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La commission spéciale de la Chambre qui sera chargée de se pencher sur le passé colonial de la Belgique aura une large mission, dont celle de «formuler des recommandations sur la manière d’aborder le passé dans l’État indépendant du Congo et le passé colonial belge au Congo, au Rwanda et au Burundi au travers de souvenirs communs», a-t-on appris vendredi.

Elle disposera d’un an pour mener à bien ses travaux, avec l’aide d’experts belges, congolais, burundais et rwandais, qui devront remettre un premier rapport le 1er octobre prochain, indique l’avis rédigé par la présidente de la commission des relations extérieures de la Chambre, Els Van Hoof (CD&V) et adressé à la conférence des présidents.

Celle-ci devrait donner la semaine prochaine son aval à la mise sur pied de cette commission spéciale. «Le monde entier tourne ses regards vers cette commission. Il est unique qu’un pays mette sur pied une commission spéciale au sein de son parlement (pour étudier) la période coloniale et ses conséquences», a affirmé Mme Van Hoof.

La présidence de cette commission de dix-sept membres devrait revenir au groupe Ecolo-Groen.

Plusieurs objectifs

Le mandat de la commission est étendu. Elle doit faire la clarté sur l’État indépendant du Congo (EIC, 1885-1908) et sur le passé colonial de la Belgique au Congo (1908-1960); au Rwanda et au Burundi (1919-1962) et d’en tirer des enseignements pour l’avenir. Elle est aussi chargée d’examiner ’le rôle et l’impact structurel que l’État belge, les autorités belges et les acteurs non étatiques (comme par exemple, la monarchie, l’Eglise, les exploitants des économies coloniales, …) au sens large ont eu sur l’EIC et sur le Congo belge, le Rwanda et le Burundi (1885-1962).

Le travail de recherche historique portera aussi sur l’examen de l’impact économique de la colonisation sur la Belgique et les pays colonisés, «y compris notamment les manières dont les profits de l’exploitation du Congo ont été transférés à la Belgique, et les personnes, entreprises et institutions qui en ont été les bénéficiaires».

La commission sera aussi chargée de formuler des recommandations sur la manière d’aborder le passé au travers de souvenirs communs et d’élaborer des propositions pour la réconciliation entre les Belges (y compris les Belges d’origine congolaise (rwandaise et burundaise), et «optimaliser les relations» entre les Belges et les ressortissants de ces trois pays.

Les experts doivent quant à eux indiquer dans leur rapport s’il existe des indications selon lesquelles certaines archives susceptibles de contenir des informations précieuses ne sont pas ou sont peu accessibles et quelles sont les solutions pour y remédier.

Ils doivent aussi déterminer quels sont les points de vue historiques sur lesquels il existe un consensus parmi les historiens, en particulier sur les violations des droits humains, le racisme et la ségrégation institutionnels, la violence structurelle, le travail forcé et l’exploitation économique.

Belga



Au Burundi, les élections présidentielles, législatives et communales viennent d’avoir lieu le 20 mai. Des élections pas comme les autres, sans observateurs internationaux, des élections marquées de persécutions des opposants au régime. Les résultats de ces élections sont du coup rejetés par le CNL, le principal parti d’opposition dont son candidat Agathon Rwasa aurait remporté la victoire. Mais il n’a eu pas cette victoire, du moins pour l’instant, puisque la très dépendante commission électorale a communiqué d’autres résultats, souvent avec des erreurs monstrueuses et avec hésitations. Des résultats qui font honte et qui viennent même d’être enlevés sur le site de cette Commission.

A la lecture de ces résultats, on a pu lire ou entendre la détresse de beaucoup de Burundais qui avaient espéré le changement. Ils sont nombreux à exprimer leur  ras-le-bol de ce hold-up électoral qui se répète pour une 3è fois depuis 2010. Mais, ils ne sont pas les seuls. L’église catholique a aussi dénoncé les nombreuses irrégularités du scrutin qui entachent toute crédibilité des résultats issus de ce scrutin.

Mais que disent les Burundais du bout du monde ?  Imburi Phare a pu s’entretenir avec certains membres de la diaspora burundaise des quatre coins de la Terre. Lisez ci-dessous leurs points de vue :

Nema, France

Les élections du 20 Mai 2020 constituaient un espoir pour de nombreux burundais de la diaspora. En effet, parmi les membres de la diaspora burundaise à travers le monde figurent de nombreux réfugiés politiques qui espéraient rentrer dans leur mère patrie à l’issue de ces élections. Cependant, force est de constater qu’il s’agit d’un nouveau rendez-vous manqué pour assoir une culture démocratique au Burundi. On ne peut pas parler de résultats des élections sans parler des conditions dans lesquelles ces dernières ont été organisées et celles dans lesquelles elles se sont déroulées. Des élections non inclusives (qui écartent une partie des acteurs politiques et des burundais qui habitent à l’étranger), sans observateurs impartiaux, où des mandataires, voire des candidats de certains partis politiques sont malmenés, emprisonnés ou tués ne peuvent pas aboutir à un résultat crédible. Sans surprise, un des candidats aux élections présidentielles a qualifié ces élections de « fiasco » et ces résultats de « fantaisistes ».

Pour les Burundais de la diaspora, c’est une grande déception de voir que, comme à chaque élection, malgré l’espoir suscité au sein de la population, tout le processus électoral qui était supposé être démocratique n’a été qu’une supercherie de plus. On a toujours des tueries, des emprisonnements abusifs qui ciblent les opposants. Cela préoccupe beaucoup la diaspora burundaise qui espérait l’avènement d’un Burundi paisible où chaque citoyen est libre et peut jouir de ses droits sans aucune contrainte.

La diaspora burundaise, à travers le monde, suit de très près l’évolution de la situation politique, sécuritaire et socio-économique du Burundi. Elle a toujours agi et continuera à le faire pour l’intérêt du peuple burundais. Nos dirigeants doivent être au service du peuple et accomplir sa volonté. Seul le peuple est souverain, son choix doit être respecté. Tous les acteurs de la vie politique burundaise devraient mettre toujours en avant l’intérêt de la population dans leurs décisions. Il est difficile pour le moment de savoir ce qu’il faudra faire si la cour constitutionnelle ne donne pas raison à RWASA et que celui-ci conteste toujours ces résultats. Tout dépendra de la décision que prendra RWASA lui-même face au verdict de la cour constitutionnelle.

Pamela, Canada

Résultats prévisibles. Personne n’aurait imaginé le contraire sauf pour ceux qui VOUDRAIENT rêver un peu, mettant ainsi de côté la realpolitik. Si le parti au pouvoir A DÉSIGNÉ son candidat comme héritier, cela signifie que le SAMURAGWA n’a même pas besoin de concourir ; il est déjà désigné. La spécificité des élections de 2020 est qu’un groupe d'individu actif sur les R.S a tenté de manipuler les esprits en leur faisant croire qu’il y avait une possibilité de remporter des élections qui se déroulent à huis clos, sans observateurs crédibles et qui se font dans une situation où la population vit dans la peur d’une nouvelle crise.

 Maintenant que les résultats sont connus, quelle est la suite ? Les contester juridiquement ? C’est une possibilité ; à condition que le contestaire ((Rwasa probablement) ait à sa disposition des éléments de preuve des irrégularités. Et si la cour constitutionnelle ne lui donne pas raison ? Pourra-t-il descendre dans les rues avec ses partisans ? Un bon leader va devant et le peuple le suit. Le peuple prend exemple sur lui et ensemble ils forment un front. Au cas contraire, le risque est grand de voir encore une fois des vies innocentes fauchées. 

C’est vraiment utopique de croire cela, la crise burundaise date de longtemps avec des séquences d’un semblant d’accalmie pour un groupe au détriment d’un autre. Un nouveau leadership capable d’affronter les ombres du passé pourra à lui seul sortir le pays de ces crises perpétuelles. A titre illustratif comment pourriez-vous par exemple expliquer qu’en 2020 avec un électorat féminin de plus de 50 % nous ayons encore à coopter des femmes dans les instances de décisions ? Comment se fait-il que la voix des femmes reste inaudible ? Tout simplement parce que, à ce jour, des millions de burundais sont encore considérés par la classe (élite politique) comme des sous-personnes, de la chair à canon ou bouclier humain et cela ne peut en aucun cas permettre que le pays ne puisse encore sombrer dans une crise. A chaque fois que le peuple se sentira opprimé, il réagira d’une manière ou d’une autre.

Oscar, Suède

Difficile de me prononcer sur les résultats étant donné que je n'ai pas assez d'éléments (PV) pour dire que ces résultats reflètent la réalité des urnes. Néanmoins, je peux dire que ces élections ont été émaillées de plusieurs irrégularités quant à leur préparation et leur déroulement. Les membres des partis de l'opposition en général et du parti CNL en particulier ont été des ciblés privilégiées des services de l'Etat (police, armée, service national des renseignements, justice) et des jeunes du parti au pouvoir.  

Les mandataires politiques de l'opposition en général et du parti CNL ont été malmené et n'ont pas pu pour la plupart assisté au comptage des voix, ce qui  est une violation flagrante de la loi électorale. On peut aussi se baser sur la déclaration des évêques de l'église catholique qui qui ont énuméré par mal d'irrégularités.  

Je dois aussi mentionner la réponse du président de la CENI aux journalistes qui lui demandaient pourquoi les résultats provisoires qui avaient été présenté à la communauté nationale et internationale n'étaient plus disponibles sur le site de la CENI. La réponse de Kazabukeye doit être une blague de mauvais goût. Il a dit que les résultats présentés étaient un draft. Ils n'avaient été ni contrôlés, ni visés par la CENI. La question qui est sur les lèvres de plusieurs burundais est de savoir qui avait contrôlé et visés ces chiffres présentés par Kazabukeye?

 À quand les résultats provisoires?  

Tous ces éléments me poussent à douter des résultats de ce triple scrutin.  

J'ose espérer que l'opposition en général et le parti CNL en particulier dispose d'assez de PV qui pourront prouver cette éventuelle fraude électorale. 

Je déplore le fait que d'autres opposants reconnaissent  le pouvoir à Evariste Ndayishimiye coupant ainsi l'herbe sous les pieds de Rwasa et aussi lui empêchant d'aller plus loin au cas où la cour constitutionnelle ne lui donne pas gain de cause. Ces mêmes politiciens n'ont même pas eu la patience d'attendre la période des recours et les résultats finals.  

Si Rwasa serait en possession des PV qui démontrent le contraire de ce qui a été proclamé comme résultats par la CENI et que la cour constitutionnelle ne lui donne pas gain de cause, j'en appellerais à tous les burundais à se lever comme un seul homme pour que l'expression du peuple burundais à travers les urnes soit respectée. 

Protais, Rwanda

Premièrement ce sont des élections exclusives et non transparentes. Ce sont des élections préparées dans un climat défavorable pour les opposants. Les résultats qui ont été proclamés ne sont que des résultats fantaisistes non conformes à ce que le peuple a voté.

Après la non validation de ce que Rwasa a appelé fraude électorale par la cour constitutionnelle. C’est un signe qui montre que la lutte politique ne peut pas renverser le régime en place. A notre avis le meilleur chemin pour combattre le régime du CNDD -FDD c 'est d 'intensifier la force de la résistance en faisant le recours aux armes. Nous pensons que c'est l'un des meilleurs moyens qui peut faire comprendre le régime du CNDD-FDD que le droit du peuple soit rétabli.

Céline, Uganda 

Les résultats provisoires des élections du 20 Mai 2020 font état d'une corruption fragrante des institutions du pouvoir CNDD-FDD.Il s'agit d'une preuve du système de marche vers l'oppression que le pouvoir déclare plus ouvertement au peuple burundais.

Au-delà du désespoir, ces résultats nourrissent des cœurs burundais, d'un sentiment plus déterminant à secourir leur nation. 

Au cas où l'honorable Rwasa insisterait à contester ces résultats et que la cour constitutionnelle s'affirme en sa défaveur ; il s'agira d'une ouverture légitime à la révolte sociale qui caractériserait un pouvoir faible et tyrannique résultant des tricheries des dernières élections.

Jérôme, USA

A vrai dire, ces résultats ne m’ont pas surpris du tout. Je m’attendais aux pires d’ailleurs : troisième place après l’Uprona ou la coalition Kira-Burundi. Je dis cela parce que ces élections n’ont pas réuni les conditions les plus élémentaires d’une élection crédible et transparente et l’organe organisateur de ces élections a brillé par ces décisions partiales. Donc, je ne pouvais pas m’attendre aux résultats dans le sens contraire.

Rwasa a déjà informé l’opinion nationale et internationale qui va saisir la cour Constitutionnelle pour contester ces résultats provisoires, c’est son droit. Cependant je ne sais pas s’il lui sera facile surtout que la CENI ainsi que l’administration en place ne lui a donné aucune chance pour collecter les preuves nécessaires et irréfutables qu’il devra présenter devant les juges. Ensuite, il y a le problème de de la dépendance et la partialité du juge burundais en général.

Enfin, si la cour constitutionnelle ne lui donne pas raison, il devra tout simplement se plier aux circonstances et se préparer pour 2027 si le pouvoir de CNDD-FDD lui donner cette chance car ce pouvoir a déjà réalisé que la majorité de la population est derrière lui.

Brice, Afrique du Sud

Quelles élections ? C’est honteux d’appeler cela élections ! Ce qui s’est passé, c’est un coup de force, faire signer les faux procès-verbaux par exemple, chasser les observateurs du FNL... ce n’est plus simplement de la fraude électorale, c’est tout simplement un hold-up électoral. Mais bon, il n’y avait rien de surprenant. On s’y attendait en quelques sortes. 

Je me demande si Rwasa va encore accepter d’entrer encore au gouvernement ou au parlement. Aussi, je pense que ces partisans sont déçus par Rwasa qui ment à eux et je pense qu’ils vont tous partir soutenir un autre parti qui veut réellement du changement au Burundi. Le problème est que c’est qui militent pour un vrai changement ont été tous contraints à l’exil. Et ces derniers ne parviennent pas à bien s’organiser pour opérer ensemble.

Theana, UK

Le communiqué de l’église catholique du Burundi témoigne un niveau de sagesse et d'impartialité. Tous les autres font prises de position inutiles.

La Cour constitutionnelle devra analyser juridiquement le cas et tant que le Burundi n'est pas membres d'une juridiction régionale ou internationale habilitée à gérer les affaires internes, le chemin sera court pour Rwasa même s’il a gagné.

Ce serait bizarre que la Commission électorale le fasse perdre s’il a gagné. Une des questions majeures que j'observe à distance est comment Rwasa pourra démontrer qu'il a gagné avec des résultats non contresignés (PV) par des témoins officiels et crédibles. Cette observation fait mal aux pro-Rwasa mais elle découle d'un raisonnement non aligné.

La diaspora pourrait mieux apprendre à savoir avec qui s'aligner pour sauver le Burundi. 

Hervé, USA

Les résultats des élections sont le fruit de plusieurs facteurs tels que le climat qui a caractérisé ces élections, la transparence dans la supervision de ces dernières, la bonne gouvernance du comptage des urnes, le strict respect des isoloirs, la liberté de la presse pour suivre le déroulement de ces élections, etc. Mais hélas ces élections ont été entachées de plusieurs irrégularités et surtout n’ont pas respecté ce que j’ai énuméré en haut. Il est alors très difficile de faire confiance aux résultats proclamés.

Ces résultats sont déjà contestés par Rwasa et de toute évidence il saisira la Cour Constitutionnelle et il n’aura pas gain de cause parce que le judiciaire n’est pas libre mais plutôt très contrôlé par l’exécutif. Tout dépendra alors de la réaction de Rwasa. Décidera-t-il à boycotter la participation aux institutions issues de ces élections et appeler ses militants à descendre dans les rues ? Se résignera-t-il à coopérer avec les tricheurs et se contenter des miettes reçues de leur part ? Seul l’avenir nous le dira.

Mon analyse générale de ces élections est que le taux de participation élevée montre que le peuple Burundais aspirait au changement politique mais le résultat fut l’opposé. Le Burundi est à la croisée des chemins. Soit on va sombre dans un système dictatorial géré par une minorité des personnes très puissantes qui tirent toutes les ficelles ou bien les Burundais épris de changement politique et la création d’un État de Droit vont en profiter pour engager une résistance et une auto-défense face au pouvoir de Gitega.

Marlyse, Australie

Ce n’était pas des élections et ici en Australie, les Burundais n’ont pas pensé qu’il y avait des élections au Burundi. Des élections organisées pendant que des centaines de milliers de Burundais sont en exil, beaucoup de gens sont persécutés, tués, emprisonnés, portés disparus juste parce qu’ils ne sont pas du CNDD-FDD ; des observateurs internationaux refusés... Non, c’est tout simplement un semblant d’élections.

Mais nous pouvons dire quand même que le peuple a fait tout ce qu’il peut. Il a été aux élections et a voté pour le changement, pour le CNL. Mais seulement voilà, le CNDD-FDD lui confisque la victoire lui accordée par le peuple. C’est un coup d’Etat comme les autres. Qu’ils ne critiquent plus ceux qui ont fait les coups d’Etat dans les années passées. Ce sont eux aussi des putschistes.

Que faire ? Il faut sauver ce pays. Le CNDD-FDD est prêt pour la guerre. J’ai entendu que dans certaines localités du pays, les habitants voient des hommes armés qui parlent kinyarwanda. N’est-ce pas des Interahamwe ? Les DD sont des criminels et sont prêts à tout faire pour garder leur pouvoir.

C’est à nous, membres de la diaspora, la société civile, les églises, la communauté internationale, etc. tous doivent se lever comme un seul homme pour combattre ce pouvoir qui tue et spolie son peuple.

Priscilla, Corée du Sud

Rien de nouveau. C’était prévisible. Le petit cercle du CNDD-FDD qui s’arroge tout pouvoir de faire les choses comme il l’entend est un groupe qui n’a que d’autre choix que se maintenir au pouvoir. C’est leur refuge. Parce que, vu les crimes commis par ce groupe, une fois qu’ils ne sont plus au pouvoir, où vont-ils aller ? Ni à l’intérieur ni à l’extérieur du pays, ils sont attendus pour être jugés. Ils magouillent donc pour rester au pouvoir. Ils s’enfoutent de la volonté du peuple, parce qu’ils ne sont pas là pour le peuple mais pour leurs intérêts.

Ils n’ont pas gagné les élections. On a vu tous les pv authentiques, pas ces chiffres manipulés par les DD et qu’ils ont fait lire au Président de la CENI et aux journalistes acquis à leur volonté.

Que faire ? Que tout le peuple, Hutu et Tutsi, tous les partis politiques se mettent ensemble pour chasser ce petit groupe mafieux. Les Burundais  ont désormais un ennemi commun et celui-ci n’est pas ni Tutsi ni Hutu. Même au sein du CNDD-FDD, il y a une grande partie qui en a ras-le-bol de ce petit groupe. Qu’il y ait convergence des efforts de tout le monde pour sauver ce pays ! Les divisions au sein des partis politiques ne feront que les maintenir au pouvoir. Il est temps que les Burundais prennent en main leur destin !

Propos recueillis par Benny Arakaza

 

 



La chanteuse gabonaise Pamela Badjogo signe un morceau qui dénonce les oppressions subies par les femmes, ainsi que les violences conjugales, accrues pendant le confinement, dont des milliers sont victimes.

Pamela Badjogo n'en est pas à sa première prise de parole en matière de défense des droits des femmes. En avril 2017 déjà, la chanteuse et compositrice d'afro jazz gabonaise dirigeait le programme "Moussoyayé Koba yé" ("C'est une excellente chose d'être une femme"), un collectif contre les violences basées sur le genre. L'initiative, soutenue par l'ONU femmes notamment, a rassemblé une vingtaine d'artistes parmi lesquelles Rokia Traoré, lors d'un concert au Mali. Plusieurs mois plus tard, en janvier 2018 à Douala, au Cameroun, Pamela Badjogo animait un atelier sur l'autonomisation des femmes africaines.

Ce 8 mai, à l'occasion de la sortie de son nouvel album KABA, la chanteuse livre Respectez-nous, un morceau en français qui dénonce les violences conjugales et les discriminations que les femmes subissent au quotidien. Un hymne à l'égalité femmes-hommes à base de "saveurs afro beats rétro-futuristes à base de synthés électroniques modernes qui rappellent les nuits dans les clubs de la diaspora africaine à Londres", comme le souligne sa maison de disques.

"Quand va-t-on s'écouter ?"

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"Respectez-nous", de Pamela Badjogo

A travers les paroles, le message de la chanteuse est limpide. Elle s'attaque aux hommes qui battent leur conjointe en accusant le soit disant respect du mariage et de l'homme : "Tu sais chez nous, le mariage c'est sacré, faut pas contrarier le chef du foyer, si tu sais pas bien faire ton mafé, trois côtes cassées, pas cher payé". Elle mentionne le harcèlement sexuel que subissent certaines femmes lors d'un entretien d'embauche par exemple, et appelle à l'égalité : "Les femmes aussi ont deux mains et deux pieds, admettez qu'on pourrait vous apporter, la matière grise qui pourrait vous manquer. Quand va-t-on s'écouter ? Homme et femme sur un pied d'égalité, maintenant c'est comme ça".

Le clip a été tourné à huis clos, en référence au confinement et à l'augmentation tragique des violences intrafamiliales (sur conjoint·e ou enfant) pendant la crise sanitaire, constatée par l'Organisation mondiale de la santé. Au 7 mai, les services dédiés enregistrait d'ailleurs 60 % d'appels d'urgence en Europe pendant la quarantaine. "Respectez-nous tourne en dérision des situations d'oppressions telles que les violences conjugales et le harcèlement sexuel au travail dénoncés par le mouvement #MeToo". L'humour pour mieux alerter ? En tout cas, la chanson reste en tête - et son message aussi.

Terrafemina



Pr Benedict Oramah, président de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), a reçu le 17 octobe à Washington (Etats Unis) le prix de l’homme de l’année 2019, rapporte un communiqué.

Un prix qui lui a été décerné par le magazine Diaspora Today. M. Oramah a reçu aussi le prix du leadership distingué de la diaspora africaine décerné par le comté de Prince Georges, dans le Maryland, États Unis.
Pour Angela Alsobrooks, membre du conseil exécutif du comté de Prince Georges, à travers cette reconnaissance, ce sont les réalisations et les contributions d'Oramah au développement du continent africain qui sont célébrées. Aussi a-t-elle salué «le style de leadership unique, excellent et très impressionnant du professeur Oramah dans la gestion des activités, des événements et des programmes de développement d’Afreximbank en Afrique et dans le monde entier».
Pour sa part, le président d'Afreximbank a indiqué qu'il considérait ces récompenses comme un appel à l'action étant donné les nombreuses tâches qui restaient à accomplir pour développer l'Afrique.
Il a salué la contribution de la diaspora africaine au développement du continent, affirmant que, si la diaspora africaine collective était considérée comme le 56ème État africain, elle se classerait au premier rang en termes de "Pib" et aurait un Pib estimé à plus de 500 milliards de dollars américains. dollars et le PIB par habitant nettement supérieurs à la moyenne africaine.

Fraternité Matin



L’unique navire de commandement et de soutien logistique de la Marine belge, le A960 Godetia, fera escale au port de Boma (ouest de la République démocratique du Congo) du 13 au 15 novembre «dans le cadre de la reprise de la coopération militaire» entre la Belgique et la RDC, a annoncé lundi l’ambassade de Belgique à Kinshasa.

Le navire y débarquera du matériel humanitaire, comme lors de ses précédents passages en RDC - dont le dernier remonte à plusieurs années. Il s’agit de matériel médical fourni par l’ONG Benelux Afro Center, issue de la diaspora africaine de Bruxelles, et destiné aux citoyens de Boma.

«Toujours dans le cadre de la reprise de la coopération militaire entre la Belgique et la RDC, deux officiers de la Force navale congolaise monteront à bord pour y effectuer un stage en mer d’environ une semaine», a précisé l’ambassade dans un communiqué.

Le nouvel ambassadeur de Belgique en RDC, Jo Indekeu, se rendra mercredi à Boma pour y accueillir le Godetia. Il y rencontrera les autorités locales, lors d’une réception à bord du bateau, précise le communiqué.

Le Godetia a quitté son port d’attache, Zeebrugge, le 7 octobre, pour une mission annuelle de «Maritime Capacity Building» (MCB 19) au profit de pays d’Afrique de l’Ouest, afin de former le personnel des forces navales locales à la lutte contre la piraterie et les trafics divers. Son retour à Zeebrugge est prévu le 15 décembre.

 

La coopération militaire entre la Belgique et son ancienne colonie avait été interrompue abruptement par le régime de l’ex-président Joseph Kabila en avril 2017 dans un contexte de crise diplomatique entre Bruxelles et Kinshasa, sur fond de reports des élections générales qui ont finalement eu lieu le 30 décembre dernier.

Une délégation de représentants des Affaires étrangères et de la Défense avait été reçue par le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo le 14 mai dernier. La délégation avait annoncé que les contacts entre les armées des deux pays allaient reprendre et qu’il fallait examiner les modalités d’une relance de la coopération en tenant compte des besoins exprimés par les autorités congolaises.

En marge de la visite officielle de M. Tshisekedi en Belgique en septembre dernier, des contacts entre les états-majors congolais et belges ont eu lieu, en dépit de l’absence de signature d’un accord formel entre les deux ministères de la Défense.

Le ministre congolais de la Défense, Aimé Ngoy Mukena, issu du camp de l’ex-président Kabila, n’avait pas accompagné M. Tshisekedi pour signer l’accord qui était prêt, sur instruction de l’ancien chef de l’Etat, selon le journal ‘La Libre Belgique’.

lavenir.net

 
 
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