La coordonnatrice du Réseau des ONG pour le Développement de la Femme (RENADEF) Marie Nyombo Zaina a, au cours, d'un point de presse coanimé avec le coordonnateur de la Clinique Juridique Centre d'Expertise en Droits Humains et en Criminologie (CEDUC) le vendredi 24 septembre 2021 à Kinshasa, plaidé pour l'appui aux actions menées par sa plateforme en faveur de la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre (VSBG) dans 10 provinces de la RDC.

Le RENADEF sollicite l'aide du gouvernement Congolais à côté du Fonds Mondial destiné aux VSBG l'un de ses  partenaires qui célèbre ses 20 ans ce jour.

"Il faut la contribution de notre pays par rapport à la santé. Pendant que le pays a souscrit à des lois, à des engagements de pouvoir mettre à la santé 15% de son budget, mais ce n'est jamais sorti. Hors, nous avons un pays malade qui va produire ? Qui va être politicien ? A ce moment, nous devons travailler pour mobiliser le budget. Mai aussi continuer à suivre ce que le partenaire amène", a-t-elle indiqué. 

Relevant quelques stratégies mises en  place par le RENADEF pour contrer les VSBG, Marie Nyombo Zaina a aussi évoqué les catégories des personnes ciblées notamment les jeunes femmes, les adolescents, les professionnels de sexe et les transgenres.

"Parmi les stratégies, nous avons l'une des plus grandes stratégies c'est les cliniques juridiques qui sont implantées à travers les provinces d'intervention et au sein de ses cliniques, nous avons un paquet complet d'interventions autour. Nous avons l'accompagnement psychologique où les psychologues sont là pour écouter, faire ce que nous appelons canceline et orienter les victimes pour une forme de prise en charge soit sanitaire, soit juridique ou judiciaire. Nous avons autour de ces services, l'accompagnement juridique là ce sont les avocats qui sont installés dans ces cliniques juridiques qui font ce travail d'écouter les victimes et de voir si la victime a besoin à ce que son cas puisse être accompagné au niveau des juridictions compétentes", a-t-elle fait savoir.

À côté de ces stratégies, elle note aussi le réseau des parajuristes formés dans la sensibilisation des communautés sur les cas des droits humains et des violences sexuelles et l'orientation vers les formations sanitaires, mais aussi le réseau des paires éducateurs formés dans la sensibilisation des homosexuels, les sensibilisations à travers les radios communautaires dans les provinces cibles.

Me Serge Tamundele, coordonnateur de la clinique juridique Centre d'expertise en droits humains et en criminologie (CEDUC), a de son côté, noté quelques difficultés rencontrées dans les cliniques juridiques couvrant 36 zones de santé et travaillant en collaboration avec la police.

"Vous comprendrez avec moi aujourd'hui que la ville de Kinshasa c'est une grande ville et à la répartition des zones de santé, je parle dans le cadre du Fonds Mondial, donc on arrive à avoir à accueillir beaucoup de cas pendant qu'on n'est pas capable de rendre service à ces cas là, à cause des ressources qui sont limitées et par rapport à cette subvention du Fonds Mondial par exemple, on atteint par trimestre 10 cas et ou 20 cas. Pendant qu'on est au-delà de ces cas là, vous voyez que quelqu'un qui vient pour le service et qui ne reçoit pas ça, ne bénéficie pas. On crée encore un autre cas de problème de supplément. Nous avons le problème de continuité de service", a-t-il fait remarquer

Le RENADEF a aussi fait savoir lors de ce point de presse que 90% de cas accueillis dans les cliniques juridiques sont des jeunes filles. Cette plateforme d'organisations de la société civile dit avoir répertorié 3685 cas de violences confondues depuis 2009 dont 1500 violences sexuelles dans 5 provinces de la RDC notamment le Nord et Sud Kivu, et le Maniema.
 
Christel Insiwe



La demande de cobalt est mondiale et devrait encore augmenter avec les besoins en batteries de voitures électriques, mais les "creuseurs" artisanaux de minerai comptent pour une part significative dans son extraction et leurs revendications  doivent être prises en compte, plaide un rapport publié vendredi.

Les principaux gisements de cobalt dans le monde se trouvent en République démocratique du Congo (RDC), indique dans un rapport l'organisation IIED (International institute for environment and development), basée à Londres, spécialisée dans la gestion des ressources naturelles.

Dans ce pays d'Afrique centrale, "l'exploitation minière artisanale représente 10 à 30 % de la production annuelle de cobalt et génère des revenus pour environ 150.000 à 200.000 travailleurs des provinces du Lualaba et du Haut-Katanga", note le rapport, intitulé "Des îlots de responsabilité? L'approvisionnement des entreprises en cobalt artisanal en République démocratique du Congo".

Ce rapport fait part des "frustrations" des mineurs artisanaux du cobalt qui "ne sont pas suffisamment représentés dans les initiatives internationales liées à la chaîne d’approvisionnement". "Les préoccupations locales n’ont jusqu’à présent pas été suffisamment prises en compte dans la conception de ces initiatives", déplore le rapport.

"Nous plaidons en faveur d’un changement structurel (...) permettant de reconnaître les mineurs artisanaux comme des acteurs légitimes du secteur tout en garantissant le soutien à leurs moyens de subsistance et leurs droits", notent ses auteurs.

Le cobalt, rappelle le rapport, "est un élément essentiel des chaînes d’approvisionnement qui stimulent la transition technologique vers les véhicules électriques".

L'entreprise congolaise Générales des carrières et des mines (Gécamines) - partenaire du géant suisse des matières premières Glencore - s'est arrogé le monopole de l'achat de la production artisanale de cobalt, par sa filiale Entreprise générale du cobalt (EGC).

La création de l'EGC aura "un impact considérable sur les mineurs locaux", estime l'IIED. 

"Pour être considérées comme +responsables+, les multinationales doivent écouter les revendications des parties prenantes locales et promouvoir des réformes sectorielles en faveur des mineurs artisanaux", ajoute l'institut. 

En RDC, les mineurs artisanaux tentent de gagner leur vie en revendant à des comptoirs commerciaux les minerais qu'ils parviennent à extraire dans des conditions difficiles et au risque de leur vie.

CC/ACTUALITE.CD et AFP



La ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, Catherine Kathungu, annonce que son ministère travaille sur un programme national multisectoriel de réforme structurel et juridique en vue de la libéralisation du secteur de la perception de gestion des droits d'auteurs et des droits voisins.

Elle l'a affirmé dans son discours prononcé à l'occasion de la Journée Africaine du droit d'auteur, célébrée le mardi 14 septembre dernier.

S'adressant aux artistes, Catherine Kathungu a insisté sur la nécessité de la gestion collective des bénéfices de leurs œuvres. Elle a indiqué que les intérêts de la collectivité des ayants doivent caractériser dorénavant les structures qui doivent gérer les droits d'auteur et la gestion collective des artistes.

"Nous, artistes congolais, devons nous réveiller et quitter l'autarcie afin de faire comme d'autres Africains réunis qui ont généré plus de 80 millions de dollars en 2019 pendant que chez nous, nous ignorons comment ces droits sont collectés et distribués", a-t-elle déclaré.

La ministre de la Culture, Arts et Patrimoines promet de mettre en place des actions visant à mettre un terme aux pratiques qui ont découragé les artistes et ont semblé occulté plusieurs de leurs talents.

"Dans la dynamique gagnant-gagnant de l'industrie culturelle que la RDC veut promouvoir, les artistes vont amener de l'argent dans les caisses de l'État et vont améliorer leurs conditions de vie. Ils sont donc appelés à créer une caisse de péréquation pour leur bien être social", a-t-elle déclaré.

La Journée Africaine du Droit d’auteur et de la gestion collective de bénéfice a été instituée il y a de cela 4 ans. Elle a été décrétée par 20 sociétés d’auteurs et de créateurs africains.

En ce qui concerne la République Démocratique du Congo,  il a été instituée, il y a de cela 52 ans, la Société Nationale des Editeurs Compositeurs et Auteurs (SONECA) créée pour une durée de 30 ans. Celle-ci était dotée du monopole dans la question et a été remplacée par la SOCODA en mars 2011 après un glissement de 12 années.

 Orly-Darel Ngiambukulu



Madame Bibi Bateme Sophie, épouse du haut représentant du chef de l'État, Kitenge Yesu, est décédée le dimanche 28 juillet 2019 à Bruxelles, en Belgique.

En mars dernier, Kitenge Yezu avait été nommé "Haut représentant et envoyé spécial du chef de l'État". Mobutiste engagé, marxiste-léniniste assumé, il était également passé au RCD et a dirigé la Convention des Républicains, jusqu’en 2018, année de sa retraite de la scène publique, après 59 ans de vie politique.

CC



Au cours de l'année écoulée, on a assisté à une sorte de lent retour vers le passé, souvent à contrecœur et superficiel, de la part des anciennes puissances coloniales. Le gouvernement allemand a présenté ses excuses pour le génocide perpétré contre les peuples Herero et Nama en Namibie. Le gouvernement et le parlement français ont promis de restituer un nombre limité d'œuvres d'art, et les musées du Royaume-Uni, des Pays-Bas et d'Allemagne ont pris des mesures similaires. Tout cela suit d’autres initiatives prises au courant de ces dernières années. Comme celle du Royaume-Uni qui, en 2013, a présenté des excuses officielles, ainsi que des réparations d’environ 31 millions de dollars, pour la torture et les abus commis contre les Kényans pendant les années 50.

Un débat similaire a éclaté en Belgique, à la suite du meurtre de George Floyd par un policier de Minneapolis (Etats-Unis) en mai 2020, après une grande mobilisation des activistes de Black Lives Matter en Belgique en juin 2020, et avant le 60e anniversaire de l'indépendance du Congo. Des statues du roi Léopold II ont été retirées à Gand, Bruxelles, Anvers, Mons et Louvain (au moins une dizaine de statues restent); le roi Philippe, descendant du roi Léopold, a écrit une lettre au président congolais, exprimant ses « regrets profonds pour les blessures du passé ». Pour un pays où la bande dessinée raciste « Tintin au Congo » se trouve encore dans de nombreuses salles de classe et où de nombreuses rues portent encore le nom de fonctionnaires coloniaux et du roi Léopold II, il s'agit d'une prise de conscience tardive et partielle.

Mais la manière dont le débat a été structuré a largement exclu les principales victimes de ces abus : le peuple congolais. Même la lettre du roi Philippe était adressée au président Tshisekedi, et non à ses 90 millions de concitoyens. Alors que les organisations de la diaspora, qui travaillent souvent aux côtés ou sous la bannière des manifestations de Black Lives Matter, ont fait preuve d'un activisme fervent, les débats publics et dans les médias se sont généralement limités à la Belgique. Une commission politique et politisée

La Commission spéciale mise en place par le Parlement pour examiner le passé colonial de la Belgique en est un exemple. Créée en juin 2020, cette commission de 17 parlementaires a été chargée de l'énorme tâche d'évaluer l'impact du colonialisme belge sur le Rwanda, le Burundi et la RD Congo et de proposer des recommandations concernant la « réconciliation » (comme si il y avait des abus commis de tous les côtés, entre la Belgique et ses anciennes colonies), l'accès à l'information et le retrait ou la contextualisation des monuments et symboles historiques. Par contre, le mot 'réparation' est absent de la résolution.

La commission est une affaire parlementaire, inscrite dans et limitée par les dynamiques politiques belges. En Belgique le passé colonial est vu d’une façon très différente par les différents acteurs et partis politiques. On peut s’attendre à ce que le résultat final de la commission soit un compromis d'un processus hautement politisé entre ses différents acteurs. Ce ne sont certainement pas les intérêts des Congolais qui vont guider cette démarche.

La commission s'appuie sur un collège d’experts qui sont chargés de soumettre un rapport. Mais comme il s'agit d'une commission politique, chaque parti politique a donc pu nommer ses représentants, sans aucune consultation officielle en Belgique ou au Congo.

Des controverses ont rapidement éclaté au sujet de certains de ces experts. Il n’y a que deux membres d’origine congolaise-le professeur Zana Mathieu Etambala, qui a passé la plupart de sa vie en Belgique; et le professeur Elikia M’Bokolo, qui a fait parler de lui en 2018 quand il a rejoint la coalition FCC de Joseph Kabila, juste avant les élections. L’une de ses membres Belges, d’origine rwandaise, Laure Uwase, appartient aussi à l'association Jambo Asbl, qui a sympathisé avec des organisations militantes de la diaspora hutue rwandaise. Un groupe d'historiens congolais et belges a écrit une lettre pour protester contre la composition du collège d’experts, déclarant : « Il nous paraît étrange que, contrairement au projet initialement prévu, la commission ait amalgamé des historiens de la question coloniale à des avocats, des représentants d'associations de la diaspora congolaise ou d'institutions chargées de questions sociales contemporaines ».

Depuis que la commission a commencé ses travaux, il n'y a eu que peu de consultation ou de sensibilisation du public belge ou congolais. L'approche adoptée par le Parlement, qui a rédigé le mandat de la commission, était dictée d'en haut, apparemment afin de maintenir le contrôle du processus. La commission n'a pas non plus demandé au public de soumettre des propositions, des notes d'orientation ou des déclarations. En partie à cause des restrictions de voyage dues à la Covid-19 et des restrictions budgétaires et les exigences pour le 1er rapport, les experts de la commission ont largement effectué des recherches sur dossier. En fait, l'idée était de commencer par ce genre d'étude et des discussions à huis clos, pour possiblement ouvrir à des consultants plus larges dans une phase ultérieure. L’impossibilité d’une justice rendue par les anciens colons

Cette approche discrète a permis au travail de passer largement inaperçu au Congo. Hormis la lettre d'historiens mentionnée ci-dessus, les médias congolais n'ont fait que quelques rares mentions de son travail. Comme l'écrit le professeur Aymar Bisoka, « l'absence de la victime [est] cachée par la domination du bourreau-justicier ».

Pour certains chercheurs et militants, il pourrait s'agir d'une occasion manquée. Tracy Bibo - Tansia, une écrivaine et politologue qui a suivi de près les travaux de la commission, voit l'impact de la colonisation dans toute la société congolaise, dans les conditions matérielles de la population, mais aussi dans les domaines psychologiques et spirituels. « Le gouvernement ici devrait prendre les devants, le président pourrait convoquer une conférence sur la question, pour attirer l'attention du public. Les partis politiques devraient en parler ».   Le groupe des experts a maintenant soumis son rapport; la commission parlementaire décidera les étapes suivantes. Selon des sources proches de la commission, des consultations publiques pourraient alors avoir lieu au cours de cette deuxième phase. Le danger, cependant, est que sans une pression publique significative en Belgique et au Congo, la commission évitera de remettre en question l'apathie et l'ignorance généralisées qui entourent le passé colonial en Belgique. Des sujets controversés tels que les réparations pour le pillage des esclaves et des richesses - pas mentionné dans la résolution -, la restitution des objets culturels et une révision approfondie des cours d'histoire pourraient être éludés ou étouffés dans l'œuf.

Il ne faut peut-être pas placer trop d'espoir dans la commission ; il est possible qu’on se trouve devant une aporie. Comme le conclut Bisoka, l'idée même que nous attendons la justice de l'ancienne métropole coloniale est déplacée et reproduit l'indignité et la soumission. « En effet, c'est seulement lorsque la victime n'est pas un humain que le bourreau peut se permettre de devenir justicier. C'est seulement lorsqu'il est pris dans un narcissisme et une toute-puissance névrotique qu'il peut convoquer des commissions pour statuer sur son propre crime ».

Mais si Bisoka a raison, il y a un besoin encore plus grand d'un véritable projet de réécriture de l'histoire et d'exigence de justice pour les torts du passé, mais cette fois sous l'impulsion et la direction des Congolais eux-mêmes.

Jason Stearns, directeur du Groupe d’étude sur le Congo



A Kolwezi dans la province du Lualaba, Wang Haifeng, un sujet Chinois, a écopé de 3 mois de prison ferme et d'une amende fixée à 500.000 FC. 

C'est le Tribunal de Paix, siégeant en matière repressive au premier degré, qui  l'a condamné le mercredi  22 septembre 2021, dans une procédure de flagrance après 3 jours d'audiences.  

Les griefs retenus contre ce sujet chinois sont entre autres l'outrage à la ministre congolaise des Mines, Antoinette N'samba et l'entrave à la transparence et à la traçabilité de l'industrie minière. 

Il y a quelques jours, la ministre congolaise des Mines, Antoinette N'samba avait séjourné dans la province du Lualaba où elle a visité quelques entreprises minières de la place.  

Pour rappel, le 26 juillet dernier, 3 autres chinois ont été condamnés à 4 mois de prison pour coups et blessures volontaires sur deux creuseurs artisanaux. 

Marcelo Mfumu depuis Kolwezi



Le match aller du deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA de moins de 20 ans chez les dames-Costa Rica 2022, entre la RDC et le Cameroun se jouera le samedi 25 septembre au stade des Martyrs à Kinshasa.

Selon la FECOFA, la Confédération Africaine de Football (CAF) a autorisé que les matches des dames ainsi que les interclubs se jouent dans ce site en phase de réhabilitation.

Les Léopards juniors dames sont internées mercredi soir dans un hôtel de Kinshasa, sous la supervisiln de l'entraineur Andy M'futila.

La commissaire de match, la congolaise Élise Delly Mankhou Née Ekotto, séjourne depuis ce jeudi à Kinshasa. Les arbitres gabonaises Angèle Valérie Omanda, Chellyna  Maroundou Floria, et Pression Praxede Nho Dong ainsi que la burkinabé, Jacqueline Nikiema arrivent le même samedi dans la capitale congolaise.

La délégation de l’équipe du Cameroun, elle est attendue ce jeudi soir à Kinshasa.

radiookapi.net/CC



Le Procureur Général près la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe a requis la peine de 5 ans des travaux forcés  à l'encontre de Risasi Tabu Célestin Pierre, Kasongo Omba Isabelle et Tshaba Tshinzela, respectivement directeur général, directrice générale adjointe et directeur financier de l'Office Congolais de Contrôle (OCC). Il a justifié son réquisitoire en affirmant que les prévenus ont commis les infractions des détournements des deniers publics en vue de payer les personnels de l'établissement.

Au cours de l'audience de ce jeudi 23 septembre 2021, le Ministère public et la partie civile RDC ont demandé que soient établies en fait comme en droit les infractions de détournements des deniers publics reprochés à chacun des prévenus. Ils ont appuyé leurs moyens en soutenant la réunion de tous les éléments constitutifs de l'infraction.

De leurs côtés, chacun des prévenus a développé ses moyens de défense. Pour la partie Risasi Tabu Celestin Pierre, les 1er, 4ème, 5ème et 6ème chefs d'accusation avaient déjà fait l'objet d'une instruction au Parquet Général près la Cour d'appel de Kinshasa/Matete et s'était soldées par un classement sans suite, faute de preuve;  elles ne peuvent  pas donner lieu à de nouvelles poursuites, en absence d'éléments nouveaux. Bien plus, pour les 4ème, 5ème et 6ème préventions, M. Risasi a affirmé à travers ses conseils, avoir décaissé les fonds en se conformant aux procédures prévues par les conventions collectives et règlements qui régissent l'OCC. Pour les autres préventions, il reproche entre autres, au Ministère public de n'avoir pas apporté la preuve que les fonds  sont parvenus à l'OCC.

La partie Tshaba a beaucoup mis l'accent sur l'absence des preuves des détournement des deniers publics. Elle a aussi critiqué les travaux des inspecteurs de l'IGF et a dénoncé le non-respect de ses droits de la défense lors de l'instruction au Parquet.

Pour la DGA Kasongo Omba Isabelle, ses conseils ont soutenu que leur cliente ignorait les manières dont a été faite la conclusion du contrat portant sur la maison qu'elle loue en tant que DGA de l'OCC, et comment se sont  effectués les paiements de ses loyers. Ses avocats ont soutenu que le tout était fait par l'OCC et ne pouvait pas constituer un détournement de la part de leur cliente.

Les prévenus se sont  ensuite exprimés pour la dernière fois et en ont profité pour clamer leurs innocences. La Cour a pris l'affaire en délibéré et se prononcera le 16 octobre 2021.

Contexte

Le Directeur Général de l'OCC Risasi Tabu Celestin Pierre   et le Directeur Financier Tshaba Tshinzela  sont poursuivis pour six chefs d'accusations de détournement des deniers publics  : le détournement de 1.618.726.761 FC représentant les recettes du Guichet unique qui se trouvait entre leurs mains en vertu leurs qualités; le détournement 963.504,18 $US représentant les productions des départements du contrôle technique (DCT), contrôle de production locale (DCPL), et environnement (DENV); le détournement de 9.168.538.852 FC en utilisant des procédures consistant à des virements internes des fonds banques caisses non justifiés; le détournement de 5.497.317.092,80 FC en payant de manière abusive et irrégulière des primes et collations respectivement au personnel d'appoint au Président du Conseil d'administration, du Directeur Général et de madame le Directeur Général Adjoint et aux mandataires; le détournement de 42.710.787.025,80 FC en procédant à des  paiements abusifs et irréguliers d'autres collations, de diverses primes et extra times au personnel de l'OCC; le détournement de 1.037.927 $ US par le paiement injustifié d'une prime de bonification pour la clôture de l'exercice 2018; et le détournement de 61.098.425.213 FC par des procédés non justifiés des mises à disposition des fonds.

Quant à la Directrice générale adjointe Isabelle Kasongo Omba, elle est poursuivie pour le détournement de la somme de 100.800 $ US représentant les frais de loyers des trois années alors qu'elle était bénéficiaire des indemnités mensuelles de logements contenues dans ses rémunérations.

Tous les prévenus sont en liberté provisoire. À la suite de la procédure judiciaire qui a été  ouverte, le Directeur Général et la Directrice Générale adjoint de l'OCC ont été suspendus de leurs fonctions en date du 13 juillet 2021 par le Ministre du commerce extérieur.

actualite.cd/CC

 

 



L’Inspecteur Général Chef de Service de l’Inspection Générale des Finances (IGF), Jules Alingete Key, écrit à la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA), pour demander à cette dernière de geler la somme de 350 000 USD et de 480 000 Euros, soit un total de 913 738 USD, décaissés par le Trésor Public et logés dans le compte de la FECOFA sans un soubassement de sa part.

Dans cette correspondance datée du jeudi 23 septembre, Jules Alingete Key précise que ces mises à dispositions des fonds au profit de la FECOFA intervenues sur demande du ministère des sports et loisirs ne relèvent pas de la compétence de l’organe faîtier du football congolais.

« S'agissant des dépenses à charge du Gouvernement, celles-ci ne peuvent faire l'objet d'une mise à disposition de fonds en votre faveur. Raison pour laquelle je vous demande de ne procéder à aucune affectation de quelque nature que ce soit sur ces fonds en attendant que des modalités pratiques vous soient communiquées pour le reversement de ces paiements en devises étrangères en faveur de compte général du Trésor », écrit Jules Alingete Key à la FECOFA.

Ces deux montants évoqués sont sortis respectivement au titre de contribution du gouvernement à l’organisation de la 2ème édition du Tournoi International de Football du Congo (TIFOCO) et pour l’acquisition d’un football stadium screen ainsi que d’un groupe électrogène diesel du stade des Martyrs.

A la suite de la demande du 20 septembre de l’IGF des pièces justificatives des fonds alloués par le Trésor public au profit de la FECOFA entre août et septembre 2021, cette dernière a, dans sa réponse du 22 septembre, affirmé que les deux sommes retrouvées dans son compte bancaire ont été obtenues par le ministère des sports et loisirs sans qu’elle puisse être au courant.

Cette affaire crée un tollé au moment où les Léopards juniors dames sont dans l’abandon total alors qu’elles doivent accueillir leurs homologues camerounaises le 26 septembre en match aller des éliminatoires de la coupe du monde Costa Rica 2022. Ces jeunes filles n’avaient perçu qu’une modique somme de 20 USD chacune à l’issue de la double victoire face à Sao Tomé et Principe au premier tour.  

Fonseca MANSIANGA



Une présumée tentative de détournement se dessine au ministère des sports et loisirs. Tous les signaux sont en rouge en se fiant aux échanges des correspondances dont nous avons obtenu des copies entre la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) et l’Inspection Générale des Finances (IGF). L’on parlerait d’une somme de 350 000 USD et de 480 000 Euros, soit un total de 913 738 USD, décaissés par le trésor public et logés dans le compte de la FECOFA sans son soubassement.

Tout est parti de la demande de justificatifs des fonds reçus du trésor de l’IGF à la FECOFA durant la période août-septembre 2021. La réponse de l’organe faîtier du football congolais ne s’est pas fait entendre. Dans sa lettre datée du 22 septembre adressée à l’Inspecteur Général Chef de Service de l’IGF, la FECOFA n’y va pas par quatre chemins. Aucun rond n’a été perçu par elle en août, contrairement au mois de septembre où sa caisse a été alimentée à trois reprises.

Le premier décaissement était de l’ordre de 936 212 USD servant pour l’organisation des première et deuxième journées des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022. Les justificatifs ont été fournis en annexe de la lettre de la FECOFA.

La deuxième somme décaissée était de 350 000 USD et la troisième de l’ordre de 480 800 Euros. Pour ces deux enveloppes, sortis respectivement au titre de contribution du gouvernement à l’organisation de la 2ème édition du tournoi International de Football du Congo (TIFOCO) et pour l’acquisition d’un football stadium screen et d’un groupe électrogène diesel du stade des Martyrs, se sont retrouvées dans le compte de la FECOFA sans qu’elle puisse en être la partie demanderesse.

« Pour les deux derniers montants, étant donné qu’il n’y a aucun soubassement émanant de la FECOFA, nécessitant leur décaissement, ceux-ci sont jusqu’à ce jour dans notre compte », affirme la FECOFA dans sa réponse à l’IGF.

L’on sait bien que le cheminement pour le décaissement des fonds liés aux Léopards commence d’abord par la FECOFA pour le planning et l’état de somme, ensuite le ministre des sports et loisirs pour la signature et saisi de son collègue de ministère de budget. Ce dernier, liquidateur, donne le quitus au ministère des finances pour ordonnancement et après viendra le décaissement par la Banque Centrale du Congo. Alors qui aurait pu initier une telle action au nom et pour le compte de la FECOFA, l’organe technique attitré sans l’associer ? La gestion de la réhabilitation du stade des Martyrs est désormais entre les mains de la FECOFA ? Plusieurs questions reviennent à l’esprit de plus d’un analyste.

Pendant ce temps, les Léopards juniors dames qui jouent dans 72 heures leur match aller du second tour des éliminatoires de la Coupe du monde de la catégorie n’ont toujours pas perçus leur prime du premier tour. Victorieuses de la double confrontation face à Sao Tomé et Principe (5-1 et 0-4) en août dernier, les jeunes congolaises se sont vues gratifier d’un simple billet de 20 USD. La promesse de régularisation n’est toujours pas encore tenue pour ces ambassadrices qui doivent défier le Cameroun. Ceci étique d’avantage quand des sommes colossales sont disponibilisées bien avant pour des dépenses inopportunes alors qu’il y a des urgences, surtout en termes d’infrastructures sportives.  

Fonseca MANSIANGA

A Propos

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Ali Kalonga

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