Parvenue à sortir de la phase de groupes de la Ligue des champions africaine pour la première fois depuis 2006, l'ASEC Mimosas a été éliminée à domicile par l'Espérance Tunis ce samedi à l'occasion des quarts de finale retour. Après un nouveau 0-0, comme à l'aller, les deux équipes ont dû se départager aux tirs au but et la séance a tourné en faveur des Sang et Or grâce à deux arrêts de Memmiche face à Kouamé et Diarrassouba (4-2 tab). L'EST affrontera Mamelodi Sundowns en demi-finales.
Soutenu par son douzième homme au Stade Félix-Houphouët-Boigny d'Abidjan, l’ASEC se montrait moins attentiste qu’à aller, et se créait quelques situations dangereuses, même si la possession était à l’avantage des Tunisois (plus de 60% à la mi-temps). À gauche, Diarrassouba centrait ainsi de l’extérieur du pied pour son coéquipier dont la tête rageuse au premier poteau passait hors-cadre (16e). C’était toutefois timide pour enflammer la rencontre.
Grosses frayeurs pour l’ASEC et l’Espérance
Il fallait attendre le temps additionnel précédant la mi-temps, pour voir les deux meilleures occasions du match intervenir coup sur coup. Les deux causées par des pertes de balle en défense. Le premier qui jouait à se faire peur était Anthony Tra Bi Tra. Le défenseur central se faisait chiper la balle en position de dernier défenseur par un adversaire, lequel partait seul défier Charles Folly avant le retour in extremis de l’Ivoirien qui se rattrapait superbement (45e+3). À peine quelques secondes plus tard, c’est la défense espérantiste qui assurait mal une passe en retrait pour son gardien, offrant un boulevard à un adversaire venu au pressing. Amanallah Memmiche sauvait les meubles derrière sur une intervention litigieuse sur le Mimo, jugée régulière par l'arbitre (45e+3).
Au retour des vestiaires, l’Espérance s’offrait, sur une contre-attaque éclair, une occasion en or d’ouvrir le score. Trouvé dans le dos de la défense abidjanaise, Rodrigo Rodrigues vendangeait son face-à-face avec le gardien en poussant trop loin son ballon, lequel était finalement capté par Charles Folly. Ce dernier avait bien joué le coup en sortant au dernier moment face au Brésilien (55e).
Memmiche monstrueux, l’Espérance au bout du suspense
Le match baissait ensuite en intensité. Les deux équipes, en quête d’un second souffle après une grosse débauche d’énergie de part et d’autre, baissaient logiquement le pied. Conséquence : très peu d’occasions de but voire quasiment aucune, si ce n’est une petite frayeur causée par Folly, auteur d’une sortie manquée finalement non-préjudiciable pour son équipe en fin de match (86e).
Incapables de se départager, les deux équipes filaient directement aux tirs aux buts. Grâce à deux arrêts de leur gardien de 19 ans qui stoppait les tentatives de Christian Koffi, entré en dans les arrêts de jeu (90e+4), et de Diarrassouba, les Espérantistes s’imposaient 2-4. Le dernier tireur Mohamed Tougaï ne manquait pas la balle de match et qualifiait les Tunisiens en demi-finales. Le rêve de l’ASEC consistant dans un doublé inédit CAN-Ligue des champions s’arrête en revanche là. Même s’ils n’auront pas démérité.