Après des huitièmes de finale globalement ennuyeux et avant le changement de formule de la Ligue des champions la saison prochaine, le Real Madrid et Manchester City nous ont offert mardi soir un quart de finale aller d'anthologie (3-3). Un match parti sur des bases folles et conclu par des coups de canon. Tout ce qu'on aime dans la Ligue des champions.
La Ligue des champions vit ses dernières heures sous son format actuel, et c'est comme si les étoiles s'alignaient pour nous offrir une dernière édition mythique. Oublié les huitièmes de finale parfois déséquilibrés, souvent ennuyeux, des dernières semaines. Bienvenue dans le tableau des quarts, extrêmement dense. Et parti sur des bases très élevées.
Arsenal - Bayern (2-2), Real Madrid - Manchester City (3-3) : Les deux premières affiches de mardi soir nous ont offert autant de buts que les quatre derniers huitièmes de finale. Mais c'est surtout au Bernabeu que l'on s'est régalé, dans un match à couper le souffle.
Et encore fallait-il avoir eu le temps de prendre une première respiration. Après une trentaine de secondes, Aurélien Tchouaméni était averti. Après deux minutes, Bernardo Silva avait sanctionné cette première grosse faute d'un petit coup de génie sur coup franc. Mais le Real a renversé une première fois la situation en deux minutes top chrono, grâce à un Eduardo Camavinga chanceux (12e) et un Rodrygo malin (14e). Trois buts en quatorze minutes, première.
C'est ce type de match qu'on aime tous jouer
Puis City a également eu son coup de sang, pendant cinq minutes de délire, le temps de nettoyer la lucarne droite (66e), puis gauche (71e) d'Andriy Lunin grâce à Phil Foden et Joško Gvardiol. Mais huit minutes plus tard, Federico Valverde y allait de son coup de canon, d'une volée du droit (79e). Trois buts en... quatorze minutes, deuxième.
"On s'est régalé, c'est ce type de match qu'on aime tous jouer", a savouré Camavinga au micro de Canal + à l'issue de la rencontre. "Quel match, a confirmé Gvardiol. C'est la première fois que je joue ici dans ce stade, l'ambiance est incroyable et nous attendons avec impatience le match à domicile". Nous aussi.
Car si City a une obsession pour le contrôle qui peut parfois anesthésier une rencontre, si le Real est capable de gagner "moche" comme il l'a fait contre Leipzig au tour précédent - au point de provoquer les excuses de Carlo Ancelotti - si les matches aller sont rarement aussi débridés, ce spectacle d'une qualité inouïe était tout sauf le fruit du hasard. Après tout, les deux derniers vainqueurs de C1 s'affrontaient.
Avec eux, leurs merveilleuses individualités. Erling Haaland ou Rodri ont pu se permettre de passer à travers, Kevin De Bruyne d'être malade : les Vinicius, Rodrygo et autres Phil Foden ont assuré le spectacle. Leurs qualités sont au-dessus de la moyenne, leur rendement au-dessus de la normalité : pour 1,5 "but attendu" en cumulé, six ont été marqués. Dont quatre sur des inspirations depuis l'extérieur de la surface.
Car si City a une obsession pour le contrôle qui peut parfois anesthésier une rencontre, si le Real est capable de gagner "moche" comme il l'a fait contre Leipzig au tour précédent - au point de provoquer les excuses de Carlo Ancelotti - si les matches aller sont rarement aussi débridés, ce spectacle d'une qualité inouïe était tout sauf le fruit du hasard. Après tout, les deux derniers vainqueurs de C1 s'affrontaient.
Avec eux, leurs merveilleuses individualités. Erling Haaland ou Rodri ont pu se permettre de passer à travers, Kevin De Bruyne d'être malade : les Vinicius, Rodrygo et autres Phil Foden ont assuré le spectacle. Leurs qualités sont au-dessus de la moyenne, leur rendement au-dessus de la normalité : pour 1,5 "but attendu" en cumulé, six ont été marqués. Dont quatre sur des inspirations depuis l'extérieur de la surface.
niveau Ligue des champions, signé François Letexier.
"Le match qui va arriver va être intéressant pour tout le monde, on doit marquer des buts, eux aussi, ça va être un match ouvert", a poursuivi Camavinga. Après tout, le tarif maison est toujours le même avec le club mancunien, qui a marqué trois buts pile dans chacun de ses neuf matches de C1 cette saison. La science du Real dans ces matches, elle, est toujours aussi impressionnante. C'était le duel des deux favoris sur le papier, c'est l'un des matches de l'année en réalité. C'est comme si la Ligue des champions était vraiment lancée. Vivement la semaine prochaine.