Il s’observe un désordre ce vendredi après-midi au siège de l’UDPS, à la 10e rue Limete où la police s’est déployée pour empêcher une réunion des secrétaires nationaux du parti présidentiel. Ces derniers devraient rendre publique cet après-midi une déclaration politique à la suite de la l’annonce du président a.i du parti de démissionner de ses fonctions de premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean Marc Kabund. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule.
Plusieurs fédérations de l’UDPS à travers le pays ont pris position contre Kabund. Elles ont, en plus de prendre acte de l’annonce de sa démission au bureau de la chambre basse, demandé son départ de la tête du parti.
Contexte
La décision prise par Kabund est la conséquence de l’expédition punitive menée la soirée de mercredi dernier par la Garde Républicaine (GR) en sa résidence de Limete, au quartier Kingabwa. Ce, à la suite des altercations qui ont opposé les policiers commis à sa protection et un militaire de la GR. Ce dernier a été humilié, désarmé par la garde de Kabund. Pour cause, le militaire de la GR se trouvait dans un véhicule qui roulait à contresens. La vidéo largement partagée sur la toile montrait un échange virulent entre le militaire GR et les policiers de la Jean Marc Kabund, président a.i de l’UDPS. Le militaire a été désarmé et embarqué jusqu’à l’auditorat. C’est ainsi que l’unité de la puissante Garde Républicaine est descendue au domicile de Kabund où plusieurs biens ont été cassés et chamboulés. Les policiers retrouvés à la résidence ont été tabassés et emmenés au cachot. Cette situation est à l’origine de l’annonce de cette démission très médiatisée.
Ivan Kasongo