Un nouvel épisode s’est joué devant la Haute Cour militaire, ce jeudi 21 août 2025, dans le procès historique visant l’ancien président Joseph Kabila. Bien que le principal intéressé brille par son absence depuis l’ouverture de la procédure, les plaidoiries se sont poursuivies dans une salle tendue du Palais du peuple, à Kinshasa.
Les avocats des parties civiles, représentant l’État congolais ainsi que les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ont exigé du prévenu le paiement de 21,7 milliards de dollars de dommages-intérêts. Selon eux, l’ancien chef de l’État a soutenu l’armée rwandaise et les combattants du M23-AFC dans leurs opérations à l’est, provoquant une cascade de drames : villages incendiés, ressources pillées, pertes financières colossales et, surtout, des milliers de vies brisées.
Les dégâts matériels et économiques ont été chiffrés, mais la valeur de la vie humaine reste "inestimable", ont-ils précisé. Joseph Kabila n’a pas répondu à la convocation de la Haute Cour. Son absence a été officiellement actée, mais les charges demeurent : trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, complot et apologie du terrorisme.
Le dossier a été lancé après une injonction du ministre de la Justice, suivie d’un réquisitoire adressé au Sénat, qui a levé l’immunité de l’ancien président.
Prosper Buhuru