D'après le député Paulin Odiane, délégué du parti Ensemble pour la République est membre de la commission spéciale institiée pour auditionner Daniel Nsafu. Il a indiqué que le sort de Nsafu sera connu ce mardi 6 juin à l'issue d'une autre réunion de la commission.

"Nous avons auditionné notre collègue, demain on va se réunir pour délibérer. Dans une commission, il y a toujours des tensions, mais, tout s'est passé dans le calme", dit-il.

Le bureau de la commission félicite Nsafu pour avoir répondu à l'invitation et de déposer son rapport à qui de droit.

"Aujourd'hui c'était l’audition de notre collègue en commission.  Nous le félicitons d'abord comme il est venu répondre. Nous l'avons auditionné et nous allons faire notre rapport comme commission spéciale et après, ça passer à la plénière", a fait savoir la député Grâce Neema, rapporteure de cette commission.

Après son audition, le député  Daniel Nsafu est sorti “déterminé” refusant de s'exprimer devant la presse. L'élu de Mont-Amba a simplement lâché : "Mieux vaut être crucifié que de crucifier la vérité. C'est ce qu'avait dit le Cardinal Malula".

Certains membres de cette commission laissent entendre qu'elle est composé d'environ 45% des gens qui "se plaignent" et craignent de voir, lors de la sentence, la commission décider de la levée des immunités parlementaires de Daniel Nsafu. L'audition a duré plus de 3 heures.

Berith Yakitenge



Après son audition, le député  Daniel Nsafu est sorti, tout déterminé, refusant de s'exprimer devant la presse. L’élu de Mont-Amba a simplement lâché : "Mieux vaut être crucifié que de crucifier la vérité. C'est ce qu'avait dit le Cardinal Malula".

Son audition a duré plus de 3 heures. La commission spéciale mise en place pour auditionner le député Daniel Nsafu a débuté son travail ce lundi 5 juin. Le concerné a répondu à l’invitation lui lancée depuis vendredi.

La commission est présidée par le député Noël Botakile, assistée par la députée Scolastique Mahindo.

Pour sa défense, le député mis en cause est assisté par son collègue du parti, le député Paulin Odiane.

Il est reproché à Daniel Nsafu, député membre d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, des propos qui “incitent à la haine tribale”.

La plénière avait adopté l’institution de cette commission sur fond d’une motion du député Albert David Mukeba.  Ce dernier évoquait plusieurs faits du député mis en cause qui, selon lui, “entament l’honneur de l’Assemblée nationale et sa personne en tant que représentant du peuple”.

Son camp crie à l'"acharnement et  aux deux poids, deux mesures" au motif que certains propos pires que ceux tenus par Nsafu du côté du pouvoir ne sont pas sanctionnés.

Berith Yakitenge



Malgré sa défaite (2-1) sur le terrain d’Al Ahly ce dimanche à l’occasion de la finale aller de la Ligue des champions africaine, le Wydad Casablanca a limité la casse et peut espérer renverser la vapeur dans une semaine au retour à domicile. Au vu du scénario, cette victoire laisse en revanche une pointe de déception aux Egyptiens, qui ne sont pas parvenus à se mettre à l’abri.

Comme prévu, les hommes de Marcel Koller mettaient rapidement une énorme pression devant un public bouillant et tout de rouge vêtu. Kahraba disposait de la première situation mais butait sur El Motie, auteur d’une bonne sortie. Les Marocains tremblaient à nouveau lorsque l’arbitre désignait le point de penalty pour une main supposée sur un coup franc de Maaloul… avant de se raviser logiquement après recours à la VAR puisque c’est bien de la tête que Daoudi repoussait ce ballon.

Complètement acculé avec 75% de possession en faveur de l’adversaire, le WAC parvenait tout de même à se procurer une énorme occasion avant la pause lorsque Jaadi tirait en plein sur Mostafa Shobeir, titulaire à la place de l’habituel taulier Mohamed El-Shennawy (forfait), qui se faisait allumer à bout portant. Le tenant du titre avait laissé passer sa chance et, quelques minutes plus tard, il finissait par craquer sur une tête de ce diable de Percy Tau, esseulé au second poteau pour reprendre un centre impeccable d’El-Shahat (1-0, 45e+3).

Passé proche du KO, le WAC relance tout !

Revenus des vestiaires avec de bonnes intentions, à l’image de cette double tête d’Al Amloud puis ce de tir d’El Moutaraji dans le petit filet, les visiteurs déchantaient toutefois rapidement dans ce second acte. Héros du quart de finale retour contre Simba, El Motie ratait complètement sa sortie suicidaire et permettait à El-Shahat de centrer pour Kahraba, qui marquait dans le but vide (2-0, 59e). Les hommes de Sven Vandenbroeck n’étaient toutefois pas KO dans ce match qui s’ouvrait et la révélation du Mondial, Attiyat Allah, voyait sa frappe aller mourir sur le poteau !

Reste que le 3-0 n’était pas loin et El Motie devait s’interposer in extremis devant Kahraba, avant le sauvetage d’Attiyat Allah, qui se sacrifiait en commettant une main flagrante au milieu de terrain pour empêcher Tau de filet seul au but ! Avec un simple carton jaune, le Lion de l’Atlas s’en sortait bien et ce geste trouvait toute son importance lorsque le Wydad inscrivait le but de l’espoir sur une action initiée par Ounajem et conclue par un autre entrant, Seifeddeine Bouhra (2-1, 85e). Tout se jouera dimanche prochain à Casablanca et le WAC peut clairement garder espoir en raison de ce but à l’extérieur qui change tout !

Romain Lantheaume
 


Suite à la proposition des clubs d’arrêter définitivement les championnats de la Ligue nationale de football (Linafoot), le Comité de normalisation de la Fédération congolaise de football association (Fecofa) a déterminé le classement final de Ligue 1 pour la saison 2022-2023. Quatrième au moment de l’arrêt, le TP Mazembe se retrouve premier.

Dans un communiqué publié ce samedi sur ses réseaux sociaux, le Comité de normalisation de la Fécofa (Conor) a officiellement annulé la saison 2022-2023 de Ligue 1 congolaise. « La saison 2022-2023 de la LINAFOOT Ligue 1 est déclarée blanche », a indiqué l’instance. Cette dernière justifie sa décision par « le manque des moyens financiers pouvant aider aux déplacements des clubs et des officiels d'une part, et d'autre part parce qu'il ne reste plus assez de temps pour organiser les matchs restants de la manche aller au 31 mai 2023 ».

Le TP Mazembe grand gagnant

L’organe de la Fecafoot a établi le classement de la saison de Ligue 1 en prenant en compte les résultats cumulés des clubs sur les quatre derniers exercices. Ceci, en tenant compte en amont « du fait que la saison 2021-2022 n'était pas n'ont plus arrivée à terme, mais que ses résultats avaient été validés du fait que tous les clubs avaient joué le même nombre de matches » et de « la nécessité de tenir compte des résultats sportifs des clubs pour une période récente et représentative, à savoir les trois dernières autres saisons complément jouées et validées »« Le classement à prendre en compte pour la LINAFOOT Ligue 1 pour la saison 2022-2023 est le résultat des points cumulés des quatre saisons validées à savoir les saisons 2018-2019, 2019-2020, 2020-2021 et 2021-2022 », précise la note officielle.

À ce petit jeu, c’est le TP Mazembe qui s’en sort le mieux. Quatrième du championnat avec 15 points au moment de l’arrêt en décembre 2022, le club de Lumbumbashi est désormais leader avec 256 points au total au compteur. Les Corbeaux se retrouvent propulsés en tête de la ligue à la faveur des points cumulés lors des quatre dernières éditions dont ils ont d’ailleurs été seuls champions. L’AS V Club, leader provisoire en décembre dernier avec 15 points, se voit relégué à la place de dauphin. Le FC Maniema Union, termine à la troisième place et complète le podium. Le FC St Éloi Lupopo dégringole du deuxième au quatrième rang.

Conséquence immédiate, le TP Mazembe est qualifié d’office pour la prochaine Ligue des Champions de la CAF avec l’AS V Club. En l'absence de coupe nationale, le FC Maniema Union et le FC St Éloi Lupopo devraient obtenir le sésame pour la Coupe de la Confédération.

afrik foot/CC

 


Malgré sa défaite à domicile contre Young Africans (0-1) ce samedi en finale retour au Stade du 5 juillet, l’USM Alger est devenue le premier club algérien à remporter la Coupe de la Confédération, à la faveur de sa victoire 2-1 à l’aller.

Dès la 7e minute, les Tanzaniens ont pourtant jeté un froid en ouvrant le score sur un penalty transformé par le Congolais Djuma Shabani après une faute de Radouani sur Musonda. En échec face à un adversaire compact, les Algériens tremblaient à nouveau lorsque Fiston Mayele filait au but avant d’être repris in extremis par Adem Alilet avant la mi-temps.

L'USMA se rate sur penalty

En revanche, le second acte basculait plus nettement en faveur des locaux. Zineddine Belaid avait la balle d’égalisation au bout du pied à l’heure de jeu, mais le gardien malien Djigui Diarra repoussait son penalty puis la reprise de Mahious ! Dans les dernières minutes de cette finale décidément riche en suspense, Abdelfetah Belkacemi manquait lui aussi un but tout fait en faveur d’une USMA qui jouait à se faire peur.

Finalement, les hommes d’Abdelhak Benchikha tenaient leur premier sacre continental malgré cette défaite, à la faveur de la règle du but à l’extérieur, et permettaient à l’Algérie de décrocher son premier titre dans la compétition en mettant fin à trois ans d’hégémonie marocaine (sacre de la RS Berkane en 2020 et 2022 et du Raja Casablanca en 2021). Place désormais dimanche à la finale aller de la Ligue des Champions africaine entre Al Ahly et le Wydad Casablanca.

afrik foot/CC

 


Le député national Daniel Safu est attendu à l'assemblée nationale le 5 juin prochain pour être auditionné à la Commission Spéciale et Temporaire mise en place pour étudier son cas. 

C'est ce qu'indique un communiqué signé par la vice-présidente de ladite Commission, Scolastique Mahindo, et relayé par la cellule de communication de l'assemblée nationale ce vendredi. 

« Par communiqué n°001/P/CST/ 2023 du 2 juin 2023, le bureau de la Commission spéciale et temporaire chargée d'auditionner le deputé national Nsafu Butshiemuni Daniel convie ce dernier  à prendre part à ses travaux, ce lundi 5 juin 2023 à 11 heures dans la salle des Banquets du Palais du peuple. Vu l'importance des matières à l'ordre du jour, sa présence est impérative », indique le communiqué.

Pour rappel, l'élu de Mont-Amba court le risque d'invaliditation. Daniel Safu est accusé d'avoir tenu des propos qualifiés "d'incitation à la haine tribale". C'était au cours d'une émission télévisée. Il avait à ses côtés le député provincial Mike Mukebayi.

Jephté Kitsita



Le Comité de normalisation de la Fédération congolaise de football association a déclaré la saison 2022-2023 de la LINAFOOT Ligue 1 blanche.  Cette décision est contenue dans le procès-verbal de ce samedi 3 juin qui annule le championnat de la LINAFOOT Ligue 1 pour cette même saison.

Le Comité de normalisation justifie cette décision par l’impossibilité de la Ligue nationale de football association (LINAFOOT) de terminer le championnat de la saison 2022-2023 à la suite notamment de l’arrêt de la prise en charge par le gouvernement des frais aériens des clubs. 

Mais pas que.

Les difficultés pour certains clubs de prendre en charge les frais de transport aérien des membres de leurs équipes ont aussi milité pour cette décision.

En plus, lors d’une réunion le 23 mai 2023 entre la LINAFOOT et l’Amical des dirigeants des clubs de football du Congo (ADFCO), les deux parties ont proposé l’arrêt définitif des championnats de cette saison à cause du manque des moyens financiers pouvant aider aux déplacements des clubs et des officiels d’une part, et d’autre part parce qu’il ne reste plus assez de temps pour organiser les matchs restants de la manche aller au 31 mai.

Tenant compte de la nécessité de procéder au classement des clubs de Ligue 1 de la LINAFOOT en tenant compte du fait que la saison 2021-2022 n’était pas non plus arrivée à terme, mais que les résultats avaient été validés du fait que tous les clubs avaient joué le même nombre de match, le Comité de normalisation a été contraint de prendre cette décision.

Le classement à prendre en compte pour la LINAFOOT Ligue 1 est, selon le procès-verbal de cette réunion, le résultat des points cumulés des quatre saisons validées à savoir les saisons 2018-2019, 2019-2020, 2020-2021 et 2021-2022.

Le tableau se présente alors de la manière suivante :

  1. TP Mazembe
  2. A.S V. Club
  3. FC Maniema Union
  4. DCMP Imana
  5. FC Saint Eloi Lupopo
  6. CS Groupe Bazano
  7. SM Sanga Balende
  8. FC Rangers
  9. CS Don Bosco
  10. FC Renaissance
  11. FC Dauphins Noirs
  12. FC Lubumbashi Sports
  13. FC Simba
  14. RCK
  15. FC Blessing
  16. FC JSK
  17. US Panda
  18. FC Etoile du Kivu
  19. AC Kuya
  20. US Tshinkunku

radiookapi.net/CC

 



Besiktas JK et ses congolais se sont baladés sur la pelouse Kasimpasa SK (5-2), ce samedi 03 juin 2023, en match comptant pour la 35ème et avant-dernière journée de Spor Toto Super Lig, division d'élite turque.

Titulaire, l'international attaquant congolais Jackson Muleka a cédé sa place à la 68ème minute de jeu, tandis que son compatriote Arthur Masuaku a disputé l'intégralité de la rencontre.

Grâce à cette large victoire à l'extérieur, la team noir et blanc d'Istanbul occupe la 3ème place au classement partiel avec 77 points, en égalité avec Fenerbahçe qui se tient en 2ème position, synonyme de qualification pour les préliminaires de la Ligue des Champions de l'UEFA.

Besiktas JK et ses congolais recevront Konyaspor, le mercredi 07 juin, pour le compte de la 36ème et dernière journée de championnat. Le match est prévu à 18h00, heure de Kinshasa.

Gratis Makabi

 


Je reproduits ici un « papier » du professeur Yoka Lye, acteur de l’événement il y a 54 ans, le 4 juin 1969 à Kinshasa. Je me trouvais à Enghien (à l’internat du Collège Saint-Augustin) où je terminais mes humanités dans la section moderne-scientifique. J’avais 18 ans. Cette tuerie, c’est un euphémisme pour qualifier cet événement de 1969, m’a dévasté !

Plus tard, en 1975, nous (feu Pit Kanyonga Mobateli, d’heureuse mémoire, et moi) fondâmes le « Mouvement du 4 juin » en souvenir de nos camarades fauchés par la soldatesque « mobutique » alors qu’ils manifestaient paisiblement dans les rues de la capitale.

Ci-après l’article du professeur :

... Il s'appelait Mwamba Symphorien. Beau gosse. Coqueluche des jeunes filles. Avec deux amours: sa fiancée et le théâtre. Acteur redoutable sur scène, célèbre à l'université catholique de Lovanium de Kinshasa parce qu'il a explosé dans MONTSERRAT d'Emmanuel Roblès dans un rôle de rebelle intransigeant. Ou dans celui d'ANTIGONE de Sophocle qui voit la frêle fille affronter son oncle le roi Créon qui refuse l'enterrement du frère rebelle Polynice. Immense acteur de théâtre mais aussi étudiant engagé puisque maire élu de son home, et toujours aux avant-postes des revendications. 

Le 4 juin 1969, suite aux échecs des négociations avec le gouvernement du Parti-Etat pour l'indépendance académique de l'université par rapport aux traditions coloniales, les étudiants descendent dans les rues des quartiers (Ngaba, Mombele, Makala, Yolo, Matonge...) afin de gagner le centre-ville au Quartier Général des affaires. Près de 5000 étudiants en colère, dont la moitié ne connaît ni les tenants ni les aboutissants détaillés des revendications... La colonne fébrile, la houle turbulente, s'ébranle et dévale à travers les quartiers avec des chants et des slogans hostiles au régime.

Du jamais vu ! ... Je suis dans la marche à côté de mon ami, de mon "maire", et surtout de mon voisin de chambre Mwamba. Comme toujours Mwamba se trouve parmi les meneurs ;  et derrière lui, nous scandons à tue-tête les slogans tonitruants qu'il entonne. Le peuple à travers les quartiers populaires est partagé entre la perplexité et la sympathie;  il nous acclame sans trop bien comprendre où ces étudiants étourdis veulent en venir. Ces acclamations nous dopent: nous marchons et nous  crions plus fort que jamais.

Rond-Point Victoire. Premiers coups de feu des soldats armés de pied en cap. Tirs de gaz lacrymogène. "Mayi! Mayi!", vocifèrent les marcheurs protestataires, en triomphe parce que convaincus qu'ils sont invincibles, on ne sait commentni pourquoi. Plus: les protestataires renvoient coup pour coup des brindilles enfumées du gaz toxique vers les soldats tireurs, qui reculent. Ces derniers paniquent et tirent à balles réelles. Personne d'entre nous ne sait ce que c'est que "balles réelles ", sauf lorsque nous qui étions derrière les rangs, voyons tomber des blessés et des morts "reels", des premières lignes du front, pour ainsi dire. Dont mon ami Mwamba qu'à la volée nous reconnaissons puisque c'est sauve-qui-peut! Nous abandonnons nos blessés et nos morts...Et nous nous engouffrons en désordre dans les parcelles environnantes. En pleurs. Désillusionnés. 

...Nous apprendrons plus tard à la Télévision du Parti-État que "des jeunes membres de la "Cinquième Colonne ", "cancres couards" devant les épreuves de la session des examens, se sont armés de cocktails-Molotov et se sont drogués par le Livre Rouge de Mao Tsé Toung pour créer le désordre et la guérilla urbaine..."

Pour beaucoup d'entre nous, les marcheurs-protestataires, c'est la première fois que nous entendions des vocables comme "cancres", "cocktails-Molotov", "Cinquième Colonne " ou "guérilla urbaine "...

Entretemps, voilà 54 ans que nous sommes en deuil, que les familles sont en deuil . Que les universités sont en deuil. Vous avez dit "Universités ? comme dans le spectacle d’ANTIGONE, le deuil des universités se transforme en malédictions. Malédictions au pluriel...

YOKA Lye



Malin comme un jésuite, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est en train de réussir son pari d’organiser, le 20 décembre, les scrutins directs du président de la République, des députés nationaux, des députés provinciaux et des conseillers communaux. Comme dit mon ami qui est devenu fou, la caravane aboie et le chien passe.

Depuis que les élections ont recommencé, le calendrier électoral n’a jamais été respecté. Il y a toujours eu des retards et des reports. Saperlipopette !

Le projet de loi sur la répartition des sièges se trouve déjà en discussion au parlement. Les élections pourraient donc se tenir le 20 décembre comme prévu. La fin de cette année sera bonne.

Les candidats vont distribuer de l’argent. Le peuple va manger et boire. Les casseroles vont chanter. Des pagnes seront offerts ! Certains des candidats vont promettre comme à l’accoutumée de transformer le Congo en un pays de Cocagne.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, c’est un pays imaginaire où tout est abondant et où l’argent se gagne facilement. C’est un monde des fêtes perpétuelles. On s’adonne aux plaisirs terrestres, au jeu et à l’oisiveté. Malheureusement, les promesses électorales valent pour ceux qui les reçoivent. 

D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, c’est le moment que choisissent certains partis politiques pour tirer à boulets rouges sur le processus électoral. Il est considéré comme étant peu crédible. Ce ne serait que la planification de la fraude d’autant que toutes les institutions ayant trait à l’organisation des résultats (CENI et Cour constitutionnelle) sont politisées et gérées par des copains et coquins. Il y a ceux qui disent que la liste électorale n’est que provisoire. D’autres affirment que le fichier électoral est corrompu. Il y a aussi ceux qui exigent la suspension de l’examen du projet de loi sur la répartition des sièges afin de construire au préalable un consensus autour non seulement du fichier électoral mais aussi de tout le processus. Le CLC (Comité Laïc de Coordination) a même déclaré urbi et orbi qu’il allait mettre à profit l’arrivée du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), pour lui remettre le dossier déjà constitué des risques de commissions de crimes contre l’humanité à l’encontre des opposants politiques. Enfer et damnation !

Kharim Khan, le procureur de la très politisée CPI a bien séjourné, du 28 mai au 1er juin, dans notre pays convoité par tous les pays voisins et la Chine. Un accord de coopération dans la lutte contre les crimes de guerre a même été signé, le 1er juin, entre la ministre de la Justice et Karim Khan en présence de Fatshi. 

Après la fameuse marche étouffée de l’opposition du 20 mai, il a été décidé que tous les jeudis que Dieu a faits sur terre, il y aura un sit-in devant la CENI pour protester contre le processus électoral. Il y eut effectivement un sit-in le jeudi 25 mai qui était peu suivi. Mais ce jeudi 02 juin, rien. Nihil novi sub sole ! Aucun militant en vue devant le siège de la CENI. Stupeur et tremblements !

Serait-ce que l’opposition et le pouvoir jouent tantôt à cache-cache tantôt au chat et à la souris ? Un rassemblement de l’opposition est maintenant prévu, le 17 juin, à la place Sainte Thérèse. Une nouvelle marche est attendue le 21 juin.

D’après mon ami qui sait tout, accepter aujourd’hui de revoir liste électorale  ainsi que la composition de la CENI et de la Cour constitutionnelle ne permettra pas d’organiser les élections en temps et heure.

Aller au-delà du délai constitutionnel, le pouvoir ne sera plus légitime. Le pays risque de devenir ingouvernable. Mieux vaut donc des élections, même mauvaises, que pas d’élections du tout.

On dit chez nous que lorsqu’il n’y a pas d’ennemis à l’intérieur, les ennemis à l’extérieur ne peuvent pas t’atteindre.

GML

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

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