Après les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la Cour constitutionnelle avait confirmé, le 20 janvier 2019, les mêmes résultats, après le recours de l’opposant Martin Fayulu.
Et La République démocratique du Congo avait, enfin, un Président, Félix Tshisekedi proclamé vainqueur de l’élection présidentielle. Le 24 janvier 2019, il y a eu lieu, au palais de la Nation, la passation du pouvoir entre le président sortant Joseph Kabila et le président entrant Félix Tshisekedi.
A 55 ans, Fatshi a succédé au chef de l’Etat sortant Joseph Kabila, au pouvoir depuis le 26 janvier 2001. C’était la première transmission pacifique du pouvoir depuis l’indépendance de la RDC, le 30 juin 1960.
La Cour avait donc validé tels quels les résultats provisoires annoncés le 10 janvier par la Commission électorale nationale indépendante, donnant Tshisekedi vainqueur avec 38,5 % des voix, devant Martin Fayulu (34,8 %) et le candidat du pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary (23 %).
Au terme du recours introduit par le candidat de Lamuka, dans son arrêt lu par le juge Noël Kilomba, la plus haute juridiction du pays avait estimé que Martin Fayulu n’a « pas apporté la preuve » que les résultats annoncés par la Commission électorale nationale indépendante n’étaient pas conformes à la réalité. Mais Fayulu n’était pas satisfait. « Je me considère désormais comme le seul président légitime de la RDC », avait-il déclaré, juste après l’annonce de la Cour constitutionnelle.
Lisse populaire
Pour la première fois depuis 2006, il y a eu liesse populaire à l’annonce des résultats définitifs faite par la Cour constitutionnelle.
Les partisans de Félix Tshisekedi et la majorité des Congolais ont explosé de joie. Et s’en sont suivis les messages de félicitations. Premier pays, l’Afrique du Sud qui a appelé « toutes les parties prenantes en RDC à respecter la décision de la Cour constitutionnelle » malgré les réserves émises par l’Union africaine et l’Union européenne.
La Covid et la guerre à l’Est font obstruction
Une année après la prise de pouvoir, le mandat de Fatshi a été secoué par la pandémie de la Covid-19 qui a paralysé la planète entière. Économie bousculée, quelques villes confinées pendant des mois, le pays a tourné au ralenti. Comme si cela ne suffisait pas, le M23 est revenu paralysé quelques territoires de la province du Nord-Kivu. Ces éléments ont tué, enlevé et pillé la population civile, portant ainsi entrave à la réalisation du programme de Félix Tshisekedi.
D’autres collaborateurs de ce dernier ont saboté d’importants projets mis en place. Les uns ont été sanctionnés, les autres dans le viseur de l’Inspection générale des finances…
Malgré cela, le bilan reste positif, surtout avec le budget de l’État qui pèse aujourd’hui 15 milliards de dollars américains avec des ressources que la République démocratique du Congo peut mobiliser grâce à la traque et la patrouille financière de l’IGF de Jules Alingete.
LM/CC