiste gospel congolais a finalement pu se rendre sur les lieux de l’événement en début de soirée.

Sous très haute sécurité, Moïse Mbiye est arrivé au stade aux alentours de 17h, heure locale, à bord d’un blindé de la police. Cette mesure de sécurité renforcée fait suite aux tensions qui ont secoué Kinshasa ces dernières heures.

En effet, la capitale congolaise a été le théâtre de deux attaques distinctes cette nuit, l’une contre la résidence du député Vital Kamerhe et l’autre contre le Palais de la Nation. Ces événements avaient initialement poussé le gouverneur Gentiny Ngobila à annoncer l’annulation du concert de Moïse Mbiye, par précaution face à la « situation sécuritaire actuelle ».
 
Mais le vice-Premier ministre Peter Kazadi est finalement intervenu pour confirmer que l’événement aurait bien lieu comme prévu, malgré les défis sécuritaires. Les autorités ont donc mobilisé un important dispositif de sécurité pour permettre la tenue du concert.

C’est dans ce contexte tendu que Moïse Mbiye a pu rejoindre le Stade des Martyrs, rempli de milliers de fans impatients de le voir sur scène. L’artiste, très populaire en RDC, a pu ainsi donner son concert événement devant une foule enthousiaste, malgré les incertitudes qui avaient plané plus tôt dans la journée.

Cette arrivée de Moïse Mbiye sous haute surveillance illustre les défis sécuritaires auxquels sont confrontées les autorités congolaises, qui ont dû s’adapter pour permettre la tenue de cet événement majeur dans la capitale. Une démonstration de la détermination des organisateurs et du public à ne pas céder face à la menace.

mbote/CC



Le Gouvernement de la République du Congo a annoncé ce dimanche 19 mai 2024 suite aux événements survenus tôt ce matin en République démocratique du Congo (RDC), un obus en provenance de Kinshasa s'est abattu à Brazzaville, dans l'arrondissement 2 Bacongo, précisément au quartier M'Pissa dans la zone dite des Trois Francs. 

Selon un communiqué du ministère de la communication et médias "cet accident a directement touché quatre (4) parcelles; des éclats dus à l'impact ont également touché une dizaine d'autres parcelles environnantes; d'autre part, quelques personnes ont été légèrement blessées, l'une d'entre elles ayant été transportée à l'hôpital des armées de Brazzaville pour prise en charge par les services de santé".

"Le Gouvernement assure les populations de Brazzaville, et particulièrement celles des quartiers concernés, qu'il s'agit d'un incident isolé. Il invite les Brazzavilloises et Brazzavillois à vaquer aux occupations qui sont les leurs en ce week-end de Pentecôte", dit le communiqué du ministère dirigé par Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement

Le porte-parole de l'armée congolaise, le général de brigade Sylvain Ekenge, a annoncé ce dimanche que les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont déjoué un coup d’État. Dans un bref message diffusé à la télévision publique, il a précisé que plusieurs auteurs de cet acte ont été arrêtés.

Ce matin, des tirs ont retenti aux alentours de la résidence de Vital Kamerhe, député national et candidat à la présidence de l’Assemblée nationale. Selon des sources sécuritaires et des voisins, trois personnes, dont deux policiers, ont été tuées.

Simultanément, une vidéo en direct diffusée sur la page Facebook de l’activiste de la diaspora Christian Malanga montrait des hommes armés à l’intérieur du Palais de la Nation. Ces hommes, habillés en treillis et arborant des effigies et des drapeaux du Zaïre, parlent en anglais, en lingala et en français. Ils affirment être de la diaspora et avoir amené leurs enfants.

Clément MUAMBA



La situation est actuellement sous contrôle au Palais de la Nation par les FARDC et la garde républicaine, et ce, après une attaque ciblée par un groupe d'assaillants. L'un de chefs des assaillants, Christian Malanga, est tué par les Forces sécuritaires.

L'attaque a d'abord ciblé la résidence de Vital Kamerhe, dans la commune de la Gombe.

Le leader de l'UNC et sa famille sont sains et saufs, et demeurent encore sous le choc.

Quelques assaillants qui voulaient traverser vers le Congo Brazzaville ont été arrêtés par la garde républicaine, rapportent les sources sécuritaires.

Une réunion de sécurité est actuellement en cours, et une communication officielle est attendue dans les heures qui suivent.

Qui est Christian Malanga ?

Christian Malanga Musumari (41 ans), tué pendant l'attaque du Palais de la Nation ce matin, est congolais de la diaspora américaine. Il était président d'un petit parti politique : United Congolese Party (UCP)  enregistré à Washington, puis de Nouveau Zaïre. Il vivait dans l'Utah jusqu'en 2006. Il était retourné en RDC où il a effectué son service militaire. Il a créé en 2010 une entreprise Malanga Congo. Il s'est présenté en 2011, sans succès, aux législatives dans l'opposition mais il est arrêté avant l'élection. Il retournait aux USA en 2012 et créer l'UCP. Puis fonde Nouveau Zaïre, un gouvernement en exil à Bruxelles. Il se lance récemment dans le business minier avec des américains au Mozambique après avoir aussi investi dans l'or en RDC. Un vrai profil "d'aventure".

opinion-info/CC



Les portes du Stade des Martyrs se sont ouvertes pour le concert du Pasteur Moïse Mbiye. Le public fait déjà la queue pour faire son entrée.

Des images commencent à circuler sur les réseaux sociaux et montrent déjà de nombreux fans alignés devant la porte du Stade, à côté de Kinshasa Arena, la nouvelle salle de spectacle en construction.

Les billets de ce concert sont déjà épuisés. Tard dans la nuit, il fallu procéder à quelques petits réglages, notamment les badges pour les médias qui vont couvrir l’événement. Moïse Mbiye a été aperçu avec le Prophète Joel Francis Tatu et le Frère Patrice Ngoy Musoko.

Tôt dans la journée, Kinshasa a eu plus de peur que de mal car une insécurité a régné dans la commune de la Gombe où un groupe des hommes armés ont pénétré le Palais de la Nation et attaqué la résidence de Vital Kamerhe. L’attaque a finalement été déjouée.

mbote/CC

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