La problématique de la santé publique liée à la trypanosomiase humaine africaine dans la province du Sankuru, dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC), a été analysée, samedi dans une thèse de doctorat soutenue à l’Université pédagogique nationale (UPN), à Kinshasa, capitale du pays, a appris l’ACP dimanche de l’auteur.
« La recherche a concerné la capture des glossines et la détermination des groupes taxonomiques de trypanosomes dans trois zones de santé (Dikungu,Tshumbe et Wembo-Nyama) endémiques à la trypanosomiase humaine africaine (THA) dans la province du Sankuru en RDC » , a déclaré le chef des travaux César Lokanga Ahoka, auteur de la thèse.
Selon lui, il existe une coexistence de la THA et de trypanosomes animales africaines dans les trois zones de santé de la province du Sankuru. Le risque trypanosomien est plus élevé chez les humains (7,1%) que chez les animaux (2,9%).
Le récipiendaire a signifié que la lutte anti vectorielle est l’un des piliers (simple, pratique et moins couteux) des stratégies d’élimination de la THA. A cela s’ajoute le développement de nouvelles stratégies intégrant des mesures de lutte contre la trypanosomiase Humaine Africaine et les trypanosomiases Animales Africaines(TAA) pourrait permettre d’atteindre l’objectif de l’OMS d’ici 2030, à savoir éliminer la THA comme problème de santé publique.
Cette thèse du département de biologie de la faculté des sciences de l’UPN, et d’orientation de l’écologie et de gestion des ressources animales, est intitulée « Capture des glossines et identification des trypanosomes dans les zones endémiques à la trypanosomiase humaine africaine dans la province de Sankuru en RDC ».
Pour mieux évaluer le niveau d’implication des glossines dans la transmission de la THA et envisager une meilleure prise en charge de la lutte de la THA dans les zones endémiques de la province du Sankuru et d’ailleurs, il s’avère nécessaire selon l’impétrant d’intensifier l’utilisation du « piège stop » pour la capture des glossines dans d’autres provinces de la RDC ou dans d’autres pays endémiques à la THA afin d’une meilleure lutte anti vectorielle .
Il a également suggéré de poursuivre des recherches sur la coïnfection des espèces de trypanosomes chez les hôtes vertébrés (humains et animaux), d’expérimenter la transmission des trypanosomes chez la même espèce de glossine (Glossina fuscipes fuscipes) tout en déterminant sa compétence vectorielle ainsi que de renforcer les activités et améliorer les outils de la surveillance médicale et ceux de la xénosurveillancee et d’utiliser l’approche une seule santé pour vaincre la THA d’ici 2030.
« La présente recherche ne couvre pas tous les aspects liés à l’étude des glossines et des trypanosomes dans la province du Sankuru ; elle pourra être poursuivie et approfondie par d’autres recherches à venir », a fait savoir César Lokanga
Il en ressort de cette recherche que la capture des glossines est indépendante des variations saisonnières selon les zones de santé, sexe, âge et stade alimentaire.
Cependant, les sites de capture (villages et points d’eau) et le type de pièges influencent significativement la capture des glossines. Le piège stop est considéré comme plus efficace dans la capture des glossines que les pièges BCT et Grémansin.
« Les analyses morphologiques et le diagnostic moléculaire montrent que Glossina fuscipes fuscipes est une seule et même espèce vectrice qui sévit dans les trois Zones de Santé (Dikungu, Tshumbe et Wembo-Nyama) du Sankuru », a-t- il expliqué.
« La lutte anti vectorielle avec usage du nouveau piège Stop et la lutte intégrante contre la THA et les TAA permettront d’éliminer la THA comme problème de santé publique d’ici 2030 »,
Cette thèse dont les professeurs Jean Luamba Lua Nsembo et Déogracias Mutambel’ Hity ont été respectivement promoteur et Co -promoteur, lui a valu le grade de docteur en sciences avec la mention « la plus grande distinction ».
ACP/C.L./CC
Des projets financés par l’Union européenne pour soutenir la riposte à l’épidémie de M-pox et renforcer la préparation aux épidémies en République Démocratique du Congo ont été lancés mercredi, à Kinshasa, capitale du pays, a appris l’ACP d’un communiqué.
« Les projets lancés ce jour visent à améliorer la détection précoce, la prévention et le traitement de la variole simienne tout en réduisant la stigmatisation liée à la maladie », a-t-on lu.
Selon la source, le lancement de ces projets marque une étape importante dans la lutte contre l’épidémie de Mpox en RDC, et témoigne de la volonté commune de surmonter cette crise sanitaire avec solidarité et détermination.
« Ils s’articulent autour de plusieurs axes clés parmi lesquels le renforcement des systèmes de surveillance épidémiologique, la sensibilisation des populations sur les symptômes, modes de transmission et mesures de prévention, la collecte de données et mise en place de systèmes de surveillance adaptés et, enfin, la formation et soutien des équipes techniques et médicales sur le terrain », a ajouté la source.
Le document renseigne que, le ministre de Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Dr Samuel Roger Kamba, a souligné que la lutte contre l’épidémie de Mpox ne pourra être efficace que si toutes les parties prenantes, y compris le gouvernement, les organisations non-gouvernementales, le secteur privé et les communautés elles-mêmes, s’unissent dans un effort collectif.
Le communiqué a indiqué que, le ministre a également insisté sur l’importance de l’éducation et de la recherche pour adapter la réponse en temps réel aux évolutions de l’épidémie.
Dans son communiqué, le ministre de la Santé a, par la même occasion, souligné l’importance du partenariat entre la RDC et l’Union européenne dans la lutte contre l’épidémie de Mpox.
« Grâce à votre soutien, nous pourrons renforcer nos capacités de surveillance, améliorer l’accès aux soins et sensibiliser nos communautés aux bonnes pratiques de santé publique. Ce soutien est essentiel pour renforcer notre réponse face à cette crise sanitaire », souligne le communiqué du ministre.
Cité par le communiqué, Dr. Kamba a appelé à l’unité et à l’action collective pour un avenir plus sûr et plus sain pour tous les citoyens congolais.
Cette activité a connu la présence des représentants des institutions congolaises, des ambassadeurs, des partenaires internationaux, ainsi que des experts du système des Nations Unies.
Depuis la fin de l’année 2022, la RDC fait face à une recrudescence de cas de Mpox. Face à cette situation alarmante, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a qualifié cette épidémie, en date du 14 août 2024, d’urgence de santé publique de portée internationale.
ACP/CC
108 cas de choléra plus deux morts ont été enregistrés dans les zones de santé de Kalemie et de Nyemba depuis que cette épidémie servit il y a six semaines à Kalemie dans la province du Tanganyika dans l’est de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP de source sanitaire.
« Depuis le début de l’année 2025, j’ai reçu jusqu’ au mercredi 12 février, cent huit cas des malades de l’épidémie de choléra en provenance de différentes aires de santé de deux zones de santé de Kalemie et de Nyemba », a déclaré à l’ACP l’infirmière titulaire du Centre de traitement des maladies d’origine hydrique (CTMD) de l’hôpital général de référence de Kalemie, Véronique Zadio.
Elle a souligné que tous les cas de malade hospitalisés sont pris en charge avec les intrants que le CTMD reçoit de la division provinciale de la santé à travers les deux zones de santé qui sont frappées avec la flambée de l’épidémie de choléra qui a tendance en hausse de nouveaux cas à la sixième semaine.
Elle a, à cette occasion, déploré le manque des nourritures pour alimenter les patients internés dans ce centre malgré les intrants médicaux que le CTMD reçoit pour offrir des soins de qualité aux victimes de choléra venant de ces deux zones de santé et dont le nombre augmente du jour au jour.
La zone de santé de Kalemie est en tête avec 65 cas de choléra notifiés et deux décès à la sixième semaine tandis que celle de Nyemba enregistre 43 trois cas de choléra pour la même période et qui sont tous pris en charge dans le CTMD à l’hôpital général de référence de Kalemie, a précisé, pour sa part, le superviseur des hôpitaux de la zone de santé de Kalemie, Germain Kalunga.
Il a lancé à ce sujet, un appel aux autorités de Kalemie et aux partenaires pour se pencher sur cette épidémie de choléra dont le nombre de cas ne cessent d’augmenter au centre de traitement des maladies d’origine hydrique (CTMD).
Il a annoncé que Dix sites de chloration sont déjà installés dans les plages du lac Tanganyika à Kalemie avec l’appui de la Croix-Rouge du Congo pour secourir la population en eau propre par manque d’eau potable de la REGIDESO dans certains quartiers de la ville.
Pour stopper la propagation de cette épidémie dans la ville de Kalemie, l’autorité appelle la population de ces deux zones de santé au respect d’observance stricte de règles d’hygiène, a-t-on renseigné.
ACP/C.L./CC
Au moins 138 cas positifs de l'épidémie de Mpox ont été enregistrés dans la province du Nord-Kivu depuis le début de cette année. Ce chiffre a été révélé par Prisca Luanda Kamala, conseillère principale du gouverneur militaire chargée des questions sanitaires, lors d'une réunion d'évaluation du plan de riposte provinciale ce vendredi 17 janvier 2025.
La conseillère a souligné que la majorité des cas ont été détectés dans les camps de déplacés, où vivent des milliers de personnes ayant fui les violences causées par le M23/RDF.
« Nous avons évalué des recommandations, les défis pour proposer des pistes de solutions. Actuellement, nous avons 1 284 cas depuis que l’épidémie a commencé. A la deuxième semaine de l’année 2025, nous enregistrons 138 cas actifs. La plupart des cas sont concentrés dans les camps de déplacés. Donc, nous devons multiplier des efforts pour travailler dans les camps de déplacés, afin que nos compatriotes ne puissent pas mourir de cette maladie », a-t-elle déclaré.
L'urgence d'une réponse efficace a été mise en avant par Mme Kamala qui a insisté sur la nécessité d'agir rapidement pour protéger la vie de ces populations vulnérables, déjà éprouvées par les conséquences de la guerre.
Il est important de rappeler qu'au total, plus de 1 000 cas de Monkeypox ont été recensés dans la province du Nord-Kivu depuis le début de cette épidémie. En réponse, le Gouvernement provincial assure la continuité des activités de riposte, notamment la vaccination des contacts des cas et la prise en charge médicale des malades dans les zones de santé les plus affectées, à savoir Karisimbi, Goma et Nyiragongo.
Le gouvernement provincial appelle la population à respecter rigoureusement les mesures barrières, telles que le lavage régulier des mains. La variole du singe, une maladie virale rare, se transmet principalement par contact direct avec des personnes infectées ou leurs fluides corporels, ainsi que par voie sexuelle.
Les symptômes incluent une forte fièvre soudaine suivie d'éruptions cutanées avec des lésions remplies de liquide.
Face à cette situation préoccupante, les autorités sanitaires ont mis en place des mesures de prévention urgentes. Elles recommandent fortement d’éviter tout contact physique ou sexuel avec des personnes présentant des signes de la maladie, de se laver régulièrement les mains, et de consulter rapidement en cas de symptômes.
La mobilisation de la communauté et le respect des consignes sanitaires sont cruciaux pour endiguer cette épidémie et protéger les populations les plus vulnérables.
Josué Mutanava, à Goma
Les des fourmis ailées, très prisées à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, centre de la République démocratique du Congo, constituent une source des protéines d’origine animale au regard de ses vertus, a indiqué vendredi une nutritionniste au cours d’un entretien.
« En ce qui concerne les fourmis ailées fraîches, telles qu’elles viennent de la nature, elles sont très riches et constituent une source inépuisable des protéines d’origine animale », a indiqué Tina Rébecca Ciyoyi, assistante nutritionniste à l’Institut supérieur technique médicale (ISTM) à Mbuji-Mayi.
« Ces protéines d’origine animale ont cette facilité d’être digérées par l’organisme et contiennent plus d’éléments nutritifs essentiels qui ne proviennent que des aliments dont l’organisme ne peut pas synthétiser », a-t-elle souligné.
Elle a, par ailleurs, affirmé que ces insectes saisonniers, contiennent des lipides appelés de manière vulgaire graisses, tout en insistant qu’ils peuvent aussi se consommer en étant fumés.
« En dehors des protéines, on trouve dans les fourmis ailées beaucoup de lipides vulgairement appelés graisses, et aussi d’autres vitamines du groupe B notamment B12, B6 et B9 », a ajouté l’assistante nutritionniste
Pour Mme Ciyoyi, ces insectes peuvent aussi être consommés étant séchés à base de fumée. Mais lorsque la fumée déborde dans l’organisme, elle peut entraîner des maladies cancérigènes.
Les fourmis ailées apparaissent au Kasaï Oriental vers la deuxième moitié du mois de novembre et sont visibles sur le marché jusqu’à la in du mois de janvier
Les fourmis ailées, aussi appelées fourmis volantes ou aludes, sont des fourmis munies de deux paires d’ailes, apprend-on.
ACP/BANZ/PN/CC
Le Syndicat national des médecins de la RDC (SYNAMED) a décidé, jeudi 26 décembre, de radicaliser son mouvement de grève.
Le secrétaire général de cette structure syndicale, Dr John Senga, a livré cette information lors d’une déclaration faite devant les médias, à Kinshasa.
A cette occasion, il a fustigé l’indifférence du Gouvernement face à la souffrance des blouses blanches et le non-respect de ses engagements pris lors de la commission paritaire, tenue au quartier Bibwa, commune de la N'sele.
« Face à cette indifférence du Gouvernement, le bureau exécutif national du Syndicat national des médecins informe les bureaux provinciaux ce qui suit : la grève radicale débute à partir de ce samedi 28 décembre 2024 à partir de 7 heures 30 minutes sur toute l’étendue de la République, exceptée dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sous état de siège ainsi que dans les banques de sang. Les médecins-directeurs, les chefs de départements et des services assument les urgences et commencent à transférer les malades dans les structures médicales de leur choix pour la poursuite de leurs soins », a annoncé Dr John Senga.
Selon lui, les bureaux exécutifs provinciaux ainsi que les commissions provinciales de contrôle et vérification sont instruits pour prendre toutes les dispositions pour le respect de cette décision de la base par tous les médecins de service public de l’Etat.
« Le Gouvernement de la République, par sa mauvaise foi, est seul responsable de toutes les conséquences qui résulteront de ce mouvement de grève », a-t-il averti.
Le SYNAMED conditionne en outre la reprise normale de service par le paiement total de trois mois de la paie complémentaire des médecins conformément au communiqué conjoint de Bibwa.
Ces médecins accusent le Gouvernement de mauvaise foi pour n’avoir pas honoré ses promesses, notamment d’améliorer les conditions socio-professionnelles des médecins.
Les grévistes réclament aussi l’alignement des jeunes médecins à la prime de risque professionnelle. Ces médecins, engagés par le Gouvernement, travaillent alors qu’ils ne sont toujours pas rémunérés.
Ils demandent aussi l’inscription sur les listes de paie [la mécanisation] des médecins qui sont reconnus par la fonction publique.
radiookapi.CC
Plus de 250 personnes, dont des enfants et des femmes, ont bénéficié mardi 16 décembre de soins gratuits au quartier Kasegwa dans la ville de Bunia, dans le cadre de la campagne médicale organisée par le contingent bangladais de la MONUSCO. Ils ont également remis du matériel et de médicaments au poste de santé Elohim pour une meilleure prise en charge médicale de la population.
C’est au rythme des chansons que l’équipe médicale du contingent bangladais a été accueillie au poste de santé Elohim, qui a servi de cadre pour l’administration de soins gratuits à la population du quartier Kasegwa.
Chaque malade a reçu un jeton pour la consultation. Les patients ont bénéficié ensuite de traitements pour guérir certaines pathologies, dont les céphalées, le paludisme, les vers intestinaux.
Ces habitants ont exprimé leur satisfaction ; car la plupart recouraient à l’automédication sans identifier les maladies dont ils souffraient, faute de moyens.
Pour le suivi des malades, le contingent bangladais a remis du matériel pour la petite chirurgie et une dizaine de cartons de médicaments au poste de santé Elohim.
Selon le docteur Djombu Pierre, de la délégation onusienne, cette action constitue une expression de la compassion envers la population sinistrée.
Cette campagne médicale gratuite, organisée dans plusieurs quartiers de Bunia et à l’intérieur de la province, vise également à renforcer la collaboration entre la population et ces casques bleus de la MONUSCO.
radiookapi.net/CC
Le Gouvernement de la RDC -République démocratique du Congo- s'emploie activement, à travers l'INSP -Institut National de Santé Publique-, dans la lutte contre le Mpox. Après l'arrivée, à Kinshasa, des premiers flacons du vaccin LC16m8 contre la M-pox, venus du Japon, lequel pourra être administré aux enfants, à partir d'un an, en RDC, une formation des formateurs s'est tenue, à l'INRB, pour comprendre le conditionnement, l'utilisation, la conservation, le comportement de ce vaccin dans l'organisme, ainsi que ses caractéristiques et ses effets secondaires, sa gestion après avoir donné l'historique du vaccin.
Pour le Coordonnateur du COUSP -Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique-, le Professeur Christian Ngandu, "durant deux jours, nous avons essayé de comprendre le comportement de ce vaccin, ses caractéristiques et comment il sera géré, utilisé dans le pays, pour le bien-être de la population, dans le cadre de la réponse Mpox, mais également dans le cadre de la recherche, puisqu'elle doit aussi accompagner la réponse. Nous avons fait quelques exercices pratiques pour voir comment les choses se feront sur terrain".
Abondant dans le même sens, le Directeur général de l'INSP, le Docteur Dieudonné Mwamba Kazadi a indiqué que la première journée de cette formation à l'intention des formateurs sur ce vaccin LC16m8, le deuxième vaccin dont le pays a autorisé l'utilisation, était axée sur quelques points, au nombre desquels la stratégie que l'on doit mettre en place pour l'utilisation de ce vaccin, son utilisation, sa conservation, et, aussi, la présentation de stratégie vaccinale recadrée du pays.
Pour rappel, la délégation japonaise était associée à ces deux journées de formation.
Serge Mavungu