Au point de chute de la marche de Lamuka (1ère rue Limete) ce samedi 16 octobre, Martin Fayulu Madidi, coordonnateur de Lamuka, a pris la parole devant les nombreux militants qui ont participé à cette manifestation partie de l’avenue Kianza dans la commune de Ngaba.
Le candidat malheureux à la présidentielle de 2018 a projeté un sit-in devant le Palais du peuple au cas où Mboso tenterait un passage en force pour la désignation des animateurs de la centrale électorale.
« Nous mettons en garde le président de l'Assemblée nationale. S'il veut mesurer la taille du peuple congolais, dites-lui qu'il ne le saura pas. Nous avons besoin d'une CENI qui va bien travailler demain, et qui va prononcer les résultats attendus par le peuple. Apprêtez-vous, nous irons au Palais du peuple. Je demande aux policiers de ne pas oser ce jour-là déranger la population car c'est pour l’intérêt du pays. Nous avons besoin de la loi sur la CENI. Nous pouvons nous mettre ensemble pendant au maximum trois jours pour finaliser cette loi. Ensuite, on peut désigner les animateurs mais pas des acteurs politiques. Ces derniers ne sont là que pour surveiller », a déclaré Martin Fayulu devant ses sympathisants.
Le coordonnateur de ce qui reste de Lamuka est revenu sur la polémique du RAM, qualifié selon lui, "escroquerie".
« Aujourd'hui, vous devez savoir là où se trouve notre pays. Le pays est en train d’être détruit. La première cause, c'est la faim et la misère parce que les personnes qui dirigent actuellement le pays ne savent pas où amener le peuple. Au-delà de la misère, on vient de nous imposer cette affaire du RAM. Nous leur demandons la suppression de RAM très rapidement car étant une escroquerie, un vol. Nous devons nous mobiliser autour de cette question pour obtenir sa suppression. Ne vous fatiguez pas, continuons de dénoncer cela », a déclaré Martin Fayulu devant la foule à l'issue de la marche.
Le Premier ministre Sama Lukonde a indiqué vendredi lors de la réunion du Conseil des ministres, qu’il a bel et bien reçu les recommandations faites par les députés au sujet de la taxe sur le Registre des appareils mobiles (RAM). Et que le gouvernement se prépare à apporter des réponses lors du prochain conseil des ministres.
« En ce qui concerne la question orale avec débat adressée au Ministre des Ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (PT-NTIC), le Premier Ministre a informé le Conseil qu’il a reçu le Rapport écrit du Ministre ainsi que les recommandations des Députés Nationaux sur cette question. Il a rassuré le Conseil que le Gouvernement a bien capté le message de la population et qu’il s’attèle à donner des réponses appropriées. Le dossier est en préparation et il sera soumis aux délibérations du prochain Conseil des Ministres », dit le compte-rendu de la réunion du conseil des ministres.
La taxe RAM est fustigée par la majorité de la population. Les députés ont exigé sa suppression pure et simple. Ils ont aussi exigé la création d’une commission d'enquête pour tracer l’utilisation des fonds générés par cette taxe, 25 millions USD selon le ministre des PTNTIC, 266 millions selon l’ODEP.
Devant la représentation nationale, Augustin Kibassa Maliba, Ministre des PT-NTIC s'est dit favorable à la mise en place d'une commission parlementaire d'enquête en vue de statuer sur la traçabilité des fonds déjà récoltés. M. Maliba a précisé que son ministère ne gère pas les fonds en rapport avec le RAM mais plutôt l'ARPTC en tant que service public doté d'une autonomie financière et administrative ayant des ressources propres qui constituent ses revenus.
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