Le président Félix Tshisekedi a reçu à la Cité de l’Union africaine, Vital Kamerhe, Mardi soir, quelques heures après sa désignation comme candidat unique de l’Union sacrée pour la présidence de l’Assemblée nationale. Cette rencontre intervient après la victoire de Kamerhe aux primaires organisées à Kinshasa pour élire le candidat de la coalition à la tête de la chambre basse du parlement.

Dans une réaction à chaud, Kamerhe confie : « Je n'avais jamais demandé à être candidat à la présidence de l'Assemblée nationale. J'étais en réalité le choix du président de la République depuis plus de deux mois. Les autres ont exprimé leurs désirs, et après des tentatives de conciliation, nous avons été renvoyés aux primaires ». L'homme politique souligne que d'autres postes avaient été proposés, mais son engagement vis-à-vis du Parlement et les enjeux régionaux du Grand Lac l'ont convaincu de revenir au perchoir.

L'expérience des primaires n'a pas été aisée pour Kamerhe, qui reconnaît la tension palpable durant le décompte des votes : « C’est un moment où le cœur bat la chamade. Mais nous sommes des politiciens habitués aux revers comme aux succès. François Mitterrand lui-même avait mis 21 ans avant d'accéder à la présidence française. »

Vital Kamerhe a exprimé sa gratitude envers le présidium de l’Union sacrée, incluant Augustin Kabuya, Modeste Bahati, et Christophe Mboso, soulignant une victoire collective. « Je remercie le présidium de l’Union sacrée, les Présidents Augustin Kabuya, Modeste Bahati et Christophe Mboso. Je voudrais leur dire que nous avons gagné ensemble », a-t-il déclaré après l’audience.

Réaffirmant sa loyauté envers le Chef de l’État, Kamerhe s’est engagé à renforcer la séparation des pouvoirs et à intensifier le contrôle parlementaire pour assurer l'efficacité gouvernementale et l'adoption de réformes nécessaires. « Nous allons faire en sorte que la séparation des pouvoirs soit une réalité, pousser le gouvernement à remplir ses assignations à travers un contrôle parlementaire et faire en sorte que les réformes soient élaborées et adoptées », a-t-il assuré.

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Après un parcours émaillé par la prison et la rédemption, Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, retrouve son éclat politique. L'homme qui avait été condamné en 2020 à 20 ans de travaux forcés pour détournement de fonds et corruption aggravée, avant que sa peine ne soit réduite puis qu'il ne soit finalement acquitté, vient de remporter les primaires de l'Union sacrée de la nation (USN) pour la présidence de l'Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo.

Ce retour en force sur la scène politique semble presque un scénario écrit d'avance pour Kamerhe, qui avait perdu de son influence au cœur du pouvoir après avoir été emprisonné. Son acquittement a marqué le début d'un retour progressif, couronné récemment par sa nomination en tant que vice-premier ministre chargé de l’Économie en mars 2023. Sa participation active dans la récente campagne de réélection de Tshisekedi a solidifié son statut de principal allié du président.

L'ascension continue de Kamerhe se confirme avec la création du Pacte pour un Congo Retrouvé (PCR), une coalition de plusieurs formations politiques visant à renforcer son poids au sein de l’USN. Parmi les membres de cette alliance, on trouve des personnalités comme Julien Paluku Kahongya de l'Alliance-Bloc 50 et Jean-Lucien Bussa Tongba, ministre du Commerce extérieur.

Lors de la primaire du mardi 23 avril, Kamerhe a réitéré son engagement envers le président Tshisekedi, tout en mettant un point d'honneur à différencier loyauté et passivité. « La loyauté n’exclut pas l’efficacité. Nous devons être actifs et proactifs, pas juste des chantres ou des flatteurs », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de combiner respect pour le leadership en place et une action politique vigoureuse.

Cette déclaration semble aussi adressée à ceux au sein de l’UDPS qui voient en lui un rival potentiel pour l'élection présidentielle de 2028. En se positionnant comme un candidat de consensus et de loyauté, Kamerhe cherche à apaiser les tensions et à montrer qu'il est un pilier fiable pour la stabilité et l'avenir politique de la RDC.

Alors que le pays se prépare à un nouveau chapitre avec Kamerhe potentiellement à la tête de l'Assemblée nationale, l'attention se tourne vers la manière dont il gérera cette puissante institution et les défis futurs de la gouvernance congolaise, toujours dans l'ombre de ses propres ambitions présidentielles.

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Ce 24 avril 2024, cela fait exactement 34 ans que feu président Mobutu Sese Seko prononçait un discours dans lequel il annonçait la fin du Mouvement populaire de révolution (MPR), parti-Etat et l’ouverture au multipartisme. Il lançait ainsi le processus de démocratisation qui devait aboutir aux élections des députés et du président de la République en août 1994, selon le chronogramme adopté par la Conférence nationale souveraine.

Mais ce processus va engendrer une transition de seize ans, émaillée des conflits. 

« Comprenez mon émotion »

Cette phrase devenue célèbre a été prononcée par feu le maréchal Mobutu, à l’époque président du Zaïre. C’était le 24 avril 1990 à la cité de la Nsele à Kinshasa. Devant les cadres du parti unique, le MPR, il annonce pleins d’émotions, larmes aux yeux, la fin du monopartisme, ouvrant ainsi le début d’un long processus de démocratisation après 25 ans de dictature. Il avait ainsi estimé seul devant sa conscience, de tenter l’expérience du pluralisme politique dans le pays, avec comme base, le principe de liberté pour chaque citoyen, d’adhérer au parti politique de son choix.

 Bilan mitigé

Le politologue Christian Moleka estime que 34 ans après l’ouverture de l’espace démocratique par feu le président Mobutu, le bilan est mitigé. Il affirme que l’on a malheureusement assisté notamment à l’émergence des « petits Mobutu », aujourd’hui appelés autorités morales dans les partis politiques.

Rappel des faits

Le 24 avril 1990, le président du Zaïre (qui deviendra 7 ans plus tard la RDC), Mobutu Sese Seko décrète la fin du monopartisme.

Les années qui ont suivi cette annonce ont notamment été marquées par trois transitions.

La première, sous la présidence de Mobutu, a duré sept ans. Cette transition s’est ouverte au moment où s’effondrait le bloc de l’Est et que le vent de la démocratie soufflait sur les pays de l’Afrique sub-saharienne.

Un forum national appelé Conférence nationale souveraine (CNS) a été organisé de 1990 à 1992 réunissant les représentants de toutes les couches de la population congolaise vivant au pays et à l’étranger, pour trouver des solutions aux problèmes de développement auxquels le zaïre d’alors était confronté. Etienne Tshisekedi sera élu Premier ministre dans ce forum mais ne réussira pas à achever son mandat à cause des conflits récurrents qui l’opposaient au président Mobutu.

La CNS a fini par laisser la place au Haut conseil de la République-Parlement de transition (HCR-PT) dont les animateurs étaient issus de cette conférence.

Fin de la première transition

La première transition a pris fin le 17 mai 1997. Ce jour-là, Laurent-Désiré Kabila déjà maquisard dans les années 60, met fin aux trente-deux ans de règne sans partage de Mobutu. La rébellion qu’il menait depuis octobre 1996 a bénéficié de l’appui de nombreux pays de l’Afrique des Grands Lacs. Un an après son accession au pouvoir, les anciens alliés de Kabila lancent une nouvelle guerre dans l’est de la RDC en août 1998. Le pays est divisé en trois zones. Kabila meurt assassiné en janvier 2001, sans avoir eu le temps d’organiser les élections.

Joseph Kabila son successeur va ranimer les négociations de paix avec les belligérants. Un autre forum, le dialogue inter congolais, est organisé en Afrique du Sud.

Une nouvelle transition de deux ans est entamée en juin 2003. Joseph Kabila est assisté de quatre vice-présidents (dont deux ex-chefs rebelles, un opposant et un allié). Prévue de s’achever en juin 2005, la transition est prolongée d’une année. Le premier tour des élections présidentielle et législatives couplées est organisé le 30 juillet 2006, mettant fin aux différentes transitions lancées en 1990.

Joseph Kabila remporte la présidentielle de 2006 avant d’être réélu 5 ans plus tard pour un second mandat, prolongé jusqu’en 2018.

Le successeur désigné par Joseph Kabila perd les élections face à Félix Tshisekedi en 2018. Les élections organisées en 2023 ont permis au Président Tshisekedi d’être reconduit à la tête de la RDC.

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Il revient en force. Après une décennie et demie d’absence, Vital Kamerhe retrouve bientôt le perchoir de l’Assemblée nationale. Il a été élu mardi 23 avril 2024 lors des primaires de la famille politique au pouvoir, candidat unique de l’Union sacrée au perchoir (avec plus de 183 voix) en battant ses principaux concurrents Mboso (11 voix) et Bahati (69 voix). Quelques bulletins blancs ont été enregistrés. Au total 372 députés de l'Union sacrée de la nation ont pris part à cette élection primaire.

Ainsi prend fin le climat de suspens né suite au manque de consensus au sein de la famille politique de Félix Tshisekedi sur le candidat commun au perchoir de l’Assemblée nationale. 

L’idée d’organiser les primaires a été soutenue par les membres du Présidium de l’Union sacrée, a indiqué Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS. 

Avant d’être élu, Kamerhe avait adressé un message fort aux députés nationaux, leur promettant une nouvelle ère de transparence et d’engagement. Son discours a particulièrement porté sur la situation d’insécurité persistante dans l’est du pays, affirmant que le débat sur cette question devait redevenir public. Cette démarche vise à offrir aux populations du Nord, Sud-Kivu et de l’Ituri et d’autres régions la possibilité de suivre de près les discussions et les actions entreprises par leurs représentants.

En plus de sa volonté de rendre le débat public, VK s’est également engagé à restaurer l’image ternie de la Chambre basse du Parlement en tant que le véritable temple de la démocratie. Il a souligné l’importance de renforcer le contrôle parlementaire pour garantir une gouvernance transparente et responsable.

En réalité, cet exercice quoique démocratique, était un doigt d’honneur à Kamerhe qui méritait bien le perchoir sans être soumis à une quelconque compétition pré-électorale, d’autant plus qu’il est à la tête de la deuxième force politique de l’Union sacrée après l’Udps. Ainsi, même par voie des primaires, il ne faisait donc pas l’ombre d’aucun doute que VK allait écraser la concurrence car sa candidature bénéficiait du soutien de nombreux élus.

– Kamerhe, victoire logique-

Depuis Genève, il a soutenu Félix Tshisekedi en passant par Nairobi jusqu’aux dernières élections où il est le seul de trois à avoir véritablement mouillé le maillot. Il a battu campagne dans le Bandundu plus que Mboso qui se prévaut de son fief. Dans l’est, il a balisé la voie à Tshisekedi. Il était aux côtés du candidat n°20 dans toutes ses pérégrinations. Bahati s’était limité à la seule étape de Bukavu. Emprisonné puis blanchi par la justice et le chef de l’État lui-même, Kamerhe est resté loyal et prêt à servir son partenaire politique.

Vital Kamerhe, actuellement vice-premier ministre, ministre de l’économie, député national élu de Bukavu, a déjà dirigé l’Assemblée nationale sous Joseph Kabila (2006-2009).

La prochaine étape sera consacrée à la publication du calendrier de l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale.

OURAGAN / MCP / CC

 



Au moins deux cas de décès dûs à l’épidémie de rougeole ont été enregistrés  la semaine dernière dans la localité de Kainama, située dans le triangle de la mort en territoire de Beni ( Nord-Kivu).

L’information est confirmée à ACTUALITÉ.CD par l’infirmier titulaire adjoint du centre de santé de Kainama, qui alerte que la zone a notifié plus de 70 cas depuis deux mois. La maladie n’est pas totalement prise en charge et elle risque de faire beaucoup plus de victimes indique l’autorité sanitaire.

« Dans le centre de santé de Kainama nous n’avons pas de frigo pour la gestion des vaccins. Cela est à la base de la multiplicité de plusieurs cas de rougeole dans la zone. Aussi, les gens ne payent pas leurs factures. Nous sommes en train de traiter les malades mais honorer les factures, c’est un problème. Que le gouvernement nous vienne en aide en prenant en charge les malades », déclare à ACTUALITÉ.CD Justin Mugisha, infirmier titulaire adjoint du centre de santé de Kainama.

La localité de Kainama est située dans le triangle de la mort, qui comprend également les localités de Mbau et Kamango. Au-delà de ce problème sanitaire signalé, la zone est aussi sous menace des attaques des combattants ADF ce qui rend parfois difficile l’acheminement des médicaments dans cette localité.

En février 2023, une campagne de vaccination contre la rougeole était lancée dans la zone de santé d’Oicha après avoir enregistré 12 cas des morts, mais au début de cette vaccination, la zone avait connu des difficultés sécuritaires pour vacciner plus de 2600 enfants se trouvant dans la localité de Kainama.

Yassin Kombi



Le « Projet Congo » de Gradur prend forme petit à petit. Après avoir réuni plusieurs poids lourds de la scène urbaine française et congolaise, le rappeur travaillerait désormais à inclure les artistes musiciens Ferre Gola et Koffi Olomide.

En effet, les deux stars de la musique congolaise étaient présentes lors des deux concerts parisiens de Ferre Gola les 20 et 21 avril. Selon certaines sources, Gradur les aurait tous deux rencontrés en coulisses pour parler de ce projet.

Le rappeur français d’origine congolaise prépare cet album événement depuis plusieurs mois. Objectif : rassembler les plus grandes figures musicales congolaises évoluant en France et à Kinshasa.
 
Bien que Gradur n’ait fait aucune annonce officielle pour le moment, la présence de Ferre Gola et Koffi Olomide, figures tutélaires de la rumba, ajouterait encore plus de lumière à ce projet d’envergure.

Leurs futures participations donneraient une dimension encore plus forte à cet hommage musical à la richesse culturelle congolaise voulue par Gradur. Le casting promet déjà d’être exceptionnel.

Miguel Jegou Mpiutu



La Chambre de commerce et d'industrie franco-congolaise (CCIF) aspire à accroître les échanges économiques entre la République démocratique du Congo (RDC) et la France. C'est dans cette perspective qu'est organisée une Semaine française à Kinshasa, 24 au 26 avril 2024.

Bertrand Bisengimana, président de cette chambre, estime que le volume des échanges commerciaux entre la RDC et la France reste en deçà du potentiel économique des deux pays :

"A notre sens, ces volumes sont insuffisants. La chambre de commerce peut jouer un rôle important pour augmenter le volume des échanges. Je crois que nous ne sommes pas assez connus auprès des entreprises françaises en France. Un des premiers enjeux de la Semaine française c’est de donner plus de visibilité économique à la France en RDC", explique Bertrand Bisengimana.

La Chambre de commerce et d'industrie franco-congolaise (CCIF), créée depuis 1987, veut mettre l’accent sur la présence des entreprises françaises qui sont en RDC mais aussi offir plus de visibilité à celles qui voudront venir investir en RDC.

radiookapi.net/CC



La 60e édition de la Biennale de Venise, en Italie, a ouvert ses portes le samedi 20 avril. La  République démocratique du Congo y est représentée par les artistes du Cercle d'art des travailleurs de plantation congolaise (CATPC). Venus tous de Lusanga, une localité de la province de Kwilu, les Pays-Bas ont mis à la disposition de ces artistes leur pavillon. Ils vont y exposer du 20 avril au 24 novembre 2024.

Lors de la cérémonie d’ouverture de ce pavillon au public, le vice-président du CATPC Ced’art Tamasala, s’est félicité pour la prise de conscience collective qui est en train de se réveiller. Ainsi, il a appelé à un monde plus équitable, un monde sans exclusion, un monde sans travaux forcés, comme c’était à Lusanga lors que la multinationale anglo-néerlandaise Unilever y exploitait l’huile de palme à l’époque coloniale.
 
« Maintenant que la conscience collective universelle se met à se réveiller, le temps est venu de partager le sacré, la vie que nous avons tous en commun, et de nous remettre à envisager un monde meilleur, plus équitable sans exclusion d'un seul humain sur toute la planète, en considérant l'apport de tout un chacun peu importe l'endroit que nous contribuons sur la planète, et ainsi inclure tout le monde pour permettre aux générations futures, nos chers enfants et petits enfants demain de cohabiter ensemble en harmonie et de continuer à partager ce que nous avons toujours eu de plus précieux, le sacré qui n'est autre que le souffle de vie sans laquelle rien ne peut être possible », a dit l’artiste.

Il a par ailleurs remercié ceux qui ont rendu possible cette exposition, en particulier les Pays-Bas à travers le Fonds Mondriaan.

« Au nom de toute notre communauté à Lusanga avec qui nous partageons ces instants de fête, qui serions un blasphème s'ils étaient célébrés sans nous, et profitons de l'occasion pour remercier tous ceux qui ont contribué de près ou de loin pour que cet événement planétaire soit conclut en beauté comme c'est le cas pour cette biennale unique dont nous félicitons les organisateurs pour le courage manifesté en invitant des communautés semblables ou vivant une situation similaire à la nôtre », a ajouté Ced’art Tamasala.

Pour sa part, la directrice générale en charge de la culture et médias au ministère de l’Éducation, culture et sciences du royaume des Pays-Bas, Barbera Wolfensberger, a félicité les artistes du CATPC pour l’exposition, car elle va leur permettre d’avoir les moyens de racheter des terres dégradées à Lusanga pour les restaurer au moyen de l’agroforesterie.

« L'art peut aider à renouer avec le passé. C'est le cas avec le prêt de la sculpture ancestrale Balot. Cette œuvre est exposée pendant la Biennale : physiquement dans le White Cube à Lusanga et numériquement ici à Venise. Le retour de cette sculpture ouvre le dialogue sur le passé et son impact sur le présent. En même temps, vous construisez l'avenir grâce au succès de votre propre art, qui vous permet d’acheter de nouvelles terres et de restaurer l'écosystème local », a-t-elle dit.

Cette exposition dans le pavillon néerlandais est retransmise en direct à White Cube, un musée construit à Lusanga par le CATPC. Dans ce musée, la sculpture ancestrale Balot y est exposée depuis mars dernier. Propriété du musée des Beaux-Arts de Virginie (Virginia Museum of Fine Arts), aux Etats-Unis, cette statue Pende avait quitté le territoire de Gungu, en RDC, en 1973 après avoir été rachetée par un collectionneur d’arts. Ce dernier la revendra à son tour au musée américain.

Bienfait Luganywa



Lors d'une conférence de presse tenue ce mardi 23 avril 2024 à Kinshasa, le coordonnateur national de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), Jonas Tshiombela, a dénoncé la prise en otage du peuple congolais par une classe politique égoïste, ainsi que la privatisation de l'appareil de l'État, dans un contexte où la RDC est confrontée à plusieurs urgences, notamment une situation sécuritaire précaire dans l'est du pays.

Près de 4 mois après l'investiture du président de la République réélu, il a désapprouvé des consultations politiques interminables, tout en dénonçant avec véhémence le fait que les mêmes figures politiques qui ont mené le pays à la situation actuelle tentent de revenir aux affaires en usant des mêmes méthodes d'opportunisme politique, allant jusqu'à placer des membres de leur propre famille dans des postes clés.

Pour lui, cette privatisation de l'appareil de l'État par une minorité égoïste a relégué les véritables besoins du peuple congolais au second plan, au moment où des milliers de civils continuent de subir les affres de la guerre et de l'occupation étrangère.

« Pendant ce temps, à Kinshasa, cette préoccupation majeure et vitale de la nation est reléguée au second plan et devenue le cadet des soucis de la majorité au pouvoir. L'heure est plutôt à la guerre de positionnement dans les institutions de la République. Près de 70 % des députés nationaux ont pour suppléants les membres de leurs familles biologiques. La NSCC craint que cela ne se répète dans la nomination des membres du gouvernement, de la diplomatie et des entreprises publiques. Décidément, le pays est pris en otage et privatisé par une minorité de la classe politique égoïste actuellement au pouvoir, c’est toujours les mêmes figures politiques qui ont mis le pays à genoux qui tentent de revenir ou se maintenir avec les mêmes méthodes de positionnement politique des membres de leur famille », a affirmé J. Tshiombela.

Alors que les armées rwandaise et ougandaise opèrent en toute impunité sur le sol congolais, causant des pertes humaines inacceptables et forçant des millions de personnes à fuir leurs foyers, la NSCC a mis en garde contre la perpétuation de ce cycle vicieux.

« Le renouvèlement de la classe politique a encore du chemin en RDC, une promesse sans lendemain. Pendant ce temps, le Rwanda et l’Ouganda sont à la manœuvre de la balkanisation et pillage des richesses, à l'intérieur du pays, c’est la privatisation qui semble prendre corps, le peuple congolais n’est pas dupe et vous observe », a indiqué J. Tshiombela.

Par son intermédiaire, la NSCC a appelé à une mobilisation générale et citoyenne pour sauver le pays de cette prise en otage par une classe politique cupide et pour contrer toute tentative de privatisation de l'État au détriment du peuple congolais.

« Pour toutes ces raisons, la NSCC avertie déjà qu’elle sera comme toujours du côté du peuple abandonné et appelle désormais à la mobilisation générale et citoyenne pour sauver le pays et contre sa prise en otage par une certaine classe politique et sa privatisation. Disons non à la République des familles et des mêmes figures politiques, que personne ne vienne prétexter l’ignorance », a-t-il affirmé. 

Dans un communiqué reçu le dimanche 14 avril dernier par 7SUR7.CD, la NSCC avait exhorté la Première ministre Judith Suminwa à conclure des contrats de performance avec chaque membre du futur gouvernement ainsi qu'avec les futurs responsables des régies financières, pour des évaluations trimestrielles et rendre publiques ces évaluations.

Merveil Molo



La délégation du Département National de femmes Travailleuses qui est une Branche spécialisée de la CSC- Confédération Syndicale du Congo en matière des droits et promotions de la femme dans le milieu du travail a figuré parmi les organisations de la société civile invitées par la Première Ministre, Judith Tuluka Suminwa, dans le cadre de ses consultations, en vue de la formation du nouveau gouvernement.

Après échanges avec la Première Ministre, Judith Tuluka Suminwa, la Secrétaire Générale en charge du Département National de femmes Travailleuses et d'office Presidente de la Commission Nationale  de femmes, Brigitte Sharadi Munkokole, a confié à la presse qu'elle a insisté, au cours de ces entretiens, sur la mise en place d'un cadre de dialogue pour les travailleurs de l'économie informelle, dans le cadre de leur fonctionnement sur base de leur pourcentage qui est de plus de 90% de la population, dont les femmes sont majoritaires. Il a également été évoqué, a-t-elle ajouté, plusieurs points dont la situation sécuritaire, la guerre qui continue à occasionner des pertes des emplois et accroissement de travail informel, avec toute les conséquences sur les femmes; la mise en place d'un cadre de concertation ou du dialogue social pour les travailleurs; 
le changement climatique; le genre ; les VBG-Violence basée sur le genre et la Convention 190 sur l'élimination de la violence au travail; les problèmes  de voies de communications; et la santé sécurité au travail.

L'occasion faisant bien son larron, la Cheffe de la délégation du Département National de femmes Travailleuses de la Confédération Syndicale du Congo,  Brigitte Sharadi Munkokole a d'abord réitéré ses remerciements au chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui, à travers cette nomination, a très  honoré la femme à la face du monde.Elle a aussi, des vives voix, présenté ses félicitations à la Première Ministre pour sa historique nomination.

Serge Mavungu 

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