Plus de 250 personnes ont succombé à la variole du singe, également appelée monkeypox, en quatre mois dans la province de l'Équateur, a annoncé ce jeudi la division provinciale de la santé. Sur plus de 2 500 cas notifiés, la zone de santé de Lotumbe est la plus touchée, comptant à elle seule plus de 2 120 cas.
Cette maladie contagieuse et mortelle a touché 17 des 18 zones de santé gérées par la division provinciale de la santé de l'Équateur. La zone de santé de Mbandaka enregistre également une augmentation inquiétante du nombre de cas, avec plus de 60 infections et plusieurs décès, dont celui de l'infirmier titulaire de Lingunda, originaire de la zone fluviale de Bomongo.
En réponse à la crise, le gouverneur de la province, Boloko Bolumbu Bobo, a officiellement déclaré une épidémie de monkeypox samedi dernier. Il a exhorté la population à respecter les mesures d'hygiène de base, notamment le lavage des mains au savon et à éviter de toucher ou de consommer des animaux trouvés morts dans la forêt.
La gestion médicale de l'épidémie est compliquée par un manque de médicaments appropriés, ce qui rend la prise en charge des malades difficile. Les autorités locales encouragent la population à signaler immédiatement tout symptôme tel que la fièvre, les maux de tête et les éruptions cutanées aux centres de santé les plus proches.
Face à cette situation alarmante, des organisations de la société civile appellent à une intervention rapide du ministère national de la Santé, de l'Hygiène et de la Prévention, ainsi qu'à un appui technique des partenaires internationaux du secteur de la santé.
Peter Gbiako Ngbala